L'hydrie - du grec hudor : eau - se caractérise par une large panse, une embouchure évasée, deux anses horizontales pour transporter et une troisième verticale pour verser. D'une hauteur moyenne de 30 centimètres et à ouverture circulaire, l'hydrie servait à puiser et transporter l'eau. On sait également que l'hydrie servait pour contenir des bulletins de votes et des cendres. Elle apparaîtra en Grèce dès le VIIIème av. J.-C. et sera produite jusqu'à la fin du IVème siècle av. J.-C. dans une variété de formes, en figures noires et rouges. Au début de la production à figures noires les exemples d'hydries étaient pansues, avec des anses s'incuvant à angle droit. Vers le milieu du VIème siècle av. J.-C. se développe un type à épaule , souvent décoré de trois zones : l'épaule, le corps et la prédelle. La production à figures rouges est caractérisée par une forme plus élancée, avec des anses très incurvées vers la panse. Le terme de Kalpis est très souvent utilisé pour cette version quoique il n'est pas sur que cela ait eu la même signification dans l'antiquité. Cette hydrie est caractéristique de la dernière phase de la production des vases à figures noires à Corinthe (575-540 av. J.-C.) dont la particularité est un engobe orangé, imitant l'argile attique, au fond des vases. Le tableau central montre une scène héritée de l'époque géométrique, la prothèsis ou l'exposition du mort. L'exubérance des couleurs et le contenu narratif, en réalité la déploration d'Achille par les Néréides, témoignent de la qualité de la production corinthienne à cette époque. Le Corinthien récentLa production de la céramique corinthienne se divise en trois phases : le Corinthien ancien (625-600 av. J.-C.) encore dominé par un décor animalier de tradition orientalisante, le Corinthien moyen (600-575 av. J.-C.) qui voit le développement de scènes narratives, notamment sur les cratères, et le Corinthien récent (575-540 av. J.-C.) qui se caractérise par un goût exubérant pour la couleur ; ce dernier se traduit par l'usage, entre autres, d'un engobe orangé qui recouvre le fond des vases. On explique cette particularité technique par une volonté d'imiter l'argile riche en oxyde de fer de l'Attique dont les ateliers commencent à concurrencer sérieusement ceux de Corinthe jusque-là sans rivaux. L'Hydrie du Peintre de DamonL'hydrie, vase servant au transport de l'eau, se caractérise par des proportions imposantes héritées sans doute des modèles métalliques. Le Peintre de Damon doit son nom de convention à une autre hydrie conservée au Louvre (E 642) et qui illustre un départ en char dont une inscription donne le nom de l'aurige : Damon. La Déploration d'AchilleL'image principale, enfermée dans un tableau, nous montre une scène de prothèsis, exposition du mort, dont l'iconographie remonte à l'époque géométrique. Nous y voyons le défunt, enroulé dans son linceul, exposé sur un lit d'apparat, ses armes à ses pieds (un casque et un bouclier orné d'un impressionnant gorgonéion). Autour de lui, des pleureuses s'arrachent les cheveux comme le veut la coutume. Voir Aussi Autre Photoscope See Also Other Walk Around |
|
Droit d’auteur La plupart des photographies publiées sur ce site sont la propriété exclusive de © Claude Balmefrezol Elles peuvent être reproduites pour une utilisation personnelle, mais l’autorisation préalable de leur auteur est nécessaire pour être exploitées dans un autre cadre (site web publications etc) Les sources des autres documents et illustrations sont mentionnées quand elles sont connues. Si une de ces pièces est protégée et que sa présence dans ces pages pose problème, elle sera retirée sur simple demande. Principaux Collaborateurs:
Nb
de visiteurs:7589794 Nb
de visiteurs aujourd'hui:2144 Nb
de connectés:278 |