Mi 1943 après lds débuts en fanfare de l invasion japonaise et la instauration de la Sphère de coprospérité de la Grande Asie orientale Dai-tō-a Kyōeiken les japonais vont être confrontés à la nécessité de répondre d'urgence à la guerre sous-marine à outrance que les américains vont mener dans le PTO
Cette guerre a eu pour conséquences de gêner dans un premier temps avant d’interdire à la flotte japonaise le ravitaillement en hommes et matériel des garnisons japonaises dans les îles. Ce problème a été particulièrement aiguë lors des batailles pour les Îles Salomon. Le vehicule type 4 "Ka-Tsu" a été proposé à l'origine comme solution au problème de la logistique
Les Japonais vont tenté de résoudre en agissant rationnellement en analysant la situation et en cherchant Quel est le problème ? Quelles sont les menaces pour les navires marchands ou militaire ? Le principal est celui des sous-marins, et le deuxième plus important qui va devenir la principale source de menace est l’aviation. Au début du conflit il est vrai, que, les capacités de l’aviation pour les couler ou atteindre des navires étaient limitées, alors que les sous-marins avaient plus de chance de toucher leur cible De plus ils pouvaient être utilisés comme navire ravitailleurs . L’exemple allemand de la a première guerre était là pour le démontrer Les Japonais possédaient un grand nombre de sous-marins . Aussi cette solution paru donc évidente d’ utiliser le sous-marin comme moyen de transport plutôt que comme vecteur militaire. Il y avait cependant un autre problème: le temps de déchargement. Le sous-marin est très vulnérable en surface et immobile car cela prend beaucoup de temps pour décharger la cargaison Le sous-marin n’est pas un bateau aussi tout doit être transféré manuellement Cela a été particulièrement flagrant lors de la bataille de Guadalcanal, où de nombreux équipements et équipements militaires ont été détruits par les Américains sur le rivage. Aussi face à ce problème au Japon, un ingénieur a pensé que comme le bateau est vulnérable sur le rivage lors du chargement, il est nécessaire d'effectuer les opérations de déchargement soit en mer, où l'ennemi n'attend pas, soit près du rivage, Mais en aucun cas il ne faut trouver une concentration de navires de transport qui puisse attirer l’attention de lm adversaire La deuxième option nécessitait logiquement la présence d'un navire spécialement adapté à la manutention avec lequel on pouvait atteindre la côte. Il reste à résoudre le dernier problème .Sur de nombreuses îles, le bateau ne peut pas atterrir sur la plage en raison du littoral et des courants. Et s’il passe cet obstacle il ne peut pas décharger sur la plage car le rivage est également vulnérable. La cargaison ne doit pas être déchargée sur le rivage, et doit être transportée rapidement à l abri Aussi pour ce trafic il faut des bâtiments amphibies qui puissent circuler sur terre comme voguer sur les flots. Réponse il faut un véhicule tout-terrain à chenilles,ou à roue capable de passer de l’élément liquide à la terre ferme de rouler même sur un sol meuble et y progresser en passant des tas de roches, des montées raides afin de sortir de la zone de la plage pour s’enfoncer avec sa cargaison à l’intérieur du territoire Cette solution était également adaptée au déplacement d'île en île. Cerise sur le gâteau il faudrait que cet engin puisse être transporté sur des sous-marins! C'est ainsi qu'est né un type d'équipement militaire unique: un convoyeur à chenilles de grande capacité embarqué d’ans un sous marin et pouvant acheminer les marchandises d'un sous-marin à la côte. Ainsi va naître le Ka-Tsu
La mise au point de engin a débuté chez Mitsubishi. Les préparatifs en vue de la production en série ont été dirigés par l'officier de marine Hori Motoyoshi à la base navale de Kure. À la fin 1943, la voiture passa à l’essai et confirma en principe les espoirs placés en lui. Le véhicule a été adopté sous l'appellation "Type 1943" Ka-Tsu ".
L’engin était grand avec une longueur de 11 mètres, largeur 3,3 et hauteur 4,06. Le poids à vide de la machine était 16 tonnes. L'armement consistait en une paire de mitrailleuses de 13 mm sur des installations rotatives, Il possédait entre les mitrailleuses d’une cabine pour les mitrailleurs. Au total, l’équipage était de cinq personnes un chef de bord, un chauffeur, deux mitrailleurs et un chargeur. La motorisation provenait du tank amphibie «Type 2« Ka-Mi », C ‘était un,moteur diesel 6 cylindres à refroidissement par air« Mitsubishi »A6120VDe, 115 ch La charge utile de cet engin était de 4 tonnes.Il pouvait aussi en lieu et place du fret transporter jusqu'à vingt combattants armés
dimensions
La vitesse de l’engin sur terre ne pouvait atteindre que 20 kilomètres à l'heure, et sur l'eau jusqu'à des nœuds 5 Pour assurer la stabilité et la répartition du poids nécessaires, et en liaison avec un moteur de faible puissance, les ingénieurs japonais ont dû abandonner l’idée de blindage. Un certain nombre de plaques de blindage d'une épaisseur de 10 mm ont été utilisées pour protéger le poste de pilotage, mais l’engin n'était pas blindé. Sur l'eau, la machine était entraînée par une paire d'hélices. Le Ka-Tsu était équipé d'un dispositif spécial permettant à l'équipage de commuter l'entraînement des chenilles vers les hélices et vice versa. La caractéristique la plus spécifique de la machine était sa capacité à être transporté, fixé sur la coque du sous-marin de l’extérieur et remis en service après sa remontée. Pour cela, le moteur était enfermé dans une capsule hermétiquement scellée et était équipé de dispositifs pour sceller le conduit d'admission et le système d'échappement. La suspension provenait du char Type 95» C'est l'utilisation de composants standard qui a permis de développer, tester et lancer cette machine en production en presque un an. En mars 1944, les essais des trois premiers prototypes ont été achevés. Selon les résultats des tests, qui se sont avérés assez concluants, la marine a planifié la construction de 400 engins Cependant, à la grande déception des Japonais, la marine américaine s'est emparée des îles pour lesquelles Kat-Tsu devait à l'origine fonctionner aussi le concept de ravitailleur autopropulsé et flottant a nettement perdu de son acuité - Mais à ce moment-là, un autre travail avait été trouvé pour eux. Alors que la guerre se rapprochait des îles japonaises, la question de l’implantation de la marine se posa pour les Américains. La réponse a été que les lagunes de l’atoll se soient transformées en zone de stationnement pour navires. Certains d'entre eux étaient assez grands pour accueillir des centaines de navires. Par exemple, la lagune de l’atoll d’Uliti pouvait accepter 800 navires.au mouillage Les Américains ont immédiatement commencé à utiliser ces îles pour éviter la nécessité de conduire des navires à Pearl Harbor pour des réparations. Tous les matériaux nécessaires y ont été livrés, des quais flottants, des navires de l'arrière flottant ont été transférés. Des positions défensives furent érigées afin de la protéger notamment de barrières de divers types, pour empêcher les actions des sous-marins japonais. L'artillerie côtière a également été déployée. Les Japonais ont essayé d’attaquer de tels endroits, mais ils se brisèrent le dos sur les défenses De plus la flotte impériale était sous la menace des attaques américaines. Ici les japonais ont eu une idée originale. Si le sous-marin ne peut pas entrer dans le lagon. Il peut trouver un endroit qui n’est pas surveillé en permanence. Et là, il est possible de lancer des attaques amphibies Comme l’engin ne peut emprunter les chenaux d’accès il doit passer par la terre. Il devrait donc s'agir d'un véhicule à chenilles amphibie. Mais comment frapper les navires de surface avec des torpilles Conclusion le véhicule amphibie à chenilles, qui attaquera dans la lagune les navires américains au sol, doit être équipé de torpilles. et ici on retrouve notre Ka-Tsu qui fut la seule option d’attaque amphibie C'est ainsi qu'a commencé un projet qui occupe une place unique dans histoires équipement militaire -celui d’un Véhicule chenillé de combat amphibie t conçu pour le sabotage des navires de surface, emmené vers sa cible par un sous marin donc sous l’eau , monté sur la coque du sous-marin et armé de torpilles. L’armement choisi pour cet engin fut la torpille 45-cm de «type 91». Les tests effectués au cours de la première moitié de l’année 1944 ont montré que, même si l’engin équipé de torpilles avait une stabilité et une vitesse médiocres, il n’était pas difficile de le lancer sur la cible. Après cela, le Ka-Tsu fut adopté Les Japonais avaient équipés cinq sous-marins pour la livraison des engins ce ssont les I-36, I-38, I-41, I-44 et I-53. L’opération Yu-Go devait être la première opération avec cet engin . C’était une frappe sur des navires américains mouillant dans la lagune de l’atoll de Majuro, dans les Îles Marshall.
Lors de la planification de l'opération, certains émirent des doutes sur la valeur et la fiabilité des engins notamment pour la motorisation En effet en 1944 la guerre était aux portes du Japon aussi le facteur temps était très important.
Mais l'opération Yu-Go n'a pas eu lieu. "Ka-Tsu" ne s'est pas avéré être un lanceur de torpille amphibie
La fabrication fut donc arrêtée au 49e engin sur une série prévue de 400 À la toute fin de la guerre, le commandement japonais envisageait une option pour les impliquer dans des attaques kamikazes si les Américains débarquent au Japon mais le Japon a capitulé avant. En conséquence, le Ka-Tsu fut abandonné et les Américains vont les découvrir dans le port de Kure. Cet engin ne présentait aucun intérêt pour eux, ces machines furent détruites. À ce jour, il n’existe plus qu’un Ka-Tsu, Pendant longtemps, il a été stocké à l'extérieur dans l'entrepôt du US Marine Corps à Barstow, en Californie. Aujourd'hui, cet engin en mauvais état, est exposée à Camp Pendleton, en Californie.
Conclusion En dépit de l'idée très inhabituelle d'utilisation au combat, le Ka-Tsu ne peut être considéré comme un projet délirant. Ceci est un exemple de la façon dont des circonstances extrêmes forcent une personne à recourir à des solutions extrêmement inhabituelles |
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