Plus puissante que le canon de 4 et moins lourde que celle de 12, la pièce de 8 livres est omniprésente dans les régiments d’artillerie à cheval. Employée dès le milieu du 18e siècle dans l’armée prussienne, l’artillerie à cheval n’est créée dans l’armée française qu’en 1792, en pleine Révolution. Dans les textes d’époque, on la retrouve souvent sous le nom « d’artillerie volante », une dénomination qui illustre la grande mobilité de cette nouvelle forme d’artillerie. Frapper l’ennemi rapidement, le surprendre, le contourner et l’attaquer sur son point faible ou encore renforcer le front lorsque celui-ci s’affaiblit, telles sont les missions de cette artillerie capable de traverser le champ de bataille à brides abattues pour être présente rapidement et précisément là où l’on en a besoin. Pour ce faire, les canonniers sont tous à cheval : ils sont donc artilleurs et cavaliers à la fois. Cette particularité transparait aussi dans leur uniforme, un habit bleu et rouge, couleurs de l’artillerie, mais coupé à la hussarde ; et dans leur armement, les artilleurs à cheval étant dotés de sabres et de pistolets.
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