Rome Rione Castro Pretorio Basilique Santa Maria degli Angeli e dei Martiri Meridiana

Les études que le pape  Clément XI, a commandées vers 1700 à une commission présidée par le cardinal Norris et dont le chanoine Francesco Bianchini, mathématicien, astronome, archéologue et historien,faisaient partie avaient pour but  de vérifier la validité de la réforme grégorienne du calendrier, et  également de déterminer la date de Pâques dans la meilleure concordance possible avec les mouvements du Soleil et de la Lune et avec les règles données par les Pères du Concile de Nicée.
Conformément à ces règles, Pâques doit être célébrée le premier dimanche après la pleine lune qui suit l'équinoxe de printemps.
Les événements astronomiques qui déterminent la date de Pâques doivent cependant être connus avec la meilleure précision possible, afin d’éviter les erreurs qui auraient également pour conséquence le décalage des dates de toutes les fêtes mobiles de l’Église.
Pour dissiper les doutes et les craintes qui persistaient encore dans certains environnements, et pour examiner tout besoin éventuel d'amélioration de la Réforme grégorienne, Clément XI souhaitait que Francesco Bianchini trace une Meridiana monumentale en concurrence avec celles existant dans d'autres villes, parmi lesquelles, ce que l'astronome Gian Domenico Cassini avait construit quelques décennies plus tôt à S. Petronio à Bologne.
La Meridiana aurait toujours indiqué l'équinoxe de printemps, car il continue et continuera de bien se comporter au fil des siècles avec des instruments modernes, ce qui donnera une certitude visible à la détermination de la date de Pâques.
La méthode choisie fut celle  proposée par Luigi Giglio avait été validée par  Gregoire XIII, méthode très simple d'application.

La Méridien a été construite avec une précision scientifique et inauguré par Clément XI le 6 octobre 1702; c'est une grande ligne de bronze insérée dans une bande de marbre elle-même entourée d'un cadre jaune de Vérone, reposant presque en diagonale sur environ 45 mètres si l'on considère le point de départ virtuel sur lequel tombe la perpendiculaire venant du centre du trou gnomonique.

 

À droite de la ligne,on trouve des signes zodiacaux des constellations d'été et d'automne, avec incrustations d'anciens marbres polychromes; à gauche, celles des constellations de printemps et d'hiver. Aux deux extrémités on trouve des signes des constellations de Cancer et Capricorne. Les signes zodiacaux ont été réalisés sur les cdessins de de Maratta, extraites d’images de "Uranometria Nova" de Mayer.
L'image du Soleil, qui traverse le centre des armoiries héraldiques de Clement XI, traverse toute la ligne, à midi, à la limite de la ligne, du cancer au solstice d'été au Capricorne au solstice d'hiver puis effectuer le chemin inverse.
L’image du soleil, sous la forme d’une ellipse, s’étend sur son axe principal d’environ 21 centimètres au solstice d’été à environ 111 centimètres au solstice d’hiver, complétant ainsi le trajet entre les deux tropiques, limites dans lesquelles le grand ministre de la nature, comme dit Dante, allonge ou rétrécit son parcours apparent de pérenne.
Le temps et l'usure des marbres sous la semelle des fidèles ont rendu nécessaires des travaux de restauration; A Pâques  2000  lors du Grand jubilé, la Meridiana a retrouvé sa splendeur d'origine.

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