France Dragons Les Régiments de l'Ancien Regime

Article écrit par : Claude Balmefrezol

Mis en ligne le 31/12/2011 à 10:58:41




Les Régiments de Dragons 1667 1914
Merci à Liliane et Fred Funcken lM Mouillard Lienhard et Humbert



 

 
  Regiment Colonel General Bataille de Rheinwiller 1743  Eugne Leliepvre Saumur


Introduction
Le terme dragon désigne des soldats se déplaçant et combattant à cheval mais pouvant aussi combattre à pied  Il signifiait aussi un homme courageux .Le dernier Empereus de Constantinople Constantin XI Paléologue fut surnomé Dragon en 1444

Constantin XI (ou XII)1 Paléologue, dit Dragasés,
Κωνσταντίνος ΙΑ' Δραγάσης Παλαιολόγος, Kōnstantinos XI Dragasēs Palaiologos,


Leur naissance officielle date du XVIe siècle lors de la Guerre de Trente ans  En effet à cette époque les généraux ont mis au point un système très efficace formé par un binôme de cavalier qui manœuvraient à deux sur la même monture En effet le cavalier portait un deuxième cavalier en croupe formant ainsi selon les termes du Comte Ernst Von Mansfeld (1580 1626) une « armée volante

Comte Ernst Von Mansfeld (1580 1626) Armoiries Comte Ernst Von Mansfeld (1580 1626)


Ce genre de combattant attire l’attention des grands généraux et le roi de Suède Gustave II Adolphe développe dans son armée ce type de troupes. Le dragon combat essentiellement à pied mais se déplace à cheval armé d'un sabre, d'une hache et d'un fusil. Mais au XVIIIe le Dragon perd son image de « fantassin « pour devenir un pur cavalier
Il faudra attendre Napoléon Ie pour voir réapparaitre épisodiquement le Dragon combattre à pied.
Historique
Le Roi de France autorise la Création de nombreux régiments de dragons.
Aussi sous Louis XIV en 1678 ils sont 14 régiments de dragons soit près de 10000 hommes Leurs noms restera tristement célèbre dans le Sud de la France dans l’arrière Pays de Montpellier ou Nîmes où le terme Dragonnade a été créé pour désigner les opérations qui consistaient à loger les dragons chez l'habitant (de confession huguenote ) afin de le contraindre à se convertir « pacifiquement » .On procéda de même en Normandie.

caricature


Le nombre de régiments alla toujours en augmentant de 17 régiments plus 5 compagnies franches à l’origne on passa à 25 régiments en 1775 24 en 1787 et 18 à l’aube de la Révolution , leur chiffre monta ensuite à 30 rapidement en 1804 sans compter le régiment de Dragons de la Garde
Mais d’où vient le terme Dragon ?
Certains font remonter l’origine à une enseigne romaine


Les romains ont en effet au début du IIe siècle adopté le Dragon une enseigne d'inspiration barbare
L’enseigne du dragon a été initialement utilisée par les peuples cavaliers des steppes, comme les Sarmates et les Alains, mais aussi par les Parthes et les Perses sassanides.
Il pouvait avoir été utilisé principalement pour déterminer la direction du vent très utile pour les archers à cheval.
L’historien Arrien le décrit comme un manchon long obtenu par l’assemblage de tissus de même couleur cousus les uns aux autres. A son extrémité se trouvait une tête creuse en métal en forme de dragon avec mâchoire dentée Un dragon était fixé à l'extrémité de leur lance, formé d'une large gueule d'argent terminée par un corps de soie colorée. Lorsque la mâchoire fait face au vent, le corps se gonfle d'air et ondule, comme une manche à air
Cet emblème sut aussi utilisé par les Daces car on trouve pas moins de 20 représentations sur la colonne Trajane. qui retrace la guerre menée par Trajan en Dacie ( Roumanie), au début du II° siècle après JC

Colonne Trajanne Rome Colonne Trajanne Rome


Le Draco
Le Draco a été adopté d'abord dans la cavalerie romaine durant le 2ème siècle après JC, avec l'introduction d’ éléments de cavalerie Sarmate dans l'armée romaine.
Les Romains ont commencé à utiliser le Draco dans les jeux de cavalerie, ou «Hippica Gymnasia."

Jeux de cavalerie ou «Hippica Gymnasia."


Peu à peu le dragon s'impose comme enseigne dans l'armée romaine dès le milieu du IIe siècle avec les Cohors Sarmatarum et les Cohors Dacorum
En parallèle de l’arrivée du Draco nous voyons aussi apparaitre les Cavaliers lourdement protégés et armés de longues lances (alae cataphractiorum) car on venait se rendre compte que l'équipement de la cavalerie romaine était obsolète surtout face à des charges de cavalerie puissamment protégé et armées de longues lances
Le choix du dragon / serpent comme modèle doit venir de l’influence thrace car les cavaliers thraces avaient une divinité qui ressemblait à un serpent volant avec écailles, dents et une crête
On ne sait pas lorsque le Draco a été adopté comme un étendard normal dans les autres troupes
L'Histoire Auguste mentionne que la mère de Septime Sévère (193-211 après JC) a rêvé d'un serpent peu avant la naissance du futur empereur. Mais les témoignages écrits mentionnent que sous le règne de Gallien (253-268 après JC),les troupes légionnaires auraient paradé avec un Dracon parmi les étendards des légions de même les troupes d’Aurelianus (270-275 JC) avait également des draconarii parmi les porte-drapeaux

 Internet


Finalement sur l'Arc de Galère, construit en 311 après JC pour commémorer la victoire de Galère contre les Perses en 290 après JC, nous trouvons des Dracos en plusieurs endroits

Thessalonique Arc de Galère


Nous avons aussi le témoignage de l’historien Ammien Marcellin qui décrit le triomphe de l'empereur Constance à Rome
.tout autour on voyait flotter les dragons attachés à des hampes incrustées de pierreries, et dont la pourpre, gonflée par l'air qui s'engouffrait dans leurs gueules béantes, rendait un bruit assez semblable aux sifflements de colère du monstre, tandis que leurs longues queues se déroulaient au gré du vent » ( XVI, 10) ainsi que celui de Végèce (Publius Flavius Vegetius Renatus) qui dans son livre Epitoma institutorum rei militaris en abrégé De re militari ecrit
Primum signum totius legionis est aquila, quam aquilifer portat. Dracones etiam per singulas cohortes a draconariis feruntur ad proelium Le premier signe de toute la légion est l'aigle, que porte l’aquilifer. Mais les Dracos sont portés dans la bataille par le draconarius de chaque cohorte
Dans le film la Dernière Légion cela est bien mis en valeur
Les autres versions sur le terme Dragon nous renvoient au Moyen Age et à la Renaissance
il faut savoir que l'étendard du roi Arthur est orné d'un dragon volant.
En effet le dragon était considéré comme le symbole de la puissance et de la vaillance
Pour certain il faut voir dans les origines Raoul Dragon de Gomiécourt seigneur de Wailly dans le Pas de Calais ennemi des Anglais qui avait une troupe de soldats combattant à pied et à cheval. Ces derniers furent appelés Dragons comme leur chef.
Autre thèse l’adoption en 1554 par les troupes à cheval du Duc de Brissac qui servent dans l'armée du Piémont du dragon sur son étendard. Ces troupes comprennent des arquebusiers à cheval

Osprey editions


Il existe encore la piste allemande du terme dragons déformation du mot allemand Trager. et là nous retrouvons la piste française des Troupes du Maréchal de Brissac
En effet, ces hommes du corps des arquebusiers à cheval étaient à deux par cheval Un cavalier qui dirigeait l'animal et un tireur avec une arquebuse.
Le tireur était majoritairement originaire du Pays Basque, alors que le cavaliers venait le plus souvent d’Allemagne .On peut penser que, avec l'usage, le mot Trager désignant le cavalier ait été déformé à force d'être mal entendu et mal répété et qu'il se soit transformé en Dragon.
 

Charles 1e de Cossé Comte de Brissac (1505-1563)




Enfin, dernier théorie le terme dragon viendrait de drageons, mot qui signifie « rejeton » car les dragons étaient considérés comme étant les rejetons de l’infanterie.Nous arrivons désormais au XVIIe siècle officiel de la naissance des Régiments de Dragons Ce genre de troupes pouvant combattre aussi bien a pied qu’à cheval est mentionné à la fin du XVIe siècle
En effet les généraux en chef, pour éclairer la marche de leur armée, ont besoin de troupes d'hommes choisis, formées d'intrépides soldats commandés par des officiers clairvoyants et entreprenants.
Sous Henri II et les Guerres de Religions pour des opérations commandos on utilisait des cavaliers légers, qui manœuvraient de concert avec des fantassins montés sur leurs chevaux. Ces soldats, formés en compagnies furent appelés arquebusiers à cheval, mousqueteros, tragonen, dragons,
Il existait quelques compagnies de ce genre dans les armées de Henri II et de Henri III, mais il faut attendre 1665 pour voir apparaitre les régiments de dragons qui vont dépendre de l’Infanterie
En effet les compagnies d’arquebusiers à cheval levées pour participer au siège de la Rochelle en 1628 furent réformées immédiatement apres et elles ne furent reformées qu en 1635 afin de combattre a pied et a cheval en toutes occasions

  Antonin Nompar de Caumont, premier duc de Lauzun  marquis de Puyguilhem, comte de Saint-Fargeau, 1633 1723


Elles furent, l'année suivante, mises sous l'autorité d'un colonel général des dragons assisté d'un mestre de camp général, dont le premier bénéficiaire fut le du duc de Lauzun.


Le recrutement et l'administration étaient semblables à ceux de la cavalerie. L'effectif seul différait un peu. Les 17 régiments conservés au chiffre de 400 hommes, sur pied de paix, devaient être doublés en temps de guerre.
Le régiment formait 4 escadrons, 8 compagnies de 45 hommes et 3 officiers. La compagnie était divisée en 8 escouades de 5 hommes, dont 2 à pied et 3 à cheval. 4 maréchaux des logis, 1 tambour. La solde semblable à celle de la cavalerie.

Les Dragons sous l’ Ancien Régime

 Eugene  Leliepvre Saumur


Les Guidons (Etendards  (voir aussi ICI)
 

 Colonel Général 1668
 Mestre de Camp Général 1674  Royal 1656   du Roy 1744  de la Reyne 1673
conservé aux Invalides
 
6e Rgt  Dauphin 1673 7e Rgt  Orléans 1718  8e Rgt  1673  9e Rgt  1671
   10e Rgt 1674   11e Rgt  ex Cie de Mr Fay 1675  12e Rgt ex Cie Franches Liégeoises   13e Rgt 1675 ex Cie Franches
  14e Rgt ex Cie franches d'Audigeau 15e Rgt 1676  16e Rgt  Languedoc  17e Rgt 1762 Schomberg ex Cie volontaires de Saxe
Les étendards des Dragons de Louis XV
,D' apres Mouillard


Entre la céation des premiers régiments (ordonnance de 1665) et la moitié du XVIIIe siècle (1740) il y eu 15 régiments de dragons formant 60 escadrons, 240 compagnies de 25 hommes dont 15 montés.
Ces compagnies portées à 30 hommes, en 1741, furent mises à 41, en 1742.
En décembre 1742, ordonnance créant 64 compagnies nouvelles, pour former un cinquième escadron et tous les dragons durent être montés. Le capitaine personnellement dut présenter 31 dragons à cheval, le lieutenant 6, le cornette 4.
On ne devait payer la solde des officiers que lorsque 15 soldats seraient réunis et acceptés, et celles des soldats que lorsque 5 seraient assemblés. Jusque-là, les frais incombaient aux capitaines.
Malgré ces prescriptions, les compagnies nouvelles ne purent entrer en campagne qu'en 1745.
Vers cette époque, chacun des régiments fournit une ancienne compagnie, pour former un 16e régiment, qu'on appela Régiment du roi, prenant le numéro 4.
En 1746, les compagnies furent portées à 50 hommes, tous montés, et on tira, comme précédemment, une compagnie de chacun pour former le 17e régiment, donné au duc de Fronsac, sous le nom de Septimanie.
Le 31 octobre 1748, le ministre réduisit cet effectif énorme, ne conservant que 16 régiments à 8 compagnies de 30 hommes à cheval et 4 compagnies de 60 à pied. Mais, lors de la guerre de Sept ans, il fallut remettre à cheval tous ces fantassins, et rétablir les 16 compagnies à 40 cavaliers.
Réforme de 1762
L'organisation des régiments de dragons fut assimilée à celle de la cavalerie, sauf que, dans l'escouade de 5 hommes, 2 n'étaient pas montés.
Mais la vénalité des charges ne fut abolie qu’au tout debut du règne de Louis XVI En effet les compagnies de dragons continuèrent à être vendues 7,000 livres Le prix d'un régiment fut fixé à 50,000 livres.
Role des Dragons sous l’ Ancien Régime
C'etait des troupes mixte mi cavalier mi fantassins Sous Louis XIV les dragons étaient utilisés en tant que fantassins  pour des travaux de génie( réparations des chemins , préparation des obstacles sur les route, ponts, et villages, en attendant l'arrivée des corps d'infanterie. Ils servaient aussi de pontonniers Ils avaient quelques chevaux pour se transporter rapidement d'un point à un autre
En cas de siège leur régiment formait un bataillon, dont les soldats étaient assimilés aux grenadiers formant avec eux la tête de colonne d'assaut. style troupes de choc  mais ils faisaient aussi des travaux de terrassement . ils étaient sous les ordres des généraux de l'infanterie .
En cas de mouvement et lors d’une bataille, ilsredevennaient cavalier prenant place à côté de la cavalerie, sur les ailes, pour être prêts à la poursuite ou à protéger la retraite. Ils étaient alors sous les ordres du maréchal général de la cavalerie.
Le plus ancien major de dragons devenait le major de l'arme, et était chargé du service, des renseignements, éclaireurs, espions, partisans, avant-postes, escortes
Pour toutes ces missions le dragon étaient équipé
Chaque compagnie possédait 12 outils propres au service, savoir : 4 haches à tête carrée, tranchant, 3 pioches , 3 serpes , 2 pelles angles arrondis.
La compagnie, sur pied de guerre, était forte de 40 hommes, dont la moitié seulement étaient montés.
L'Uniforme.

Les uniformes des dragons durant cette période vont passer da couleur rouge à vert(1762)
Il était très original Le dragon était chaussé de longues guetres de cuir et coiffé d’un bonnet pointu lui retombant sur l’épaule. Le bas de ce bonnet était recouvert d’un bourellet en forme de turban soit d’un retroussis garni de poil ou de peluche Chaque régiment avait sa couleur distinctive pour le bonnet les revers et le justaucorps


Règlement du 1e janvier 1690

 Lienhardt et Humbert



 

sur 31 régiments 15 n'ont pas d 'uniforme 
11 régiments ont l habit rouge
à revers  bleu Colonel General
a revers rouge Reyne Sully Languedoc 1e et2e
à revers vert Marquis de Grammont  et Asfeld ( étranger)
à revers Isabelle Grammont Royal
à revers Jaune Fontbansart Wentigny
2 Régiments ont l'habit bleu
à revers rouge Roy 
à revers bleu Dauphin
3 Régiments ont l'habit Vert
à, revers rouge Asfeld
à revers Vert Fimarcon et  Bouffier
La culotte est bleu au Colonel Général La reine Dauphin et languedoc 1e et 2e Rouge pour tous les autres
bas blanc Parement s et doublure de la couleur des revers. Les vestes et bonnets doivent avoir la même couleur que les Parements et revers
Les tambours des régiments royaux portent la livrée du Roi ceux des autres regiments la livrée du <mestre de camp du régiment


Ordonnance du 20 avril 1736
 

Lienhardt et Humbert


Vous noterez une différence au niveau des 15 et 16 rgt

Mouillard
 Colonel Général
  Mestre de Camp Général   Royal Roy Reyne
 6e Rgt  Dauphin  7e Rgt  Orléans  8e rgt Beauffremont  9e Rgt d'Armonville
       
   10e rgt Vibraye    11e rgt St Mesme    12e rgt Harcourt   13e rgt Nicolaï
       
  14e rgt La Suse   15e rgt Marbeuf  16e rgt Languedoc   17e rgt Schomberg (1750)


La forme des habits des dragons suit celui de l'infanterie, taille longue croisant derrière, collet droit, assez élevé pour être serré par la cravate noire.
Les parements descendant sur l'articulation du poignet, retenus par 3 boutons, pouvaient se rabattre sur les mains ; ils avaient 6 pouces de hauteur et 18 pouces de tour.
Cet habit était sans revers ; les boutonnières étaient ornées d'un galon de 3 lignes en fil blanc. Sur l'épaule gauche, une épaulette, sur la droite, une aiguillette ronde ou plate, en laine de couleur, semblable au galon de l'équipage.
A cheval, les pans d'habit relevés et agrafés par des crochets placés sur un morceau de drap, en forme de cœur, cousus à 2 pouces du coin de l'habit.
La poche, en travers, était garnie de 4 boutons. La veste, comme celle du fantassin, était de 9 pouces plus courte que l'habit. Elle s'agrafait au moyen de pattes. Les manches étroites étaient parementées de drap de couleur.
La veste était doublée de toile écrue. La culotte, était en drap. Les dragons montés en recevaient une autre en peau, à double ceinture, descendant très bas sur le mollet.
Une paire de souliers à talons, bouclant haut sur le cou-de-pied, des bas bleus ou blancs et de grandes guêtres en toile, blanches ou noires, serrées par des boucles ou des boutons de cuir, avec jarretières en cuir noir et montant sur la cuisse, à 7 pouces au delà de la pointe du genou. Les gants étaient en peau de mouton et le manteau de la couleur de l'habit, parementé de serge, et orné sur la poitrine de 3 agréments en galon semblable à celui de l'équipage.
La coiffure du dragon était, sous Louis XIV, un chaperon ou bonnet en drap bordé de fourrure. Plus tard, sous Louis XV, ce chaperon de drap à flamme tombante, liséré sur les coutures, orné d'une houppe de laine, était garni d'un revers de couleur tranchante en peluche ou en drap à long poil. Ce chaperon était la coiffure caractéristique de l'arme. Par la suite les dragons porteront un tricorne de feutre, bordé d'un galon d'argent.Toutefois lors des revues des inspecteurs le chaperon était posé sur … la tete du cheval
En 1750, une bottine en veau, sorte de houseau fut donnée à tous les dragons au lieu des guêtres. Les officiers portaient la même bottine que les soldats.
Les officiers portaient l'uniforme, en drap fin, les boutonnières et galons en argent, le bonnet orné de galon et houppe d'argent fin. Leur épaulette était garnie d'une petite frange d'argent, ce n'est qu'en 1759 que l'ordonnance prescrivit que les grades seraient distingués par une marque apparente. L’équipage du cheval, en drap, était bordé de galon à la couleur du mestre de camp. Pour les officiers supérieurs ce galon en argent était large de 2 pouces, les officiers subalternes, 1 pouce 1/2, les maréchaux des logis, 1 pouce.
Les Chevaux
Leurs chevaux étaient petits, 4 pieds 6 pouces au plus Les chevaux tués à la guerre étaient remplacés par le roi. Comme dans la cavalerie, le dressage était fait par les soins du maréchal des logis.
Les chevaux, les jours de revue, étaient enrubannés comme ceux de la cavalerie. La crinière nattée en trois tresses, une cocarde à l'oreille droite, et une rosette à 6 pouces de la racine de la queue
L’armement
. L'armement consisté en un sabre, un fusil à baïonnette, deux pistolets et une giberne.
Le fusil
C’est une arme mise au point par M de Valliere et Reynier dit le Hollandais à partir du fusil d 'infanterie Modèle 1728 . Elle sera adoptée par le Réglement du 18 janvier 1734
Le fusil de Dragon Modèle 1733 1734 sera fabriqué à 6000 exemplaires entre 1742 et 1743  mais c'est une arme introuvable de nos jours
Le fusil de dragon bien que plus court de 4 cm par rapport au modèle d'infanterie y ressemble beaucoud
Il a la même allure générale  avec une crosse en peid de vache et possède la même platine à coprs plat ave chien en col de sygne
les différences se trouvent aux niveaux des garnitures en laiton sauf le plaque de couche  et la grenadière qui restent en fer
La contre platine est plus longue et se termine en goutte d'eau La Baguette etait à l'origine en bois mais elle fut remplacée par une baguette en fer
La baïonnette est une arme spécialement concué pour ce fusil longue de 32.5 cm elle est plate est tranchante sur l'exterieures.
Le pistolet
Il était porté à la ceinture,
C’est un pistolet de 16 pouces à canon de 11 pouces, et dont la crosse était garnie d'un crochet pour fixer l'arme sur le ceinturon.
Le Sabre
Un sabre, de 33 pouces, poignée de cuivre à double branche, lame de 27 pouces, à pointe courbée et enfermé dans un fourreau de bois recouvert de cuir garni de laiton.
Il était suspendu à un ceinturon en peau de buffle.
Avant 1738 date de l'invention de la cartouche d'infanterie, les dragons portaient en bandoulière un fourniment complet.
Ensuite ils furent dotés tout comme l'infanterie, la demi-giberne, percée pour 30 coups, enfermée dans une poche de cuir de vache rouge, ornée, agrémentée selon l'usage du corps, et suspendue par une bandoulière de cuir jaune de 2 pouces de large.
Les officiers avaient la même dotation
Les Musiciens

Osprey


Les dragons avaient 1 tambour par compagnie, plus 1 hautbois par escadron. On battait le tambour à cheval.  Une flamme de Trompette du Rgt de Penthievres est conservée aux Invalidesr
L’étendard
Ils ne possédaient un étendard, appelé guidon, par escadron ; ce guidon était confié au cornette, et sa place était auprès du chef d'escadron.


Ordonnance Royale du 21 décembre 1762

Les Invalides Paris


Les Dragons passèrent de l’habit rouge à l’habit ver et un casque  semblables aux dragons de la Légion de Saxe futur Rgr de Schomberg 

Lienhardt et Humbert


 

 
  Colonel Général
       
  Mestre de Camp Général   Royal le  Roy la  Reyne
       
 6e Rgt  Dauphin   7e Rgt  Orléans   8e rgt Beauffremont  9e rgt Choiseul
 10e rgt d'Aautichamps  11e rgt Chabot   12e rgt Coigny   13e rgt Nicolaï
  14e rgt Chapt   15e rgt Chabrillant   16e rgt Langueodc  17e rgt Schomberg

Ordonnance  du 02 Septembre 1775 et  Réglement du 31 mai 1776

 
Lienhardt et Humbert Lienhardt et Humbert

 

Ordonnances des 29 janvier et 21 février 1779
 

Lienhardt et Humbert Lienhardt et Humbert


 

Ordonnance du 1octobre 1786 et  Reglement du 30 octobre 1786

 
 
 
 
 Liliane et Fred Funcken

1 Colonel Général  2 Mestre de Camp Général 3  Royal 4 Du Roy  5 Le Reyne 6 Dauphin  7Monsieur 8 Artois  9Orléans  10 Chartres 11 Condé 12 Bourbon 13 Conti  14 Penthievres  15 Boufflers  16 Lorraine  17 Montmorency 18 La Rochefoucauld 19 Deux Pont 20 Durort  21 Ségur  22 Langueodc 23 Noailles 22 Schomberg

 

 


L'habillement, fut le même que celui de la cavalerie. L'habit devait être assez large pour être boutonné sur toute la longueur du revers, taillé en carré comme celui de la cavalerie
L'habit de drap désormais vert est identique pour tous les régiments
Un parement haut de 4 pouces, un collet rabattu de 3 pouces 1/2, un revers haut de 16 pouces, large de 4 pouces vers les épaules, de 2 pouces 1/2 vers l'estomac, étaient en drap de couleur distinctive.
Les aiguillettes, conservées jusqu'en 1768, furent supprimées alors. La poche en travers ornée de 4 boutons de métal, timbrés du numéro du régiment. Veste et culotte en drap chamois, manteau de drap gris blanc parementé, bottines molles en cuir noir montant à peine au genou. A pied, des guêtres en toile noircie.
Le casque dit à la Schomberg, porté par le 17e régiment fut adopté par toute l'arme.

Casque dit à la Schomberg Les Invalides  


Ce casque en cuivre, entouré d'un turban de peau de phoque, maintenu par une rosette en cuivre, était orné d'un petit cimier garni de longues touffes de crin noir, blanc pour la compagnie colonelle générale du 1er régiment montée sur chevaux gris.
Il eut un franc succès et il fallut une intervention du Duc de Choiseul pour que les dragons aient l’obligation de se découvrir dans les église
Certains officiers se portait inclinés vers l’avant et allèrent même jusqu’en enlever la visière .L
le Dauphin fils de Louis XV se fit confectionner la crinière de son casque avec des cheveux de femme
Les musiciens
 

Tambour-major  Bataille de Fontenoy Saumur


Les tambours eurent tous la livrée bleue du roi, sauf dans 2 régiments celui de la Reine et celui d'Orléans, qui conservaient celles de leur mestre de camp titulaires.
L'habit des tambours était bordé sur les revers, les parements, le collet, les basques, du galon de la livrée ; la poche ornée de 3 brandebourgs, 2 brandebourgs sous le revers. L'habit du tambour-major seul était galonné de ce galon sur les coutures et orné d'un double galon d'argent sur le parement.

Les Grades
Ils sont les mêmes que pour le restant de la Cavalerie ;
Pour les officiers, l'aiguillette fut conservée sur l'épaule droite
Colonel, une aiguillette tressée de fil d'argent, et sur l'épaule gauche une épaulette à frange double, nœud de cordelière et jasmin ;
Lieutenant-colonel, même insigne sans jasmin
Major, même aiguillette, épaulette à frange simple
Capitaine, même aiguillette, épaulette sans frange
Lieutenant, aiguillette et épaulette mélangée, 1/3 de soie et 2/3 de métal
Sous-lieutenant, 2/3 de soie, 1/3 de métal
Cheval.
La housse et le chaperon des fontes de forme carrée, bordés d'un galon particulier à chaque régiment. Un porte-manteau en étoffe croisée verte ou rouge, long de 27 pouces, les extrémités en carré long, de 9 pouces sur 7 1/2, bordé d'un galon semblable à celui de l'équipage.
Seuls 2 régiments dit d état-major conservaient le trophée brodé sur la housse à savoir 5 guidons, 2 rouges, 2 bleus et 1 blanc entourés de cordonnet aurore pour le régiment Colonel général et 3 guidons bleu, blanc, rouge en trophée pour Mestre de Camp Général.
Armement


Le sabre
Le sabre est à poignée de cuir, dont la garde à bandelettes en fer plat était faite en panier à 3 branches, la troisième aplatie formant une demi-coquille. La lame de 36 pouces enfermée dans un fourreau de cuir noir à garniture et bout de cuivre attaché par un ceinturon à la hongroise en buffle blanc semblable à celui de la cavalerie, mais garni d'un pendant en buffle pour porter la baïonnette.
Le Fusil
C’est le fusil de grenadier à garniture de cuivre, un pistolet, une giberne en cuir semblable à celle de la cavalerie, avec médaillon aux armes du roi et trophée de guidons, portée par une courroie longue de 5 pieds, large de 2 pouces 1/2 (7 cent.).
Coût d’un régiment de Dragons
Un régiment de dragons avait un cout annuel de100 000/ 120 000 livres.Une compagnie de dragons 8000 livres
L'équipement d'un dragon à pied était payé au capitaine Jusqu'en 1743, le capitaine devait fourni les chevaux, mais lorsque tous les dragons furent montés c’est le roi qui payait les chevaux La remonte était tarifée 300 livres annuelles, pour entretenir 15 chevaux, 400 livres pour 20 chevaux, 800 pour 40.
La solde complète, en quartier d'hiver, était ainsi réglée :
Ce traitement, établi sous Louis XIV, était insuffisant vu l’inflation en 1758 On accorda donc une augmentation de solde de 2 deniers par homme et par jour,mais, en 1763, les capitaines de dragons, comme ceux de cavalerie, étaient tous ruinés.
Nous avons terminé avec la période de l’ Ancien Régime place à l'épopée Imperiale

 

 
   


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