Grece Hellenistique Bataille Arbeles 331 Av JC
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Grèce hellenistique Armée Macédonienne 1° Alexandre
Grèce Hellénistique Armée Macédonienne 2° Partie La vie d ' Alexandre (English translation)
Grèce Héllenistique Armée macédonienne 3°Vie d'Alexandre (Fin) (English Translation) [
Grèce Héllénistique Armée Macédonienne 4° Partie Recrutement La garde
Grèce Hellenistique Armée Macédonienne 5° Partie Infanterie
Grèce Héllenistique Armée Macédonienne 6° Partie La cavalerie la poliorcétique
Grèce Héllenistique Mausolée d'Halicarnasse
Mosaïque Rome Italie Pompéi Regio VI Insula 12 Domus del Fauno Mosaico di Alessandro Naples MAN
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Lors de la bataille d'Issos, le roi Darius III avait réussi à fuir. Alexandre se mit à sa poursuite et arriva au mois de juillet 331 av. J.-C. sur les bords de l'Euphrate, près de la ville de Thapsaque.
Mais remontons un peu le temps
Après l'assassinat de Philippe II, son père, en 336 av. J.-C., qui a regné d’entre 359 et 336 av. J.-C .
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Alexandre prend la succession de son père avec l’ aval de l'Assemblée des Macédoniens qui le proclame, avec le concours d'Antipater, nouveau roi des Macédoniens.
en effet avant de pouvoir réaliser sa vision, il devait être assuré de la loyauté de l'armée. Antipater accompagna Alexandre lorsqu'il se présenta à une assemblée de troupes macédoniennes.
Beaucoup de vétérans étaient fatigués de la guerre et la mort de Philippe signifiait que la guerre contre la Perse avait été abandonnée. Alors que le jeune roi se tenait devant eux et pleurait, il promit à chacun d'eux gloire et richesse.
Ils jurèrent tous fidélité. Antipater et Parménion, cependant, exhortèrent Alexandre à revenir sur sa décision et à attendre la naissance d'un héritier pour s'assurer le trône. Il n'était pas du tout d'accord ; ce serait un déshonneur, selon lui, pour les forces de Macédoine d'attendre la naissance d'un enfant. , le nouveau roi de Macédoine avait quelques rébellions à mater. Certaines cités ont tenté de profiter de la mort de Philippe II pour se libérer de l’emprise macédonienne. Après avoir écrasé les rébellions , Alexandre le Grand peut démarrer l’aventure de ses conquête et il rejoint le corps expéditionnaire en mai 334, marquant le début de la conquête de l'Empire perse.
Il est faut savoir qu’Alexandre a été élevé dans la ferme croyance en la supériorité de la civilisation hellénistique. Son père et son précepteur Aristote lui ont inculqué très tôt la haine envers les Perses qui n’ont eu de cesse d’envahir et d’attaquer la Grèce depuis l’époque de Xerxès, cent cinquante ans auparavant.
il laisse donc la Grèce sous le contrôle d’ Antipater
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Comme 'hégémon ou de régent, Antipater eut la lourde tâche d’assurer les arrières et de gérer le royaume tant du point de vue financier militaire et politique
Malgré l’hostilité d’Olympias, qu'Antipater considérait comme une "mégère à la langue acérée" il peut avec l’ appui de troupes laissées à sa disposition par Alexandre( 12 000 membre de la phalange, 1 000 Compagnons (ou hétaires, des cavaliers), de 500 cavaliers armés légers auquel pouvait se rajouter la milice des cités-États grecques.) maintenir le pouvoir de la dynastie en Grèce
Bien qu Alexandre lui demande toujours de renforts humains Antipater avec 40000 hommes réussi à mater toutes le révoltes en Grèce Continentale
La Conquête
Alexandre amène donc son armée à la conquête de toute la Perse.
Après avoir traversé l'Hellespont, Alexandre se dirigea vers le nord où il affronta et vainquit les Perses sous la direction du mercenaire grec Memnon à la bataille du Granique.
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Comme lors de ses futures rencontres avec Alexandre, Darius et ses généraux avaient continuellement sous-estimé les capacités du jeune Alexandre. Il était considéré par beaucoup, même en Grèce, comme un simple parvenu. Darius offrit à Alexandre la moitié de son royaume, mais celui-ci rejeta l'offre en disant simplement qu'il ne pouvait y avoir deux soleils. Depuis le Granique, Alexandre se dirigea vers le sud, le long de la côte d'Asie Mineure, jusqu'à Halicarnasse où il vainquit Memnon pour la deuxième fois.
Enfin, après plus d'un an d'attente, Alexandre et ses forces rencontrèrent Darius à Issos en novembre 333 av. J.-C., où les Perses subirent une nouvelle défaite. Plus embarrassant encore pour Darius, Alexandre captura sa famille - sa mère, sa femme et ses filles. Souhaitant éviter un nouveau conflit (et espérant retrouver sa famille), Darius offrit à Alexandre la moitié de son royaume et même la main de sa fille en mariage;
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Cependant,Alexandre rejeta l'offre en disant simplement qu'il ne pourrait jamais y avoir deux soleils - cela bouleverserait l'ordre du monde. Alexandre défia également le roi perse de l'affronter à nouveau au combat.
À partir d'Issos, Alexandre se déplaça le long de la côte méditerranéenne, capturant la ville insulaire de Tyr après un siège de sept mois. Alors qu'il se dirigeait vers le sud, il fut accueilli à bras ouverts par Jérusalem et en Égypte qui avaient ressenti la colère de l'armée perse et les affres de l'oppression religieuse.
Après avoir dressé les plans de la future ville d'Alexandrie et visité le temple de Siwa, Alexandre se prépara pour son prochain engagement avec Darius.
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Le roi de Perse se constituait une nouvelle armée à Arbèles (Erbil, au nord de l'Irak actuel) et à Babylone.
Se sachant poursuivi par Alexandre, il déploya ses forces le long de l'Euphrate qui constituait, selon lui, la seule voie d'accès pour l'invasion de son empire. Cependant, Alexandre avertie par lLes prodomoi – les éclaireurs macédoniens – repèrent l’armée perse plus au nord que prévu au lieu de se diriger vers Babylone, décida de passer par le Nord-Est via le Tigre
Bien qu’il ait initialement prévu de marcher directement vers Babylone, il se dirigea vers le Nord lorsqu'il apprit la présence de Darius à Gaugamèles pour rencontrer le roi perse
Il avait compris qu'une victoire à Gaugamèles signifiait que toute la Perse - Babylone, Persépolis et Suse - lui appartiendrait.
Ayant appris le changement de direction , Darius s'arrêta à environ 70 km de cette dernière pour choisir le champ de bataille. Il choisit la plaine de Gaugamèles. Gaugamèles (qui signifie "la maison du chameau") était un village situé sur les rives de la rivière Bumodus. On pense que le site de la bataille est Tel Gomel (en hébreu : "le mont des chameaux"), dans le nord de l'Irak.
Car Darius, appris sa leçon de la bataille d'Issos et avait soigneusement choisi Gaugamèles pour sa prochaine, et, espérait-il, dernière bataille contre Alexandre. Cette fois, son armée était très différente, ayant rassemblé des hommes de tout son empire, et même des mercenaires indiens , celui du nombre. En effet, son armée comptait plus de 270 000 hommes ( cavalerie comprise) avec dans ses rangs quelques centaines de chars et 15 éléphants de guerre prêts au combat. Ces éléphants n’aient jamais été utilisés), il disposait de 200 chars à faux.
Pour faciliter leur charge , Darius pris le soin de nettoyer la plaine des cailloux pouvant gêner le déplacement de ses chars de guerre.
Darius possédait un net avantage stratégique pIl façonna des épées et des lances plus longues et ajouta de la cavalerie. Le terrain de Gaugamèles était également important ; il était beaucoup plus large, ce qui lui permettait d'utiliser ses chars et de déployer sa cavalerie plus efficacement, ce qui avait été impossible à Issos. Il fit niveler le terrain, plaçant des obstacles et des pièges pour entraver l'avancée des forces d'Alexandre. Pour Darius, il semblait que la taille de son armée et le terrain lui donnaient un avantage significatif.
Il façonna des épées et des lances plus longues et ajouta de la cavalerie
Pour Darius, il semblait que la taille de son armée et le terrain lui donnaient un avantage significatif.
Alexandre ne possédait quant à lui que quelques 40 000 hommes dont environ 7000 cavaliers. La bataille était vouée à une victoire Perse avec toutes ces forces en présence et pourtant ce ne fut pas le cas...
Nous somme au début du mois d'octobre 331 av. J.-C.,
Alexandre établit son campement à plusieurs kilomètres de Darius ; ses hommes (estimés à 40 000) ne prendraient que leurs armes pour se battre, rien d'autre. Après avoir rassemblé un petit groupe d'éclaireurs, Alexandre regarda du haut d'une colline les préparatifs du roi, sans être vu par Darius. Par chance, alors qu'il était en mission de reconnaissance, il tomba sur un détachement avancé envoyé par Darius. Une partie du groupe s'enfuit, mais plusieurs autres furent capturés et divulguèrent plus que volontiers le nombre d'hommes de Darius et la présence de pièges et d'obstacles sur le terrain.
La nuit précédant la bataille, Alexandre réunit ses généraux en conseil ; Parménion, le commandant du flanc gauche d'Alexandre, suggéra que la grande taille des forces de Darius nécessitait une attaque de nuit, mais Alexandre ne fut pas d'accord. L'historien Arrien fait mention de cet épisode dans son Histoire d'Alexandre:
On assure que Parménion se rendit à la tente d'Alexandre, et lui conseilla d'attaquer les Perses pendant la nuit, où l'ombre et la surprise augmenteraient le désordre de l'ennemi. Mais Alexandre à haute voix, et de manière a être entendu de ceux qui l'entouraient : « Il serait honteux de dérober la victoire ; c'est ouvertement, et non par un détour que je veux triompher.
Plus tard, alors qu'il s'adressait à ses hommes, Alexandre parla de la bataille à venir, rassurant les Macédoniens typiquement superstitieux en leur disant que l'éclipse de lune qu'il y avait eu précédemment était un signe de victoire.
Alexandre choisit de se retirer avec son devin Aristandros pour accomplir des rites secrets et un sacrifice à la Peur, tandis qu’une angoisse sourde se diffuse dans son armée, car la plaine, illuminée par les feux du camp barbare, résonne d’un tumulte impressionnant, « pareil au grondement d’une mer immense » (Plutarque, Vie d’Alexandre, 31, 10).Les compagnons d’Alexandre, impressionnés par ce spectacle nocturne, pressent leur roi de sonner l’assaut : ils souhaitent profiter de la surprise de la nuit, mais ils veulent également utiliser les ténèbres pour voiler aux troupes macédoniennes l’ampleur de la redoutable armée perse. En vain. Le roi leur rétorque, impassible : « Je ne vole pas la victoire. » Est-ce un signe d’arrogance, une preuve de confiance ou une habile stratégie ? Bien sûr, Alexandre prétend être le descendant de Zeus et il se sent protégé par les signes des dieux, car son devin lui a prédit une grande victoire lors de l’éclipse de lune. Mais il y a indéniablement un habile calcul dans ce refus.
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Alexandre ne possédait quant à lui que quelques 40 000 hommes dont environ 7000 cavaliers. La bataille était vouée à une victoire Perse avec toutes ces forces en présence et pourtant ce ne fut pas le cas...
Nous somme au début du mois d'octobre 331 av. J.-C.,
Alexandre établit son campement à plusieurs kilomètres de Darius ; ses hommes (estimés à 40 000) ne prendraient que leurs armes pour se battre, rien d'autre. Après avoir rassemblé un petit groupe d'éclaireurs, Alexandre regarda du haut d'une colline les préparatifs du roi, sans être vu par Darius. Par chance, alors qu'il était en mission de reconnaissance, il tomba sur un détachement avancé envoyé par Darius. Une partie du groupe s'enfuit, mais plusieurs autres furent capturés et divulguèrent plus que volontiers le nombre d'hommes de Darius et la présence de pièges et d'obstacles sur le terrain.
La nuit précédant la bataille, Alexandre réunit ses généraux en conseil ; Parménion, le commandant du flanc gauche d'Alexandre, suggéra que la grande taille des forces de Darius nécessitait une attaque de nuit, mais Alexandre ne fut pas d'accord. L'historien Arrien fait mention de cet épisode dans son Histoire d'Alexandre:
On assure que Parménion se rendit à la tente d'Alexandre, et lui conseilla d'attaquer les Perses pendant la nuit, où l'ombre et la surprise augmenteraient le désordre de l'ennemi. Mais Alexandre à haute voix, et de manière a être entendu de ceux qui l'entouraient : « Il serait honteux de dérober la victoire ; c'est ouvertement, et non par un détour que je veux triompher.
Plus tard, alors qu'il s'adressait à ses hommes, Alexandre parla de la bataille à venir, rassurant les Macédoniens typiquement superstitieux en leur disant que l'éclipse de lune qu'il y avait eu précédemment était un signe de victoire.
Alexandre choisit de se retirer avec son devin Aristandros pour accomplir des rites secrets et un sacrifice à la Peur, tandis qu’une angoisse sourde se diffuse dans son armée, car la plaine, illuminée par les feux du camp barbare, résonne d’un tumulte impressionnant, « pareil au grondement d’une mer immense » (Plutarque, Vie d’Alexandre, 31, 10).Les compagnons d’Alexandre, impressionnés par ce spectacle nocturne, pressent leur roi de sonner l’assaut : ils souhaitent profiter de la surprise de la nuit, mais ils veulent également utiliser les ténèbres pour voiler aux troupes macédoniennes l’ampleur de la redoutable armée perse. En vain. Le roi leur rétorque, impassible : « Je ne vole pas la victoire. » Est-ce un signe d’arrogance, une preuve de confiance ou une habile stratégie ? Bien sûr, Alexandre prétend être le descendant de Zeus et il se sent protégé par les signes des dieux, car son devin lui a prédit une grande victoire lors de l’éclipse de lune. Mais il y a indéniablement un habile calcul dans ce refus.
Si Alexandre ne cède pas aux conseils appuyés de son général Parménion, c’est qu’il veut vaincre Darius dans une bataille incontestable ; il veut terrasser le Perse définitivement, lui faire perdre sa fierté et sa puissance. Pour cela, il a besoin du jour et de sa clarté.
La bataille
Le jour de la bataille, Alexandre aurait soi-disant fait la grasse matinée. Parménion doit appeler plusieurs fois son roi pour le tirer d’un sommeil qui semble irresponsable. Mais le Macédonien est sûr de lui, impatient de livrer enfin bataille à Darius, qui l’esquive depuis des mois. Comme il l'avait fait auparavant, il s'assura que ses hommes étaient bien nourris et bien reposés. Les hommes de Darius, quant à eux, étaient restés éveillés toute la nuit, craignant une attaque nocturne qui n'eut jamais lieu. Alors qu'il scrutait l'autre côté du champ de bataille, du côté des Perses, Alexandre appela certains de ses soldats par leur nom, parlant de leur bravoure dans d'autres batailles et leur demandant de se battre à nouveau pour la Macédoine.
Alexandre est monté sur son fidèle cheval noir Bucéphale. Il invoque les dieux et les prend à témoin de son assaut, les suppliant de protéger ses troupes, s’il est vraiment le fils de Zeus. À ses côtés, le devin Aristandros aperçoit un aigle l'animal préféré de Zeus qui tournoie au-dessus de la tête du roi avant de foncer vers l’armée adverse : le comportement de l’animal emblématique de Zeus est interprété comme un nouveau signe favorable du destin. Alexandre s’élance avec assurance.
Évidemment, de fait de son infériorité numérique, la ligne d'Alexandre n'était pas aussi grande et longue que celle de Darius et en conséquence il ne put contourner les flancs des Perses comme à son habitude.
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Au centre de son dispositif, Alexandre place sa solide phalange, ses fantassins armés de redoutables lances de six mètres de long – les sarisses. Elle est organisé en carrés de 16 x 16 hommes, soit 256 soldats, avec bien-sûr les hommes les plus aguerris en premières lignes.
De plus il décida de placer ses unités en échelon, décalées les unes des autres. Ainsi, les unités pouvaient se relayer. Sur son flanc droit, il plaça la cavalerie lourde qui cachait des frondeurs en son sein et ses hypaspistes (fantassins légers d’élite macédoniens), protégés par un détachement de cavalerie. Alexandre se place lui-même à l’extrême droite de son dispositif, à la tête de ses Hetairoi, la cavalerie lourde des Compagnons qui masque des unités de frondeurs d’élite.
Comme dans toutes les autres batailles, Alexandre et la cavalerie qui l'accompagnait prirent position sur le flanc droit tandis que Parménion, comme d'habitude, tenait le flanc gauche. Au milieu se trouvait la phalange macédonienne, bien entraînée, avec de l'infanterie légère et des archers de chaque côté. Alexandre fit cependant quelque chose de différent : il choisit de placer l'infanterie en angle aux extrémités des flancs droit et gauche afin de se protéger contre une éventuelle manœuvre de flanc des Perses. Il plaça également de l'infanterie grecque supplémentaire à l'arrière du centre.
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. Darius évidemment fut le premier à avancer se sentant en confiance vu sa supériorité. Il ordonna à sa cavalerie de charger les flancs macédoniens. Toutefois, Alexandre avec ses compagnons se déplacèrent sur son flanc droit ce qui contraignit la cavalerie perse à faire de même. Après la charge des cavaliers perses, le roi Perse envoya ses chars contre les unités macédoniennes.
Les phalanges qui s'apprêtèrent à recevoir la charge des chars décidèrent d'ouvrir leurs unités en formant une brèche dans leur rang. Les chevaux s'y introduisirent naturellement au lieu de foncer dans les soldats qui étaient face à eux.
Ainsi, la charge des chars perses fut vite mise en déroute car une fois dans la brèche, les soldats macédoniens se précipitèrent sur les conducteurs des chars et les tuèrent. Les rangs se desserrent et les chars, qui étaient l’atout majeur du Perse, sont mis hors de combat
Alexandre avançait toujours avec ses compagnons, sa cavalerie lourde et ses frondeurs en parallèle du flanc gauche perse. En avançant de la sorte, la ligne de combat s'était étirée, et les unités n'étaient plus en réelle ligne de combat, mais en quasi-désordre. Certaines étaient plus avancées que d'autres et d'autres moins.
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Quoique qu'il en soit, voyant le mouvement du jeune roi macédoine, Darius décida d'envoyer des troupes à sa rencontre. La cavalerie envoyée contre le roi s'apprêtait à charger mais, contre toute attente, les compagnons et Alexandre changèrent brusquement de direction et laissèrent la place aux frondeurs face à la cavalerie perse qui fût alors stoppée net.
Frondeurs contre cavaliers, la partie peut sembler inégale mais il n’en est rien car les frondeurs lancent leurs pierres avec une rapidité et une précision mortelles tout en s’infiltrant au milieu des cavaliers qu’ils attaquent ensuite au couteau ou à l’épée. Ils fixent sur place la cavalerie perse qui se retrouve ainsi dans l’incapacité de se regrouper efficacement, non seulement pour se défendre, mais à fortiori pour poursuivre la cavalerie macédonienne. Et pendant ce temps, Alexandreet ses hetairoi ont le champ libre et foncent vers le centre perse complètement à découvert. Ils foncent droit vers Darius… la bataille de Gaugamèles
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Alexandre chargea vers le centre totalement désorganisé mais surtout vers Darius, car il souhaitait combattre contre le roi perse au corps à corps.Mais revenons un peu en arrière Sur la Droite , Alexandre, était en train d’attaquer le Roi perse sur lequel il lance une lance qui le manqua de peu
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. Comme à Issos, Darius comprit qu'il n'avait aucun espoir de victoire et se senti menacé et en danger mortel en effet ses cavaliers, rangés devant son char, se renversaient sur lui; il ne pouvait faire tourner le char pour se retirer; les roues étaient retenues par le grand nombre des morts; et les chevaux embarrassés, cachés presque par ces monceaux de cadavres, se cabraient et n'obéissaient plus au frein. Il abandonne donc son char et ses armes, monte sur une jument, qui venait de mettre bas et prend précipitamment la fuite.
il s'enfuit. Plutarque, dans sa Vie d'Alexandre, parle de la fuite de Darius
Cependant, Alexandre appris que sur le flanc gauche macédonien, ses troupes ne résistaient plus. En effet, les troupes de Parménion étaient en train de céder sous la pression des Perses qui avaient réussi une percée jusqu'à l'arrière garde
Sur cette aile gauche macédonienne, le choc est inouï. Les hoplites reçoivent frontalement les charges de la cavalerie perse. Malgré le concours des peltastes, ils sont submergés de tous les côtés par le nombre de leurs assaillants. Les cavaleries thessalienne et thrace se jettent dans la mêlée et tentent de couvrir les fantassins en brisant l’élan des charges perses. Mais le flot des cavaliers de Darius semble n’avoir aucune limite. Plus il en tombe, plus il en arrive. Mais les Macédoniens sont disciplinés et bien entraînés. Ils ne cèdent pas. Parménion sait que sa résistance doit fixer une grande partie de la cavalerie perse et donner le temps à Alexandre de réaliser son plan. Il faut tenir. Coûte que coûte. Mais pour combien de temps ? la bataille de Gaugamèles
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Les hommes de Parménion encore survivants n’ont dû leur salut qu’au chaos qui règne dans les unités de cavalerie perses. Au lieu de se coordonner et de poursuivre des attaques massives pour détruire définitivement la gauche macédonienne, beaucoup de cavaliers perses se sont laissés emporter par leur élan et leur cupidité. En contournant la gauche des macédoniens, ils sont arrivés jusque dans leur camp et ont entrepris de mettre à sac les chariots de l’intendance et du trésor, au lieu de retourner se battre. Un répit inespéré pour Parménion qui a pu gagner un temps précieux et regrouper les maigres forces qui lui reste :
Lorsque les Perses du flanc gauche virent leur roi fuir le champ de bataille, ils abandonnèrent rapidement le combat et furent très vite mis en déroute
Abandonnant la poursuite Alexandre, décida d'aider ses troupes, ce qu'il réussit à faire. Darius réussit à fuir mais ses troupes, en désordre totale et sans avoir pu recevoir les ordres de replis, sont mises en déroute après quelques heures de combat.
Tandis que Parménion finalise la victoire et s’empare du camp ennemi, Alexandre reprend la poursuite de Darius.
Sur sa route, il croise des Barbares en déroute, qui fuient dans une panique indescriptible, renforcée par l’approche de la nuit. Alexandre pensait débusquer Darius à Arbèles : le Grand Roi demeure introuvable, mais il s’empare de ses immenses trésors. Alors le Macédonien marche sur Babylone qui, contre toute attente, lui ouvre ses portes et valide son triomphe. Le bilan de Gaugamèles est sanglant et les pertes, douloureuses : les Macédoniens déplorent 4 000 morts et les Perses 80 000, auxquels on doit ajouter plus de 150 000 hommes blessés ou prisonniers. Pour sceller les deux empires, Alexandre décide d’épouser en 324 av. J.-C. la fille de Darius III, Stateira, lors des « noces de Suse », où il intime à 10 000 de ses soldats de se marier, le même jour que lui, avec des femmes perses.
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À 25 ans à peine, Alexandre a gagné son pari. Il est maitre du Monde
Il est couronné roi d’Asie, tandis que Darius est assassiné en 330 av. J.-C. par ses satrapes.
En gagnant Gaugamèles, Alexandre n’a pas simplement remporté une bataille, il a pris le pouvoir sur l’Orient, ce qui lui permet d’achever son dessein impérialiste d’hellénisation à vocation universelle.
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