Cuba La Havanne Musée Napoléonien
English Translation
Merci à Luc pour les photographies
Historique Voir ICI
History Click HERE
Tiré de l article sité en référence
Personne ne doute que Napoéon 1er Bonaparte (1769-1821), Empereur des Français et Roi d’Italie fut une star de l’histoire. Un musée consacré à l’influence que sa personnalité exerça dans tous les domaines – depuis les champs de bataille jusqu’à la vie familiale-, voici un privilège auquel les cubains ont droit.
Dans le monde, il existe quelques musées et/ou sites napoléoniens qui ont reçu ce nom parce qu’ils possèdent les objets qui ont appartenu à la famille Bonaparte ou qui sont liés d’une façon ou d’une autre à l’Empereur et à sa saga. Evidemment, les plus nombreux d’entre eux se trouvent en France : le Musée Napoléonien d’Art et d’Histoire Militaire à Fontainebleau, le Musée National des Châteaux de la Malmaison et enfin la Maison Bonaparte, en Corse, son île natale. On en trouve également un aussi à Rome.
Ce n’est qu’en 2008 que le premier musée napoléonien a été créé en Amérique Continentale : la Galerie Empire du Musée des Beaux-Arts de Montréal. Le riche homme d’affaires canadien Ben Weider (Montréal 1924-2008), fondateur de la Société Napoléonienne Internationale, a fait don de sa collection à cette institution.
Toutefois, sur le continent américain, c’est le Musée Napoléonien de La Havane qui garde encore son leadership originel. En plus d’être le seul en son genre en Amérique Latine, tant par la diversité de ses collections que par la valeur de celles-ci, toutes les œuvres y sont conservées depuis 1961, date à laquelle il a été ouvert au public.
C’est grâce à la fascination qu’éprouvait pour le Grand Corse, l’illustre magnat cubain du sucre Julio Lobo, que la plus grande partie de ces biens « muséables » arrivèrent à Cuba. Alejo Carpentier lui fait référence dans son roman le sacre du printemps en le faisant participer à une fête fastueuse de la société havanaise des années 30. Il le décrit ainsi : Ce « millionnaire séfarade, célèbre pour sa survie miraculeuse face à la hausse et à la baisse des valeurs boursières. »
Avec plaisir et intelligence, Lobo se consacra à regrouper toutes sortes de documents ou d’objets liés à la figure de Napoléon, qu’il admirait sans doute à plus d’un titre, jusqu’à occuper la plus haute place dans son cœur.
Le résultat fut qu’il obtint la collection napoléonienne la plus importante en dehors de la France, ce qui lui valut de la reconnaissance dans le monde culturel en plus de sa réputation d’habile financier.
On en sait peu sur l’origine des biens exposés, tout comme la façon dont ils ont été acquis et classés par leur propriétaire. Celui-ci les conservait dans sa propre demeure située au n°4 et n°11 du quartier du Vedado. Après le triomphe de la Révolution en 1959, le magnat abandonna le pays et sa précieuse collection, dont une partie fut dispersée – surtout les documents et les livres-. Toutefois, on réussit à conserver le gros des biens exposables, soit environ 7000 pièces.
C’est sur cette base que le Musée Napoléonien de La Havane a été créé en 1961, situé depuis l’origine dans le Palais La Dolce Dimora, l’ancienne résidence du célèbre politicien italo-cubain Orestes Ferrara.