Rome Agriculture L'Agriculture dans le Monde Romain

Article écrit par : Claude Balmefrezol

Mis en ligne le 02/10/2023 à 22:14:48



 

 

 
L' Agriculture dans le Monde Romain
 
En rouge Traduction Latine
 
 
 
Ovide écrit dans les Fasti :
" Cérès fut la premiere à améliorer la nutrition de l'homme, en remplaçant les glands par une meilleure nourriture ".


Il ne faut pas oublier qu’avant d’être la capitale du Monde antique Rome ne fut qu’une misérable bourgade nichée près d’un gué et qu’avant de se nourrir de mets délicats et raffiner  les premiers Romains se nourrissaient de farine de glands, l'aliment le plus abondant, étant donné que les chênaies abondaient à Rome
D’après la légende  ce fut un conseil divin apporté par des prêtresses car nous sommes à l'époque matriarcale et les prêtresses sont aptes à traduire les pensées des oracles),
Elles vont décider  de cultiver des céréales jusqu'alors sauvages sur les conseils de Cérès  d'où va dériver le terme céréale
Cette déesse est représentée tenant dans sa main un paquet d'épis de blé, tout comme la déesse Opi ,Mais cette céréale ne fut pas cultivée immédiatement, car l'épeautre était la céréale la plus utilisée à cette époque
Les romains ont compris que cette céréale était la céréale la plus nutritive et la plus saine.  
D'un point de vue archéologique, dans la région du Latium, avec les premières opérations de bonification vers l'âge du fer (IXe-VIIIe siècle avant JC), se sont donc développées les premières cultures de blé, de vigne et d'olivier. Bien que l’épeautre ait été largement utilisé car adapté à ces zones marécageuses, il a été remplacé par le blé, nettement plus nutritif, lors de la bonification des terres.

L’aliment romain qui faisait office de pain était la Mola Salsa ,cet aliment romain très archaïque, était une focaccia d'épeautre, salée en surface. Sa préparation, exclusivement confiée aux Vestales, suivait un cérémonial secret qui remontait à la nuit des temps.
Avant de parler de ce qu'est la salsa Mola et de la façon dont elle est préparée,il faut parler de l'origine du mot. Mola salsa signifie littéralement farine salée . Alors que mola signifie « moulin », c'est-à-dire moulin ou farine , salsa signifie salé , comme on l'utilise encore aujourd'hui .
C'est de là que vient l'origine du mot « Immolo », c'est-à-dire tuer ou sacrifier en abattant. (Dérivé des mots in-on, mola-un) Si vous demandez pourquoi, lorsque la salsa mola est apparue pour la première fois, elle a été saupoudrée sur la tête de la victime lors des cérémonies de sacrifice. 
Mola Salsa est l'un des rituels les plus anciens de la Rome antique, remontant à Numa Pompilius , un Sabin. La salsa mola, connue pour avoir été créée par Numa Pompilius pour servir les « victimes », était également fabriquée et distribuée à des fins votives et placée dans des larariums, en plus d'être offerte au nom des victimes dans la Rome antique. 
Outre les cérémonies des  Vestalia, les Lupercales (13-15 février), qui visent à chasser les mauvais esprits et à apporter santé et fertilité, Fornacalia ou Fornax (17 février), célébrée pour les Boulangers, Fordicidia (15 avril), organisée pour les agriculteurs et les passionnés d'animaux. l'élevage, Parilia , détenu au nom de Pales, protecteur des bergers et des moutons.On sait que la salsa mola est préparée et distribuée lors de festivals spéciaux tels que le (21 avril). 
Bien sûr, il y a une raison particulière pour utiliser du sel dans la salsa mola.Le  sel est l’un des minéraux les plus précieux de l’époque. Par exemple, à cette époque, une partie du salaire de l’armée romaine était payée avec du sel. À la fin de l'automne, des navires sont envoyés en Méditerranée pour collecter de l'eau de mer pure et l'eau de mer est stockée dans des conteneurs ; Les sels marins, qui se transformaient en blocs après l'évaporation de l'eau, étaient livrés aux vestales. Ensuite, ces masses de sel propre étaient broyées sur des meules et utilisées pour faire de la salsa mola. 


Comme on le voit la tradition de  l'Eucharistie semble dériver du rite de la Mola Salsa, que les prêtresses distribuaient aux fidèles comme nourriture sacrée, les invitant à manger le « corps de la Terre Mère ».
Même si la Mola Salsa est appelée « Pain des Dieux », on ne pas appeler pain. Durant la période romaine antique, les grains collectés pour faire la salsa mola étaient trempés pendant un certain temps et placés au four lorsqu'ils atteignaient la douceur requise ; Il est ensuite moulu en farine. Et ensuite on pouvait faire le Pain des dieux
Pour le faire il faut  1 verre de farine de blé entier, 1 cuillère à soupe de sel et un quart de verre d'eau.
Il faut mélanger la farine et le sel et d’ajouter lentement de l’eau à ce mélange. 
On obtient une pâte un peu plus dure qu'une pâte à modeler, qu’il faut étaler l'épaisseur est facultative
Divisez-la en ronds à l'aide d'un verre, puis déposez-la sur une plaque à pâtisserie tapissée de papier sulfurisé.
Cuire la pâte au four préchauffé à 150 degrés jusqu'à ce que le dessus soit doré
Les salsas mola à obtenir ne doivent être ni crues ni entièrement cuites
Le pain est entré tardivement dans la culture romaine, car la levure a été importée plus tard par les Grecs. La cuisine romaine archaïque ne comprenait que des focaccias sans levain. L'aliment de base était donc une sorte de polenta, légumineuse, à base d'épeautre ou de blé pour faire des soupes assaisonnées.
À Herculanum, des formes rondes de pain au levain ont été retrouvées, carbonisées mais intactes, et dans le sud de l'Italie, en territoire samnite, des moules pour pain au levain ont été trouvés.

Ager Publicus et Propriété Privée


La Rome archaïque a été fondée sur la petite propriété foncière. Selon la tradition, Romulus avait attribué à chaque citoyen une parcelle de deux iugera (un demi-hectare) ; plus tard, la terre attribuée au soldat romain était de sept iugeri.
Lorsque Rome a commencé à conquérir des terres de l’autre côté de la frontière, celles-ci sont devenues des terres de l 'ager publicus,
Il faut avoir en mémoire que le territoire d'un État politiquement constitué, qu'il s'agisse de l'État de Rome ou d'une autre cité est composé e territoires qui appartiennent à des collectivites On trouve en Italie d’après  Tite-Live de l' ager  romanus , Albanus , Capenas , Paelignus
L'Ager Romanus
-d’après  Varr., De lingua lat., V, 32-55 ; Rer. rust . , I , 10 , 1) désigne  le territoire que Rome possédait comme cité-État dans une première phase de son développement, à l’époque royale  c'est-à-dire qu'il est identifié avec l'ager antiquus
Le diamètre de ce très ancien territoire romain doit être calculé du nord au sud à environ 9 milles (13 km), et peut-être un peu moins de l'est à l'ouest ; son extension globale peut donc être estimée à environ 150 kilomètres carrés..

L' ager Romanus  est toujours resté, identique  même lorsque l'État romain s'est progressivement développé avec des conquêtes ultérieures, le seul territoire dans lequel certains actes solennels de la vie publique pouvaient être accomplis, tant d'ordre religieux que politique, comme les auspices, le la convocation des comices  la nomination du dictateur,
Et même lorsque des circonstances particulières rendaient la célébration de certains de ces actes difficiles ou dangereuses dans ces limites, il était possible de transformer même un territoire en ager Romanus au moyen d'une  loi
Ager peregrinus . -
Tandis que l'expression ager Romanus se circonscrivait ainsi, celle d' ager peregrinus en vint à désigner techniquement et juridiquement le territoire des États proches de Rome par certaines contraintes internationales, précisées par des traités ; le territoire, en somme, des États politiquement reconnus par Rome. 
La reconnaissance politique que Rome a faite d'un État a entraîné la reconnaissance mutuelle de la propriété selon les lois respectives, l'inviolabilité mutuelle des territoires et le droit d'exil, comme le montrent les documents dans lesquels Rome accordait aux territoires des privilèges
La principale caractéristique de l' ager peregrinus restait l’incapacité des étrangers ou perégrins de posséder des biens,
Ce principe  fut obstinément observé, surtout pour maintenir la position dominante de l'Italie et empêcher la constitution, en dehors de l'Italie, de citoyens ordinaires de plein droit, en tous points égaux aux italiens.
 L' ager hosticus  est au contraire le territoire non seulement de l'État en guerre avec Rome, mais de tout État qui n'a pas conclu de traité avec Rome et n'a donc aucune communion juridique avec elle. 
L’Ager Publicus 
 C'est la propriété de l'État romain, constituée essentiellement des terres confisquées plus ou moins aux vaincus.
Ainsi l'État romain, à partir d'un noyau primitif minimal, s'est progressivement étendu au fil des conquêtes ultérieures, à presque toutes les terres du territoire romain
Ces terres d’'origine ager Publicus, pouvaient ainsi devenir propriété privée  dans la mesure où l'État le permettait,
 En ce sens, la tradition a raison lorsqu'elle dit que Numa aurait divisé individuellement les terres conquises par Romulus entre les citoyens (Cic., De rep ., II, 14, 26 ; Plut., Numa, 16). En effet, comme mentionné plus haut  la tradition attribue à Romulus lui-même une distribution initiale de deux iugeras de terre ( bina iugera ) à chaque citoyen (Plin., Nat . hist ., XVIII, 2, 7
Ainsi  on voit que la propriété privée semble dériver originellement de la propriété collective d’État
L' ager Publicus en Italie
L’usage fait par les romains des terres publiques en Italie sont répertoriés avec suffisamment  de précision par Appien, (Bell . Civ. I, 7) En effet il écrit que « Les Romains, soumettant une à une les différentes régions de l'Italie, s'emparaient d'une partie des différents territoires, y fondaient des villes et déduisaient leurs colons de ceux qui existaient déjà ; et ces mesures ils prirent pour assurer leur domination. Parmi les terres qu'ils confisquaient de temps en temps, celles cultivées étaient soit cédées à des colons, soit vendues, soit louées. Pour celles-là, à cause de la guerre, elles restaient incultes (et celles-ci constituaient la grande majorité). ne voulant pas et ne pouvant pas consacrer du temps à les assigner, ils publièrent un édit par lequel ils déclaraient que quiconque le voudrait pourrait les cultiver entre-temps, en payant un dixième pour la terre semée et un cinquième pour la terre bordée d'arbres et le vignes.
Il y avait donc quatre formes d'utilisation du domaine public .
1 La cession a été décidée par une loi qui définissait le territoire à distribuer et a été réalisée par une commission qui a procédé au cadastration et à la répartition des terres. 
Il y avait deux formes d'affectation :
la coloniaria et la viritana . 
Coloniaria avait pour effet de fonder une colonie, et en l'occurrence la loi ( lex colonica) fixait le nombre de personnes qui devaient participer, formant une municipalité distincte, et la taille des lots qui devaient être attribués aux colons individuels par tirage au sort, et qui pour cette raison étaient appelés Sortes 
Viritana confie à des citoyens individuels sans création d'une nouvelle municipalité, et la loi, dans ce cas, n'a déterminé ni le nombre de participants ni l'ampleur des missions, qui n'ont pas été confiées à milieu du tirage, mais par son nom.
 Les terres cédées sous une forme ou une autre deviennent la pleine propriété privée des cessionnaires ( agri privati ​​​​optimo iure , avec, semble-t-il, quelques exceptions pour certains cas de cession viritana) 
ils étaient exempts de tout vectigal ou impot et devaient, lors de leur réunion, être enregistrés sur le territoire d'une des 35 tribus et déclarés au recensement ( censui censendo sunt ). C'est-à-dire qu'ils sont devenus des Quiritium agri ex iure privés et, du point de vue juridique et gromatique, ils ont été appelésdivisi et adsignati (voir agrimensura ).
2. La vente des portions du domaine public avait lieu soit immédiatement après la conquête d'un territoire ennemi, sous contrôle des censeurs, soit par décret du sénat, soit par la loi
 les questeurs étant chargés de procéder à la vente  et  les champs vendus de cette manière, ils étaient appelés agri quaestorii
L’acheteur a acquis une possession stable du terrain, mais pas la propriété, et a donc dû payer une redevance réel ou nominal pour témoigner que le bien est resté dans son état  Le contrat n’était donc pas vraiment une vente mais plutôt un bail emphytéothique  ayant une durée indéterminée, généralement perpétuelle, et l'agro questori étant héréditaire,
Une catégorie proche des agri quaestorii , également appelée vectigalesque privée , est constituée par l' ager in trientabulis fruendus datus.
 On sait que, alors que faisait rage la Seconde Guerre punique, l’État dut contracter un emprunt, s’engageant à le rembourser en trois fois. Les deux premiers versements ont été payés régulièrement, mais en 200 avant JC. C. le délai pour le paiement du troisième étant expiré, le Trésor n'a pas pu honorer son engagement, car entre-temps la guerre avec la Macédoine avait éclaté, et alors le Sénat a décidé de donner aux créanciers, au lieu de l'argent, des parts équivalentes des terres publiques dans un rayon de 50 milles de Rome, les obligeant à payer un tribut nominal d'un axis par iugero, afin de témoigner que les fonds cédés appartenaient à l'État, et s'obligeant mutuellement à les reprendre, lorsque les créanciers s'il l'avait souhaité, sans que l'État ait le droit de résilier le contrat de sa propre autorité.
in memoriam lain Houot


3. Le bail de censure s'appliquait aux parties du domaine public que l'État réservait à son administration directe. 
Cela sera source de conflit qui culminent avec les Gracques
Plutarque  dans la vie de Tiberius Gracchus explique le système et il arrive à la conclusion que l'accumulation des terres publiques entre les mains des riches et le résultat de rentes, acquises par les Grandes familles
Cette  question agraire est une poudrière car la plèbe  ne peut accéder  à ces terres alors que les riches propriétaires réussirent à faire transférer les contrats sur  ces terres de l’ager Publicus  par l'intermédiaire de personnes fictives dans leurs poches
Mais cette théorie semble fausse  Plutarque ou sa source a dû confondre le contrat de la vectigalia pour la possession de l' ager Publicus avec un véritable contrat de celui-ci.
Mis à part ce malentendu, il reste certain que le lieu de censure a été appliqué assez fréquemment :
a ) pour les champs cultivés particulièrement rentables : le plus important de tous est l' ager Campanus , qui, confisqué après la prise de Capoue, lors de la deuxième guerre punique, a été mis à profit, en plus de la vente, des cessions et possessions
b ) pour les pâturages ou silva pascua  qui étaient sous-traités à des publicains , avec pour mission de collecter les droits afférents auprès des utilisateurs ( scriptura ) ;

c ) pour les bois de catégories et d'usages particuliers  comme les  picariae
d ) pour les lacs et rivières dont la pêche était sous-traitée
4. Transfert de possession . - L'utilisation la plus fréquente des terres publiques, en ce qui concerne l'Italie, était celle du transfert de possession. Lorsqu'un territoire ennemi était conquis, les Romains, selon le passage d'Appien que nous avons rapporté ci-dessus, autorisaient par un édit que quiconque voulait et disposait des moyens nécessaires pour les plantes, occupait des étendues de terres incultes, en payant une taxe annuelle . Le moyen par lequel la possession était donc affirmée était l'occupation, permise par ledit édit, ou autorisée par la loi ou par consultation du Sénat. L'intervention de l'État, dans les cas normaux, n'a pas conduit au partage et à la cession des terres en possession, même si de telles cessions ont parfois eu lieu, car le partage des terres ordonné par la lex Sempronia s'est alors effectivement déroulé par cession

La Lex Sempronia est une loi proposée par le tribun de la plèbe Tiberius Gracchus en -133 AV JC  à Rome. L'objectif de la loi est de mettre en place une réforme agraire, en limitant la grande propriété sur l'ager publicus et en redistribuant à la plèbe les terres récupérées.
Par conséquent, quiconque occupait des parties disponibles d'un terrain public avec le consentement de l'État devenait propriétaire, et posséder , possessio sont les termes techniques qui indiquent la relation juridique de l'individu par rapport au terrain occupé.
Le propriétaire est et reste l'État, qui a le droit de révoquer la possession quand et comme bon lui semble,
D'autre part, l'État offrait une protection au propriétaire du domaine public, contre les troubles et les usurpations de tiers, au moyen des interdits uti possidetis et unde vi , qui interdisaient d'empêcher ou d'empêcher le propriétaire légitime d'en jouir avec violence. de possession
Comme on le voit la possession du domaine public a donné lieu à des bouleversements très notables dans l'histoire sociale de Rome, qui ont culminé surtout à l'époque des Gracques

Comme les sénateurs romains ne pouvaient pas être des commerçants, ce furent les chevaliers qui vont importer et exporter  des marchandises
Mais après les guerres puniques, les sénateurs vont utiliser divers moyens pour contourner la loi qui interdisait d'occuper plus de 500 acres (100 hectares) de terres publiques, en achetant de grandes propriétés, c'est-à-dire d'énormes territoires agricoles, cultivés par des esclaves.
Avec la loi agricole de 111 avant JC, certaines portions de l’Ager Publicus  deviennent privées, devenant un véritable revenu pour les propriétaires devenus propriétaires fonciers. Les villas rustiques furent ainsi transformées en somptueuses villas suburbaines, et les champs furent transformés en grands pâturages avec des troupeaux à confier à des bergers-esclaves, qui les guidèrent en transhumance vers l'Adriatique ou la mer Tyrrhénienne.
GUIDE DES AGRICULTEURS

" Je ne cesse d'être étonné par le fait que d'autres arts moins nécessaires à la vie, il y a des maîtres,alors que ni les maîtres ni disciples de la science de terrain "(Columelle)
On voit donc apparaitre partout dans le Monde romain de villas somptueuses qui à côté de la demeure du maitre avait la partie rustica
On connait cela grâce à  Pline l'Ancien mais aussi à Caton le Censeur, Varron et Columelle.  Ainsi naît le premier traité agricole "De agri cultura" 
La villa rustica  avait une partie principale et une partie rustique, pour les quartiers des esclaves et l'entrepôt d'outils. Concernant les cultures, Caton mettait en premier lieu la vigne, puis le potager, le bosquet de saules pour attacher les vignes, l'oliveraie, la prairie pour le bétail, les semailles, le taillis et la forêt de glands. La main-d'œuvre était composée d'esclaves, répartis en équipes contrôlées par un régisseur également esclave.

 

Le vignoble devait avoir une superficie d'environ 100 iugeri (20 hectares), travaillés par 16 esclaves, deux agriculteurs, dix ouvriers, un laboureur ou paysan, un ânier, un saulier (ou lieur de vigne) et un porcher.

 



La culture principale était cependant celle des céréales : blé, épeautre, orge, sur lesquelles reposait l'alimentation des hommes et des chevaux.

 
Alors que l'alimentation romaine change entre l’époque républicaine et impériale, avec grâce au blé une nourriture beaucoup plus nutritive et saine
L'oliveraie   devait avoir une superficie de 240 iugeri (48 hectares), exploités par 13 esclaves, pour la production d'huile dont la vente, comme celle du vin, était très rentable. Les olives étaient pressées dans des récipients en pierre et martelées avec des maillets et des bâtons.
Vers 40 avant JC Lucius Junius Modéré Columelle détaille dans "De re rustica",  les expériences de son oncle sur le croisement d'animaux de ferme et donnant des conseils pratiques sur l'agriculture. Il a également écrit un traité sur les arbres : « De arboribus ».
Presque à la même époque, Varron écrivit un autre "De re rustica", contenant divers conseils sur la gestion des petites et grandes propriétés foncières, sur l'élevage des moutons et sur les animaux qui pouvaient être élevés de manière satisfaisante dans les villas de banlieue.
César établit que 1/3 des bergers, jusqu'alors esclaves, devaient être des hommes libres et donc payés, ce qui améliora les contrats de travail pour les agriculteurs. 
Les colons, qui utilisaient le four et le moulin, se rendaient disponibles pendant les périodes les plus chargées de l'année, mais travaillaient autrement pour leur propre compte.
Pour les récoltes, cependant, les choses ont empiré, à tel point qu'il a été décidé de limiter les terres destinées aux pâturages et aux vignes, car les céréales étaient insuffisantes et devaient être importées, surtout d’Egypte alors que l'État pourvoyait déjà tant à la population sans propriété. . En fait, chaque année, Rome faisait don de céréales annuelles pour survivre aux citoyens qui ne possédaient pas de biens immobiliers.
En plus de ce ravitaillement et pour avoir la paix sociale il offrait des jeux  Panem and circencem

 

Revenons à notre agriculture
Elle occupe une vaste partie du territoire à cette «époque et nous trouvons des petites exploitations isolées ou regroupées et des vastes villes dites rustiques en opposition des villas urbaine appelées Horti
Pour le Latium,  c’est le nord de Rome, qui  fut choisi par des gens riches tels que Caton, Lucullus et Cicéron, pour y construire de splendides villas avec jardins attenants où ils pourraient y  séjourne loin du bruit et de la pollution de la ville.
 Parmi les sites archéologiques figurent l'ancienne ville de Tusculum, la Villa de Tibère et le complexe d'Albano avec les nymphées du lac, ainsi que la Villa de Vitellius à Ariccia. Les collines autour d’Albe  vont aussi recevoir des villas pendant toute la période
Comme dit plus haut les  Villas Urbaines à l'intérieur des murs d'Aurélien, étaient définies comme Horti précisément parce qu'on y cultivait des potagers : courgettes, lentilles, pois chiches, truffes, navets, poireaux, pois, asperges, citrouilles, chardons, larges haricots, oignons, haricots, fenouil, chou, chicorée, laitue, céleri et blettes.
 Les arbres fruitiers étaient également abondants : pêchers, raisins, poires, pommes, cèdres, raisins secs, dattes, noix, prunes, pignons de pin, amandes et grenades.
Passé les Murs d’Aurélien on tombe sur des villas suburbaine sur les terres des quelles on pouvait cultiver des champs ensemencés et des potagers,
Comme les autres villes ce sont souvent de splendides villas seigneuriales avec des conforts et des finitions splendides avec à cote la partie villa rustiques avec des champs et des potagers, bref des villas indépendantes. Autosuffisantes sur le plan alimentaire amis souvent en mesure de vendre des produits à la Ville.
PRODUCTION AGRICOLE
La production agricole doit être divisée en trois grands secteurs,
l'agriculture (notamment les céréales),


 l'horticulture (culture de légumineuses et de légumes verts)
 l'arboriculture (oléiculture, viticulture, plantes fruitières),


Elles se différencient   les unes des autres tant par les modes de culture que par les pour les caractéristiques et les modalités d'utilisation des produits concernés, ainsi que pour les différentes propriétés nutritionnelles de ceux-ci.
L'élevage concernait des ovins, caprins, bovins et porcins, en régime sauvage ou pastoral ; non lié à un territoire stable, et à la limite transhumant, ou sédentaire, lié à l'entreprise agricole unique.
Une forme intermédiaire entre la chasse et ou la pêche et l'élevage est représentée par l'élevage dans des zones closes ou vivarias d'espèces animales non domestiquées ou de poissons marins ou d'eau douce en piscinae,
Les aliments provenant de cette production étaient consommés de façon complémentaire et  secondaire à l'alimentation disponible assurée. par l'élevage d'animaux de basse-cour.

CÉRÉALES
En Italie, la base de l'alimentation était constituée de produits céréaliers (orge, blé, épeautre), comme la focaccia sans levain, le pain et les aliments pour bébés. 80 % de l’apport calorique de l’alimentation provenait de la consommation de céréales.
Parmi les céréales, la plus facile à cultiver on trouve l'orge qui, contrairement au blé, ne nécessite pas de pluies abondantes au moment de la germination.
Par rapport au blé, l’orge devient mur plus  précocement
-
Il est moins sujets à des maladies, il peut être cultivé jusqu'à 1500 m d'altitude, et à une grande tolérance au froid et à la chaleur et demande moins d’eau .
De plus l’'orge, dont les racines s’enfoncent plus profondément dans le sol, pousse sans difficulté même sur des sols calcaires et peu profonds et nécessite moins d'efforts de travail
 Il faut ajouter que le risque présumé de perte de récolte dû à la sécheresse a touché le blé 1 an sur 4, l'orge seulement 1 an sur 20. Le blé, en revanche demande des sols plus riches, des précipitations ou une irrigation suffisante, et il est plus exposé aux maladies (robigo, ou rouille, etc.). 
Parmi les deux variétés de blé cultivées dans l'Antiquité, on trouve le Triticum durum, et surtout le roi du blé le Triticum aestivum, qui tolérait mieux le climat semi-aride et était mieux conservée.
Alors que l’orge s’adaptait facilement à des parcelles situées dans des contextes écologiques les plus variés, la culture du blé ne pouvait avoir lieu que dans des zones particulières.
Pour Rome, les zones propices à la culture céréalière à grande échelle étaient avant tout la Campanie, puis la vallée du Pô. À mesure que la population de Rome augmentait, atteignant un million d'habitants à l'époque impériale, le blé dut être importé non seulement de Sicile et de Sardaigne, mais aussi d'Égypte, d'Afrique du Nord et de la péninsule ibérique.
Les services de l’Annone impériale se chargeaient de la répartition de ces céréales pour Rome où l’arrivée régulier des denrées était vitales et attendues sous peine de révoltes et troubles


Cette institution, d’abord créée sous la République pour des situations d’urgence en cas de disette,
l’ Annone, l’approvisionne en blé une partie de la population de Rome,
Elle  passe ensuite afin de réguler les approvisionnement  en une magistrature au statut, sous l’empire, de véritable « service administratif » dirigé par un préfet.
Les magasins se trouvent à Ostie et à, Rome le long du Tibre près du Forum Boarium
D’où la nécessité d’avoir une flotte commerciale importante mais aussi une marine militaire dominant les mers pour assurer le trafic et lutter contre toutes formes de piratages
Les céréales cultivées sur le sol italien étaient :

- orge, Hordeum
- blé, frumentum
- l'épeautre - (Triticum dicoccum), qui avait une importance dominante dans l'alimentation de Rome, surtout à l'époque royale et républicaine. A cote on trouve aussi le l'épeautre appelé Triticum spelta qui était une céréale mineure
- le mil -Millum  ressource extrême en cas de mauvaise récolte, qui pouvait être semé au printemps-été compte tenu de sa résistance à la sécheresse, et ne nécessitait pas plus de 3-4 mois pour mûrir. De plus, elle se conservait plus longtemps et était donc la céréale la plus adaptée pour constituer des réserves et des stocks. -. 
- l'avoine avena et le seigle  secale n'étaient pas cultivés, l'avoine parce qu'ils étaient considérés comme une mauvaise herbe, tandis que la culture du seigle n'était pas adaptée au climat méditerranéen. 
Avec ces céréales on faisait du pain
panis
Le pain fait de préférence avec de la farine farina de blé tamisée, était levé avant la cuisson et était de différents types :
panis candidus, fait uniquement avec de la farine tamisée, pain des riches,
panis sordidus, pain noir, fait de farine non tamisée, pain des pauvres
panis furfureus, fabriqué uniquement à partir de son C’est le pain "des chiens" et des très pauvres.
- la maza d'orge était une sorte de focaccia pétrie et sans levain (la pâte d'orge n'est pas sujette au levage) ou cuite, ou encore une sorte de bouillie laissée à raffermir naturellement ;
A  Rome, à la place du maza, on utilisait du puls, une bouillie à base d'épeautre ou de farine d'épeautre, consommée par les classes populaires et surtout dans les campagnes.
HORTICULTURE
Elle fut très pratiquée dans l’ Antiquité sur des surfaces  plus limitées, mais elle demande une plus  grande demande d'irrigation fournie par l'eau courante ou un puits ou citerne
Les travaux se font manuellement avec la houe et non à la charrue en binant et  désherbant
Comme ce genre de culture nécessite beaucoup d’engrais que sont  les cendres,  fumier d'âne, du guano de pigeon elles ne sont sujettes aux  jachère,  De plus, les anciens connaissaient et exploitaient le potentiel fertilisant des légumineuses, qui permettaient la rotation des cultures même en plein champ.
Les espèces cultivées formaient trois catégories : 
- les légumineuses,lex
- les légumes (légumes),
- les racines et tubercules.
Les légumineuses en latin  legumina, de grande valeur nutritionnelle, étaient dans l'Antiquité
- les pois chiches,
Cicer
- les fèves, Faba
- les lentilles,Lenticula
- les pois, Pisum
- les lupins, Lupinum
- une seule espèce de haricot, le niébé (Vigna unguicolata). Faseolus
Les pois chiches et les fèves, ainsi que dans le potager, étaient cultivés en plein champ, avec labourage à traction animale,
En raison de la grande utilisation dont il était fait  le lupin, très répandu, représente donc une nourriture « pauvre » et de fortune.

Les légumes Legumen
Les légumes verts ou. Oler  comprenaient un riche assortiment d'espèces, parmi lesquelles :
- les légumes-feuilles (laitue, chou, brocoli, blettes),
Lactuca Brassica  , Brassica crispa tracidus
- les légumes-tiges (asperges, céleri, cardons) Asparagus  Apium  Cinarae Costa
- les légumes-fruits (concombres, potirons). Cucumis Cucurbita
Racines et tubercules
Parmi les racines et tubercules, on cultivait :
- des oignons
,Caepa
- des poireaux, porrus
- de l'ail,Alium
- des panais,Pastinaca
- des raiforts,Rafanus
- des navets (particulièrement appréciés à Rome),Napus
- des radis.Rapanus
Plantes sauvages
En plus de cette  production  des nombreuses variétés sauvages d'espèces cultivées (bulbes comme les lampasciunis actuels et d'espèces non cultivées (asphodèles, salsifis) sont utilisées
Dans cette classe de population une des classes les plus pauvres et les petits propriétaires terriens, l'horticulture remplace les céréales
Une parcelle d'un demi-hectare peut être cultivée à la main et les légumineuses, avec leur grande valeur protéique et calorique, remplacent en partie les céréales.
L'avantage du jardin par rapport au champ était aussi celui de pouvoir récolter immédiatement les fruits, au fil des saisons, de produits qui ne nécessitaient pas de battage, de broyage, de pressage, etc. L
es produits du jardin nécessitaient seulement d'être bouillis ou grillés, et dans ce cas, les salades, les oignons et les concombres, étaient consommés crus.
 
ARBORICULTURE 
L'arboriculture concernait principalement l'oléiculture et la viticulture, puis les arbres fruitiers qui ne nécessitaient pas de travail.
Oliviers et vignes
Tous deux avaient besoin de terrains secs, même pierreux et montagneux, pouvant  être plantés jusqu’à 600-800 m d'altitude pour l'olivier et 800-1000 m pour la vigne.
Ils avaient besoin de pluie mais sans trop  donc les terrains escarpés ou les terrasses étaient des terroirs idéaux
 De plus, sur les pentes, ils évitaient l'érosion des sols et on pouvait également cultiver sur ces parcelles des cultures sub-arboricoles.
La vigne produit 2 à 3 ans après la plantation, mais l'olivier lui mets au moins 15 ans pour produire. En effet, l’olivier atteint sa pleine capacité de production environ 40 ans après sa plantation. Aussi il est planté pour les générations futures.
Un olivier  produit aussi  tous les deux ans, de sorte que seule la moitié des terres de l'oliveraie était productive en un an.


La récolte des olives était importée à Rome depuis la Grèce, via les colonies de la Grande Grèce. En Italie, il existait des espèces répandues d'oliviers sauvages ou oleastri, auxquels on appliquait des pratiques de greffage pour les rendre fructifères.
Alors que l’oléiculture ne nécessitait pas un gros investissement en terme d’entretien, la culture de la vigne était bien plus complexe.
Il faut  entretenir la vigne  récolter les raisins, puis transformer les raisins en vin, bien plus complexe que transformer les olives en huile. 

De plus, le vin, une fois vieilli, se transformait facilement en vinaigre s’il n’était pas soigneusement traité.
Les produits issus de la viticulture et l'oléiculture étaient consommés sur place en Italie  mais étaient également exportées sur de longues distances.

   
   

IL faut savoir que les produits provenant des terroirs volcaniques étaient particulièrement prisés et appréciés.
Moulin à Huile
Plantes fruitières
Les plantes fruitières utilisées dans l'Antiquité coïncidaient en grande partie avec celles d'aujourd'hui :
- les pommes,
Malum
- les poires,  Pirum                                                        
- les raisins,
Uva
- les prunes,Prunum
- les coings,Cydonium Malum
- les grenades,Granatum
. sorbier des oiseleurs,Sorbus
. les caroubes,
- les pêches,
Malum Persicum
- les cerises, cerasum
- les abricots,Armeniacum
- les citrons, Citreum
Pour les fruits secs  on trouve  :
- les amandes
Amydala
- les noix. Nux


En parallèle de la consommation de  fruits frais, de nombreuses variétés pouvaient être séchées pour l'hiver, comme les poires, les pommes, les prunes, les caroubes. À Rome, les figues
Ficus séchées n’étaient pas consommées comme fruit, mais comme plat d’accompagnement.
A ces espèces domestiques on peut aussi rajouter l’exploitation de variétés sauvages comme :
- le châtaignier (zones vallonnées et montagneuses du centre-nord de l'Italie) ;
Castanae
- le chêne,Quercus dont les glands Glans  étaient utilisés non seulement pour le pâturage sauvage des porcs, mais aussi, en cas de nécessité ou d'extrême pauvreté, comme nourriture humaine, grillés et moulus en farine pour faire du « pain » et des bouillies. 
Récolte
TRAVAUX DES CHAMPS
La charrue
arratrum


Si la houe Pastimum est associée à l'horticulture, même si elle peut également concerner la culture des céréales en plein champ  c’est la charrue qui est principalement associée à la culture des céréales,.
L'avantage de la charrue par rapport à la houe est qu'elle accélère le travail, mais compte tenu de l'efficacité limitée de l'ancienne charrue, qui ne permettait qu'un labour superficiel  sur environ 20 cm de profondeur la houe permettait un meilleur travail du sol, car elle était  indispensable pour le broyage des mottes, Et de plus il fallait un second binage des terres déjà labourées car le désherbage des terres arables, devait encore se faire à la houe qui était la « charrue du pauvre » et du petit agriculteur ; ou bien il était utilisé sur les zones escarpées et dans les potagers et les vignes. 
La charrue à socs, puis le soc  avec couteau vertical et horizontal se sont imposés en Italie à partir de l'époque villanovienne ; à l'époque romaine, à la charrue traditionnelle fut adjointe la charrue à roues, d'origine gauloise.


La herse Cataracta était une "invention" italienne, utilisée à partir du Ier siècle après JC, utilisée sur des champs semés sans sillons, dans le but de briser les mottes sans utiliser de houe, de recouvrir les graines et éradiquer les mauvaises herbes. 
Malgré sa moindre efficacité la herse épargnait le travail des esclaves.

Irrigation Irrigatio
Si l'irrigation efficace n'était pas pratiquée ou praticable dans les cultures céréalières notamment pour l orge elle était indispensable pour l'horticulture, avec l'utilisation des eaux de pluie stockées en citernes, ou des dépôts naturels comme les puits ou mares
On se servait pour amener l’eau et la déverser dans les champs cultivés, de la force humaine avec des seaux  ou de la vis d'Archimède,  ou de roue Hydraulique ou de balanciers.
 Là où, comme en Gaule cisalpine, l'eau de rivière ou de source était largement disponible, on pratiquait également l'inondation régulée et permanente des prairies irriguées la future marcita » médiévale et moderne, aujourd'hui disparue.
Malgré les recommandations de Caton qui préconiser de labourer d'abord, puis de fertiliser avec du  fumier,
Stercus le monde antique n'a pas connu de fertilisation régulière capable d'augmenter significativement la production.
 La fertilisation dans l'agriculture italienne est restée inférieure à 50 % des minimums de l'ère moderne avant l'introduction des engrais artificiels. Le manque d'engrais était compensé par des engrais verts en Grèce et Italie comme le debbio  le brûlage de chaume en Gaule cisalpine, ou par des épandages de marne en Gaule.
La pratique limitée de l'élevage confiné (bovins notamment) a gêné les possibilités de fertilisation, compte tenu de l'absence ou de l'insuffisance de plantes fourragères pour nourrir le bétail en stabulation. Le bétail trouvait sa nourriture dans les pâturages libres ou dans les bois, lorsqu'ils ne transhumaient pas pendant la saison estivale. Une fertilisation limitée pouvait avoir lieu sur les terres en jachère, sur lesquelles le pâturage, notamment ovin, était librement pratiqué.
La rotation biennale des jachères était largement pratiquée pour la culture des céréales tant en Grèce qu'en Italie, où cette pratique a probablement été importée de Grèce elle-même grâce aux  Étrusques (VIIIe-VIe siècle).
 Les champs en jachère
vervactum ont dû être labourés à plusieurs reprises pour empêcher les mauvaises herbes de pousser ; mais la « jachère verte » était également pratiquée, avec une rotation entre céréales et légumineuses (hors pois chiches), qui reconstituait, comme le savaient les anciens, la fertilité des sols. Le repos en jachère était acceptable sur les propriétés de moyenne et grande taille, le petit propriétaire, possédant quelques hectares de terre, ne pouvait pas renoncer à la moitié du produit chaque année, avec pour conséquence un épuisement rapide des terres.
Les Récoltes et vendanges Vindemia

 

Le cycle céréalier s'est terminé en juin-juillet avec les vendanges et le battage trittura. La récolte se faisait à la main, à la faucille, facicula coupant les plants, soit à la base, soit au milieu de la tige, soit encore à l'épi ; exceptionnelle était l'utilisation de la « faucheuse gauloise », une « machine agricole » rudimentaire poussée par des ânes ou des mulets, qui coupait les épis de maïs en les récupérant dans une caisse spéciale. Il s’agit d’une innovation technologique utilisée uniquement dans les régions plates du nord de la Gaule, dès l’époque impériale.
Le battage
Trittura
Pour battre les céréales, on utilisait une aire de battage en terre battue ou pavée de pierre, sur laquelle le grain était d'abord écossé par le piétinement des animaux (mules, bovins, chevaux) et en battant à la main avec des fléaux Pertica ou Flagelum ; S'en suit le vannage, qui élimine la paille par ventilation naturelle ou manuelle, avec des fourgons et des ventilateurs de vannage. Ensuite les récoltes étaient stockées dans des entrepôts ou greniers Horreum  si possible à l abri des rongeurs et intempéries
Horreum

Parfois nous avons des minoteries qui sont de veritables Usines

 

ÉLEVAGE ET PASTORISATION Pastio
Les premiers animaux d’élevage furent les bœufs de travail, pour labourer et tirer. L'élevage, espèce itinérante ou transhumante, était presque exclusivement ovin et caprin, également adapté aux pâturages pauvres et moins chers.
Les moutons étaient élevés pour leur lait, leur fromage et leur laine, qui était filée et tissée par les femmes.
 L'élevage était rarement permanent Les moutons et les chèvres, étaient à 'abri dans les bergeries  que pour la nuit
La même superficie agricole, si elle est cultivée avec des céréales/potagers, peut soutenir une population jusqu'à 10 fois plus nombreuse que si elle était exploitée pour l'élevage.
 La grande transhumance en Italie, pratiquée depuis l'Antiquité, passait sous le contrôle direct du fisc et de l'empereur à l'époque impériale.
À Rome, il existait une interdiction culturelle de tuer le « bœuf du laboureur » à des fins alimentaires, considéré presque au niveau d'un membre de la famille d'un agriculteur, dont l'assassinat frôlait le crime.

Mais la distribution et la consommation de viande de bœuf, de mouton et de chèvre n'étaient pas rigidement ancrées au rite sacrificiel, et le commerce de la viande et des animaux de boucherie disposait de son propre espace de marché à Rome.
- Totalement exclu de l'abattage à des fins alimentaires (et même sacrificielles) était  le cheval , considéré comme un animal « noble ».
La présence, notamment dans le centre de l'Italie, de riches forêts de chênes et de hêtres, favorisait l'élevage sauvage de porcs, en raison de la disponibilité de glands et de faines.
Il y avait bien sûr l'élevage d'animaux de basse-cour :
oie, canard, poule lapins, à Rome parfois aussi des loirs.
Anser Anas Gallina Cuniculum
Une forme particulière d'élevage concernait les espèces semi-domestiquées :
- les tourterelles, les pigeons et même les tourterelles, vivant dans des columbariums en semi-liberté.
Turtur  Colombus
A l'époque romaine, l'élevage de pigeons pour approvisionner le marché de la capitale était pratiqué à grande échelle, avec des pigeonniers pouvant accueillir jusqu'à 5 000 oiseaux
 Les poules étaient élevées principalement pour leurs œufs
Ovum  et leurs poussins,Pullus  tandis qu'à des fins alimentaires, des poules de 4 mois étaient castrées à Rome, puis engraissées comme chapons Capus. Les oies étaient également engraissées afin d'exploiter leur viande et surtout leur foie, avec des méthodes similaires à celles pratiquées aujourd'hui avec le foie  gras.
L'élevage d'espèces sauvages était pratiqué, réduisant les animaux à la dépendance de l'homme pour se nourrir.
Dans les certaines enclos ou vivariums de Rome étaient élevés comme suit :
- les sangliers, les cerfs, les lièvres,
aper cervus Leprus
Pour les poissons on emploie le terme de bagnae ou piscinae où sont élevés  les poissons, de mer et d'eau douce.
CHASSE - PÊCHE - RÉCOLTE


De décembre à mars, lorsque les travaux des champs s'arrêtent, l'agriculteur se consacre à la capture d'animaux sauvages, notamment avec des filets, des pièges et des pièges à mâchoires.
- L'animal le plus gros, et aussi le plus dangereux, était le sanglier.
aper
- puis il y avait le lièvre,Leprus
- les grives, perdrix, bécasses, passereaux,  Trudus Rusticula passer  étaient capturés par la chasse à la chasse à l'aide de filets, de paniers et de leurres.
- les oies sauvages,
Anser les cygnes Cycnus, les grues  Grus et les cigogne Cicogna étaient parfois chassés à l'arc et aux flèches.
La pêche était limitée aux zones côtières et lacustres, étant donné l'impossibilité de conservation, à moins de recourir au séchage ou au salage. La pêche la plus fructueuse, bien que périodique, était celle du thon, avec la migration des bancs entre mai et octobre.


Outre le thon, Thynnus les poissons prisés étaient : le vivaneau et la daurade,Aurata les mollusques, les crustacés et les céphalopodes (poulpes, seiches, calamars Polypus Sepîa ), tandis que la population se nourrissait de sardines et d'anchois. sardina apua
Dans la mer, des mollusques marins (bivalves et similaires) étaient récoltés et, sur terre,
L’escargot « tait aussi consommé
Cochlea
Stockage et préparation des aliments. -
Pour les céréales, les figues et les légumineuses séchées (pois chiches, lentilles, haricots) ou racines bulbeuses (oignons, ail) il suffisait de les préserver de l'humidité et des parasites,


Les légumes frais (endives, asperges, céleri, chardons, laitues intubium aparagus  Apium  carduus lactuca  étaient conservés en saumure Muria  additionnée d'arômes,Odor
Pour les racines comme les navets ils étaient séchés et salés ou pour les potirons qui sont conservés dans des fosses.
Les olives
oliva ont été séchées ou conservées en saumure.
La viande notamment de porc et le poisson ou les céphalopodes  est séchée au soleil et au vent
Cette technique est  moins coûteuse que le salage,
salsura
Les céréales, après battage et transport vers les entrepôts sont conservées dans des bocaux hermétiques pour certaines espèces. Un grillage préalable au broyage était parfois nécessaire :
Pour les céréales comme l'orge, l'épeautre, la torréfaction
Torrefactio libère le grains des glumes.
- On pratiquait également la torréfaction des pois chiches, des glands et des figues pour les conserver.


 La torréfaction de l'orge ou de l'épeautre était suivie d'un battage, éventuellement d'une immersion dans l'eau, puis d'un broyage pour préparer la farine.
Par contre le blé était moulu directement.
Quant aux légumineuses, aucune d'entre elles, à l'exception des fèves, ne peut être consommée et digérée crue, elles nécessitent néanmoins une préparation, qui peut être la torréfaction ou la cuisson, ou les deux.
Les pois et les fèves étaient généralement consommés bouillis pour former une sorte de purée ; les lupins, un aliment « pauvre » largement consommé, devaient être grillés et bouillis.

Aussi pour mettre toutes ces terres en valeur il fallait des outils
Ces outils sont très bien connus car ils sont décrits dans las livres représentés sur des bas-reliefs et des statues mais aussi ses outils sont retrouvés lors des fouilles archéologiques
Donc ci-dessous vous allez avoir grâce à ; la photothèque de Maquetland un aperçu des matériels et leur nom en latin    
 
 
  1. Bêche légère Pala
  2. Bêche à pointe carrée
  3. Bêche
  4. Houe dentée Pastinum
  5. Houe dentée
  6. Houe à double extrémité
  7. Houe
  8. Houe pour désherber
  9. Lame de houe pour le désherbage
  10. Haches Securis
  11. Hachette Securicula
  12. Charrue Aratrum
  13. Types de socs Vomer
  14. Herse pour casser les mottes Cataracta
  15. Herse pour broyer le sol
  1. Corba pour le transport du fumier
  2. Corba pour transporter la terre
  3. Panier Canistrum
  4. Panier Sporta
  5. Tamis Incerniculum
  6. Corbeille de fruits
  7. Panier
  8. Panier
  1. Tonneau Dolium 
  2. Grand pot en terre cuite avec couvercle Vasis
  3. Pot pour produits alimentaires
  4. Pichet pour liquides Urceolum
  5. Seau pour l'eau situla
  6. Amphores
  7. Pot de traite
  1. Couteau/Machette Cutter
  2. Fourche Fuscica Furca
  3. Ciseaux pour tondre Forcex
  4. Serpe Falx
  5. Roncône
  6. Faucille Falcula  Falcicula
  7. Scie à métaux Serra
  8. Pince à tailler Forceps
  9. Faucille pour la récolte
  10. Roncola
  11. Roncône
 
VILLA RUSTIQUE ROMAINE
 
Photoscope Maquetland
Agriculture Falcicula Serpette Nimes
Agriculture Aratrum Charrue Rome EUR
Agriculture Aratrum Charrue Xanten
Agriculture Instrumentum Xanten
Agriculture Pilum Tusculum Graecum Broyeur Rome EUR
Agriculture Pistrinum Moulin Maquette Londres
Agriculture Torcular Olarium Pressoir Olives Copie Rome
Agriculture Trapetum Meule Grains Rome EUR
Agriculture Trapetum Moulin Olive Rome EUR
Agriculture Viticulture Canistrum Hotte Arles
Agriculture Viticulture Canistrum Hotte St Romain en Gal
Agriculture Viticulture Cave Vinicole Maquette Trèves
Agriculture Viticulture Garum Marseille MHM
Agriculture Viticulture Praelium Pressoir Copie Mas des Tourettes Gard
Agriculture Viticulture Praelium Pressoir Copie Rome
Agriculture Viticulture Praelium Pressoir St Romain en Gall
Agriculture Viticulture Praelium Pressoir St Romain en Ga
Agriculture Viticulture Transport Vins Marseille MHM
Pisciculture Lest Filet St Romain en Gal 2015
Pisciculture Croix de St André pour Corail Agde
Pisciculture Nasse Loupian 2012
Vie Quotidienne Tonneau Dolium Xanten
Commerce Pistrix Fornus Four à pain Boulanger St Romain en Gal
Rome Céramique Dolium Rimini
Rome Céramique Dolium Beziers
Rome Céramique Amphore Marquages Marseille MHM
Bouches du Rhone Fontvieille Barbegal Meunerie
Bouches du Rhone Fontvieille Barbegal Meunerie Maquette
Hérault Loupian Villa Gallo Romaine
Saarland Perl Villa Romaine de Borg
Saarland Perl Villa Romaine de Nenning Maquette

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
   


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