L’Etat major du CEFEO pense avoir trouvé une solution miracle pour vaincre le Vietminh avec la construction de Camps retranchés sur lesquels doivent se briser les forces ennemies. Dien Bien Phu de nos jours (source internet ) Historique du Camp retranché photo aérienne prise avant l'établissement du camp retranché Entre le 20 et 22 novembre 1953 débute l'opération aéroportée « Castor » qui sera la plus grande opération aéroportée de la Guerre d’Indochine. Cela débute le 20 novembre par un survol de la zone par un DC47 transportant les géneraux Gilles commandant les troupes aéroportées, Dechaux commandant le groupement aérien tactique et le Général BODET, adjoint de Navarre.Ils donnent le feu vert à l'opération. opération Castor (source Internet )
Pour la petite histoire des éléments du 6ème BPC et du génie largués trop loin touchèrent le sol à proximité d'une compagnie vietminh à l'exercice qui engagea le combat.Le bilan, au soir de ce premier jour, se solda du côté français par 15 morts et 34 blessés au combat et 1 tué et 13 blessés au saut. Les pertes vietminh s'élevèrent à 115 tués et 4 blessés capturés. Une quarantaine d'armes furent récupéréesQuelques heures plus tard, des renforts sont, largués par 41 avions : Il s’agit des éléments suivants 35° RA Dakota 1° BCP - Le ler bataillon de parachutistes coloniaux (750 hommes)
- 2 batteries de 75 sans recul du 35ème RALP
- 1 compagnie de mortiers de 120
- 1 antenne chirurgicale.
1°BEP Général Gilles 8° BPC Le 21 novembre, suivent en deux rotations de 57 C47 deux bataillons parachutistes (le 1er BEP et le 8ème BPC des éléments du génie et le PC avec le général GILLES. 5° Bton Para 2 Le 22 novembre 1953, le camp retranché est fort de 4.195 hommes et il est sous le commandement du Colonel de Castries
Colonel de Castries Les Français transforment progressivement la cuvette en véritable camp retranché .La zone est protégée par plusieurs rangées de fil de fer barbelé la piste aviation est remise en état des positions fortifiées sont construites sur des petites collines qui entourent le village au nord Gabrielle à l'est Béatrice Dominique Éliane à l'ouest Anne-Marie Huguette Claudine Françoise Liliane Junon, au centre le PC et Epervier et enfin Isabelle au sud Chaque point d'appui est divisé en plusieurs postes, un réseau de communication en partie enterré est protégé par des barbelés, relie les points d'appui et les postes entre eux. Trois zones de largage sont aménagées avec entre les différents points d'appui dans le cas où la piste d'aviation deviendrait inutilisable. Les autorites rendent de frequentes visites au camp retranché Cogny , de Castries,Navarre En novembre 1953 les occupants de la garnison isolée de Lai Chau sont évacués sur Dien-Bien-Phu .Le Vietminh n'a donc plus que ce seul objectif Photo aérienne du champ de bataille manque poste Gabrielle plus au Nord( source Internet )
Après de nombreux accrochages la bataille s'engage véritablement à la mi-mars 1954. À cette date commandée par le colonel de Castries, la garnison française compte près de 10 000 hommes appuyés par des mortiers lourds et des canons de 105. En face Giap commande 70 000 soldats appuyés par plus de 100 pièces d’artillerie bien dissimulées L'attaque était prévisible depuis quelques jours car le vietminh avait fait évacuer la vallée par tous les civils. Le PC de Giap se trouvait à Muong Phan, à mi chemin entre Diên Biên Phu et Tuan Ciao, Ho Chi Minh y est présent Giap et L oncle Ho La chute de Béatrice et de Gabrielle Cdt Botella L’intensification de la bataille .
Cdt Bigeard 6° BCCP Colonel Piroth Le 18 mars, le 3ème bataillon thaï quitte le centre Anne Marie qui défendait l'accès nord-ouest. Ce centre est aussitôt réorganisé: on en abandonne une partie et ce qui reste est rattaché à Huguette qui défend le terrain d'aviation dans sa partie nord et nord-ouest. Les conditions de vie à Diên Biên Phu, sans cesse pilonné par l'artillerie, deviennent difficiles. Le vietminh s'efforce de couper la route avec Isabelle pour isoler chacun des points d'appui. Les évacuations sanitaires sont de plus en plus précaires. La piste d'aviation est sans cesse bombardée Le16 mars 2 compagnies Thaï évacuent une partie d'Anne-Marie. La piste aviation est désormais directement sous le feu des armes automatiques ennemies. De Galard
Giap procède à un étouffement méthodique de la base en creusant un réseau de tranchées tentaculaires qui enserrent les points d'appui. L'ennemi s'infiltre ainsi dans le camp. Les tranchées qu'il creuse sont destinées à isoler les différents centres de résistance et à leur servir de base de départ, à l'abri des coups, pour les assauts des points d'appui. Il ne relâche jamais ses efforts, harcelant et bombardant chaque jour les positions. Tract du Vietminh
Au plus fort de la bataille, entre deux assauts et parmi le fracas des explosions, les viets avec des hauts-parleurs, haranguent les assiégés et les invitent à la désertion. Ils s'adressent surtout aux troupes nord-africaines et africaines, peut-être plus sensibles aux arguments anti colonialistes qu'ils emploient. Ils promettent la vie sauve aux déserteurs, des avantages matériels à ceux qui rejoindront leurs rangs et une libération rapide.Ils encouragent également la rébellion et disent vouloir réserver un accueil particulièrement chaleureux à ceux qui, avant de déserter, auront retourné leurs armes contre leurs chefs colonialistes. Des tracts sont également jetés dans les points d'appui mais ces actions restent sans effet quelques insignes des troupes ayant combattu à DBP
Grâce aux parachutages les forces françaises présentes de la cuvette alignent jusqu'à 15 000 hommes 1° RCP
Les attaques frontales ne cessent que le 6 avril, mais la superficie de la base aéroterrestre est très restreint et les laisons avec certains points d appui comme Isabelle sont devenues impossibles. Les parachutages sont de plus en plus exposés aux feux de l'adversaire. Les pertes sont très importantes et de très nombreux blessés s'entassent dans les antennes chirurgicales où les médecins opèrent dans des conditions invraisemblables.GIAP ralentit son rythme d'attaques massives à partir du 6 avril suite aux lourdes pertes subit et aussi à un début de difficultés avec ses troupes dont certaines auraient refusé de monter à l assault
2° BEP
Mais ces renforts(4306 hommes ) largués entre le 14 mars et le 6 mai ne compenseront pas les pertes subies (1.500 tués et plus de 4.000 blessés)..Les unités sont décimées. Et fin avril 54 les hôpitaux souterrains du camp retranché sont pleins et les points d'appui regorgent de blessés non évacués .Il est a noter que les blésses prisonniers sont soignés de la meme façon que les francais L’Assaut final 2au 8 mai 1954 Insigne des Escadrons de transports Armée de l 'Air Le 6 mai 196 tonnes de ravitaillement sont larguées par 50 avions dont une grande partie du largage tombe dans les lignes viet De plus suite à une accalmie météo l’apui feu aérien est important ce jour là:
47 bombardiers B-26, 18 Corsairs, 26 Bearcat, 16 Helldiver et 5 Privateer.
Isabelle tombe dans la nuit Eliane 2 est à son tour attaquée par une gallerie de mine.(1 tonne de TNT. glissée sous les défenses françaises par un tunnel de 47 mètres de longueur ) La résistance sur Eliane 2 est acharnée qui est abandonnée au matin.A l'aube du 7 mai, la situation est confuse car les positions françaises et vietminh sont entremêlées. A 7 heures, les vietminh se rassemblent pour l assault final.La DCA ennemie se terre.Mais dans la soirée les bombardements reprennent de plus belle. Tout le camp est en flamme. Les abris s'effondrent, les tranchées s'écroulent, la terre se soulève.A 21 h 30, c'est l'attaque générale. Le camp riposte en faisant tirer tout ce qui reste d'armes, d'artillerie et de mortiers. Puis, c'est un court répit avant une reprise des tirs ennemis à 22 heures. Le général Cogny adresse un dernier message au Général De CASTRIES, souhaitant qu'il n'y ait ni drapeau blanc, ni capitulation. "il faut laisser le feu mourir de lui-même pour ne pas abîmer ce qui a été fait" précise-t -il. Cogny L'ordre de cessez-le-feu tombe à 17 heures. Après destruction de tout le matériel et de tout le ravitaillement, le PC de Diên Biên Phu adresse son ultime message à Hanoi à 17 H 50: "On fait tout sauter. Adieu".Quelques minutes plus tard, les viets font irruption dans le PC du général de CASTRIES et occupent les tranchées environnantes. Un drapeau rouge à étoile d'or est planté sur le PC français. Diên Biên Phu est tombé mais n'a pas capitulé. Conclusion
La bataille de Dien-Bien-Phu coûte plus de 3000 hommes aux corps expéditionnaires 1700 morts et 1600 disparus. 4400 soldats français sont blessés 10 300 dont les 4400 blessés sont faits prisonniers Mendes france et Chou en Lai |
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