Belgique 1940 La Force Aérienne belge au Combat

Article écrit par : Claude Balmefrezol

Mis en ligne le 23/10/2021 à 11:07:16



Armée de l'Air belge WWII
 
Gladiator belges

 
Les Belges ont commandé vingt-deux avions Gloster Gladiator-I pour l'Aviation Militaire le 27 septembre 1936,
Ils sont propulsés par un moteur Bristol Mercury IX de 825 ch et ceux-ci ont commencé à être livrés dès septembre, quinze directement de Gloster Entretemps. on espérait pourvoir produire les sept restants dans l'usine bruxelloise des Sociétés Anonyme Belge de Constructions Aéronautiques (SABCA), sous licence  L'ensemble de la commande devait être achevé d'ici la fin de l'année 1937
 Cependant, aucune résolution satisfaisante n'a été atteinte au sujet de cette production locale .
Les Gladiator arrivèrent donc en Belgique par à-coups, le premier lot de six machines étant livré en juin 1937 pr la suite arrivera 9 avions en septembre 1937 qui ont reçu les immatriculations G5-1 à G5-15. Les machines assemblées par SABCA sont apparues pour la première fois fin mars 1938, recevant les séries G-17 à G-38. 
Les Belges se sont rapidement familiarisés avec le nouveau chasseur et le public a a pu constaté son potentiel dans une série de spectacles aériens
Plusieurs de ces machines ont été perdues dans des accidents avant la guerre ; le 18 mars 1938, le G-35 est entré dans une vrille incontrôlable et s'est écrasé dans la mer du Nord au large de Wenduine, son pilote a réchappé
Le G-17 a été perdu le 9 décembre 1939 suite à un problème d’oxygène . Il s'est écrasé à Wevelgem tuant son pilote,
Le 14 mars 1940, le G-20 et le G-23 sont entrés en collision à Schaffen Cinq autres étaient hors service lorsque la guerre éclata.e 10 mai 1940, l ‘effectif en ligne était de 15 Gladiator, dont 14 à la 1ère Escadrille de Chasse, du 1e Groupe du 2 Régiment (1/I/2 Aé) basés sur l'aérodrome de Schaffen-Diest soit 50 % la puissance aérienne belge. Même s'ils étaient en alerte générale depuis trois jours, ils furent surpris
Le10 mai la majorité des avions (Hawker Hurricanes, Gloster Gladiator et Fairy Fox bombardiers) étaient prêts à décoller et rangés devant leurs hangars en attendant les événements. 
Ils ne tardèrent pas à venir. Car vers 3 h du matin des grosses formations d'avions ont été vues survolant la Belgique volant vers l'ouest,
Mais l idée était qu’il y allé avoir une bataille entres les Alliées et les Allemands au-dessus de la Manche. Peu de personnes à la base semblaient penser qu'il y avait de quoi s'inquiéter ! N ayant pas retenu les leçons de la chute du Danemark et de la Norvège qui malgré leur neutralité avaient été envahis les belges prirent ce survol un peu à la légère. Toutefois Les Gladiator sous les ordres de leur chef commandant le 1/I/2, et contre les ordres officiels ont décollé pour éviter d'être pris au dépourvu, vers 04h20
Mais avant qu'ils ne soient tous en vol, une formation (kette) de bombardiers Dornier Do.17 volant à basse altitude du KG 77 est apparue et a commencé à bombarder le terrain Un Gladiator, piloté par le lieutenant Marcel Wilmots, a été touché sur la piste et a dérapé vers un Hawker Hurricane,
Les Allemands furent bientôt renforcés et lancèrent vague sur vague. À 4 h 42, une autre attaque allemande a commencé avec des Do.17 à une altitude de 1 800 m suivis par des Bf. 110, qui terminent le travail ds bombardiers par des attaques à basse altitude
Et pour clore le tout à 05h30, une troisième vague termine le travail
 Après leur départ, les avions belges ont été réduits à des carcasses calcinées ; seuls deux Hawker Hurricane et trois Gloster Gladiator ont survécu au carnage au sol. Pendant ce temps, alors qu'ils étaient au-dessus de Tirlemont, les Gladiator se sont heurté à dix des Bf.109 du 3./JG 27 à et du 9./JG 54
Après la rupture du combat au-dessus de Tongres, 12 Gladiator ont réussi à atterrir à Beauvechain.
Le lendemain six Gladiator, menés par le Capitaine Guisgand (G-27), avec les Sergents André Pirlot (G-19), A. Vanden Broeck (G-31), Denys Rolin (G-22), Henry Wiand (G-32 ) et Henri Clinquart (G-34), ont été affectés à l'escorte de neuf bombardiers légers Fairey Battle menant des attaques suicidaires contre des ponts au-dessus du canal Albert, qui étaient aux mains des Allemands. 
Ils se heurtèrent au 1./JG 21 et 4 Gladiator, G-19, G-22, G-27, G-34, furent abattus. Les Gladiator restants ont été endommagées mais ne pas irréparables .
Trois autres avions ont été endommagés dans la bataille mais sont revenus et ont été jugés capables de réparation, m,
Le même après-midi, sept autres Gladiator ont été abattus par des Bf.109 et un autre a été détruit par un bombardier Heinkel He.111. Les engins endommagés sont purement et simplement abandonnés la nuit suivante lorsque l'unité évacue vers Belsele.
 
CR.42 belges
La Belgique a adopté une politique de neutralité presque suicidaire au début de la Seconde Guerre mondiale, malgré les leçons amères de la Grande Guerre.
Une politique d'apaisement motivée par la peur signifiait que toutes les tentatives des Britanniques et des Français pour coordonner les défenses avant l'invasion allemande de mai 1940, étaient ignorées et ce n'est que lorsque les Panzers eurent traversé ses frontières que Bruxelles fit appel à l'aide des Alliés.
 Néanmoins, les Belges avaient fait des efforts pour renforcer leurs défenses aériennes et, de manière assez surprenante, c'est vers le partenaire de l'Axe d'Hitler, l'Italie, que l'Aéronautique Militaire (Armée de l'Air belge) s'est tournée en septembre 1939.
Les Italiens ont accepté, mais en vendant leurs avions à un prix élevé car ils profitent de la situation d’un gouvernement belge inquiet.
La mission d'achat se déplace à l'usine Fiat de Milan pour acheter une quarantaine de CR.42 afin de remplacer les chasseurs Fairey Firefly obsolètes équipant le IIème Groupe de Chasse, de Nivelles, en Wallonie, aérodrome sud de Bruxelles. L'unité comprenait les 3ème et 4ème Escadrilles avec un effectif de quinze appareils chacun. Devant l’urgence il fallait une livraison dans un délai de trois mois. L'autorisation a finalement été accordée et le contrat 39/581 a été signé en décembre pour quarante CR.42 et huit moteurs de rechange machines existantes pour un coût de 2 640 000 $ US, le tout devant être rendu disponible dès que possible.
L ‘idée était de rééquiper deux Escadrilles de 15 appareils chacune, avec un volant de réserve de 4 avions pour remplacer les pertes accidentelles.
Le 6 mars 1940, les premières livraisons sont effectuées, réceptionnées aux Établissements Généraux de l'Aéronautique Militaire (AéM), à Evere, Bruxelles, où elles sont assemblées, repeintes aux marquages ​​belges et affectées à des séries de la gamme R- 1 à R-30. Dix machines ont été affectées comme parc de réserve pour remplacer les pertes accidentelles.
 Le premier lot de ces machines arriva fut affecté à la 2 Escadrille, qui commença l'entraînement de transition en avril.
 Mais le temps presse et bien que Mussolini ait fait tout son possible pour exécuter l'ordre à la veille de la Blitzkrieg le 10 mai, seulement vingt-cinq avaient été acceptés par les Belges. 
Il y avait donc 15 CR 32au 3/II/2 et 9 au 4/11/2, à Nivelles, au sud de Bruxelles, dont l'une était en fait livrée le jour où les Allemands ont franchi la frontière ! Toutes ces machines sauf une machine 3/II/2 (R-27 qui avait un problème de vibration d'hélice) étaient opérationnelles ce jour-là.
Le 10 mai 1940, 24 CR.42 avaient rejoint leurs unités,
la 3ème Escadrille (Cocotte Rouge ) était pleinement opérationnelle
La 4ème Escadrille (Cocotte Blanche) n'avait que 9 machines. 
L attaque allemande prend les pilotes belges au dépourvu car ils venaient à peine de commencer à se familiariser avec leurs nouvelles montures
Le IIème doit décoller pour être transféré à sa base qui lui était assignée, l'aérodrome de Brustem (Sint-Truiden ) connu des Allemands sous le nom de St Trond).
 L'attaque de la Luftwaffe a commencé juste au moment où 23 CR.42 décollent pour effectuer ce transfert

 Les bombardiers en piqué Junkers Ju.87 Stuka du I/St.G.2 ont détruit deux CR.42 encore au sol, et un autre a été perdu à l'atterrissage à Sint-Truiden et un autre a été perdu à l'atterrissage à Sint-Truiden apres avoir abattu un Junkers Ju.52/3m au-dessus de Tongres.
Les affrontements avec les Messerschmitt Bf.109 ce matin-là ont coûté un quatrième CR.42 mais un Bf.109 a été détruit en retour.
 Une autre sortie a permit d’endommager 2 Do 17
Mais les Bf.109 ont détruit deux autres CR.42 au sol. Ensuite, les Stukas du I/St.G.2 réapparurent et détruisirent le solde des avions par un bombardement en piqué de précision 14 des 22 CR.42 restants sonbt détruits ce qui fait que la 3ème Escadrille est sans appareil dès le premier jour de la bataille. 
La Luftwaffe avait donc durement frappé
 
 

Les attaques par mitraillage des Me Bf.109 étant suivie du bombardement des Stuka ont détruit les CR.42 immatriculés R-1, R-3, R-4, R-6, R-7, R-8, R-11, R-14, R-16, R-17, R-18, R-19, R-20 et R-43 Un autre, le R-9, avait déjà été perdu ce matin-là dans un accident d'entraînement, et le R-30 s'est renversé lors de l'atterrissage et a été radié;Pour les machines endommagées R-2, R-21, R-27 et R-30, furent abandonnées bien qu’elles soient réparables
 Le même sort attend le R-21 qui est en service à Nivelles et qui y est endommagé lors d'une attaque le même jour, et abandonné. Au total, vingt et un CR.42 ont été détruits en quelques heures le premier jour sans tirer un coup de feu !
La 4ème Escadrille, avec seulement sept avions survivants, s'est déplacée via Grimbergen vers une nouvelle base, Nieuwkerke-Waas (Sint-Niklaas), en Flandre orientale.
 De là, ils ont été impliqués dans une bataille aérienne au-dessus de Fleurus le 14 mai où ils ont affronté les Bf.109 du 8./JG.3 mais sans résultat décisif tandis que le lendemain un CR.42 était perdu et un Bf.109 était détruit dans la même zone.
 Deux jours plus tard, les six CR.42 survivants sont transférés à Chartres, en France, avec huit Firefly,
Mais ils ne restèrent pas intacts longtemps. Le R-26 a été détruit le 19 mai, le R-23 et le R-28 le 3 juin. 
Les 5 CR.42 de Chartes survivants sont transférés sur Bordeaux Mérignac (R-24, R-29, R-31, R-32, R-33) et, à l'approche des Allemands, ont été abandonnés
Ensuite ils furent rejoints par les R-24, R-29, R-31, R-32 et R-33 qui furent envoyés sur Montpellier où ils ont été sabordés par leur propre équipage au sol pour empêcher toute autre opération.
 Le gouvernement belge demande la paix le 28 juin et le 27 août, ces cinq appareils sont confisqués par la Commission d'armistice française qui, à son tour, les remet aux Allemands le 28 novembre. 
Quelques-uns ont été utilisés comme machines d'entraînement pendant un certain temps par le JG.107 basé à Toul, Moselle, France, où ils ont reçu le sobriquet Die Pressluftorgel (Orgue Pneumatique)
 
Hurricanes belges

 
Le destin de l'armée de l'air belge et de ses Hurricane est lié à celui des Alliés comme cela avait été décidé dès le début de la bataille de France.
Il y avait un plan convenu entre les Alliés et la Belgique que s'il y avait une attaque allemande sur le pays, les forces françaises et BEF avancerait et établiraient une ligne défensive aux côtés de l'armée belge. 
Cependant, l’attaque éclair des allemands font que les troupes allemandes ont traversé rapidement la campagne belge, laissant les Alliés combattre la poussée blindée de la Wehrmacht.
En plus des Hurricane, l'armée de l'air belge disposait d'environ 80 biplans de bombardement légers Fairey Fox et d’une vingtaine de Fairey Battle et de 20 avions de reconnaissance Renard R-31. Bien que cela représentait une force assez importante, seuls les Hurricanes pouvaient rivaliser efficacement avec l'avion moderne de la Luftwaffe.
 
Comme les allemands savaient que les équipages belges défendraient farouchement leur patrie, la Luftwaffe a donc conçu une série d'attaques préventives dévastatrices contre les aérodromes belges.
À la fin du 10 mai, 77 avions belges avaient été détruits au sol
24 avions dont la moitié des Hurricanes en service, ont été détruits dans les airs.
 Le deuxième jour, sur quinze Fairey Battle qui ont attaqué un pont flottant à Maastricht, seuls 5 avions ont survécu. 
Le 12 mai, une formation de presque tous les Hurricanes survivants a été attaquée par un Staffel de Bf 109, qui en a abattu trois, . Il faut signaler la première victoire de Hauptmann Adolf Galland,  Les avancées incontrôlées de la Wehrmacht à travers la Belgique étaient en grande partie dues à l'échec de la destruction de ponts clés et malgré les énormes sacrifices des attaques de bombardiers légers britanniques et français.
 
Belgique Fairey Battle I
En 1937, le gouvernement belge a commandé 16 bombardiers Fairey Battle I pour remplacer un certain nombre de biplans Fairey Fox vieillissants. 
Les cinq premiers Battle furent livrés au mois de mars 1938 et furent pris en charge par le 3e Régiment d'Aéronautique basé sur la base aérienne d'Evere près de Bruxelles.
 L'avion était utilisé par l'escadron N°5 de la 3e Aé qui entre-temps avait vu sa mission passer de la reconnaissance à au Bombardement
 Déjà au cours de la Drôle de Guerre « Phony War », il est devenu rapidement évident pour les autorités militaires britanniques et belges que le Battle était très vulnérable et devenait très rapidement obsolète car l'avion était très lent, peu maniable et manquait de moyens pour se défendre.
 De ce fait, les autorités belges n'ont pas passé la commande initialement prévue d'avions supplémentaires. 
Au lieu de cela, le gouvernement belge a essayé trop tard d'obtenir des bombardiers Bréguet, Douglas et Caproni Il faut dire que le gouvernement belge ne s'est réveillé que lors de la crise de Munich de 1938 et il a fait le point des avions de sa force aérienne et le constat était le suivant
Les Biplans Fairey Fox et Firefly, construits sous licence en Belgique dix ans plus tôt étaient obsolètes,
 


les Gloster Gladiator à peine moins.
 À cette époque, la Grande-Bretagne et la France se réarmaient rapidement et seuls dix-sept Hurricane Mk I pouvaient être mis à disposition, ainsi que seize bombardiers légers Fairey Battle et un seul Spitfire Mk I.
Aussi ils se tournent vers d’autres fournisseurs
40 biplans Fiat CR 42 furent également achetés à la hâte. , mais ceux-ci n'ont pas fait le poids en 1940 pour les Messerschmitt 109 E.
Des Brewster Buffalo sont également été acquis aux États-Unis mais ne sont arrivés, avec des cocardes belges, à Bordeaux juste au moment où la France se rendait aussi certains ont été immédiatement jetés dans le port pour empêcher eux de tomber entre les mains des Allemands.

 


Il existait une industrie aéronautique belge et elle produisit les excellents avions d'entraînement Stampe et Vertongen et le grand monoplan parasol Renard R 31, un biplace d'observation armé, le seul avion militaire de fabrication belge à entrer en action en 1940. Alfred Renard, ingénieur belge , a également construit un prototype de chasseur monoplan monomoteur, le Renard R 36, que les pilotes d'essai ont trouvé au moins aussi bon sinon supérieur à l'Hurricane Mk I.
Le prototype s'est cependant écrasé et l'achat d'Hurricane et de Fiat s'est poursuivi. Pendant la drôle de guerre, quelques autres Hurricanes de la RAF, forcés de atterrir dans l'espace aérien belge, ont été internés et certains ont rejoint leurs frères belges. 
Mais l'utilisation d'autant de modèles d'avions différents a compliqué la formation, la révision, l'achat et la gestion des pièces de rechange,

Les combats

Les unités de l'Aéronautique militaire belge ont reçu leurs ordres d'alerte vers 04h00 le 10 mai 1940, et les avions ont commencé à décoller immédiatement pour se rendre vers les aérodromes de desserrement qui leur étaient alloués dans tout le pays.
 Mais sur l aérodrome de Schaffen près de Louvain, la Luftwaffe a eu le temps de détruire dix-huit avions au sol, dont sept Fairey Fox et, bien pire, neuf des onze Mk I Hurricane opérationnels, les seuls avions belges qui étaient à la hauteur du Messerschmitt 109 E.
Près de Tienen (Tirlemont), trois Gloster Gladiator ont réussi à repousser les avions allemands, permettant aux autres de se diriger vers leurs aérodromes de secours Mais ceux-ci ont cependant été rapidement identifiés et ont reçu un traitement de la Lufwaffe dans l'après-midi et les jours suivants.
 Déjà au soir du 10 mai, l'armée de l'air belge avait perdu plus de la moitié de ses 230 avions, dont quarante-sept modernes, et le lendemain trente-sept autres furent détruits, certains dans les airs, d'autres au sol.
 Avec leurs avions pour la plupart obsolètes, les pilotes belges ont effectué des centaines de missions et le général de la Luftwaffe Galland a fait remarquer plus tard qu'il se sentait désolé pour eux d'avoir des avions aussi inférieurs.
 Toujours à Tienen, les neuf biplans Fairey Fox volant à une vitesse de pointe de 340 km/h, ont affronté onze Me 109 mieux armés volant à 570 km/h. 
Bilan 4 avions belges ont été abattus,

En dehors des attaques sur les ponts près d'Eben Emael, les Fairey Battle ont effectué des dizaines de missions de reconnaissance ou de bombardement léger, jusqu'à ce que celles-ci s'arrêtent en raison de l'attrition totale des avions.
 Les biplans agiles Fiat CR 42 ont eu plus de succès, bien que handicapés par la panne constante des mitrailleuses italiennes
Finalement, les Fiat CR 42 restants se sont repliés en France, où ils ont aidé à défendre l'espace aérien et les bases françaises.
Le lent Renard 31 de construction belge a tenu bon jusqu'au dernier jour, volant des missions de reconnaissance au-dessus du territoire ennemi jusqu'à ce que les derniers soient abattus ou deviennent inutilisables.
A quelques exceptions près, les avions de la RAF étaient manifestement absents du ciel belge en mai 1940 et les demandes répétées des Belges pour plus de soutien aérien rencontrèrent aussi peu de succès que les demandes françaises, pour les mêmes raisons
Ce n'est que les 27 et 28 mai que la RAF a finalement commencé à apparaître en force, pour couvrir la retraite de la BEF et trop tard pour aider les Belges aux abois.
La supériorité aérienne totale allemande a eu pour effet pernicieux que les troupes belges au sol se méfient et tirent systématiquement sur leurs propres avions, malgré les cocardes noires, jaunes et rouges. 
Plusieurs avions belges ont été abattus par des "tirs amis" et dans certains cas, les pilotes ont dû prouver leur identité à des officiers de l'armée suspects,
Les Belges avaient été totalement débordés par la 6ermée allemande en mai 1940  Quelque 6 500 soldats belges, dont beaucoup de réservistes, ont été tués dans l'assaut, et environ 15 000 civils sont également morts. 
Face à une défaite de cette ampleur, le roi Léopold décide de demander la fin des Hostilité le 28 mai.
 Ce qui assombrit le ciel en ce qui concerne les autorités britanniques, ce sont les accusations généralisées de trahison qui accompagnent l'effondrement de l'effort de guerre belge. Les Français étaient encore plus convaincus qu'une importante cinquième colonne avait été active à l'intérieur de la Belgique.
La suite on la connaît
15 jours aprés c’est la France qui demande la fin des hostilités
Mais l aventure continue pour les hommes qui refusent la capitulation
Ils décident de partir en grande Bretagne Les aviateurs belges comme souvent les autres européens disposaient d'une bonne expérience qui pourrait être efficacement utilisée au service de la RAF
. L'ordre de bataille belge d'avant-guerre comprenait 198 avions de première ligne répartis dans une gamme d'utilisations, avec un travail de coopération avec l'armée, des chasseurs et des bombardiers de reconnaissance formés en un régiment chacun.
Ces aviateurs arrivant en Grande Bretagne après la chute de la France sont bien accueillis les Polonais et les Tchèques traversaient la Manche en grand nombre.Pour la France avant que ne soit demandé l'armistice, le ministère de l'Air était occupé à discuter de plans pour la formation d'unités nationales sur le sol anglais
les Néerlandais et les Norvégiens devaient se voir accorder des escadrons dès que le personnel serait disponible (statut initialement refusé aux Polonais, malgré leur nombre considérable)
Mais le nombre de Belges volontaires n'était pas suffisant pour équiper un escadron complet, mais il n'avait aucune objection à la formation rapide d’unités qui pourraient alors être rattachés aux escadrons britanniques.
À la fin du mois de mai 1940, les Belges avaient 180 pilotes et membres d'équipage au sol en Grande-Bretagne. Ils ont insisté sur le fait que cela suffisait pour former deux escadrons, mais il était évident que la logistique de la RAF ne pouvait suivre
Le gouvernement belge avait demandé 30 Hurricane et 20 Blenheim,
Les anglais vont dans un premier temps refuser, mais vont ensuite proposer de prendre les meilleurs pilotes disponibles pour un service individuel
Aussi des aviateurs belges individuels ont rapidement trouvé leur place dans les escadrons de chasse britanniques avec la bénédiction de Hugh Dowding, AOC Fighter Command, qui en avait grandement besoin alors que la Bataille d’Angleterre battait son plein.
Sur le plan politique, c'est encore Churchill qui fait avancer la politique. Au début de juin 1940, le gouvernement belge en exil était toujours sur le sol français et les propositions de formation d'unités nationales de toute nature étaient toujours sujettes aux sensibilités françaises.
Alors que la bataille de France touchait à sa fin, les aviateurs sont sélectionnés pour le service en Grande-Bretagne et il continuèrent leur entraînement
Mais un élément vas venir jeter le trouble . Dans cette valse de propositions les Britanniques vont voir apparaître une nouveau trublion car en juillet 1940 le ministère des Affaires étrangères apprit que plusieurs centaines de Belges – principalement des Wallons – avaient postulé au service des Français libres, leurs dirigeants se déclarant « dégoûtés du roi Léopold et du gouvernement belge ». Certaines âmes de Whitehall pensaient que l'idée était bonne, notamment parce qu'elle enlevait une responsabilité potentielle des épaules britanniques à celles de de Gaulle,
Néanmoins, ces divisions ont simplement averti les Britanniques que les Belges auraient besoin d'être traités avec précaution s'ils devaient devenir un allié de bonne foi en exil.
À la mi-août, le nombre était passé à quatre-vingt-quatorze, dont vingt-huit étaient déjà en service dans les escadrons britanniques ou de passage dans les OTU.
Comme pour les Tchécoslovaques, le contingent était composé d'officiers ou d'aviateurs professionnels, civils et militaires, mais il devint évident qu'aucune escadrille belge ne pouvait être formée sans le personnel au sol nécessaire.
Mais cela est une autre histoire
Escadrons de l'Armée de l'Air belge
2, 3 Qui s’y frotte s’y pique
5 Quarens quem devoret
7, 8, 9 Get In
25 Compos Sui
26 Dente curnuque pugnat
29 Custodiendo audere
30 Oderint dum metuant
31 In sanguine vincum
40 Aude audenda
349 Strike Hard, Strike Home
350 Belgae Gallorum Fortissimi
351 Nemo me impune lacessit
352 Ut fulgur sulca aethera
366, 367, 40 Tenacity
IFR flight Non sibi
Tecnhical school Labor omnia vincit improbu
Force aérienne belge, 10 mai 1940
Fairey Fox 98
Renard R 31 21
Gloster Gladiator 15
Hawker Hurricane 11
Fiat CR42 23
Fairey Battle 14
 
   


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