Ligne de Front N° 72 Mars Avril 2018
+ Le Forstschutzkommando
Gardes forestiers aux mains couvertes de sangndie
La passion du Reichsmarschall Hermann Göring pour la chasse est bien connue, le chef de la Luftwaffe exerçant durant toute sa vie d’homme politique sa fonction de Reichsjägermeister (Grand veneur du Reich) avec la plus grande affection. Les photographies de ses parties de chasse mémorables et des massacres de cerfsparant les murs de sa résidence de Karinhall ayant façonné l’imaginaire collectif, on oublie souvent qu’il cumule cet honneur avec celui de Reichsforstmeister (maître des forêts du Reich) qui, outre de lui conférer le pouvoir discrétionnaire d’attribuer des terres, propriétés et hectares de forêts à des personnes méritantes et de veiller à la conservation des forêts, place sous son autoritéles gardes forestiers. Or, les conquêtes territoriales de la Wehrmacht lui donnent l’occasion de faire tache d’huile…
+ Frontovik : cet inconnu !
Ou la modernité du fusilier soviétique en guerre
La Seconde Guerre mondiale a constitué un champ d’expérimentation technique unique dans l’Histoire pour les belligérants, constamment à la recherche d’armes supérieures à celles de l’adversaire et capables d’emporter la décision sur le champ de bataille. Si l’idée selon laquelle l’Allemagne a été précurseur dans presque tous les domaines afférents aux combats terrestres ou aériens persiste – non sans raison pour certains matériels –, une analyse plus fine démontre que l’Armée rouge a elle aussi fait preuve d’une grande innovation, surtout en ce qui concerne l’équipement du fantassin, au point même de devancer la Wehrmacht.
+ La clef du Cotentin !
Sainte-Mère-Église : 6-7 juin 1944
Modeste commune de la Manche de 2 500 habitants aujourd’hui, Sainte-Mère-Église est évidemment un lieu majeur de la mémoire – et dès lors du tourisme – associé à l’histoire du débarquement de Normandie, et ce par la grâce tragique et conjuguée des hasards de la guerre, ainsi que d’une scène impérissable du fameux « Jour le plus long ». Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, le village devient en effet la première localité de France métropolitaine libérée par les Alliés, alors même qu’aucune barge de débarquement n’a encore touché la côte normande. Il faudra deux journées de combats pour que ce « titre » soit définitif et toute menace allemande écartée. Pourquoi Sainte-Mère-Église ?
+ Le Volkssturm
Le peuple du Reich en armes !
Au sortir de l’été 1944, à la suite de l’abandon précipité de la France occupée et de la percée fulgurante de l’Armée rouge jusque sur les rives de la Vistule et aux confins de la Prusse-Orientale, les Alliés sont aux frontières du III. Reich. Or, avec plus de 1,7 million de soldats tués et 1,54 million de blessés et disparus depuis le début de la Seconde Guerre mondiale (chiffres arrêtés à novembre 1944), les troupes terrestres allemandes (Heer et Waffen-SS) ne sont plus en mesure d’assurer la totalité des tâches militaires qui leur incombent, d’autant qu’Hitler a besoin des ultimes réserves rassemblées pour l’offensive majeure qu’il planifie alors dans les Ardennes pour le mois de décembre.
+ THIRD ARMY
La cavalerie de Patton
Peu de formations militaires américaines jouissent d’une identité aussi forte et marquée que la « 3e armée Patton » lors de sa cavalcade échevelée de la libération de 1944-45, depuis Avranches jusqu’au Rhin, et au-delà. Ce remarquable outil opérationnel, frappé du « A » blanc sur fond bleu liseré de rouge et qui, inséré dans l’ensemble des forces alliées débarquées en Europe, joue un rôle essentiel au cours de la petite année de combat à l’Ouest contre la Wehrmacht, trouve ses origines dès la Première Guerre mondiale et perdure encore aujourd’hui au travers de l’ARCENT (Army Central), perpétuant ses traditions après avoir été, notamment, l’organe de commandement des forces coalisées déployées dans le Golfe en 1990-91.
+ SS-Flieger
Vers une Waffen-SS aérienne ?
Avec 910 000 hommes sous les drapeaux à la mi-décembre 1944, la Waffen-SS, branche paramilitaire de l’Ordre noir, est au faîte de sa puissance. Depuis l’attentat du 20 juillet contre Hitler, la troupe du parti nazi poursuit son irrésistible ascension au sein des forces armées allemandes. En plus de sa trentaine de divisions de combat, de ses dizaines de brigades et de bataillons, la « SS en armes » contrôle à présent des pans entiers de la Défense nationale du III. Reich, et non des moindres : Ersatzheer (armée de réserve), encadrement des Volks-Grenadier-Divisionen, Abwehr (renseignement et contre-renseignement militaire), Werwolf, Vergeltungswaffen et recherche atomique sont aux mains du Reichsführer-SS Heinrich Himmler et de ses généraux. Leur ambition est telle que ceux-ci envisagent depuis l'été 1944 de se constituer une branche concurrente à la Luftwaffe : une SS-Flieger !
+ Les parachutistes de l’US Marine Corps :
les Paramarines
Quelques jours après la spectaculaire et inattendue prise d’Eben-Emael par les Fallschirmjäger le 10 mai 1940, le Major General Thomas Holcomb, chef de l’US Marine Corps (USMC), préconise que son corps amphibie soit doté d’une composante parachutiste : lui et le général Holland M. Smith estiment en effet que cette unité peut jouer un rôle décisif en s’emparant d’objectifs côtiers ou d’aérodromes ennemis quelques heures avant l’arrivée des troupes débarquées.
+ Sd.Kfz. 234 Puma
En avance sur son temps
L’un des éléments essentiels d’une Panzer-Division est son Aufklärungs-Abteilung (unité de reconnaissance). Après le Panzer-Regiment, elle est sa principale composante blindée. À la pointe des combats, extrêmement rapide et capable de porter des coups à l’adversaire, elle bénéficie de matériels modernes, à l’image de l’automitrailleuse Sd.Kfz. 234 Puma, un 8x8 armé d’un puissant canon de 5cm.