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Statues Menhirs A Gauche Feminine et à Droite Masculine |
Elles peuvent mesurerjusqu'à plus de 2.m de hauteur pour un poids de 900 kg.
Leur datation pose des problèmes car elles ont souvent retrouvées isolées en pleine nature, Mais on pense qu'elles furent érigées entre le milieu du IVe et la fin du IIIe millénaire avant notre ère,
Elles sont disséminées sur tout le pourtour nord de la Méditerranée.Avec pour la France une grande concentration en Rouergue, en Languedoc et en Provence. Les statues-menhirs corses sont plus récentes (elles datent de l’Age du Bronze, IIe millénaire av. J.C.)
On en trouve en Europe occidentale, en Espagne de l' Ouest Portugal Sardaigne, Suisse et Italie en Ligurie et Toscane (Lunigiana) mais aussi dans le Val d'Aoste ou un sanctuaire constitué d'alignements de 40 stèles anthropomorphes
A la différence des autres territoires étudiés, dans la Péninsule Ibérique, le phénomène des stèles anthropomorphes ne semble pas se concentrer au sein de zones géographiques spécifiques ; il couvre presque totalement la moitié occidentale de la péninsule.
Pour le restant de l Europe on trouve des statues menhirs en Allemagne Bulgarie et en Grèce. Mais l'ensemble le plus important se trouve sur la rive nord de la mer Noire, en Roumanie et en Ukraine. La plus importante concentration de statues-menhirs reste celle de Crimée, où les steppes d’Ukraine ont livré un ensemble de 300 stèles et statues-menhirs.
Pour le Proche-Orient, elles sont présentes à la frontière entre la Turquie et la Syrie
Un centre artistique hautement original était, au IIIe millénaire, situé dans le Midi de la France. On y confectionna une véritable statuaire, en ronde-bosse, isolant des figures en trois dimensions. À la charnière des départements de l’Aveyron, du Tarn et de l’Hérault, la région du Rouergue offre un ensemble d’une cinquantaine de statues-menhirs en grès stylistiquement très homogènes auquel appartient l’œuvre ici représentée.
Elle a été découverte fortuitement en 1886, en même temps qu’une autre statue-menhir aujourd’hui disparue. Monolithe autrefois fiché en terre et dressé tel un menhir, elle représente une femme en pied dont la silhouette épouse les contours du bloc. Son dos et ses côtés sont également sculptés. Comme la plupart des statues du groupe rouergat, elle a été trouvée en un lieu où tout vestige d’habitat ou de sépulture fait défaut et où dominait, au Néolithique, une épaisse forêt de chênes. L’homme n’avait pas encore entrepris le déboisement de cette partie du territoire, préférant les terrains calcaires des Causses et de leurs marges, plus faciles à cultiver. Ces divinités de pierre étaient donc dressées au fin fond de bois sombres, loin de tout village. Peut-être assuraient-elles la protection des chasseurs s’aventurant dans ces lieux hostiles pour y traquer le cerf et le sanglier.
Les traits du visage
Les traits du visage n’ont guère retenu l’attention des artistes. Il est ici réduit à sa plus simple expression. Une zone triangulaire, sculptée en léger relief, en délimite le contour. Les yeux sont indiqués par deux petits cercles gravés. Ils encadrent le nez, symbolisé par un trait " en V ". Les joues sont marquées par deux petits traits horizontaux. S’agit-il de cernes ou de moustaches ? Il semble plus vraisemblable de les interpréter comme des scarifications ou des peintures, car ces pratiques sont universelles dans les sociétés primitives, dans le temps comme dans l’espace. Notons l’absence de bouche et d’oreilles. Ces dernières sont systématiquement absentes de la cinquantaine de statues-menhirs rouergates actuellement connues. La bouche a été figurée dans deux cas seulement...
Descrition
Partant des bords de la statue, des bras courts et obliques se terminent par des traits gravés figurant les doigts. Un peu au-dessus des mains, deux petites cercles représentent les seins et indiquent le sexe du personnage. Cette statue représente donc une déesse, dont la féminité est également reconnaissable à sa chevelure, seulement visible sur le dos, où se déploient quelques mèches bouclées. Autre attribut féminin, la pendeloque en forme de « Y » située entre les deux seins. Des objets similaires, en os ou en lignite, ont été retrouvés en fouille dans les dolmens du Haut-Languedoc. On les observe aussi sur les statue de Saint-Sernin et de Planas, où il sont également associés aux représentations de seins et de la chevelure.
Les statues-menhirs du Rouergue
À peu près au milieu du bloc, au-dessous des bras, se trouve une ceinture qui fait le tour de la statue. La ceinture est l’élément le plus constant sur les statues-menhirs du Rouergue : on la retrouve sur toutes les statues inventoriées, qu’elles présentent des caractères et attributs féminins (seins, colliers, chevelure, pendeloque) ou masculins (baudrier, arc, poignard…). Elle est ici d’un type simple, uniquement délimitée par deux traits parallèles gravés, mais on connaît beaucoup d’exemples décorés de chevrons, de croisillons ou figurant une boucle d’attache.
Sous la ceinture, des bandes verticales à extrémités frangées ont pu être interprétées comme des pendants. Il s’agit plutôt de jambes stylisées. Leurs dimensions, relativement courtes par rapport à la hauteur totale de la statue, laissent penser que la déesse est représentée assise, les orteils verticaux donnant d’ailleurs l’impression de pieds ballants.
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