Rome Génie Civil Les Voies Romaines

Article écrit par : Claude Balmefrezol

Mis en ligne le 21/10/2018 à 12:13:09



 Les Voies Romaines
Merci au Comptoir Massaliote et à VIIIe Augusta pour leurs conseils
 

 
 
A l ‘origine il faut savoir que construire une route était une responsabilité dévolue aux militaires donc sous la juridiction d’un consul viam munire, car la route faisait partie du plan de défense .En effet grâce à ces routes les légions et les messagers pouvaient se déplacer rapidement.Elles avaient donc un rôle stratégique majeur dans la politique d’expansion Romaine. Rôle dans l’avance rapidité de mouvement, Dans la logistique avec la possibilité d’avoir un ravitaillement en continu mais aussi pour les périodes difficiles avec la possibilité d’envoi de renforts mais aussi de retraite rapide pour se mettre en sécurité . Mais effet pervers Les Barbares lors des Grandes Invasions vont profiter de ce réseau pour se déplacer rapidement et pénétrer profondément au cour de l ‘Empire Romain
Le réseau routier romain atteindra 150 000 kilomètres

Pline le vieux a écrit :
Les Romains ont pris soin de développer par-dessus tout 3 choses que les Grecs avaient négligé :à savoir le développement d’un réseau routier , la construction d’aqueducs et d’égouts
L'immense réseau routier construit par les Romains représentent un travail de génie civil extraordinaire
Les 100.000 km de routes pavées, ont contribué au rayonnement la civilisation romaine à travers le monde connu de cette époque
Les voies romaines dites «consulari », sont considérées les réalisations les plus glorieuses et durables de la Rome antique. Il y avait environ 100.000 kilomètres de routes pavées et environ 150.000 kilomètres de routes en terre,
Les 2 types étaient pour un trafic dense permettant sur ces routes larges d’environ 5 metres la circulation et le croisement de 2 chariots sans problème.
Mais il faut savoir que les premiers constructeurs de routes sur le sol italien furent les Étrusques. La Via Clodia, au moins en partie, suivait une importante route étrusque reliant Caere (Cerveteri) à Volsini novii (Bolsena) et la Via Cassia, de Rome à Cortone, était étrusque auparavant, ainsi que la Via Aurelia qui longeait le littoral Tyrrhénien.
Les Étrusques se contentèrent toutefois d'utiliser un tuf compact, tandis que les Romains utilisaient le silex, beaucoup plus dur et plus résistant, le basolato romain ou pierre de basalte. Ils étaient utilisés sur tous les différents types de routes romaines
Chaque fois que possible les Romains ont repavés les routes des Étrusques (galeratum),
en effet le Basalte est plus résistant
Ils ont aussi baptisés les artères en donnant différents noms
les Viae, désignent les routes extra-urbaines qui partaient de Rome, Les Viae devaient pouvoir être utilisées longtemps et leur construction, effectuée par des soldats si elles se trouvaient en territoire étranger, était très précis
La viae est une artère de circulation permettant le passage de deux chariots circulant dans une direction opposée (d'où le terme de chaussée carrossable)
L’Actus est une artère où vous ne pouviez passer qu'à pied ou à cheval, L’actus était la moitié de la Voie
L’Iter est une artère où vous pouvez aller à pied ou dans une litière mais sans utiliser d’animaux.
La semita était une artère faisant la moitié de l ‘Actus
Le Callis est une petite route circulant entre les collines
Le Trames reliait transversale les Viae entre elles
Le diverticulum est une route partant des Viae pour se rendre dans une localité.
Les bivi, trivi e quadrivi sont des croisement entre 2 3 4 viae

Les routes non viabilisées (préparées mais non pavées )étaient appelées viae glareae o sternendae ("à faire").
Par contre les chemins non viabilisés et carrossés étaient appelés viae terrenae,
Une carte routière de l'empire montre clairement ce réseau routier
Au delà des frontières, il n'y a pas de routes, mais on peut supposer que les chemins simples ou les chemins de terre permettaient le transport de certaines marchandises.
Arrivé en ville la viae devenait Strata
les Strata (qui vient du type de construction en diverses couches) sont des artères qui se trouvaient à l’intérieur d’une ville.
Elles se divisaient alors en: voies publiques, appelées pretorias et consulaires, selon qu’elles aient été construites par un préteur ou par un consul ou Stradae Agrarie si se sont des routes privées
Construction de routes
Les architectes cherchaient dans la mesure du possible à avoir une largeur standard alant de 1,10 m à parfois plus de 7 m de large selon la nature du terrain
Si on considère que les Romains ont hérité l'art de construire les routes des Étrusques, ils ont amélioré la méthode et les matériaux utilisés
Plusieurs routes romaines n’ont fait que suivre les routes étrusques,
Via Flaminia suit le tracé étrusque via l’Ager veientanus et faliscus,
La Via Claudia dont  les tronçons Claudia creusés dans le tuf ont été repavés par les Romains
La Via Pietra Pertusa reliant Véiés au Tibre
Via Aurelia dont des tronçons longent la côte tyrrhénienne jusqu’à Pise
D’autres Via comme la Cassia, Armerina et Flaminia peuvent être citées
Les routes ont été construites selon un critère précis:
1e une couche plus profonde, ou statumen, de pierres et d’argile
2e une deuxième couche, rudus, faite de pierres, de briques brisées, de sable, toutes pétries à la chaux
3e une troisième couche, noyau, en pierre concassée et en fonte
Une dernière couche de couverture, summum dorsum faite de dalles en pierre polies posées cote à cote et reposant sur le noyau.
Comme Ce type de construction a été fait de couches successives il fut appelé viae stratae, d'où le terme italien Strada anglaise Street et le terme allemand strasse.
La construction débuté par une reconnaissance des lieux par un architecte, qui déterminé le passage de la route, ensuite arrive les géomètres, qui identifient les points précis où la route doit passer
Pour cela, ils ont utilisé des poteaux una Groma ancêtre de l'actuelle
équerre d'arpenteur était utilisée pour faciliter le tracé des angles droits. La groma e est composée de quatre branches et pourvue de cinq fils à plomb qui permettaient de tracer des lignes perpendiculaires à partir d'un point central 

Ils vont aussi utiliser le chorobate grand niveau allant jusqu’à 6 m La partie supérieure avait une rainure contenant de l'eau. Elle était utilisée pour le calcul de niveau, permettant de donner une pente régulière dans les zones en relief et enfin la dioptre qui était un instrument composé d'un triangle muni d'un fil à plomb. Il servait pour le nivellement de la route.
Le tout avec des Poteaux ou decempedae qui planté dans le sol formaient une ligne ou rigor qui devait être strictement suivie.
Arrivent les libratores avec des charrues et aidés par des légionnaires
Ils creusent le sol jusqu’à une couche solide. La profondeur pouvant atteindre une profondeur maximale de 2 m, mais variait généralement de 60 cm à 1 m.

 

Pour construire la route, la fosse était remplie de couches de matériaux différents.
Le matériel de surface variait en fonction de l'emplacement, du terrain et des matériaux disponibles ( couches de terre, des pierres, de la brecciolina, de la pierre et du sable jusqu'à atteindre le niveau 0

 

À environ 1m /60 cm de la surface, la fosse a été recouverte de brecciolina, puis compactée en pavé latin .Cette surface plane ou pavimentum pouvait être utilisée comme route ou recouverte d'autres couches.

Parfois, une "fondation" était creusée sous le pavimentum afin de mieux supporter les couches supérieures. Le tout était cimenté avec du mortier, une couche de béton brut de plusieurs centimètres, le rudus, Ensuite on posait sur ce pavimentum le noyau, de sable fin le statumen.

Enfin, le revêtement a été réalisé dans de grandes dalles polygonales de basalte ou de calcaire parfaitement encastrées; les interstices étaient remplis de brecciolina .
 

Les pierres n'étaient pas équarries afin de ne pas fragiliser la voie en donnant une ligne de fracture à la route, continuellement sollicitée par les chariots. Des lits de pierre reduites en poussiere servaient également à chasser l’humidité car l'eau filtrait à travers les pierres et pouvait former de la boue. Les pierres plates qui sont visibles actuellement en surface sont appelées summa crusta.
 

Celles ci étaient disposés non à plat, mais avec une bosse en son centre pour que l’eau puisse s ‘écouler vers les bords, pour faciliter le drainage de l'eau. Toutefois de nos jour près deux mille ans apres le ciment a disparu entre les pierres ce qui ne donne pas une idée exacte de la surface sur laquelle on ne peut que déplacer très mal actuellement avec une charrette, alors que la route d'origine était presque lisse.
Ces routes remarquables étaient résistantes à la pluie, au gel et aux inondations et n’avaient pas besoin ou presque pas de réparations, comme on peut le voir aujourd’hui, sur nos route .
Mais ce tableau idydillique doit étre quand même nuance car le reseau romain etait plutôt à un ensemble de tronçons de plus ou moins bonne qualité et plus ou moins bien entretenus.
Mais il faut levait le chapeau car avec les moyens et les techniques de l’époque ils sont fous ces romains ( Astérix ) Ils ont laissé une phrase que tout le monde a prononcé une fois de sa vie un travail de... Romain

Il faut savoir aussi que le terrain sur lequel une route devait passer n’était pas toujours libre d’obstacles. les ruisseaux pouvaient être facilement franchis avec une simple planche, ou un pont constitué de planches de bois mais pour une rivière un pont était nécessaire
Les architectes romains étaient les maîtres dans cet art, en particulier les ingénieurs militaires: les ponts en bois reposaient sur des pieux fixés dans le lit de la rivière ou sur des bases en pierre. Le pont entièrement en pierre nécessitait cependant la construction d'arches, technique que les Romains avaient appris des Étrusques. Les ponts romains étaient si bien construits que beaucoup d’entre eux sont encore utilisés aujourd’hui.
Sur les terrains marécageux on construisait des voies surélevées La Via conternue dans un coffre de pieux en bois remplis par de grandes quantités de pierres, élevant le niveau de la route jusqu'à 2 mètres au-dessus du marais.
Cela est vrai pour l’Italie, alors que dans les provinces la routes était composée de troncs d’arbres posés sur la surface.
Dans le cas de gros obstacles se trouvaient sur le tracé rochers obstruant le chemin, falaises, collines le génie civil des romains jouait à plein en continuant à tracer la route comme s’il n’y avait rien qui puisse l’arrêter d’où des grands travaux de terrassement avec tunnels entièrement excavés par des armes. Le tunnel des gorges de Furlo, près de Fano, comme le viaduc d'Ariccia, encore utilisé aujourd'hui (Des rues surélevées ont été construites dans les marécages.
Il marquait le chemin avec des pylônes, puis remplissait l'espace entre eux avec de grandes quantités de pierres, élevant le niveau de la route jusqu'à 2 mètres au-dessus du marais. Cela se passait principalement en Italie, tandis que les ponts longs étaient construits dans les provinces, ce qui signifiait de longs ponts en troncs d'arbres.
Dans le cas de gros rochers obstruant le chemin, des falaises, des terrains montagneux ou montagneux, elle se déroulait souvent dans des travaux de terrassement puissants ou dans des tunnels, entièrement excavés par des armes. Le tunnel des gorges de Furlo, près de Fano, est romain et passe sur une route d’Etat. Le viaduc d'Ariccia, (231 m de long et 13 m de haut )encore utilisé aujourd'hui, sont romains.
Les voies romaines sont toujours en ligne droite, même dans les terres aux pentes abruptes. Il n'est pas rare de trouver des inclinaisons de 10% à 12% dans les collines et jusqu'à 15% à 20% en montagne.
Les Voies Romaines en Italie


Via Annia, Adria Aquileia via Padoue
Via Appia, Costruction en 312 Av JC appelée Regina Viarum, ou reine de routes C’est la plus ancienne des Viae Consulaire Romaine
elle fut construite en plusieurs étapes 1e Trajet Rome-Capoue puis prolongée vers Beneventum (Benevent) Brundisium (Brindisi) en passant par Tarente(Tarante), 264 Av JC )Via Amerina, Roma / Ameria, ( Amelia) Perouse
ia Ardeatina, Roma /Ardea

Via Aurelia (241 Av JC) Roma / Pisa.
Via Casilina
Via Campana, Arrive des saline veienti.
Via Capua–Rhegium, se rattache à la via Appia à Capua continue vers Rhegium (Reggio Calabria) en passant par Consentia (Cosenza) et Vibo Valentia.
Via Cassia (171 Av JC) Roma / Toscane en passant par l'Etrurie centrale elle reliait Roma au nord en passant par Pisae (Pise), via Arretium (Arezzo), Florentia (Firenze), Pistoria (Pistoia), Luca (Lucca).
Via Cecilia (142 ou 117 Av JC :Partait de la Via Salaria vers l’Adriatique en passant par Amiternum et Hatria ( Atri), elle franchissait l'Appenin central au passo delle Capannelle.
Via Clodia, Roma /Toscane en liaison avec la Viae Cassia. Elle permet de relier Saturnia, dans le Ht Latium
En Liaison avec la Via Aurelia. Elle passait par le littoral vers le nord: Vada Sabatia (Vado Ligure), passait à Pisae, Luna (Luni, Carrare), Genua (Genova).
Via Clodia Augusta, Partant de l’ancien port de Altino elle traversait la Xe regio longeant le Piave parcourait la Valsugana, desservait Trento, continuait via la vallée de l'Adige, vers Bolzano et Merano, et permettant de traverser les Alpes au Passo Resia.
Via Clodia Nova, ou Clodia Secunda, reliait Lucca /Luni.
Via Collatina
Via Domiziana, se séparait de la via Appia à Sinuessa (Mondragone) pour arriver à Neapolis (Naples).
Via Emilia (187 Av JCc): Partait de la Via Flaminia à Rimini vers Bologna et Piacenza.
Un prolongement vers le N-W reliait Ariminum Placentia (Piacenza), Caesena (Cesena), Forum Livi (Forlì), Bononia (Bologna), Mutina (Modena), Regium Lepidum (Reggio Emilia), Parma.
Via Emilia Scauri (109 Av JC.), prolongeait la Via Aurelia de Luni à Genova et Vada Sabatia.
Via Empolitana
Via Farnesiana, Permet le transit entre via Aurelia et la region de Viterbe

Via Flaminia (220 Av JC.): Relie Roma /Ariminum (Rimini),passant par Fanum Fortunae (Fano) et Pisaurum (Pesaro). Elle possédait beaucoup d’ouvrages d art car elle circulaut dans une zone montagneuse le long de petits fleuves d’ou la presence de tunnels (Passo del Furlo)
Via Flaminia minor 187 Av JC Via Militaire Arezzo / Claterna près de Bologna
Via Flavia, Region de Venise er Istrie elle fut construite âr Vespasien en 78/79 . elle partait de Tergeste (Trieste) et en suivant le littoral arrivait à Pola te Fiume pour poursuivre via la Dalmatie vers la Grece.
Via Claudia Augusta
Via Julia Augusta (13 Av JC): de Plaisance elle suivait la cote ligure pour rejoindre la Via Domitia vers la Gaule et Arles.
Via Latina: Vers la Camapnie via le pays des Ernique et la Vallée du Volturno Elle rejoingnait à Capua la via Appia, en passant par Anagnia (Anagni), Frusino (Frosinone), Casinum (Cassino).
Via Labicana, Roma vers S-E via Labicum, en liaison avec la Praenestina.
Via Laurentina Roma /Laurentum -Lavinio
V
ia Nomentana, Roma / Nomentum, -Mentana appelée "via Ficulensis" car elle avait au debut terminus Ficulea
Via Ostiense, Roma/ Ostia
Via Pompea (210 Av JC: permet le tour de la Sicilia.
Via Popilia (132 Av JC):Capua / Reggio Calabria.
Via Popilia-Annia (132 - 131 Av JC Rimini/ Aquileia. Rallongement de la via Flaminia, mais vers le N-E Ariminum / Ravenna/ Atria (Adria)/ Patavium (Padova)/ Altinum (Altino)/ Aquileia/ Tergeste (Trieste).
Via Portuense
Via Postumia (148 Av JC Genova /Aquileia. Via la plaine du Po elle permettait de desservir Cremona, Verona, Vicetia (Vicenza).

Via Praenestina, Roma a Praeneste appellée aussi "via Gabina"
Via Salaria: Roma / Adriatique C’est une des plus ancienne route commerciales partant de Roma vers Castrum Truentinum (Porto d’Ascoli) sur la cote adriatique vers Reate (Rieti) et Asculum (Ascoli Piceno).
Via Salaria Gallica: Vers Forum Sempronii (Fossombrone) et Asculum (Ascoli Piceno) dans les Marches
Via Salaria Picena: Via littorale reliant la Via Flaminia / Via Salaria partant de Fanum fortunae vers Castrum Truentinum près de Porto D'Ascoli
Via Satricana, Roma a Satricum
Via Severiana, Portus (Fiumicino) /Terracina
Via Sorana, reliait Alba Fucens/ via Tiburtina Valeria avec la via Latina vers Sora eta Valle del Liri.
Via Strada delle cento miglia, Route militaire Parma / Luni.
Via Sublacense, Via Valeria à la villa de Néron à Subiaco.

Via Tiberina.
Via Tiburtina, Roma /Tibur (Tivoli)
Via Tiburtina Valeria
Via Traiana, construite par Trajan (109 ) pour doubler la Via via Appia, reliée via Benevent Brindisi Elle permettait le traffic en toutes saisons contrairement à la vieille Appia .
Via Traiana Calabra, prolongement de la via Traiana Brindisi/Otrande
Via Trionfale
Via Valeria, vers Messina /Siracusa. Permettait de relier Roma à Ostia Aterni (Pescara), en passant via Tibur (Tivoli) et Teate Marrucinorum (Chieti).
 Les Voies en Gaule ( Wikipedia)
Les Voies en Britannia

Voies Romaines en Hispanie
 
Le droit de Circulation
 

 
Les juristes romains avaient légiféré sur le droit d’utilisation des Voies romaines et il etait écrit que le droit d’utiliser la route était un servitus d’ou le terme de servitude actuel
il fallait pour circuler sur ces voies un laissez passer
Il y avait le jus eundi, qui était le droit d’aller en utilisant un iter, un itinéraire à travers des terres privées
Un ius agendi, qui permettait de circuler sur un actus, voie carossable.
L’utilisation de cet actus était avec son gabarit et sa police était sous la garde d’un arbiter La largeur standard était la latitudo legitima soit 8 pieds.

 
 Les Viae et leurs équipements
 

Les Milliaires
Les Viae faisant entre 4 et 6 m de large, il était donc possible de se croiser avec deux chariots Parfois il y avait des trottoirs pavés.
Les Viae étaient équipées de bornes ou milliaires qui indiquaient la distance en miles du jalon doré placé dans le Forum Romain.
Les légions ont circulé longtemps sur ces routes et certaines sont encore utilisées après deux millénaires.
Par exemple sur la voie Appienne et après 124 Av JC pour la plupart des autres, les distances entre les villes étaient comptées en miles, et on placa des Bornes Milliaires numérotés . Le mot moderne "mile" vient du latin milia passuum, qui signifie "mille marches", ce qui correspond à environ 1 480 mètres.
Le Milliaire ou miliarum,(en latin le terme prepnd un L et en français 2 L ) était une colonne circulaire à base rectangulaire appelée cippe, fixée dans le sol à une profondeur de plus de 60 cm . Elle a une hauteur d’environ 1,50 m , 50 cm de diamètre et pèse souvent plus de 2 tonnes.
À la base était inscrit le nombre de Mile de la route et indiquait la distance entre ce bornes et le Forum de Roma
On trouve aussi des informations sur les officiers qui avaient construit ou réparé la route et à quel moment, ainsi que sur les caractéristiques de la route (pavée ou seulement de gravier
Auguste, devenu Ministre des Voies en 20 av. J.-C., a fait placer le Miliarum Aureum (la borne d'or) dans le forum de Rome, une colonne de bronze doré, à côté du temple de Saturne. Tous les chemins partaient idéalement de ce monument en bronze.
La liste des principales villes de l'Empire et leurs distances par rapport à Rome y figuraient. Constantin l'appelait Umbilicus Romae (nombril de Rome).
Depuis, tout a été indiqué à travers les miles, y compris les batailles, en précisant le kilomètre dans lequel ils se sont déroulés. Toutes les distances ont donc été calculées à partir de la colonne d'or jusqu'à la limite extrême de chaque route. D'où l'antique dicton "Tous les chemins mènent à Rome", Près de la cite , les viae étaient des allées bordées d'arbres, flanquées de sépulcres, de statues, de villas et de temples.
Les Auberges et Relais de Poste

La légion en marche n’a pas besoin de point de chute en dur car elle faisait marchait avec armes et bagages ; Il en allait autrement des Civils ( officiels ou voyageurs ) qui avaient besoin de point de chute pour la nuit . Il faut aussi penser aux chevaux
Aussi il fut créé de mansiones, qui étaient des relais officiels ou on devait montrer des laisser passer pour pouvoir accéder aux services .Ces mansiones étaient construites tout les 15/18 milles (22 à 27 kilomètres) et possédaient tout le confort afin de satisfaire les besoins des officiers ambassadeurs et politiciens,


Elle jouaient aussi le rôle de Relais de poste ou statium pour les messagers officiels Cursus Publicus qui pouvaient changer de monture se restaurer avant de repartir

En utilisant ces relais l’empereur Tibère réussi à couvrir 500 milles (740 kms )en 24 heures afin de se rendre au chevet de son frère Drusus Germanicus mourant
Ces maisons étaient peintes en rouge et en Italie on trouve encore le long des Route Statales des maisons de Cantonniers peintes en rouge avec l’incription SS strade statale N° et donnant d’autres indications
Mais autour de ces bâtiments officiels on trouvait des tavernes, des auberges ou cauponae, plus ou moins louches, fréquentés par les civils
Ces auberges elles aussi jouaient le rôle de Statium, mais en même temps elles jouaient le rôle de garage et station service en latin Mutationes où il était possible de changer ou de restaurer et soigner chevaux, mules, bœufs et où les chariots pouvaient être réparés
Souvent ces relais de postes on donnait naissance par la suite aux villages que nous connaissons de nos jours
L’auberge la plus connue dans l’Antiquité était la Tabernae Caediciae à Sinuessa, sur la via Appia, avec son restaurant servant vin fromage et jambon de qualité
.


Les cartes
Au début c’étaient des Cartes d’État major à usage purement militaire ensuite des copies ont été faites pour usage civil
Au début l’'itinerarium n’était que liste des cités qui se trouvaient le long du trajet Ensuite ils ont évolué vers des véritables guides comme les guides Michelin
Aussi ces "guides", les Itineraria, indiquaient pour chaque viae les données les plus importantes, telles que les rivières , bois, montagnes, distances, centres de restauration. Les Itineraria existait aussi pour les cités.
Le plus ancien exemple connu a été créé en 44 Av JC par Jules César qui ordonna à Marc Antoine de faire compiler dans un ouvrage toutes les Viae Consulaires Romaines
On engagea pour ce travail troi géographes grecs Zenodoxus, Teodoto e Policlite qui durant 25 ans vont tout compiler pour pouvoir faire graver une carte sur marbre qui a été placée près du Panthéon, Les voyageurs ou les éditeurs pouvaient ainsi librement copier l’itinéraire sur parchemin dont ils avaient besoin avec rajout des particularités localesit.
Autre Itinerario l'Itinerarium Provinciarum Antonini Augusti (ce n'est pas un carte mais un recit)commencé en 217 Ap JC.
Vient ensuite la tabula theodosiana Cet itinerarium nous est parvenu sous le nom de Tabula Peutingeriana, qui prend la forme d’une carte geographique (tres primitive )
Certaines cartes étaient très précises avec la mention des ouvrages et maisons comme la la carte du Vicus Iunonis qui mentionne 1847 insule, 170 domus, 5 temples, les thermes, 15 aedicole sacrés,
Ils ne faut pas aussi oublier d’autres objet comme les vases de Vicarello qui portaient gravés les cites qui devaient être traversées On y trouvet les distances les séparant, sur la voie qui va de Rome à Cadix.


 
Les Véhicules
Les gens voyageaient à pied, à cheval, sur des chariots de toutes sortes. Un système postal officiel et efficace fonctionnait également à cheval pour les messages officiels urgents
Lla loi et les traditions romaines interdisaient l’usage des véhicules dans les zones urbaines . Mais il a avait des exceptions . Les épouses( matrones) et les officiels en voyage ou en services dans la cité pouvaient utiliser leur véhicule
La Lex Iulia Municipalis avait légiféré et limitée l'usage des chars de transports de marchandises la nuit intra muros et dans un rayon de 1 mille
Dans les zones extra urbains il était utilisé des coches , diligences et chariots et chars.
divers types de Véhicules

 
Parmi les véhicules que les Romains utilisaient,pour se deplacer nous trouvons des véhicules à deux roues, comme le "cisium", le "essedum" et le "carpentum"  le currus et des véhicules à quatre roues comme le "raeda", le "petorritum", le "piletum" et le "carruca".
Le "cisium" était comme le taxi romain guidé par des "cisarii"  Ces auriges agissaient en tant que chauffeurs de taxi.mais on pouvait aussi louer l'engin sans aurige Ces vehicules ne pouvant pas entre dans Rome ils étaient stationnés aux portes de cella ci C'était un véhicule léger et rapide,qui avec deux bons chevaux et 2 personnes à bord pouvait parcourir environ  100 kms dans la journée
L'essedum ou currus  était une vehicule monoplace des Romains inspiré des chars de guerre Gaulois. C’était un véhicule de la classe aisée  souvent décoré avec des matériaux précieux. . Il y en a un conservé au Vatican. Un currus à 2 chevaux était appelé biga, à 2 chevaux triga à 4 chevaux quadriga
Le "carpentum" était un véhicule élégant et confortable. Il était recouvert et utilisé notamment par les matrones romaines en ville .on le trouvait rarement sur les routes de campagne
Currus Quadriga
Le "currus" était un véhicule de deux roues qui s'employait dans le cirque pour les courses. Il était fermé par-devant et ouvert par derrière. Son conducteur l'utilisait debout dans la plate forme.
Les roues étaient garnies de fer et démontables afin de mieux de stocker quand il n’était pas utiliser
On trouvait ensuite une version plus luxueuse le carpentum, qui servait au transports de matrones et Officiels et lors de cerémonies. Il avait un toit en tissu et était tiré par des mules . On trouvait une version plus légère le Cisium sans cloison à l avant avec des bancs à l arriere
Il était tiré par 2 mules ou chevaux et servait comme taxi, leur cochet étaient appelé cisiani. Par contre le fabriquant lui était appelé cisarius.
La diligence la plus commune était appelée reda ou raeda,

 

elle possédait 4 roues Le plateau arriere formait un compartiment avec les sièges . On trouvait sur chaque coté un portillon pour l ‘accès
On pouvait transporter les hommes et bagages Son poids total en charge était de 1000 livres 3,5 tonnes). Il était tiré par une paire de bœufs mulets ou chevaux . Par mauvais temps une bache protégeait les passagers
La reda etant le véhicule de transport le plus utilisé on lui donna plusieurs noms selon sa fonctions
La redae meritorie servait aux civils alors que la redae fiscalis etait un véhicle officiel Le fabriquant et le conducteur etaient appelés raedarius.

La "carruca" pourrait être considérée comme une  véritable berline  de luxe en raison du confort qu'elle offre à ses passagers et de la finesse de ses ornements.Aussi il était en général réservé aux classes aisées  C'était une voiture découverte et assez élevée, ce qui rendait les gens qui l'occupaient plus visibles.Il était conduit par deux chevaux. Mais comme son centre de gravité était haut il risquait de se renverser. Il manquait de suspension mais son essieu avantétait directionnel   tournait, innovation qui facilitait la tenue de route surtout dans les courbes
 
Internet

Le chariot le plus utilisé était le plaustrum ou plostrum. c’était un chariot avec plateforme avec des roues pleines Le plateau arrière permettait le transports de toutes sortes de marchandises . Il y avait des versions à 2 ou 4 essieux Celui à 4 essieux avait pour nom plaustrum maius. Le "plaustrum" était un véhicule solide et compact de deux roues. Il était utilisé, principalement, dans les campagnes  Sa traction etait assurée par deux boeufs puissants et robustes mais parfois il était aussi mû par des mulets ou par des ânes. Sa structure était pareille à celle-là des voitures employées en Europe jsuq'en 1950 Il existait une version appelée benna", qui était un "plaustrum" utilisé pour transporter des produits déterminés agricoles comme le foin.
existait aussi le "serracucum", avec des roues plus basses et plus solides pour le transport des charges lourdes
L’armée utilisait un type militaire le cursus clabularis, ou le carrus (d'origine celte )qui circulait avec le train de bagages derrière la légion avec les impedimenta des légionnaires. Le service de sante quand à lui pour transportaier les blessés et malade avait l' arcera"  Véhicule à quatre roues. avec suspension, véritable innovation technologique de l'époque qui consistait à suspendre la boîte au moyen de lanières de cuir. Ce véhicule était utilisé pour transporter leurs malades, leurs blessés et leurs personnes âgées. Une véritable innovation pour l'époque
Les Voies Romaines et la toponymie

On trouve encore dans la Toponymie des villes actuelles des noms venant de leur position sur les Viae
ad tertium lapidem: Terzo Terzo di Aquileia
ad quartum lapidem: Quarto Oggiaro - Quarto d'Asti - Quartu Sant'Elena
ad quintum lapidem: - Quinto di Treviso Tor di Quinto Quinto al Mare
ad sextum lapidem: - Sesto Calende Sesto Imolese Sesto Ponente
ad septimum lapidem: - Settimo Milanese San Frediano a Settimo Settimo Torinese
ad octavum lapidem: Occhiò, Ottavo
ad nonum lapidem: Ponte di Nona Nonantola
ad decimum lapidem: Decimomannu Pontedecimo
ad quintum decimum lapidem: Quintodecimo
ad centum triginta lapidem: Trecenta
Milia Ventimiglia
Les Ponts
Si les légions parcouraient environ 30km/jour un messager à cheval lui en parcourait 200 km. Aussi il fallait des ouvrages d ‘art comme les ponts pour pouvoir aller vite
les romains vont en construire environ 2000, de tout type Pierre Bois à une arcade ou plusieur sur tout type de barrière humide touttant ruisseau fossée ou fleuve Certains existent et sont toujours utilisés de non jours
Ce genre d’ouvrage n’était pas cher à construire car c’etait en général les legionnaires qui faisaient le travail sur les viae consolari, lors de leur avancées en teritoire ennemi afin d’assurer le ravaitaillement et l’arrivée des renforts; Pour les autres ouvrages dans les provinces le procurateur avait des esclaves à sa disposition pour faire le travail .




 


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