La brigade de Vigiles (sapeurs pompiers) de Rome a été organisée par Auguste en 6 Ap JC. Il y avait sept groupes de pompiers (vigiles) travaillant chacun dans deux des XIV districts de Rome. Chaque cohorte était composée de à l'origine de 560 hommes.
Les casernes sont connues La Ière cohorte etait casernée à l'est de la Via Lata sur le champ de Mars, la IIIème cohorte sur le Viminal, la IVème cohorte près de Thermes de Caracalla et la Vème cohorte près de l'actuelle Santa Maria in Domnica.
En 205 sa taille a été doublée pour atteindre 1120 hommes. Ils avait pour chef un Praefectus Vigilum qui avait pour adjoint un Subpraefectus lui même assisté par des tribuni Il y avait aussi du personnel administratif (bénéficiaires, commentarieurs, etc.). L'encadrement était composait de centurions et de principales. Les hommes s'appelaient milites, soldats. Quatre médecins étaient attachés à chaque cohorte. Un victimaire avait des devoirs religieux. Ils possédaient comme protection de casque en cuir
L'équipement des vigiles était assez diversifié avec des crochets, des pioches, des échelles et des cordes. Les vigiles avaient aussi à leur disposition des seaux, mais des pompes puissantes ont également été utilisées, actionnées par cinq ou six siphonarii.
Au sein de chaque cohorte, on trouve des hommes spécialisés dans des tâches précises. l. Les cohortes comptent même dans leurs rangs leurs propres médecins (quatre par cohorte, qui viennent aussi en aide aux victimes) et un victimarius, chargé d'entretenir le culte de l'Empereur et des dieux protecteurs de la caserne, en particulier Vulcain et Vesta. Catégories des Vigiles
Vigiles acquarii qui organisent l'approvisionnement en eau et travaillent en étroite collaboration avec les responsables des aqueducs) - Le siphonarius faisait fonctionner les pompes. - Les emitularii disposaient des matelas pour recevoir les habitants qui sautaient des immeubles. - Les falciarii porteurs de faux. Les balneari (ils surveillent les bains publics, qui restent ouverts la nuit à partir du règne de Dioclétien ou Caracalla - Les uncinarii porteurs de grappins étaient chargés de détruire les bâtiments On utilisait aussi des Catapultes pour detruire les batiments les horreari (qui assurent la surveillance des entrepôts)
les carcerarii (des geôliers) Les quaestionarii (en charge de l'interrogatoire de prisonniers)
- Les centonarii utilisaient des draps enduits de vinaigre qu'ils plaquaient contre les parois en feu pour étouffer les flammes. Les sebaciarii (ils portent les torches et accompagnent les rondes de nuit ou escortent des personnages importants),
Il existait aussi pour Rome un réseau de tunnels souterrains, permettant aux vigiles d’intervenir rapidement en évitant les encombrements des rues, mais aussi d’y trouver les canalisations amenant l’eau en tous points
À haute pression, l'eau des pompes pourrait atteindre une hauteur de 20 à 30 mètres. L'eau était tirée des fontaines et des bassins publics et des puits à l'intérieur des bâtiments, sous la supervision des aquarii.
On luttait aussi contre le feu avec des chiffons imbibés d'eau ou d'acide qui étaient projetés sur les flammes. En dernier recours, on demolisait murs et bâtiments poiur étouffer le feu Le travail des vigiles comprenait des patrouilles pendant la nuit, lorsque le risque d'incendie était plus élevé, en raison de l'utilisation de lampes à huile et de torches. Ils s'assurent que le feu était utilisé de manière responsable par les habitants de Rome et qu’une quantité d’eau était présente dans tous les bâtiments et appartements. Si les gens étaient négligents, ils pourraient être punis avec un fouet ou un bouleau.
Les vigiles agissaient également contre les voleurs et les cambrioleurs et surveillaient les esclaves qui gardaient les vêtements des visiteurs des bains. Ils faisaint aussi la chasse aux esclaves fugitifs qui été rendus à leurs propriétaires apres leur capture. Les casernes de Pompiers de Rome
Il y avait sept casernes (castra) avec sept cohortes. Il y avait aussi quatorze casernes secondaires (surveillances), appelées excubitoria. L'emplacement de quatre des principales casernes est connu grâce à des inscriptions et parfois à la découverte de vestiges.
Les meilleures descriptions se trouvent dans R. Lanciani, «La Rome antique à la lumière de découvertes récentes», 1898, chapitre 8. mais auvait aussi ce site Bill Thayer, LacusCurtius. . Au nord de la Piazza dei SS. Apostoli, dans la région VI, était la caserne des cohors I. Lanciani nous apprend qu'un rapport de 1644 mentionne la découverte de d'énormes salles ornées de colonnes, de piédestaux, de statues, d'incrustations de marbre et de trottoirs en mosaïque; des salles d’attente et des bureaux munis de sièges en marbre autour des murs et recouverts de fresques raffinées; statues élevées aux dieux et aux empereurs dans le vestibule et dans l'atrium de la caserne, qui représentaient le Genius cohortis primae vigilum, Caracalla, Gordianus Pius, Furia Sabinia Tranquillina (son impératrice), Constantine, Constans, Valentinian et Gratianus ». Au sud de la Piazza Vittorio Emanuele, dans la région V, se trouvait la casernes de la cohorte II. Lanciani: «Sur les murs de l'édifice se trouvaient des inscriptions commémorant la dédicace d'un temple tétrastyle en l'honneur de Jupiter Dolichenus et d'un nymphe, de Claudius Catulus, préfet des Vigiles en 191, accompagné de quelques-uns des officiers du le deuxième bataillon ". Au nord de S. Saba, dans la région XII, se trouvait la caserne de la cohorte IV. Lanciani: "Révélé, dès le début du XVe siècle, par la découverte d'un piédestal dédié en 205 à l'empereur Caracalla." À l'ouest de S. Stefano Rotondo, au-dessous de la Villa Celimontana, dans la région II, se trouvaient la casernes de la cohorte V. Quelques vestiges ont été découverts au XVIe siècle, en 1820, en 1931 et en 1958. Il s’agit d’un édifice de l'epoque de Trajan, dont les pièces sont disposées autour d’une cour. Lanciani: «Une inscription a été trouvée dans la partie de la villa qui surplombe l'église de S. Stefano Rotondo, décrivant comment un sanctuaire dédié au génie du cinquième bataillon, après 111, a été restauré quarante-cinq ans plus tard, en 156 Une autre inscription, découverte au même endroit en 1735, parle d'un autre édicule consacré au même génie en l'an 113. » L'emplacement précis des casernes restantes (dans les régions VI, VIII et XIV des cohortes III, VI et VII) est incertain. Peut être près des thermes de Dioclétien. Excubitorium VII Cohortes Vigilum
Dans la région XIV (Transtiberim, Trastevere), on été decouvert les vestige d’un excubitorium de la VIIe cohorte en 1866-1867, à 20 mètres au sud de San Crisogono, à l’angle de l’actuelle Via Montefiore et de la Via della Settima Coorte.
C'était à l'origine une maison de la période d'Hadrien. Il y a une pièce centrale avec une fontaine hexagonale autour de laquelle se trouve une mosaïque en noir et blanc avec des scènes marines. Des scènes similaires étaient sur les peintures décorant les murs. Un sanctuaire a été construit sous le règne de Septime Sévère et de Caracalla.
Dans le bâtiment, 97 graffitis de vigiles ont été trouvés (maintenant tous perdus, mais décrits peu après la découverte), datés des années 215-245 de notre ère.
Beaucoup ont été écrits par des sebaciarii. C'étaient peut-être des veilleurs de nuit qui patrouillaient dans la ville la nuit avec des chandelles de suif. Il est également possible qu'ils soient responsables de l'éclairage nocturne des bains et des rues. C'était un travail périodique (sebaciaria fecit mense…) qui n'était pas sans danger, car on dit parfois que tout s'est bien passé (omnia tuta, feliciter, sine querella) et que les camarades sont en sécurité (salvis commanipulis). Un sebaciarius a écrit: Lassus sum, successorem date («Je suis fatigué, arrange un nouveau poste»). Un graffito mentionne le génie du lieu. Certains contiennent un plaidoyer en faveur du bien-être de l'empereur (salvo domino nostro) Ce monument très important mais inconnu de la plupart des touristes et très difficile à visiter
Nous sommes à Rome, dans le quartier du Trastevere, Dans la Rome antique, les incendies étaient fréquents et les Romains pensaient qu'il était bon d'établir une surveillance continue, ainsi fut créé une "brigade des pompiers".
Le terme "Excubitorium" vient du latin "ex cubare", c'est-à-dire "dormir dehors", c'est-à-dire "surveiller" L'excubitorium de la cohorte VII , c'est-à-dire la caserne des pompiers, était un poste détaché de la cohorte VII Cette Brigade a été créé, en 6 après JC, par Auguste, pour surveiller la région du Trastevere .Elle avait pour nom Militia Vigilum Regime qui était une sorte de police de nuit qui deviendra Cohortes Vigilum , On savait qu’a sa fondation le corps était fort de 600 hommes chiffre qui montera jusqu’à 7000 Maintenant voyons le bâtiment
Le bâtiment du poste de garde de la cohorte VII était bien conservé avec des graffitis d'une grande importance En effet grâce à ces graffitis, les archéologues ont rapidement identifié les occupants des lieux
Les graffitis mentionnaient fréquemment la VIIe cohorte qui selon la réforme voulue par Auguste, avait en charge de la surveillance des régions IX et XIV.
Cet Excubitorium, de la VIIe cohorte, détaché dans le quartier du Trastevere,devait dépendre du quartier général situé probablement au Campo Marzio, (Regio XIV pour le Trans Tiberim et IX pour le Circus Flaminius. Le bâtiment fut construit vers la fin du IIe siècle après JC, à l'intérieur d'une maison privée, acheté ou géré par l'administration publique.
Mais peu de temps après la découverte, le bâtiment a été abandonné, ce qui a causé de grands dommages à la fois aux structures, y compris les murs, et aux décorations, en particulier ces dernières ont subi de graves dégradations et nombre ne sont plus visibles. Les enduits peints sont progressivement tombés en ruine et un magnifique sol en mosaïque a disparu pendant la Seconde Guerre mondiale. Cent ans après la découverte, en 1966, le monument a été restauré avec mise hors ‘eau avec construction d’une toiture et en 1986 des travaux de restauration ont été effectués sur les décorations architecturales et picturales, mis malheureusement , certaines étaient perdues à jamais. On a retrouvé la devise de la police, qui devait surveiller la nuit les rues, à la fois pour lutter contre les voleurs et les départs des incendies La devise était Ubi dolor ibi vigiles qui se traduit par "Là où il y a de la douleur" il y a la brigade ". Mais revenons au bâtiment mais avant out il faut se mettre en tête que la perspective architecturale n'est même pas celle du XIXe siècle, du fait de la modification qui a eu lieu quand il y a eu des grands travaux lors de la construction du Viale Trastevere
A gauche de la porte d'entrée, surmonté par les armoiries de Pie IX, pape régnant lorsque le bâtiment a été trouvé,
Au dessus au-dessus de la porte, il y a une frise sur laquelle on trouve l’ « armenent» des "vigiles", L'entrée et les escaliers ne sont pas originaux. Avant de descendre l'escalier moderne qui mène à l'intérieur du bâtiment, on pourra voir des graffitis datant d’ entre 215 et 245 après JC, Ces graffitis ont été ecrits pendant les moments de pause ou de repos, et ils sont le reflet des besoins quotidiens de ces vigiles avec des demandes de changements de poste ou des etats d’âme On trouve un graffiti très particulier « Lassum sum successorem date", Ou" je suis fatigué, donnez-moi le changement. " En descendant les escaliers on tombe sur une grande salle qui possédait à l ‘origine une mosaïque en noir et blanc avec des monstres marins, un cheval, un bouc et un serpent et deux tritons. L'un des deux tritons tenant dans sa main droite une torche, éteinte, clairement le symbole du feu apprivoisé, tandis que dans l'autre mainse trouvait une torche allumée tournée vers la mer semblant indiquer que l’ eau est indispensable pour éteindre le feu.
Au centre de la pièce, il y a un puits hexagonal à côtés concaves, en brique servant de citerne mais aussi pour les besoins en eau du poste de garde.
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