TNT 73 Mai Juin 2019
Tiger II versus IS-2
Combat de titans dans Berlin
Deux des chars lourds les plus mythiques de la Seconde Guerre mondiale se retrouvent face à face dans un comparatif géant qui, en 20 pages, décrit les points forts et faibles de ces mastodontes qui ont fait régner la terreur, dès 1944, sur les champs de bataille. Sophistication extrême pour l’un, rusticité et force brute pour l’autre, deux conceptions de la guerre mécanisée s’affrontent jusqu’en 1945 (voire même jusqu’en 1946 avec le duel des successeurs : IS-3 versus E-75) pour un résultat connu (la défaite du III. Reich), mais dont les détails (comme ce comparatif) le sont bien moins.
+ Des femmes et des tanks
Aleksandra Samusenko, Une femme dans un univers d'hommes
Aleksandra Samusenko est l’une des rares femmes à commander un char moyen T-34/76 durant la Seconde Guerre mondiale. Son parcours n’en est que plus remarquable, même si la propagande communiste a vraisemblablement réécrit une partie de son histoire.
+ Le Jagdpanzer Ferdinand vu par les Soviétiques
Une (nouvelle) désagréable surprise
5 juillet 1943, la Wehrmacht déclenche l’opération « Zitadelle », une des plus grandes batailles de chars de la Seconde Guerre mondiale. Hitler espère alors casser les reins à l’Armée rouge et prendre définitivement l’initiative à l’Est. Pour ce faire, il concentre une masse gigantesque de blindés, dont des engins de dernière génération comme le Panzer VI Ausf. E Tiger I, le Panzer V Panther et le surpuissant Jagdpanzer Ferdinand, un monstre de plus de 68 tonnes équipé d’un canon long de 8,8cm. Dans les faits, les Soviétiques connaissent l’existence du premier depuis son engagement, fin 1942, dans le secteur de Leningrad, ils sont en possession d’informations fragmentaires (et inexactes) sur le second, mais le troisième est une totale surprise ! Les rapports sont si alarmants que des spécialistes de l’arme blindée sont, dans l’urgence, envoyés sur place pour tenter d’analyser ce tout nouveau prédateur capable de détruire un T-34 à 3 000 mètres.
+ A12 Infantry Tank Mk. II Matilda II « Greenock »
Une reine aux couleurs allemandes
À l’issue de la défaite de la British Expeditionnary Force (BEF) en juin 1940, les Allemands font main basse sur des A12 Infantry Tank Mk. II Matilda II. En effet, incapables de suivre le rythme des opérations, nombre de ces blindés sont abandonnés en plus ou moins bon état sur les routes françaises. Mais les vainqueurs ne savent pas vraiment quoi en faire, car les performances de ce char d’infanterie sont incompatibles avec les fondamentaux du « Blitzkrieg » (l’engin ne dépasse pas les 26 km/h sur route) basés sur la rapidité d’exécution des manœuvres. Deux exemplaires sont alors expédiés à la Heeres-Versuchsstelle Kummersdorf, au sud de Zossen, dans la banlieue berlinoise, pour une évaluation devant permettre d’en déterminer les points faibles. Puis une partie des Infanterie Panzer Mk. II 748(e), sa désignation germanique, récupérée en France est ensuite remise en état et sert principalement à l’entraînement antichar.
+ Jagdtiger « Aprilscherz Flamm »
Le blindé surprise
Tout au long de la guerre, Adolf Hitler reste un fervent partisan des Flammpanzer (charslance-flammes) au point de demander l’élaboration de plusieurs modèles comme le Flammpanzer B2(f), le Flammpanzer 38(t) ou encore le moins connu, mais très impressionnant, Jagdtiger « Aprilscherz Flamm ».
+ Vickers Medium Mark I & II
Les pionniers de la guerre mécanisée
Au début des années 1920, en réponse aux besoins du Tank Corps, la firme Vickers Ltd.se lance dans la conception de chars. Présenté en décembre 1921, son premier modèle, le Vickers No. 1 Tank, est le premier char de conception anglaise équipé d’une tourelle rotative. Armé d’un canon de 47 mm dans sa version « mâle » et doté d’une suspension souple, cet engin relativement moderne ne dépasse toutefois pas le stade de prototype, car, lors des essais, il s’avère plus lent que le Medium Tank Mk. C conçu à la fin de la Première Guerre mondiale. En 1922, Vickers reprend donc ses travaux et met au point un second modèle, désigné dans un premier temps Vickers Light Tank Mak I (Mk. I), puis reclassé en « Medium Tank » après son adoption par le War Office. En 1924, l’engin est amélioré et donne naissance au Mk. II. Ensemble, ces deux chars formeront la colonne vertébrale du Royal Tank Corps durant l’entre-deux-guerres. À ce titre, ils seront également les principaux outils des expériences de la guerre mécanisée conduites par l’armée britannique à compter de 1927
+ T-55 Enigma
Un char à la sauce irakienne
Si l’Armée irakienne de Saddam Hussein déploie essentiellement des blindés achetés auprès de partenaires étrangers, elle a cherché à développer localement une industrie militaire qui a notamment planché sur le programme Assad Babil (Lion de Babylon) basé sur un T-72, et elle a mis au point un engin de commandement, reprenant un châssis de T-55 ou de Type 69, que les Occidentaux ont surnommé T-55 Enigma.
+ Brückenleger
Les chars allemands poseurs de pont
Les tactiques allemandes de la guerre mécanisée mises au point à la fin des années 1930 favorisent l’emploi des chars comme arme autonome. Intégrés au sein des Panzer-Divisionen dont ils constituent le fer de lance, ceux-ci doivent exploiter leur mobilité et leur vitesse pour manœuvrer l’adversaire, pénétrer en profondeur son dispositif défensif et attaquer ses centres névralgiques. Aussi puissants soient-ils, ces blindés peuvent néanmoins être entravés dans leur avance par des obstacles artificiels, comme un mur ou un fossé antichar, voire être carrément forcés à l’arrêt prolongé en cas de destruction des ouvrages d’art franchissant un cours d’eau, a fortiori si celui-ci n’est pas guéable. Pour parer à cette éventualité, l’Armée allemande va chercher à se doter d’engins du génie spécialisés dans l’aide au franchissement de coupures humides. Les études lancées juste avant la guerre portent sur l’acquisition de véritables chars poseurs de pont (Brückenleger) qui pourront suivre le rythme de progression des Panzer sur le champ de bataille.
+Comparatif
Merkava I versus T-62 modèle 1972 syrien
Le 6 juin 1982, Tsahal lance l’opération « Paix en Galilée », dite aussi « première guerre du Liban », afin de détruire les bases militaires de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), cette dernière menant des attaques depuis le sol libanais. Appuyées par l’aviation, d’importantes forces mécanisées foncent en direction de Beyrouth. Tandis que les combattants palestiniens équipés de lance-roquettes RPG-7 montent de meurtrières embuscades contre les chars israéliens, l’Armée syrienne de Hafez el-Assad, présente au Liban depuis 1976, manœuvre pour attaquer les colonnes mécanisées de l'État hébreu. Elle aligne alors des matériels fournis par l’Union soviétique comme des T-54/55, des T-62 et le très récent T-72. Ceux-ci affrontent le fer-de-lance de Tsahal, constitué de Main Battle Tanks M48, de M60A1, de Centurion, tous modifiés pour améliorer leur puissance de feu, leur protection (tuiles de blindage réactif Blazer) et/ou leur mobilité, et du récent Merkava. Les Palestiniens sont les premiers à engager l’ennemi, mais, s’ils rencontrent quelques succès par des actions de guérilla, ils sont obligés de plier face à la puissance de feu de l’adversaire. Tsahal se lance ensuite dans une manœuvre en tenaille visant à encercler la 1re division blindée commandée par Rifaat al‑Assad, le frère cadet du président syrien. Ce faisant, le commandement israélien pense que ce dernier va organiser une retraite afin de ne pas se voir couper de ses arrières. Mais les Syriens en ont décidé autrement et tiennent leurs positions.
+ Actualité du monde militaire
- Les nouveaux chars néerlandais + Courrier des lecteurs
- Les M109A5Ö Lettons
- Mise en service du robot « URAN-9 »
- Tsuchira Tank Museum
- Le char coréen K2
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