Prétorien 3eTrimestre 2015
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L'histoire fourmille d'exemples qui montrent que, quelle que soit son importance, un avantage n'est jamais durablement acquis. Nous avions laissé, dans Prétorien n° 34, le puissant roi de Sparte, Agésilas II, au lendemain de ses victoires de Nemée puis de Coronée. Dans un Péloponnèse divisé, ce grand roi parviendra à confirmer sa domination sur les cités grecques. Mais, hélas, la réalité finit par prendre le dessus. Trop peu nombreuse et même alliée aux autres Argiens, l'armée spartiate ne peut vaincre les puissants hoplites de Thèbes. La défaite de Mantinée est la conséquence de cette situation. Mais, le béotarque de Thèbes étant mort durant l'affrontement, la paix profitera tout de même à la ville de Sparte. C'est sur le déclin de cette ville, désormais affaiblie et isolée, que nous ouvrons cette revue.
Cette règle vaut également dans bien d'autres domaines. Par exemple, lors des croisades provoquées, Prétorien l'a déjà évoqué, par les Byzantins qui craignaient pour leur existence face à la progression des Turcs seldjoukides. Las, la quatrième croisade se retourne contre Constantinople dont elle chasse la dynastie grecque pour la remplacer par Baudouin Ier, premier empereur latin d'Orient. Un chef-d'oeuvre Deugène Delacroix, disséqué dans ce numéro, permet de comprendre le sens de cette lutte fratricide très éloignée de l'enjeu initial des croisades.
Autre nation dominante, les Romains opposaient une organisation parfaitement huilée face aux hordes barbares. Comme ils l'ont fait ailleurs, ils ont bâti un mur infranchissable, le formidable limès dont les traces existent encore de nos jours. Le site d'Abusina, situé sur le Danube entre Ingolstadt et Regensburg, montre qu'il était vain d'espérer contenir la progression des Germains. Les raids ennemis se multipliant, les Romains durent progressivement abandonner la région à partir de la fin du IIIe siècle de notre ère. Prétorien vous présente ce site et l'ingéniosité de ses bâtisseurs.
Comme nous le faisons régulièrement, Prétorien revient sur l'équipement et l'organisation des armées de l'Antiquité en présentant, dans ce numéro, le fantassin prétorien du Ier siècle et les suites armées de la même période. Paradoxalement, chefs barbares et généraux romains avaient recours aux mêmes unités d'élite puisées dans les rangs germains. Etrange anecdote qui prend toute sa saveur dans la suite de l'histoire.
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