Ligne de Front N°54 (Mars-Avril 2015)
Stopper l'armée rouge !
Le système défensif allemand sur le front de l'est en 1944
À la fin du mois de juin 1944, la Stavka (l’état-major des forces armées soviétiques) s’apprête à déclencher sa gigantesque offensive nommée « Bagration ». La situation des forces armées du Reich sur le front de l’Est est alors pour le moins délicate :
l’Armée rouge n’a cessé, jusqu’au mois d’avril, d’avancer sur l’ensemble des fronts, c’est-à-dire les quelque 1 500 kilomètres qui relient le golfe de Finlande au nord à la mer Noire au sud. Arrivée aux portes de l’Estonie, puisque devant Narva, elle est aussi à portée de Pskov, Moghilev et Vitebsk, en Biélorussie, tient une partie des marais du Pripet, est face à Kovel et campe au pied de la chaîne montagneuse des Carpathes. Mais c’est au sud qu’elle a le plus progressé, car elle déjà en Bessarabie roumaine.
La Wehrmacht, qui vient de perdre la Crimée, n’a plus de débouché sur la mer Noire que par la Roumanie… Devenue très inférieure sur le plan numérique depuis l’automne précédent, elle a perdu toute initiative stratégique.
+ Budapest 1944
Le second Stalingrad
Le 25 août 1944, le 2e Front ukrainien, débouchant de Roumanie par la Transylvanie, atteint la frontière hongroise. Le 6 octobre, la Stavka, l’état-major des forces armées soviétiques, lance son offensive générale contre la Hongrie. Sous forme d’une manœuvre d’encerclement, elle doit voir les 2e Front et 4e Front ukrainiens prendre dans une nasse le gros des troupes germano-hongroises de la Heeresgruppe « Süd », rassemblées dans la partie orientale du Royaume, en Transylvanie et dans les Carpathes.
+ La bombe nucléaire
« Tsar Bomba »
Déjà indisposé par l’explosion de la bombe H américaine Castle Bravo en 1954, Nikita Krouchtchev, Premier secrétaire du Parti communiste de l’Union soviétique, veut, sept ans plus tard, au printemps de 1961, montrer aux « impérialistes » que l’Union soviétique est non seulement capable de produire une bombe de même niveau, mais même plus dévastatrice encore.
+ Hermann Black
Un général des Panzer
Lorsque l’on évoque les grands généraux de Panzer de la Seconde Guerre mondiale, plusieurs noms viennent à l’esprit : Guderian, le théoricien de l’utilisation des chars, Rommel, Manteuffel ou encore, pour les connaisseurs, Hoth, Hoepner, Kleist, etc. Hermann Balck est par contre rarement cité, bien qu’il ait successivement commandé une division blindée, un corps blindé, une armée blindée et même un groupe d’armées.
+ Les trains blindés français
De 1914
XÀ la différence de l’Allemagne et de la Russie, l’Armée française n’a pas beaucoup développé l’usage des trains blindés. Pourtant, en 1870‑71, l’utilisation du train blindé de Meudon, construit avant la guerre, puis des wagons blindés improvisés armés par la Marine a toutefois montré les possibilités de cette arme redoutable à la forte puissance de feu. Le train blindé de Meudon est une véritable arme offensive et d’appui de l’infanterie, alors que les wagons des marins portant des canons de 138 mm et de 164 mm sont plutôt les ancêtres de l’artillerie lourde sur voie ferrée.
+ La «Big Red One»
La pièce maîtresse de l'US Army
En juin 1944, la 1st Infantry Division, dont le surnom est directement issu de son insigne (un grand chiffre « 1 » de couleur rouge), est l’une des formations les plus expérimentées de l’Armée américaine. Elle a suivi un entraînement excellent et continuel dès 1940, avant même l’entrée en guerre des États-Unis. En 1942, l’unité se proclame déjà comme la division la mieux commandée et la mieux préparée au combat du pays. De fait, elle dispose d’une majorité d’officiers issus de l’armée régulière à tous les échelons de la hiérarchie. La 1st Infantry Division est également connue sous les sobriquets de « Fighting First », « The Big Red One » ou encore « The Bloody First ».
+ Les Paras des antipodes - 2e partie
Indiens, Irakiens et Juifs de Palestine dans la seconde guerre mondiale
Voulant tirer parti au maximum du potentiel humain de son vaste empire colonial, la Grande-Bretagne ordonne, dès la naissance de son arme parachutiste, d’en étendre la formation aux Indes et à l’Irak.
C’est le début d’une histoire peu connue, celle des paras alliés d’Asie et du Proche-Orient.