Les Aerostiers Militaires Francais 1914 1918 (2° partie)
English version
1° Partie ICI
Le personnel
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Le personnel peut nombreux de seize à vingt hommes, officiers et sous-officiers compris était formé de spécialistes qui étaient des ouvriers de métier dans le civil comme mécanicien ajusteur, tailleur, menuisier, cordier et photographe
Les cadres se composaient d’un lieutenant, d’un adjudant ou d’un sergent, d’un caporal et de chefs d’équipes.
Les compagnies d’aérostiers durant le 1° Guerre Mondiale
La plupart des compagnies d’aérostation avaient été supprimées en 1913 La France ne disposait alors que ballons cubant 900 m3 dits “normaux” gréés en ballons libres et affectés aux places fortes Ces ballons.
Nous trouvons aussi des ballons de siège, cubant 750 m3 et avec une suspension captive
Ces ballons servent dans les premiers mois de la guerre pour l’observation. Face aux ballons ennemi l’Etat Major Français décida de mettre en ligne à son tour ces ballons pour observer les mouvements de l’ennemi
Les premières compagnies furent mises sur pied par le commandant Saconney,
Au Debut les compagnies ne disposaient que de voitures hippomobiles et de treuils à vapeur. 20 compagnies furent affectées sur le front
La 30ème du commandant Saconney et la 39 ème, du capitaine Chollet, furent les deux seules compagnies avec des treuils automobiles
Les compagnies d’aérostation étaient numérotées de 1 à 24, de 25 à 44 et 45 à 54 et de 55 à 94
Compagnies, de 1à 24 avec treuils à vapeur;
Compagnies de 25 à 44, avec treuil Caquot Latil dites compagnies Caquot
Compagnies de 45 à 54, treuils Saconney Delahaye compagnies mixtes Saconney (ballons et cerfs-volants)
Compagnies de 55 à 94 avec treuil Caquot Latil dites compagnies Caquot.
Bien aucune comparaison entre la vie des aérostiers avec celle des fantassins des tranchées puissent être faite loin d’être des embusqués les soldats de ces compagnies ont payé eux aussi un lourd tribut
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296° Cie |
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??? Cie |
La motorisation
Les premiers mois de guerre virent l’utilisation sauf pour les 30ème et 39ème compagnies de treuils à vapeur munis de câbles de 12m/m, en 10 torons, et faisant 1 000 mètres de longueur auquel était rattachée une voiture dite “fourgon” qu’on utilisait pour les franchissements; une voiture photographique; des voitures à tubes une ou plusieurs prolonges qui assuraient le service des tubes et parfois un train de camions
Les deux compagnies les mieux loties (30 et 396 ème) avaient un treuil, une remorque à cerfs-volants, un camion aux agrès, trois camions à tubes plus pour le transport des hommes, plusieurs autobus,une voiture touriste, ou une moto
L’effectif d’une compagnie était à ce moment de 60 à 70 hommes.
Au deuxième semestre de 1914, bien que le nombre des compagnies augmenta les matériels étaient rudimentaire et la traction encore hippomobiles.
En 1915 les deux compagnies automobiles se renforcèrent avec l’affectation de quatre à cinq camions pour le transport des hommes; une camionnette téléphonique; une camionnette de ravitaillement L’effectif fut augmenté.
Comme le matériel mis en œuvre alla en augmentant , en effet en 1915, toutes les compagnies furent dotées définitivement de deux drachens chacune ( le deuxième étant compris comme ballon de réserve) il fallait aussi augmenter le parc roulant et créer de nouvelles spécialités comme le contrôle des instruments des tractions appelé “tensiomètre”, à l’usages des câbles d’ascensions.
Aussi en août 1915, est mis en place un élément spécialement conçu pour l’aérostation le train de combat avec la création de dix nouvelles compagnies automobiles comprenant matériel ballon et matériel cerfs-volants.
Les treuils à vapeur disparaissent peu à peu pour faire place aux treuils Caquot, montés sur tracteur Latil. En effet les ballons d'observation furent utilisés à partir des types les plus divers de véhicules à moteur. En Août 1878 Krebs met au point une voiture treuil à vapeur pour les manoeuvres de ballons captifs, transportables en campagne. Il effectue d’ailleurs le premier voyage aérien avec un dirigeable militaire le France en 1884 Les sections manoeuvrent leurs ballons avec ce treuil à vapeur, appelé la « bouillotte ». Mais le mécanisme est sûr, il est lent et la pression est souvent à plat. En 1914, Caquot, fait entraîner le treuil par un moteur Panhard à essence placé sur un châssis de camion. Ce treuil est amélioré par le commandant Saconney, qui le monte sur un châssis Delahaye (60 CV) en 1915 Il possède deux câbles, un câble pour l’ascension du ballon (5 mm) et un câble de 2.000 mètres pour cerf-volant d'un diamètre de 2 mm.. Le treuil automobile Saconney comporte un seul moteur qui sert soit au déplacement de l'appareil soit à la manoeuvre des câbles en acier . puis, à compter de 1917, un Latil de 70 CV avec treuil Caquot Le ballon pouvait ainsi regagner le sol à la vitesse de 6 m/s
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Cie en 1915 Source Internet |
Treuil Cacquot sur Latil Source Internet |
Treuil 1917 Source Internet |
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Treuil Delahaye Source Internet |
Voiture Agrès Source Internet |
voiture Téléphone Source Internet |
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Treuil Saconney Source Internet |
Treuil Saconney Source Internet |
Voiture transport Hydrogène Source Internet |
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Fabricarion hydrogène en campagne Source Internet |
Voiture Treuil Source Internet |
Voiture Treuil Source Internet |
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Des compagnies mixtes furent constituées au complet par l’adjonction d’un matériel automobile à leur matériel hippomobile déjà existant. L’effectif des compagnies fut porté, à ce moment, à 140 voire 150 hommes
Chaque compagnie automobile disposait d'un petit poste de mesure de vitesse du vent, de quelques ballons sondes en caoutchouc
Ces compagnies disposent d'une voiture remorque cerf-volant et de voitures tubes permettant le gonflement d'un ballon sans décharger les tubes d'hydrogène.
1916, voit aussi la mise en place des parachutes pour observateurs une cuisine roulante,des mitrailleuses AA un camion atelier avec tente auvent et une tente carrée dite “tente d’aérostiers”, destinée à constituer le poste de garde qui, jusque-là, consistait en des tentes ou des abris de fortune.
Mi 1917, toutes les compagnies furent dotées d’un second treuil et vers la fin de la même année on adopta un tracteur dit “tender” qui fut en usage dans presque toutes les compagnies en 1918.
Au début de cette même année on augmenta aussi le nombre des mitrailleuses (7 à 8 ) dans chaque compagnie, en raison des attaques fréquentes des ballons par les avions ennemis.
1918 voit aussi la fin de la traction hippomobile qui disparue pour faire place à un matériel roulant automobile complet.
Armement et équipement des nacelles de ballons
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Nacelle (internet) |
Nacelle Musée de Fleury ( JM Brams) |
Les premières attaques de ballons furent le fait des français, au moyen de fusées incendiaires Le Prieur Rapidement les Allemands ne tardent pas à imiter les français . L’armement se renforce aussi des 2 cotes Le mousqueton est remplacé par une mitrailleuse et les attaques deviennent de plus en plus dangereuses surtout avec l apparition des balles incendiaires
En 1914 l’armement d’une nacelle se composait d’une carabine Lebel, accompagnée d’un ou plusieurs chargeurs de forme demi-circulaire et pouvant contenir 25 balles . Vers la fin de la guerre l’équipage de la nacelle avait à sa disposition une carabine à répétition Weschinster; et parfois une mitrailleuse Lewis L’aérostier avait des jumelles, un altimètre des cartes des photos et un appareil téléphonique avec casque muni des écouteurs
Le téléphone
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Téléphone Source Internet |
En août1914, les observations sont directement transmises à la voix si la batterie est éloignée ont utilise des relais de coureurs. Parfois on utilise aussi des messages lestés qui sont lancés au-dessus de la batterie
On peut aussi utiliser la transmission par projecteur mais il faut décoder et de plus l’ennemi peut tout capter.
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Instruments Source Internet |
Nacelle Source Internet |
Instruments Source Internet |
Reste le téléphone
Dans le ballon Caquot se trouve un poste aérien fixe qui peut informer des mouvements de l'ennemi sans être soumis aux brouillages qu'effectuent les Allemands sur les messages d'avions. La transmission est instantanément exploitable.
Le câble de retenue du ballon contient aussi à l intérieur un fil téléphonique. Rapidement il y aura des postes écouteur émetteur T.S.F.
Mais il est un élément important aussi pour le moral des équipages avec le parachute
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Parachute Source Internet |
Rapidement ce type de matériel est adopté c’est un parachute mis au point par le lieutenant Juchmès,destiné aux dirigeables Fin 1915 et début 1916 tous les équipages en sont pourvus.
En cas d’evacuation l'observateur après avoir mis en lieu sur ou détruit les documents de bord doit enjamber la nacelle, les pieds ballants au dehors, vérifier si la corde d'attache du parachute ne risque pas d'accrocher quelque saillant de l'osier, se retourner lentement, se suspendre des deux mains au plat-bord et lâcher tout. Cela sera très important à l’été 1918 lorsque la guerre de mouvement reprend car les ballons suivent à 4 km des premières lignes Rapidement, l’information arrive jusqu'au poste de commandement de la division, et ensuite les ordres sont donnés
Plus des trois à quatre jumelles (grossissements: 6,8,12,16); un baromètre altimétrique; un baromètre enregistreur; un anémomètre à main; un anémomètre électrique; une boussole un rapporteur. Les cartes à l’échelle 1 / 80 000 1/50 000 & 11/20 000 1/10 000 et 1/500 ) et nombreuses photographies prises d’avion au format 18 x 24.
L’aéronautique a joué un rôle prépondérant durant la guerre 1914-1918. avec ses avions mais aussi avec les dirigeables, les ballons captifs et le cerfs-volants
Les Ballons français et la 1°Guerre Mondiale
Dés le 28 /08/1914 les ballons installés à Maubeuge. Signalent des mouvements de troupes ennemies avec l installation de batteries ennemies Le ballon est attaqué ainsi que son hangar.
Les observation ont aussi lieu sur le front de Lorraine à Mortagne
Dès 1915 les avions commencent à attaquer les ballons En Mai 1915, les compagnies sont regroupées sur Arras à Souchez, afin apporter leur soutien Les ascensions durent de douze à quatorze heures
En fin septembre 1915, lors de l’offensive en Champagne, 19 ballons sont engagés.
Lors de la bataille de Verdun, le duel d'artillerie est souvent réglé par des
En avril 1917 la V° armée est renseignée par es ballons mais aussi on assiste en cette fin d'année 1917 à des attaques d'avion à balles incendiaires contre les ballons
Et enfin à l été 1918 les ballons de la VI° armée repèrent 280 batteries et poursuivent 169 réglages, contrôles ou tirs de démolition,
Il faut rendre hommage à ces combattants
équipage de dirigeables bombardant les formations ennemies mais aussi les cibles civiles comme les Zeppelin
Les équipages de ballons qui, dans ces vulnérables aérostats, les yeux rivés à leurs jumelles, restaient des journées entières à observer les mouvements de l’ennemi, à régler les tirs de notre artillerie par tout temps
L’aérostation paya donc un lourd tribut à cette sanglante campagne. Elle eut de nombreux ballons brûlés par les attaques des avions ennemis car en dépit de mesures visant à protéger, les ballons, il y eu dans chaque camp des aviateurs spécialistes de leur destruction.
. L'ascension elle-même et la descente réservaient bien des surprises , aussi certaines unités d'aérostiers mirent au point leurs propres techniques en vue de parer aux inconvénients
A ces dangers d’ordre militaire s’ajoutent les dangers venant du ciel comme les orages et le vent qui firent aussi des ravages dans les compagnies des ballons qui s’échappaient en brisant leurs amarres.
Les Ballons en guerre ailleurs
Les Allemands
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Alors que les français diminuent voire suppriment leurs unités en Allemagne le Etat major poursuit la fabrication de Drachen, qui sont mis à la disposition de l'artillerie ainsi qu'un personnel qualifié, dès le mois de septembre 1914
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Drachen Source Internet |
Drachen au sol Source Internet |
Observateur allemand Source Internet |
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Ballon allemand ( copie Cacquot) Source Internet |
Ballons allemands camouflés 1918 Source Internet |
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Pendant tout le cours de l'année 1915, les ballons servent presque exclusivement à l'observation d'artillerie. Ils prennent aussi des photos dont la qualité s’améliore, les distances focales passant de 80 cm à 1 m 20.
Mais les Allemands ont à surmonter de nombreuses difficultés pour mettre au point leur ballons
Mauvaise qualité du caoutchouc synthétique qui supporte beaucoup moins bien la chaleur, le soleil ou le froid, que les enduits français et leurs ballons consomment, par porosité, plus de gaz. Il devient impossible de les remplacer suffisamment vite.
Les ballons allemands subissent des pertes sévères à partir du jour où les aviateurs les mitraillent avec des balles incendiaires.
La « Chance » leur sourit en 1915 lorsque les anglais laissent filer un ballon Caquot qu’ils vont s’empresser de copier les missions des Allemands ont lieu en début de matinée, tandis que Britanniques et Français préférent l'après midi
Les anglais
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Avant la guerre de 1914, l'aérostation militaire n'existait pratiquement pas en Angleterre. Une section spéciale du Royal Flying Corps est chargée de créer l'aérostation d'observation.
Elle réforme les régiments qui imposent à tout le personnel s'occupant des ballons un grade d'officier, puis, ensuite, celui d'ingénieur et crée la première école d'observation.
mais les anglais vont utiliser le ballon Caquot M avec une bourde énorme au début qui livre aux allemand un matériel intact
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Ballon Cacquot ( identique au modèle francais) Source Internet |
Les USA
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USA AEF |
USA 1917 |
Au moment de leur déclaration de guerre, les Américains ne possèdent pratiquement pas de ballons militaires, et les premiers éléments de l'A.E.F. sont dotés de matériel français dès leur débarquement. Les Etats Majors comprennent heureusement très rapidement l'immense intérêt que présente l'observation en ballon et des dispositions sont prises pour qu'un matériel complet, semblable à celui utilisé avec succès par les Français
20 ballons de type « R » fabriqués en France sont donnés aux américains. Puis, les ballons fabriqués aux U.S. sont reçus en quantité suffisante : en tout 265 ballons américains, dont 30 furent fournis aux Français et 15 aux Britanniques à leur demande.
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Nacelle Us Source Internet |
Ballon R 20 Source Internet |
Les USA fournissent aussi les produits chimiques et les bouteilles de gaz comprimé servant à la production d'hydrogène
De février 1918 jusqu’à l’Armistice, deux compagnies de ballons américains sont en action elles perdent 35 ballons