Avertissement: ce sujet est une synthèse de nombreux sites internet. Il sera mis à jour au fur et à mesure par l'ajout de véhicules et de leur histoire. Warning: this topic is a synthesis of many websites. It will be updated as vehicles and their history will be added. Contexte historique :
A la fin des années 1910, il paraissait évident que la motorisation des armées était inéluctable. En Russie, le problème était complexe et urgent en raison du sous-développement de l'industrie automobile locale.
Comme ailleurs, l'administration militaire ne faisait traditionnellement pas confiance aux nouvelles technologies. En Russie, elle se reposait sur le chemin de fer et le charroi, le réseau routier russe étant quasi inexistant et les conditions climatiques extrèmes. Dans le même temps, La défaite contre le Japon, la crise économique et les troubles de 1906-1907 réclamaient des dépenses dans d'autres domaines. Malgré tout, l'administration militaire regardait avec attention la façon dont les pays étrangers appréhendaient le problème, testait différents moteurs, modèles (charron par exemple), avec l'idée que cela pouvait apporter de rapides bénéfices au prix de faibles couts.
A partir de 1906, la politique douanière improductive conduite par la Russie, avait conduit à imposer fortement l'importation de pièces détachées, ainsi que les machines pour leur production. Cela avait été fait dans le but de promouvoir l'industrie domestique mais en même temps, l'importation de véhicules complets était peu taxée.
Le résultat était donc une prédominance de véhicules étrangers, principalement Allemands, avec une réduction des véhicules russes. Ainsi, au début de la première guerre mondiale, la situation était devenue critique avec un manque chronique de pièces de rechange qui rendait les véhicules impropres à un usage militaire.
Pourtant l'armée russe contribua en même temps au développement de l'industrie automobile locale en plaçant sans cesse des ordres d'achat auprès d'entreprises russes. L'incapacité des firme locales à fournir l'armée selon ses besoins était due surtout à leur faible niveau technologique.
La motorisation de l'armée fit partie intégrante de la réorganisation de l'armée impériale. En 1909, le ministère de la guerre créa une branche automobile dont le rôle était de fournir des équipements pour cette motorisation. Il faut préciser qu'on ne parle ici que de camions et de voitures de tourisme rattachés administrativement au bataillon de chemin de fer.
Dans le budget de l'année1910, le trésor alloua 245000 roubles puis 14000 de plus pour le transport de troupes par véhicules. Durant la troisième exposition internationale automobile de St Pétersbourg du 15 au 27 mai 1910, un nouveau constructeur russe émergea avec l'entreprise Russo-Baltique située à Riga (Lettonie) alors dans l'Empire Russe, à l'origine constructrice de wagons de chemin de fer. Cette firme allait par la suite jouer un rôle significatif dans la motorisation de l'armée russe.
Finalement, le 16 mai 1910, un ordre fut donné pour la création de la première compagnie automobile (renommée deux ans plus tard première compagnie automobile militaire) sous le commandement du capitaine Piotr Ivanovitch Sekretev qui jouera plus tard un rôle important dans la première compagnie d'automobiles mitrailleuses.
En juillet 1911, des tests furent menés avec succès pour l'utilisation de camions de transport militaire. L'utilité de ces machines fut démontrée mais aussi l'endurance des différentes pièces détachées fut testée. Durant l'automne 1912, de nouveaux tests furent menés. La commission avait acquis 354 camions et 42 voitures. Ces vehicules furent attribués à la compagnie automobile du bataillon de chemin de fer.
Ces tests permirent d'accumuler de l'expérience dans le domaine de la motorisation de l'armée mais ils permirent aussi aux décideurs de définir une nomenclature, les types de véhicules ainsi que leur nombre à utiliser de façon optimale. Il devint aussi évident que l'armée avait besoin de véhicules universels mais aussi de véhicules spécialisés.
L'usage d'un type nouveau de troupes réclamait aussi la mise en place d'une théorie. Les créateurs de cette théorie ainsi que du combat motorisé furent le professeur à l'académie de l'état major général V.G. Boldyreva, avec ses cours sur « l'automobile et son usage tactique », le capitaine V.O. Kapel avec son livre « l'usage de l'automobile dans l'armée , le Colonel Vladimir Aleksandrovich Zlatolinsky avec son livre « l'automobile et les autres types de mécanisation appliqués à l'usage militaire », qui étudièrent la mécanisation non seulement en terme de mobilité et de traction de différentes armes mais aussi en terme de véhicule de combat.
Le résultat de tout cela sera la création de la 1ere compagnie d'auto-mitrailleuses.
Historical Background :
By the end of the 1910s, it became clear that the the motorization of armies was inevitable. In Russia, the problem was complex and urgent because of the underdevelopment of the local automotive industry.
As elsewhere, the military administration traditionally did not trust new technologies. In Russia, it was relying on the railway and the cartage, the Russian road network being almost non-existent and the climatic conditions extreme.At the same time, the defeat against Japan,the economic crisis and civil unrest of 1906 – 1907 claimed expenses for other important tasks. However, the military administration closely monitored the development of this problem abroad, performed tests of some types of mechanical engines, vehicles (charron for exemple), the use of which for military purposes, it seemed, had promised to bring quick benefits with low costs. From1906 on, the Russian Empire unproductive customs policy conducted to high tax the import of spare parts, as well as machines for their production.This situation, according to the legislators, was decided to promote the development of domestic engineering. But at the same time the import of finished vehicles was low taxed. The result was a predominance of foreign, primarily German, vehicles, while reducing the production of russian cars. As a result, at the beginning of the first world war, the automotive situation became critical: lack of spare parts for cars did not allowed to use them effectively in the armed forces. However, the Russian army at the same time contributed to the development of the domestic automotive industry by constantly placing orders for motor vehicles with local companies. The inability of Russian industry to fully meet the army needs was due to their low technological level. Quelques jours après le début de la première guerre mondiale, en Prusse orientale, les Allemands utilisaient déjà des armes montées sur véhicules blindés improvisés. Cela est confirmé par une photo et par l'ordre n° 35 du général de cavalerie Zhilinsky, commandant du front nord-ouest, qui prescrit les consignes de combat contre ces véhicules blindés.
De leur côté, les Russes improvisent aussi. Le capitaine Bazhanov de la 25eme division d'infanterie,(à Iksterburge proche de Königsberg), arme un camion italien SPA avec deux mitrailleuses et des plaques de blindage récupérées sur des canons allemands.
Mais cela n'est qu'improvisation et sur le plan officiel, les choses bougent. Le 17 aout 1914, le ministre de la guerre V.A. Sukhomlinov ordonna au colonel du régiment de chasseurs de la garde impériale Alexander Nikolayevitch Dobrzhansky, de créer et de commander une « batterie d'auto-mitrailleuses », plus tard renommée compagnie.
La formation fut très rapide en tout juste un mois et demi. La transformation des véhicules civils fut menée dans les usines Izhora (Izhorski) à Kolpino sous la supervision du colonel Dobrzhansky lui-même et de l'ingénieur A.Y. Grauen.
La compagnie fut formée au départ de :
Quatre sections de deux soit huit auto-mitrailleuses nommées Russo-Balt type C sur chassis de la voiture de tourisme russo-balt C24/40, elles étaient armées de trois mitrailleuses 7,62 mm maxim.
Une section d'auto-canons avec un auto-canon sur chassis allemand de 4t. Mannesmann-Mulag, armé d'un canon de marine français Hotchkiss de 47 mm et de deux mitrailleuses maxim. Deux auto-canons sur chassis allemand Benz et anglais Alldays armés d'un canon automatique de 37 mm maxim nordenfelt non blindés par manque de temps.
Des véhicules de soutien : 17 voitures, sept camions, une ambulance, une voiture de reconnaissance et 14 motos.
Les leçons tirées des premiers combats amenèrent une réorganisation et un renforcement de la compagnie. En décembre 1914, les auto-mitrailleuses russo-balt furent envoyées à l'atelier de Varsovie pour renforcer leur chassis et les suspensions. Deux autres auto-canons Mannesmann-Mulag (mais sur chassis 3t., armés d'un canon automatique de 37 mm maxim nordenfelt ) et deux auto-canons sur chassis 3t. américain Packard (armés d'un canon automatique de 37 mm maxim nordenfelt et d'une mitrailleuse maxim) furent construit à l'usine Izhora durant l'hiver.
Les nouveaux véhicules arrivèrent le 22 mars 1915. La compagnie fut donc réorganisée avec quatre sections à deux auto-mitrailleuses et un auto-canon chacune. Le premier auto-canon Mannesmann Mulag avait été détruit dans les combats le 12 février 1915.
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