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Carthage 814 Av JC -264 Av JC Carthage La religion Carthaginoise En ce début de 216 Av JC le vent semble tourner pour les Romains
En effet Hannibal Barca après avoir pris Sagonte alliée des romains rassembla 40000 hommes, 12000 cavaliers, plus quelques éléphants pour se diriger vers l’Italie car il voulait portait la guerre sur le Sol romain
Comme arriver en Italie ? Il savait qu’il était vain d’emprunter la voie maritime contrôlée par les romains aussi il décida de passer par la voie terrestre Les territoires à traverser Pyrénées, et Languedoc étaient à l’époque grandement méconnus et peuplés de tribus celtes farouches et incontrôlables qu’il fallait se concilier En secret il espérait des alliances avec eux et aussi des défections chez certains alliés italiens. Le trajet sera long et risqué et les troupes avec les éléphants partent donc pour un long voyage Car il fallait franchir les Alpes avant l’hiver. Cet obstacle était terrifiant pour une armée dont la logistique dépendait d’alliés peu fiables. Mais Hannibal animé d’une foi inébranlable en ses dieux et en ses capacités, ne doute pas et il se présente à la fin de l’automne devant les Alpes. Hannibal avait quitté Carthagène en mai. Au-delà des Pyrénées, il était embourbé dans de durs combats avec les tribus gauloises alliées à Rome près de Massilia. À la fin du mois d'août, il était installé dans les régions à l'ouest Pendant ce temps le Sénat pense a attaquer les troupes carthaginoises en Espagne par l’envoi d’une expédition maritime Deux légions en faisant escale à Massilia apprennent la manœuvre des Carthaginois En effet les Romains semblaient convaincus qu'ils allaient vers une victoire rapide et décisive. La stratégie semblait solide ; la pression serait appliquée dans toutes les directions appropriées.
Voyons ce prélude à la bataille de Cannes Le Sénat semble confiant devant la possibilité d'un nouveau conflit avec Carthage. Après tout, Rome avait déjà affaibli les objectifs expansionnistes puniques en triomphant dans la guerre menée quelques décennies plus tôt. Certains sénateurs ont exprimé ses craintes en proposant le recrutement extraordinaire de nouvelles légions. Devant ce danger on trouve quatre légions sous le commandement des deux consuls désignés pour cette année-là, (218 avant JC), ou Publius Cornelius Scipio père du futur Scipion Africain et Tiberius Sempronius Longus Le premier était membre de l'éminente gens Cornelia, doont on a retrouvé le tombeau familial à Rome issu d’une lignée célèbre d’hommes politique. Son père, Lucius Cornelius commandant la flotte romaine avait conquis la Corse lors de la première guerre punique . Le second est issu de la gens Sempronia, autre famille célèbre dont la branche patricienne la plus ancienne remonte au tout début de la République. Les armées consulaires se séparent. Sempronius Longus avec deux légions debarque en Sicile afin de renforcer les positions romaines et préparer un siège contre Carthage, pendant que Publius Cornelius Scipio est envoyé en Hispanie pour intercepter le général carthaginois
Il recoit l'ordre de transférer son armée en Afrique avec une flotte de 160 quinquérèmes. A la fin de 217, Publius Scipion, maintenant remis de sa blessure, avait rejoint son frère Cnaeus et ses deux légions en Espagne avec huit mille soldats frais et une petite flotte.
Les deux Scipion avaient reçu l'imperium proconsulaire cette région afin de priver Hannibal de sa base. Scipion croyait probablement que les carthaginois étaient toujours des Pyrénées aussi il ne presse pas pour embarquer ses légions direction Massilia, Les Romains débarquent à l'embouchure occidentale du Rhône alors que l'armée carthaginoise marchait déjà vers le nord.
La nouvelle s'est répandue qu'Hannibal tentait de traverser la rivière. C'était à quelques jours de marche de l'endroit où les Romains avaient débarqué. Scipion ordonne à sa cavalerie de poursuivre les puniques, attaquant leurs arrières. Les équites romains entrent en contact avec les redoutables chevaliers numides qui forment l'arrière de l'armée d'Hannibal. L'affrontement court et violent tourne à l’avantage des puniques et les Romains préférèrent battre en retraite pour signaler la position des adversaires à leur commandant. Scipion réalisa sa terrible erreur tactique d'évaluation. Il comprit quels étaient les plans d'Hannibal. Une dernière possibilité restait pour conjurer une éventuelle invasion de la vallée du Pô : arrêter les Carthaginois avant le début de l'ascension des Alpes Scipion força la marche de ses légionnaires pour combler le fossé entre les deux armées Malheureusement pour lui, il arriva trop tard Hannibal était déjà engagé dans la traversée Scipion observant de loin les sommets alpins ne pouvait espérer que seuls le terrain et les tribus montagnardes guerrières puissent arrêter Hannibal. Le général romain confie les troupes à son frère Gneus avec la tâche de les conduire en Espagne. Ce choix s’est révélé judicieux mais à long terme car ce biais Scipion jugea plus important d'essayer de priver les carthaginois de leur base Espagnole. À long terme, cette vision stratégique s'est avérée fondamentale car l'engagement en terre ibérique a constitué la première brique sur laquelle la victoire finale de armées romaines s’est bâtie Lui rembarque pour l’Italie. Il conçoit un plan d’affronter l'envahisseur punique au pied des Alpes. Car entre-temps les troupes puniques ont réussi à déjouer la vigilance latine et ont commencé leur ascension. Mais elles se retrouvent piégée par la neige. Au passage d’un col, un énorme rocher bloquait le passage. Les hommes, habitués au climat clément de l’Afrique du Nord et fatigués par la malnutrition commencèrent à mourir ou déserter en masse. Les effectifs furent rapidement divisés par deux. Aussi Hannibal risque de perdre la guerre sans avoir livré une seule bataille. Ayant résolu le problème du blocage du passage en arrosant le bloc avec du vin et y mettant le feu Il peut déboucher dans les plaines de l’Italie du Nord peuplées de gaulois
Mais les romains avaient une confiance limitée en ses peuplades celtiques aussi la probabilité d’une alliance entre eux les carthaginois ne pouvait être écartée Aussi le consul L. Postumius Albinus reçut deux légions et fut envoyé au nord pour briser la rébellion en Gaule cisalpine Mais l'objectif central, et la priorité était d'affronter directement Hannibal et de l'écraser en prenant en compte les paramètres du réservoir humain romain
Tout indique ce choix dans une décision de chercher une grande bataille et d'anéantir l'envahisseur une fois pour toutes. Le choix tactique était judicieux car si vous ne le battiez pas, vous ne pouviez pas vous débarrasser de lui. De plus en cas de défaite des carthaginois en une seule bataille l’armée punique était trop éloignée de toute base pour survivre. Ainsi la victoire romaine, en une seule journée de combats victorieux mettrait fin à l'invasion. Mais tout ne se passa pas comme prévu car une série de défaites vont se succéder. Pourquoi ces défaites Je pense qu’elles sont à mettre au crédit de commandants impulsifs, à l'impiété, au mauvais temps, à la malchance, au mauvais minutage Il faut dire que les excuses recherchées sont infinies. Le Sénat, informé de l'invasion, rappela Sempronius de Sicile. Abandonnant ses projets de porter la guerre en Afrique le Sénat demande à Sempronius de débarque ses troupes à Ariminum (Rimini) ce qui est fait en décembre. Entre-temps, Scipion l’ancien avait pris le commandement des légions stationnées en Gaule en proie à la rébellion locale. Ainsi l'hostilité des tribus celtiques limite son champ d'action. Il aurait aimé rencontrer les Carthaginois en direction des cols en Gaule transalpine. Au lieu de cela, il a été contraint de les attendre dans la plaine de Gaule Cisalpine.
empêchant les Carthaginois de faire davantage de dégâts. Ayant récupéré juste assez pour se rendre compte de la situation, Scipion l’ancien ordonna aux légions d'abandonner Plaisance pour se replier vers le sud et se repositionner au-delà de la Trebbia près des Apennins, sur la rive droite de la rivière Trebbia, près des premières collines (hauteurs d'Ancarano) dans une zone vallonnée facilement défendable.
Le seul domaine où la force semble quelque peu en sous-effectif était la cavalerie - six mille, dont les deux tiers étaient alliés, alors que la composante légionnaire et alae normale aurait pu en produire près de dix mille. Apparemment, les pertes récentes, en particulier celles de Gaius Centenius au Trasimène avaient fait des ravages, et cela aussi se révélerait révélateur à Cannae.
Il faut savoir que l’armée qui allait affronter Hannibal avait deux composantes de base.
Le premier était la force laissée pour surveiller le carthaginois qui était composée d’éléments expérimentés C’était une troupe qui avait souffert avec une histoire faite de haut et de bas. Son noyau était constitué des deux légions que Publius Scipion avait réussi à sauver lors de la défaite de Trebbia, Ces soldats avaient eu à subir les assauts et les embuscades des Gaulois. Ces légions étaient passées sous le commandement de Publius Servilius Geminus puis transférées à Fabius Maximus pour chasser et perdre Hannibal, Mais elles avaient failli être détruites sous les ordres de Marcus Minucius Rufus. Pour compenser les pertes et autres attritions, ils auraient dû normalement ,être renforcés à plusieurs reprises, Sans renfort nous avons toutefois des vétérans qui ont servi ensemble et sous les mêmes officiers pendant des années. Le deuxième élément était essentiellement composé de troupes novices composée de quatre nouvelles légions toutes recrutées vers le début de l'année. Bien que ces troupes en tant qu'individus semblent avoir reçu les rudiments de l'entraînement militaire dans le cadre de leur éducation, le processus de les intégrer dans des manipules et de leur apprendre à se battre en tant qu'unités a non seulement pris du temps - vraisemblablement au printemps et au début de l'été mais n’a pas abouti
ON trouvera des troupes avec un faible esprit de corps sans expérience de combattre t ensemble, En cas d'urgence cela peut engendre la panique On ne sait presque rien des composants alliés, mais s'il s'agissait là aussi d'une force nouvellement recrutée, il est difficile d'imaginer qu'ils aient été plus testés que les Romains, On ne sait pas quand les deux forces se sont rejointes.
Polybe (3.106.3) parle d'envoyer de nouvelles recrues pour des escarmouches afin de les aguerrir Bien que Tite-Live (22.40.5) maintienne que les nouvelles légions sont arrivées avant qu'Hannibal ne quitte le camp d'hiver et ne se dirige vers Cannae, les auteurs modernes penchent pour une arrivée jusqu'à moins d'une semaine avant la bataille. On comprend ainsi aisément que cette masse de soldats romains se présente comme deux armées distinctes qui, le jour de la bataille, seraient découpées et soudées ensemble pour attaquer Cet amalgame était tactiquement douteux Pourtant, certains vont vous soutenir que le système militaire romain rendait les formations de troupes intrinsèquement interchangeables, et donc plus facilement mélangées et appariées. Et il est sûr que l’arrivée de chefs expérimentés peut être considéré comme un bien.
Et par-dessus il y avait dans cette armée un Moral au plus haut Les forces alliées en particulier étaient furieuses des dévastations faites par les troupes d'Hannibal dans la campagne italienne et étaient prêt à se venger Du cote romains c’est différent si les troupes romaines semblent plus amorphes échaudées par les défaites précédentes elles sont farouchement déterminées à l'emporter. Pour renforcer l’esprit de corps Tite-Live (2.38.2-5) mentionne qu'une fois les renforts alliés arrivés, les consuls ont fait jurer formellement par les tribuns militaires à toute l'infanterie et à la cavalerie qu'ils ne quitteraient leurs rangs que pour sécuriser une arme, tuer un adversaire, ou sauver un camarade.
Ainsi fuir face à l'ennemi était contraire à la loi Et comme nous le verrons, c'est ce serment qui déterminera le sort et l'avenir de ceux qui auraient pu s'estimer autrement chanceux d'avoir échappé au piège mortel de Cannes. En tant que force de combat, cette armée consulaire était une masse difficile à manœuvrer d’autant qu’elle avait des points faibles notamment les 20000 soldats d’infanterie légère qui sont de qualité suspecte.
Ils ne sont pas les "serviteurs armés" des fantassins lourds mais ils ne sont clairement pas aussi efficaces que leurs équivalents carthaginois. Ces soldats se sont enfuit rapidement au Tessin et à la Trebbia Ils ont été un peu repris en main avec Fabius et Minucius. Mais leur qualité militaire n’est pas certaine Ainsi le fidèle allié de Rome, le vieux roi Hiéron de Syracuse, en cherchant des moyens d'aider, a jugé sage de faire don de ses propres troupes légères, dont certains archers qui seront apparemment les seuls archers à Cannae. La cavalerie était probablement encore plus faible ; elle avait déjà subi des grosses pertes et la remonte n’avait pas donnée les effets escomptés
Les rangs certes avaient été renforcés par les membres du Sénat, qui étaient par définition des cavaliers, mais beaucoup étaient âgés et se sont pas au meilleur de leur forme militaire. Ainsi la majorité de la cavalerie était composée par des contingents alliés et comme on sait comme Hannibal est indulgent pour les troupes alliées cela pourrait avoir un impact sur leur esprit combatif à la rigueur, en mais aussi pousser à la désertion ces troupes. La force évidente de l'armée de cette armée était son infanterie lourde. Même si elle ne pouvait pas être protégée efficacement par des troupes légères avec ses flancs protégés par la cavalerie elle semblait suffisamment puissante pour être relativement à l'abri du harcèlement, à condition qu'elle puisse manœuvrer rapidement
Pourtant, cette armée était moins forte moralement car une moitié des effectifs bien qu’expérimentée, avait été vaincue plus d'une fois par Hannibal, alors que l’autre moitié était une masse des soldats néophytes, avec tout ce que cela impliquait. Par tempérament, c'était une armée susceptible de réagir de manière excessive, sujette à la fois à un enthousiasme excessif et à un désespoir passif. À en juger par son plan et ses résultats, c'était exactement ce que prévoyait Hannibal le Barcide. On ne sait pas quand Hannibal a quitté Gereonium (Gerione) mais il s’est dirigé vers le sud, afin d’atteindre au début de l'été, les riches plaines agricoles lorsque les récoltes seraient mûres à point pour nourrir ses troupes Les historiens romains ne sont pas d’accord car pour Tite-Live on a affaire à une manœuvre nocturne avec une tentative d'embuscade face à l'armée romaine réunie Par contre Polybe décrit une manœuvre qui fut faite à la vue des légions de Geminus et Regulus, qui avaient pour ordre de ne pas s'engager jusqu'à les troupes de Varron et Paul Emile arrivent Les historiens s'accordent sur un point : la force punique était à la recherche de nourriture Il dirige donc vers la source d’approvisionnement qui est Cannae, à environ soixante milles au sud de Gereonium, près de la côte adriatique. Ici, il met la main sur des céréales et des approvisionnement dans la citadelle en ruine sur les hauteurs de la ville abandonnée. Cannae se trouvait au fond d'une immense plaine sans arbres, la plus vaste au sud du Pô
C’était un terrain idéal pour les manœuvres de cavalerie et les manœuvres à grande échelle, exactement le terrain idéal pour une grande bataille Hannibal avait compris la tactique des Romains qui avaient l'intention de se battre et rassemblaient une énorme armée Jusqu'à présent, ses efforts pour faire éclater l'alliance italienne n'avaient abouti à rien. Il avait besoin d'une victoire vraiment spectaculaire pour générer le genre d'impact politique pour commencer à détacher les alliés de Rome. Ce lieu était l'endroit parfaits pour l'infliger. Rester ici revenait à accepter le défi. Il n'avait qu'à attendre l'arrivée de son adversaire. Si nous acceptons la version de Polybe sur les événements qui ont conduit à la bataille, l'armée punique bivouaquera seule à Cannes pendant plusieurs semaines.
Le temps est long et cela peut être dangereux mais aussi, pour un chef comme Hannibal cela lui laisse le temps de tout analyser pour préparer la future bataille en étudiant chaque compartiment du terrain pour voir la tactique qu’il faudra adopté tant dans l’attaque que dans la retraite en tenant compte aussi de l’état de ses troupes et de celle de l’adversaire Comme toujours le plan, lorsqu'il a finalement été élaboré, impliquait une grande confiance en son armée. Cette foi n'était pas mal placée. L’armée qui avait franchi les Alpes un peu plus d'un an et demi plus tôt avait beaucoup changé car les vétérans avaient peu à peu disparu Ces troupes s’étaient étoffés de nouvelles recrues Se nourrissant sur le terrain ces troupes étaient aussi bien équipées Nous savons que les soldats les plus aguerris avaient été systématiquement réarmés avec le meilleur de l'équipement capturé, et il est probable que les autres troupes avaient aussi bénéficié du partage des dépouilles des troupes romaines vaincues . Un autre changement concernait les Gaulois.
Ils s’ étaient intégrés de manière beaucoup plus fiable dans l’armée carthaginoise et ils combattaient toujours ensemble, pour profiter de leurs caractéristiques tactiques particulières, mais à Cannes, de petites unités de Gaulois seront amalgamées parmi les Troupes Ibères ce qui prouve que leurs coutumes d’ allégeances à leurs tribus avaient été effectivement remplacées par le système de commandement qui gérait le reste de l'armée punique Très probablement, ce processus qui avait commencé plus tôt lorsque les carthaginois traversaient les marais de l'Arno Ils étaient toujours de bons combattants féroces et courageux individuellement mais ils sont devenus disciplinés, bien entraînés et surtout fiables au niveau de l'unité. Et en tant que tels, ils vont jouer un rôle essentiel à Cannes. Psychologiquement, c'était une armée qui n'avait connu que des succès importants depuis son entrée en Italie. Dans cette lutte, la confiance est cruciale, et le passé récent avait donné à ces hommes toutes les raisons de croire en leurs propres compétences de combat, ainsi qu'en la capacité de leur commandant à conduire les adversaires dans des positions de vulnérabilité totale et de quasi-impuissance.
Beaucoup avoient personnellement tués des soldats romains et doivent également les avoir observés réduits à un état de désespoir C'était l'argument d'Hannibal lorsqu'il a rassuré un officier inquiet de la taille de la force adverse à Cannae. Pour les Carthaginois, plus de Romains signifiait simplement plus de Romains à tuer. C'était le côté obscur d'une force de combat vraiment professionnelle, qui s'est battue Les carthaginois étaient habitués à tuer, et aguerris. Ils tuent sans hésitation. C'était un terrible avantage que possédaient les Carthaginois et qui manquait à la plupart des Romains de Cannes. Cet état d’esprit est surtout présent dans la cavalerie, probablement la composante de combat punique la plus meurtrière.
Comme c'était le cas depuis la Trebbia, les Espagnols et les Gaulois chevauchaient ensemble comme poing de fer même d’autant qu’il étaient maintenant mieux entraînés et intégrés. Les Espagnols portaient deux lances légères, une épée et un bouclier rond, ou caetra. Les Gaulois, principalement composés de nobles, étaient plus lourdement armés et cuirassés, avec une cotte de mailles, des casques en métal et une lance robuste. Les deux groupes offraient donc une impressionnante combinaison deux en un avec une première grêle de javelots suivie d'un engagement plus rapproché et plus décisif. C'était une force plus que capable d'affronter les Alae romaines, La cavalerie Numide était comme des abeilles tueuses, harcelant leur adversaire si on leur offrait la moindre faille
Les Numides étaient comme les cavaliers des steppes d'Asie et il ne leur manquait que l'arc composite mortel du cavalier des steppes, A la place ils savent se servir d’une paire de javelots légers et une dague tranchante. Les Numides font corps avec leur monture grâce à la maîtrise absolue de leurs poneys hyper-agiles, Ils se servent de leur armes avec efficacité capables de couper les jambes des adversaires même au galop , tout comme les cavaliers des steppes, Montant à cru et ne portant qu'un bouclier léger pour se protéger, ils évitaient le combat au corps à corps car ils étaient incapables de confrontation directe Polybe (3. 72) à ce sujet les décrit comme "facilement dispersés et battus en retraite, mais ensuite contournés et attaqués avec une grande audace - ce sont là leurs tactiques particulières". Pourtant, entre les mains d'un commandant aussi opportuniste que Maharbal, ils pouvaient détruire une force entière une fois qu'elle était même légèrement démoralisée et prête à s'enfuir. Au total, la cavalerie d'Hannibal était forte de d’environ 10 000 hommes soit deux tiers de plus que lorsqu'il était entré en Italie, et plus précisément, ils bénéficiaient d'un avantage quantitatif de cinq contre trois sur les Romains . Ainsi la force carthaginoise avait un ratio de 1 cavalier pour quatre fantassins
Ainsi cette l'armée punique était bien mieux adaptée au terrain plat sur lequel la bataille se déroulera Mais , l'avantage carthaginois dans la cavalerie était presque inversé en ce qui concerne l'infanterie. Polybe et Tite-Live conviennent tous deux qu’Hannibal pouvait compter sur 40 000 e fantassins à Cannae, un chiffre confirmé par des sources modernes Mais si l'infanterie était deux fois plus nombreuse que la première, la qualité des soldats puniques était meilleure, et pas seulement en termes de confiance et d'expérience antérieure à tuer des Romains. Les sources anciennes ne fournissent aucun chiffre précis pour les différents contingents, mais les historiens modernes ont fait un certain nombre d'estimations pertinentes L’infanterie légère puniques devait être surement supérieures en nombre à celle des vélites romains que ce n'était le cas pour l’infanterie Lourde
De plus les vélites romains étaient des hommes trop jeunes ou trop pauvres pour prendre leur place dans les manipules alors que dans les rangs Carthaginois nous avons à faire à des spécialistes Ces hommes étaient habiles dans reconnaissance l’infiltration et le harcèlement Armés de javelots numides, les 6000 tirailleurs, se sont révélés particulièrement habiles à coopérer avec la cavalerie Bien que moins nombreux, on trouve une autre troupes de spécialistes dans les rangs de l'infanterie légère carthaginoise - les C’était une troupe redoutable à la fois craints et convoités en tant que mercenaires dans toute la Méditerranée occidentale. Très négligée par les historiens modernes, la fronde était capable de lancer un projectile vers sa cible jusqu'à 200kms/h ce qui est assez puissant pour tuer un homme à 20 mètres Alors que les troupes légères en général jouaient un rôle secondaire à Cannae ces frondeurs ont joué un rôle majeur L'infanterie lourde punique comptait probablement environ 32000 hommes repartis en 3 contingents : les Gaulois, les Ibères et les Libyens. Bien que l'infanterie lourde ait subi des pertes relativement importantes à à la Trebbia et au lac Trasimène, Hannibal pouvait compter sur seize mille Gaulois, avec une puissance et une fiabilité accrue. 6000 Ibères qui est le solde du contingent d'origine qui constituait le gros de l'armée lorsqu'elle avait quitté Carthagène Ces soldats étaient les rescapés et donc aussi les plus aguerris. Néanmoins, Polybe (3.114.4) nous laisse croire qu'ils ne portaient pas d'armure, mais seulement une tunique de lin bordée de pourpre, et peut-être même pas de casque ; Mais cela est -il possible au vue des nombreux équipements romains capturés qui étaient disponibles
Ce contingent Ibère se bat comme des Romains, lançant d'abord un lourd javelot pas fondamentalement différent d'un pilum, mais plus lourd et il possède une épée courte droite ou courbe et un grand bouclier ovale. Ils seront dispersés par groupes au milieu du contingent gaulois car ainsi ils peuvent stabiliser le front permettant ainsi aux Gaulois plus impulsifs de se précipiter vers l'avant. Ensuite les gaulois une fois le repli amorcé viennent se réfugier derrière les Ibères, laissant ceux-ci combattre les Romains poursuivants. Enfin, il y avait les Libyens, qui sont présumés être l'élément de manœuvre le mieux formé, l’élite des troupes puniques
Pour cette bataille ils furent les premiers à recevoir l'équipement romain car ils devaient former les mâchoires de la tenaille qui doit se refermer sur les Romains à Cannae. Jusqu'à présent, Hannibal avait utilisé cette troupe avec économie de manière à avoir peu de pertes dans leurs rangs Ainsi, sur les douze mille qui étaient arrivés en Italie après le passage des Alpes, il en restait probablement environ dix mille. Ainsi tout ‘armée carthaginoise formait une bête de guerre et le génie d'Hannibal en tant que commandant a été d’avoir une capacité à concevoir et à exécuter un plan qui utilisait toutes les parties de son armée pour avaler et digérer une proie beaucoup plus grande. Nous revenons à nos légions
Les Romains pensent avoir trouver le terrain idéal plat prêt de la cote lieu où Hannibal ne pouvait rien cacher pour monter une embuscade. Il est fort probable que des reconnaissances de cavalerie romaines furent effectuer au cas où. Selon Polybe, les grandes Unités romaines se sont probablement rejointes fin juillet,
L’une avec Geminus car Regulus, l'autre proconsul, semble avoir été renvoyé à Rome en raison de son âge avancé, pour être remplacé par Minucius qui avait suivi Hannibal vers le sud à une distance respectueuse, et Varron et Paul Emile qui se joignent à Geminus près d'Arpi, à environ deux jours de marche au nord de Cannae. Mais cette masse de quatre-vingt-six mille soldats plus les animaux impose des défis pour le ravitaillement La faim va imposer aux commandants de rechercher le plus rapidement possible un combat décisif car tant coté romain que carthaginois le manque de nourriture se fait sentir Donc, les deux camps avaient besoin d'un combat rapide.
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