Artillerie Guerre 1870 La Prusse et les Etats Allemands
|
L’artillerie
Une arme savante. le système Gribeauval a assuré le leader ship ou la prééminence de l’artillerie française entre la fin de la guerre de Sept ans (1756-1763) et la Révolution (1789), l’artillerie française était la meilleure du monde
Durant les Guerres du Consulat et de l’ Empire Napoléon a perfectionner cette armes mais il ne peut faire évoluer faute de temps.
Toutefois la désastreuse Campagne de Russie l’oblige a compenser l'inexpérience de l'infanterie par une puissance de feu accrue Mais en 1814 les canons coalisés deviennent progressivement supérieurs en quantité comme en qualité. Il faut attendre 1827 et l’adoption du système Valée pour voir un timide changement
L’armée du second Empire part en guerre avec des armes encore largement inspirée s de celles du système Gribeauval .Mais les changements vont bientôt arriver car l’organisation et l’équipement de l’artillerie des grandes puissances de l’époque (Prusse France Autriche Russie Angleterre) tiennent compte des leçons des guerres passées. En 1859 durant la campagne d’Italie les pièces françaises en bronze modèle 1858, rayées et se chargeant par la culasse ont dominé les pièces à canon lisse des Autrichiens. Toutefois l’artillerie autrichienne a surpassée celle des prussiens en 1866, bien que les deux tiers des canons prussiens soient rayés avec un chargement par la culasse. Comme on peut le voir les matériels jouent durant une bataille mais c’est l’instruction et la doctrine qui font aussi beaucoup
|
|
avec l autorisation du Webmaster |
A Sadowa les pièces prussiennes sont dispersées et interviennent trop tardivement. Quatre ans plus tard, ce problème est résolu. Les Corps d’armées allemands reçoivent une artillerie qui permet une concentration des canons de plus le réglage des tirs et la portée plus grande des pièces permet en outre une concentration des feux sur le champs de bataille alors que du côté français, les batteries sont engagées en ordre dispersé, les unités de réserves interviennent trop tardivement et la liaison avec l’infanterie demeure déficiente. La suprématie de l’artillerie prussienne est bien décrite dans le livre La campagne militaire de 1870 de Stéphane Przybylski La tactique de l’artillerie du 2e empire est largement inspirée du tir roulant du Premier Empire. En 1870, les canons français sont destinés à effectuer des tirs rasants, comme au début du siècle ainsi les canons ne tirent guerre à plus de 1800 mètres et les obus rebondissent plusieurs fois au milieu des rangs ennemis avant d'exploser. C'est le choc du projectile et non l'explosion qui tue.La fusée fusante évite que l'obus n'explose à l'impact, mais une fois qu'il a pénétré au coeur de la formation ennemie.
Inconvénient majeur :on ne peut pas abriter les canons derrière les lignes de fantassins amis pour tirer par dessus.
les Prussiens font tirer leurs canons "en grand angle", selon une trajectoire en cloche, pour envoyer leurs projectiles le plus loin possible. Cette tactique permet aux artilleurs allemands d'ouvrir le feu à plus de 3000 mètre de leur cible. Les obus, qui atteignent alors leur cible selon une trajectoire plongeante, explosent sitôt arrivés au sol grâce au système à percussion.
Pour contrer l'adversaire, les Français n'ont d'autres recours que d'utiliser le tir en grand angle pour atteindre l'artillerie ennemie. L'obus à fusée fusante se révèle alors totalement inadapté à cette tactique. En effet, le projectile n'explosant pas à l'impact, l'obus français tiré sur une trajectoire en cloche pénètre d'abord dans le sol puis, la fusée ayant achevé de se consumer, explose "en faisant fougasse" comme disent les artilleurs, ce qui rend la détonation pratiquement inoffensive.
De plus les Canons à Balles n’ayant pas de doctrine d’emploi n’ont aucune influence sur le déroulement des combats. En effet pour conserver le secret , l’instruction fut tres succincte. D’une portée encore inférieure aux autres pièces françaises, elles subissent le même sort tragique sous les tirs de contrebatteries ennemis. De plus en aout 1870 les Prussiens disposent de deux fois plus de pièces que des Français (2.000 contre 1.000).
Il était temps car le net avantage du fusil Chassepot sur le Dreyse, impose de neutraliser rapidement l’infanterie française
Les pertes sont néanmoins très lourdes pour les assaillants. L’artillerie prussienne décime la cavalerie lourde française à Morsbronn et à Frœschwiller le 6 août 1870,
|
les défaites de Metz et Sedan, livrent l’essentiel du parc de l’artillerie française aux allemands
Mais il faut apporter un léger bémol
On a longtemps affirmé que l’artillerie prussienne a surclassé celle française,mais ce n 'est que sur sur 2 points
Le chargement par la culasse et le canon en acier
Certes en 1870, les canons prussiens à chargement par la culasse et étaient en acier mais à cette époque, personne ne savait encore fabriquer de l'acier suffisamment résistant pour résister aux pressions. De ce fait les canons à culasses étaient d'un maniement dangereux pour les servants.
De plus les cadences de tir, une précision et des calibres presque équivalents :donc on arrive à un match nul sur les performances des matériels C’est donc du point de vue tactique Utilisation des pièces car les Prussiens tiraient en parabole, au-dessus de leurs propres lignes ce qui leur permettait d'être relativement à l'abri et souvent hors de portée des coups français et du ravitaillement qu’il faut chercher la différence Le nombre de coups immédiatement ou rapidement disponibles par pièces était de 220 du côté français, à cause de l'absence du "grand parc" d'artillerie alors que les canons prussiens disposaient de 478 coups pour ceux de 4 et de 438 pour ceux de 6.
De plus l'impact immédiat avec dégagement de fumée des obus percutants offre la possibilité de régler plus vite les tirs.
Uniformes et matériels
Organisation
Dans l’armée prussienne on trouve 11 régiments d'artillerie
|
Chaque régiment d'artillerie se compose, de 5 escadrons
: 1 escadron à cheval, 3 escadrons à pied et 1 escadron de train Le matériel des escadrons à pieds peut être rapidement transformé en artillerie montée.
Chaque escadron à pied compte 4 batteries, savoir : 2 batteries de 6 rayé et 2 batteries de 4 rayé. Toutes les pièces se chargent par la culasse.
Chaque escadron à cheval se compose depuis 1866 de 3 batteries de 4 rayé.
Chaque batterie possède 6 canons
Les 13 régiments de campagne peuvent mettre en oeuvre en première ligne 1.170 bouches à feu
Le régiment compte 3.731 hommes plus ses officiers, 3.358 chevaux et 385 voitures (sans compter les canons)..
Chaque régiment d'artillerie de campagne forme, en cas de guerre, un escadron de dépôt de 2 batteries à pied et 1 batterie à cheval, avec 18 canons.
Le régiment d'artillerie de place a 4 compagnies ; comme il y a 22 divisions de places, cela donne pour les 13 corps allemands du Nord 88 compagnies qui, se dédoublent en cas de guerre, par l'incorporation d'hommes de la réserve et de la landwehr, ce qui fait 176 compagnies pour 36.000 hommes.
L'artillerie de places fait le service des places fortes et des côtes, et elle fournit en outre le personnel des parcs de siège dans le cas d'une guerre offensive.
|
Prusse
Uniformes : Casque d’artillerie modèle 1867 identique à celui de l’infanterie, mais présentant une boule à la place de la pointe ; la jugulaire est constituée d’écailles bombées alors que celles de l’infanterie sont plates. L’aigle est celui de l’infanterie. La tunique bleu foncé du modèle général ferme comme celle de l’infanterie par huit boutons de laiton. Col et parements (dits brandebourgeois) sont noirs passepoilés de rouge pour les artilleurs à pied. Les épaulettes sont rouges avec le numéro du régiment en jaune. Les galons sont aussi sur le col sous la forme d’un gros bouton. Les parements suédois et le pantalon basané désignent les hommes des batteries à cheval. Le manteau est gris-noir avec deux morceaux d’étoffe noire sur le col et des épaulettes bleu foncé passepoilées de rouge avec le numéro en jaune. L’équipement est blanc. L’artillerie est armée de sabre modèle 1848, version allégée du modèle 1808.
|
Pour la Garde l’uniforme était le même que pour l’artillerie regimntaire sauf que les revers qui sont dits suédois. Deux lacets jaunes (Litzen) de chaque côté décoraient le col et les manches. Les officiers avaient aussi deux lacets dorés sur le col et les manches. Le col du manteau avait aussi deux carrés noirs et des épaulettes rouges. La cartouchière portait le monogramme FWR et l’étoile d’argent de la Garde.
|
|
Matériel
La Prusse dispose de canon en acier Krupp, de 4 et de 6, (7,85 et 9,15 cm), à chargement par culasse mobile à coin dont les portées respectives étaient de 2500 et 3500 m. plus des Pièces de 12 et 15 cm, ils surclassaient nettement nos batteries de 4.
De plus ces canons pouvaient tirer des obus à fusées percutantes donnaient l'explosion à toute distance de tir.
Performances
Canon de 4 : calibre de 7,85, portée de combat de 1750 à 2500m
Canon de 6: calibre de 9,15, portée de combat de 1600 à 2380m Cadence : 2 coups / minute
Ces canons lançaient les boites à mitrailles pour la lutte rapprochée, et des obus ordinaires à fusée percutante sur les longues distances.
Leur portée efficace dépassait 3000 m.
Les pièces de 12, étaient encore trop peu nombreuses,
|
|
Internet |
Internet |
Le train, le caisson et l’affût des canons étaient bleu comme de tradition chez les Prussiens
Bade
L’uniforme était le même que le prussien sauf la cocarde et l’aigle sur le casque.
L’artillerie badoise était dotée du nouveau canon rayé Krupp (8cm C/64 et 9cm C/67).
Le train, le caisson et l’affût des canons étaient gris-olive.
Bavière
La tunique de l’artillerie était bleu foncé avec le col et les parements noirs et les passepoils rouges. Les boutons étaient jaunes. Le pantalon était aussi bleu foncé avec des passepoils rouges. L’artillerie à pied était dotée de bottes, celle à cheval avait un pantalon renforcé dans l’entre jambe
L’artillerie bavaroise était encore dotée de canon de 4 et de 6 (système Zoller). Au mois de septembre, l’artillerie sera renforcée avec des batteries de mitrailleuses. Le 2e régiment recevra une batterie à cheval de 12. Les artilleurs bavarois n’avaient pas de carabines mais ils se serviront de chassepots capturés à l’ennemi.
Le train, le caisson et l’affût des canons étaient gris-moyen.
|
Brunswick
Comme pour le restant de son armée bien que dépendant de la Prusse le Grand-Duché a toujours eu ses particularismes dans l’uniforme qui est toujours noir
Pour l’artillerie c’est un dolman dit Attila avec 10 brandebourgs (5x2) Les revers et passepoils sont jaune Le Monogramme du duc avec une couronné est lui aussi Jaune
Les Sous-officiers avaient des chevrons . Comme armement les artilleurs à pieds avec un sabre artillerie servant à couper les fascines alors que les artilleurs à cheval avaient un sabre à la prussienne. Pour la coiffure des artilleurs le Brunswick détonne avec un shako noir ornée d’un W couronné jaune
L’artillerie était armée de canons rayés de 6. Les artilleurs n’avaient pas de carabines
Le train, le caisson et l’affût des canons étaient noirs.
Hesse-Darmstadt
L’uniforme était le même que celui de l’infanterie à savoir Tunique bleu foncé avec boutons argentés. Col noir, épaulettes et passepoils rouges sans monogramme ni numéro . Le bas des manches dit « polonais » (passepoils en pointe) était rouge. Capote gris foncé avec morceaux d’étoffe sur le col de couleur rouge. Pantalon gris foncé avec passepoil rouge et bottes noires. Casque modèle prussien avec boule avec cocarde et armes du duché. Equipement en cuir noir .L’artillerie montée avait un écusson à deux canons croisés Les conducteurs avaient un équipement blanc
L’artillerie hessoise était du modèle prussien
Le train, le caisson et l’affût des canons étaient gris.
Mecklenburg
Uniforme similaire aux prussiens
L’artillerie n’avait que 3 bataillon qui furent attachés le 14 octobre 1867 à l’unité à pied n°3 du régiment n°9 d’artillerie de campagne du Schleswig-Holstein.
L’artillerie était la même que la prussienne
Saxe
Les artilleurs avaient une tunique vert foncé avec huit boutons dorés ; le col rouge et les épaulettes vertes avec une bordure rouge et le bas des manches dit « saxon » était rouge avec un bouton. La tunique était passepoilée de rouge. Le numéro du régiment était rouge surmonté d’un grenade rouge. La capote était la même que celle de l’infanterie avec les mêmes épaulettes que la tunique, le pantalon aussi. Celui de l’artillerie montée avait un renforcement dans l’entre-jambe. Le casque M1867 avec une pointe arrondie commune à toute l’artillerie allemande. L’équipement et les bottes étaient noirs.
Le train, le caisson et l’affût des canons étaient gris.
Wurtemberg .
Les Uniformes de l’artillerie prussienne
|
Le Casque d’artillerie modèle 1867 est identique à celui de l’infanterie, mais ilpossède une boule à la place de la pointe .Sa jugulaire est constituée d’écailles bombées alors que celles de l’infanterie sont plates. L’aigle est celui de l’infanterie.
La tunique bleu foncé du modèle général fermée comme celle de l’infanterie par huit boutons de laiton. Les Col et parements (dits brandebourgeois) sont noirs passepoilés de rouge pour les artilleurs à pied. Les épaulettes sont rouges avec le numéro du régiment en jaune.
Les galons sont aussi sur le col sous la forme d’un gros bouton.
Les parements suédois et le pantalon basané désignent les hommes des batteries à cheval.
Le manteau est gris-noir avec deux morceaux d’étoffe noire sur le col et des épaulettes bleu foncé passepoilées de rouge avec le numéro en jaune.
L’équipement est blanc. L’artillerie est armée de sabre modèle 1848, version allégée du modèle 1808.
Le train, le caisson et l’affût des canons étaient gris-vert
sources
Revues Champs de Batailles
Serie Osprey
Web
http://antan.unblog.fr
Fort Frêre