Cette paire de bracelets faisait partie à l'origine d'une suite de bijoux, composée à partir d'une première parure exécutée en 1811 par la Maison Nitot pour l'impératrice Marie-Louise (1791 - 1847). A son avènement, Louis XVIII (1755 - 1824) fit démonter et mettre au goût du jour les bijoux impériaux. En 1816, Pierre-Nicolas Menière (1745 - 1826) remonta les rubis et les brillants de Marie-Louise pour la duchesse d'Angoulême (1775 - 1851). La première parure : celle de Marie-LouiseMarie-Etienne Nitot (1750 - 1809) et son fils François-Regnault Nitot (1779 - 1853), joailliers de l'empereur Napoléon Ier fournirent à l'impératrice Marie-Louise, seconde épouse de l'Empereur, une parure en rubis et brillants composée d'un diadème, d'une couronne, d'un collier, d'un peigne, d'une paire de boucles d'oreilles, d'une paire de bracelets et d'une ceinture. Les bracelets étaient alors sertis de vingt-quatre rubis, quatre cent cinquante et un brillants et soixante roses de Hollande. Mise à disposition de l'impératrice, cette parure fut immédiatement inscrite à l'inventaire des diamants de la Couronne. Marie-Louise ne profita guère de cette somptueuse parure puisque la chute de l'Empire eut lieu en 1814. L'intervention de Louis XVIIIDès 1814, Louis XVIII (1755 - 1824) en accédant au trône, disposa des joyaux de la Couronne, symbole essentiel de la Monarchie. Durant les Cent-Jours où il fut en exil, il emporta les bijoux et à son retour au pouvoir en 1815, il ordonna le démontage de toutes les parures pour les mettre au goût du jour. Ainsi les rubis et les brillants de Marie-Louise furent remontés par Paul-Nicolas Menière sur les dessins de son gendre Evrard Bapst, à l'intention de la fille de Marie-Antoinette, Marie-Thérèse-Charlotte de France auparavant nommée Madame Royale et devenue duchesse d'Angoulême par son mariage en 1799 avec son cousin germain Louis-Antoine d'Artois, fils aîné du comte d'Artois (futur Charles X). La parure de la duchesse d'AngoulêmeLa nouvelle parure était composée d'un diadème, d'un collier, d'un peigne, d'une paire de boucles d'oreilles, d'une ceinture, de trois agrafes et de la paire de bracelets conservée aujourd'hui au Louvre. Cette parure était très semblable à celle de Marie-Louise. Menière et Bapst ont gardé les éléments essentiels de Nitot mais les ont agencé avec plus de sobriété, dans le style caractéristique de la Restauration. Les deux bracelets sont faits de vingt-quatre rubis ovales, entourés de trois cent cinquante-six brillants ronds. La couleur écarlate des rubis est mise en valeur par son association avec les diamants d'une blancheur éclatante. Une frise régulière alternant oves et fleurons est interrompue au centre par un ovale oblong orné de trois rubis. Ces bracelets, comme le reste de la parure, traversèrent les différents régimes du XIXe siècle sans encombre et furent portés par la reine Marie-Amélie puis par l'impératrice Eugénie. Sous la Troisième République, l'ensemble fut vendu à l'encan avec d'autres parures en 1887. |
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