Lorsqu'on arrive sur la place Formigé à Fréjus, on se trouve devant le groupe épiscopal. Celui-ci est composé, côté nord, de la cathédrale saint-Léonce avec son cloître, surmonté du vieux et robuste clocher de style roman. Du côté est, se dresse le palais épiscopal, devenu l'hôtel de ville, le siège de l'évêché qui regroupe Fréjus et Toulon depuis 1853, ayant été transféré dans cette dernière cité au XXème siècle, sous le pape Pie XII. Sur l'avant, accolé à la cathédrale, on découvre le baptistère paléochrétien à l'architecture arrondie. Ce dernier fait partie des trésors architecturaux de notre région. Il date du Vème siècle et il est le plus ancien de France après celui de Poitiers. A noter également ceux d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), de Riez (Alpes-de-Haute-Provence) et de Venasque (Vaucluse).
Ce baptistère avait disparu au XIIIème siècle, dans la construction des murs de fortification de la ville, et fut redécouvert et mis au jour en 1930 par Jules Formigé, architecte et archéologue, dont la place porte le nom. On pénètre dans le bâtiment en franchissant une grille de fer forgé offerte par Monseigneur Fleury, qui fut évêque de Fréjus, de 1699 à 1715, avant de devenir cardinal, premier ministre de Louis XV et membre de l'Académie française. Le Vème siècle fut l'époque de la création de l'évêché de Fréjus, sous l'autorité de saint Léonce, premier évêque de Fréjus.
On sait peu de choses à son sujet si ce n'est qu'il fut lié à saint Honorat, le fondateur du monastère de Lérins, mais aussi à saint Cassien, doctrinaire de l'Eglise et fondateur de l'abbaye Saint-Victor de Marseille. Saint Léonce eut un frère, saint Castor, qui fut marié et décida de vivre une vie monastique avec sa femme et sa fille avant de devenir, par la suite, évêque d'Apt. 'architecture du baptistère est octogonale, recouverte d'une coupole. A l'intérieur, tout autour, se dressent des colonnes aux chapiteaux corinthiens provenant d'édifices romains antérieurs. Au centre, la cuve sacrée permettait une immersion totale du baptisé. Le candidat au baptême arrivait par une porte située à gauche, dans une démarche d'humilité. Il ressortait par une seconde porte, sur la droite, qui une fois la cérémonie achevée, lui donnait accès à la cathédrale et à la vie chrétienne. Le temps, hélas, a eu raison des décorations de marbre, de stuc et de mosaïques qui ornaient l'endroit. Mais le principal est resté. C'est là que, quinze siècles plus tard, Fréjus continue à célébrer ses baptêmes dans le respect de la religion.
Source : D'après un article paru dans le supplément du journal Varmatin du 18 mars 2012. Auteur : André Peyregne
Pour la cathédrale voir ICI
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