Le Kubus
Durant les conflits chaque nation à mis en œuvre des équipement qui sont connus du public
Ces equipements deviennent des monuments qui sont par la suite vénéres On trouve des avions des chars et des bateaux comme en Russie le croiseur Aurora à St Petersbourg ou le destroyer bulgare Derskiy amarré sur une cale de halage terrestre dans le parc du musée naval de Varna.
Pour ce engins terrestres maritimes ou aériens souvent on les retrouvent exposés comme « pots de fleurs » dans des lieux ou ils rappelent à la mémoire collectivre leur rôle dans la vie d’un pays ou d’une ville Comme le Leonce Vieljeux à saumur
Des engins blindés ou aeriens sont exposés partout dans le monde ; Mais ces engins ont tous un point commun
Ils le peuvent se mouvoir car la mécanique est hors service
Mais parfois certains engins sont préservés en état de marche et pour cet article je vous vous parler d’un monument historique roulant en Pologne la voiture blindée improvisée "Kubus", qui se trouve
 |
aujourd'hui dans la cour du Musée de l'Armée polonaise à Varsovie. Lors de l’insurrection de Varsovie, les insurgés polonais se sont battus contre l’armée Allemande et on faillit gagner
 |
Kubus" au Musée de l'Armée Polonaise. Vue de droite Internet
|
Privé de tout matériel lourds les insurgés vont créer comme les républicains espagnols 10 ans plus tôt des engins blindés style Los Tizanos
Les résistants français de coté de la Rochelle vont faire de même
C'est ainsi que le « Kubus » a été construit par une unité de l'Armée de l'Intérieur (Armia Krajowa – AK) du district de Powiśle à Varsovie. Il était destiné à servir de véhicule pour les attaques sur les retranchements allemands de Varsovie
Il n a fallu que 13 jours pour le créer dans des conditions extrêmement difficiles.
La décision de construire le « Kubus » a été prise par les commandants de l'unité « Krybar », ainsi que par les défenseurs de la centrale électrique.
La centrale électrique et la région de Powiśle étaient sous le feu constant des Allemands en provenance de l'Université de Varsovie. Les bombardements ont causé de lourdes pertes et ont coupé les communications avec le quartier de Srodmiescie (centre-ville).
La tâche principale du « Kubus » était donc de participer à la prise du complexe universitaire de Varsovie. Les officiers de cette unite (Krybar)dont le capitaine Tsiprian Odorkevisch, et l'ingénieur Stanislav Skibnevsky, seront directement responsables de la construction du Kubus.
Les travaux commencèrent le 10 août 1944, lorsque le lieutenant junior « Kachka » ingénieur Edmund Friedrich, commanca les travaux après l’achat le 3 août,d’un camion Chevrolet modèle 157 de 3 tonnes. Le camion avait été produit avant la guerre à Varsovie sous licence par Lilpop, Rau et Lowenstein SA et il fut ensuite transformé en Camion gazogène pendant la guerre.
Apres avoir a acheté la voiture, ainsi que des plaques de blindage, une machine à souder et des éléments de châssis métalliques ainsi que le moteur la construction peut debuter dans l'atelier « Stach » (Stanislav Kvyatkovsky) au coin des rues Tamka et Topel.
Dans l'atelier Kachka, avec ses collègues, il a conçu un véhicule blindé avec une tourelle pouvant se mouvoir sur 360 ° armée d’une mitrailleuse
Le 8 août, le « Kachka » a été remplacé sur ordre du capitaine « Krybar », par le lieutenant junior « Yan » (ingénieur Valerian Beletsky) qui devient responsable des travaux.
Il est informé que le véhicule blindé doit être prêt dans 10 à 12 jours conformément aux spécifications fournies.
Peu de temps après, Globus (Josef Fernik) est devenu l'ingénieur en chef du projet
La construction commencé le 10 août après que les matériaux supplémentaires nécessaires aient été acquis et qu'une équipe de travail ait été constituée. Yan a consulté des mécaniciens dans ses travaux de conception, ainsi que qu’un manuel militaire de 1921 sur les blindage Renault ce qui prouve tout l’attention apportée au blindage.
 |
Internet |
La conception et la forme de la machine résultaient en grande partie des matériaux disponibles, en particulier des plaques d'acier. Pendant les travaux, il y a eu une pénurie de plaques d'acier et de matériel de soudage. Des plaques et du matériel ont été collectés dans tout Varsovie, sous le contrôle de l'Armée de l'Intérieur. La principale source des plaques était un atelier de fabrication sûr, mais aussi un blindé allemand ayant appartenu à la Polizïe qui voit des plaques de blindage cannibalisés.
Mais les allemands ont des soupçons et intensifient les bombardements sur la centrale électrique.
Les premières plaques de blindage ne purent être installées sur le véhicule que le 15 août.
Hors ce jour Kubus », la femme de Globus, qui était médecin pour les rebelles, est morte en essayant de s'échapper d'une maison en feu, et son fils de 7 ans a été grièvement blessé.
C ‘est pour cela que la voiture fut baptisée Kubus en l’honneur de cette femme médecin
Entre-temps, les premiers tests sur le blindages furent effectués en tirant à une distance de 30 à 40 cm sous un angle de 90 degrés. Les plaques d’acier qui avaient une épaisseur de 5 à 6 mm furent facilement pénétrées par les tirs. Aussi pour augmenter la protection, des plaques supplémentaires ont été installées à une distance de 6 cm les unes des autres, créant ainsi des couches des protection. Cela offrait une protection contre les armes légères, mais un obus antichar de 37 mm pouvait pénétrer un tel blindage.
 |
Internet |
Les plaques de blindage provenant de l’engin allemand ayant une épaisseur de 6 mm offraient une bien meilleure protection. Toutes les plaques de blindage externes de la coque furent fortement inclinées pour augmenter encore la protection.
Après les tests, un ensemble de règles tactiques et techniques pour l'utilisation du nouveau véhicule blindé a été établi, basé principalement sur l'élément de surprise obtenu lors de l'attaque.
 |
Internet |
Ils ont déclaré que la fonction principale du Kubus était de transporter 8 à 12 soldats au complexe universitaire de Varsovie, où il devait les protéger lors d'une attaque contre le bunker près de la porte.
S’il échouait, il devait les évacuer et battre en retraite. Le Kubus offrait une protection complète contre les tirs d'armes légères, y compris les tirs de mitrailleuses, grâce à son blindage incliné. Les grenades à main n'étaient pas dangereuses pour les Kubus en mouvement, car elles rebondissaient sur le blindage incliné. Le principal danger pour les Kubus était les véhicules blindés ennemis et les armes antichars.
La porte d’accès se trouvait à l arrière qui été inclinée avec un angle de 50 degrés. Une trappe de secours supplémentaire à deux battants était située dans le plancher et une troupe avec deux vantaux a également été installé sur le toit. Finalement, la porte arrière a été retirée en raison de problèmes techniques, et la trappe d'évacuation du plancher deviendra le principal et unique moyen d'entrée et de sortie pendant le combat.
Un problème supplémentaire émergea La vulnérabilité des pneus face aux tirs ennemis. On installa des plaques de blindage sur les pneus à l'aide de boulons afin qu'elles puissent être facilement retirées en cas de besoin. Les pneus étaient également protégés par des jupes à mailles de chaîne.
L ‘equipage pouvait observer les alentours via des fentes d'observation ouvertes dans les plaques de blindage
Celle frontale mesurait 10 x 30 cm. Des fentes étaient également pratiquées dans les plaques latérales, et elles pouvaient également être utilisées comme sabord de tir
Les travaux sur le véhicule blindé se poursuivirent jusqu'au petit matin du 23 août 1944, jour choisi pour l'attaque du complexe universitaire. Le Kubus devait être piloté par Anastasia ou sergent Fijalkowski, qui n'avait pas eu l'occasion de s'entraîner en raison du secret entourant la construction.
Le Kubus quitta donc l'atelier et partit immédiatement au combat. Son équipage était composé de 12 personnes, dont le conducteur. Le véhicule était armé d'une mitrailleuse soviétique DP M1928 de 7,62 mm et d'un lance-flammes, ainsi que d'armes personnelles pour les membres de l'équipage. Il devait opérer avec un SdKfz.251 Ausf D capturé
Les deux engins vont former le peloton blindé de la colonne motorisée "Otter" commandé par le commandant « Loup Gris Andrzej Devic.
L'unité était basée dans le jardin du Conservatoire de Powiśle.
Vers 4 heures du matin, le peloton était en route vers sa cible. Après que la porte principale ait été endommagée par des explosifs improvisés, le SdKfz 251 a percuté ce qui en restait et s'est dirigé
 |
Internet |
vers le complexe universitaire, suivi par le Kubus. Une fois à l'intérieur, les équipages des deux véhicules ont attaqué le bunker près de la porte. Mais, n'ayant pas reçu les renforts attendus et ayant rencontré une résistance farouche de la part des Allemands, les deux équipages furent contraints de battre en retraite, ayant perdu leur commandant, Loup Gris.
Après la bataille, le SdKfz 251 fut rebaptisé Loup Gris en mémoire du commandant tombé au combat.
Lors de la retraite, le moteur du Kubus n'a pas voulu redémarré ce qui a rendu très difficile son évacuation par l'équipage via la trappe dans le plancher. Évacuation plus difficile car il y avait des blessés
La situation devint encore plus dangereuse lorsque les Allemands firent venir des canons antichars et des chars. Mais avant que les Allemands ne puissent tirer un seul coup de feu, le Kubus a pu redémarrer et a pu se mettre à l abri
Sur le chemin du retour, il a percuté à pleine vitesse un lampadaire, pliant et coupant la plaque de protection du pneu sans conséquence pour l’engin qui a réussi à se mettre en sécurité.
Il est intéressant de noter que, bien que l’attaque ait échoué, elle a eu un impact sur le moral des Polonais et des Allemands. Elle a laissé croire aux Allemands que les unités polonaises dans la région de Powisle étaient beaucoup plus fortes et mieux équipées qu'ils ne l'avaient prévu.
Après l'opération, le Kubus a été renvoyé à l'atelier où il a été modifié. La trappe de vision du conducteur fut agrandie et équipée d'un verre blindé de 8 cm d'épaisseur trouvé dans un Sd.Kfz.251 capturé. Le bouclier de mitrailleuse ou pour un PIAT fut monté sur le toit, devant la double trappe du tireur. Il a également été décidé d'utiliser le Kubus comme véhicule d'assaut tandis que le 251 devait soutenir et protéger l'infanterie.
Le 2 septembre 1944, le « Kubus » participa à la troisième tentative de capture du complexe universitaire de Varsovie. Il était censé soutenir les soldats de Krybar lors de leur attaque sur la porte latérale.
Le Kubus est entré en action à 16h00, fournissant un appui-feu à l'unité attaquante. Il y avait beaucoup d'Allemands et leurs tirs ont forcé l'unité polonaise à se mettre à couvert. Le Kubus a tenté de percuter les portes et les clôtures en fil de fer barbelé, mais les tirs et les éclats d'obus allemands ont crevé ses pneus, le forçant à battre en retraite.
Manquant de maniabilité et penché vers la droite, il commença à reculer. Ainsi, toutes les actions impliquant le « Kubus » et le « Loup Gris » furent infructueuses face à la défense allemande
Il a été suggéré de déplacer le Kubus à Śródmieście, mais cela s'est avéré risqué car cela aurait nécessité le démantèlement de deux barricades de rue. Finalement, le commandant Wacław Jastrzebowski, responsable du peloton et de la formation des équipages, décida de le saborder Le 6 septembre 1944, jour de l’évacuation de Powiśle, le démarreur et le générateur furent retirés du Kubus et il fut abandonné dans le jardin du Conservatoire de Powiśle.
Après la libération de Varsovie par l'Armée rouge et l'Armée populaire polonaise le 17 janvier 1945, le Kubus fut retrouvé là où l'avait laissé le 6 septembre 1944. Il fut ensuite transporté au Musée de l'Armée polonaise à Varsovie, où plusieurs années plus tard il fut restauré Il est désormais exposé à l'entrée du musée. En 2004, une copie a été réalisée et exposée au Musée de l'Insurrection de Varsovie. Depuis lors, il a également été utilisé lors de certaines célébrations commémoratives organisées dans la capitale polonaise.