Berliet L64 8 R Camiva Le castellet 2019
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Berliet L64 : le « Passe-partout »

En 1962, le constructeur lyonnais met à l’étude deux véhicules inspirés de la Gazelle et du GLC, mais plus économiques que leurs ainés.

Travaillant sur la base d’organes de série, les ingénieurs de Berliet Monplaisir vont réaliser un châssis 4×2 qu’ils baptiseront L62 et un véhicule 4×4 : le L64. Plus court et plus léger que le GBC8 6×6 Gazelle, le L64 4×4 est créé à l’origine pour répondre aux exigences spécifiques des routes forestières africaines. Sa mise au point s’est d’ailleurs fortement inspirée d’essais effectués au Gabon et au Congo.

1962 : la première version du L64 (cabine M2)	s essais sur les pistes que les techniciens Berliet baptiseront « l’Afrique verte »

Doté de deux ponts-moteurs types HPMB et HPKB licence Herwaythorn, déjà éprouvés sur la Gazelle, la première version du L64 reçoit une cabine M2 de GLC 6. D’un coût de revient relativement bas, les premiers L64 sont les bienvenus en Afrique Noire. Leur moteur MDX 4 cylindres de 120 ch s’avère toutefois trop faible sur les pistes du Maghreb et dans le franchissement des dunes. Qu’à cela ne tienne ! fin 1962, une version équipée du moteur 5 cylindres M520 de 150 chevaux, voit le jour et prend le nom de L64-8. Plus coûteux que son ainé, il permet un rapport poids-puissance de 13 chevaux à la tonne. Le L64-8 reçoit le nouveau pont avant HPKB16. Le pont arrière HPMB sera remplacé par le P921 à partir des années 70. Une boîte 6 vitesses ZF, plus performante que la boîte FBVB, est proposée. En 1965, les L64-6 et L 64-8 sont dotés de la nouvelle cabine M3 « relaxe » et deviennent les L64-6M3 et L64-8M3. Cet habitacle offre un confort accru, grâce à un montage en trois points sur plots élastiques. L’espace intérieur est nettement amélioré et une large banquette offre trois places pour les passagers.

Un précieux auxiliaire, à l’aise sous toutes les latitudes

Proposé au catalogue Berliet pendant près de vingt ans, le L64 est très apprécié : sur les pistes africaines, bien sûr, mais également dans les services d’équipement des Ponts & Chaussées, voirie, incendie, véhicule de liaison inter-chantier et camions-ateliers des engins de travaux publics. Il est l’outil idéal, été comme hiver, pour circuler hors des routes et sur les chemins vicinaux. Devenu L648R, puis RA et RB en 1975, la dernière génération arbore la cabine M4, dotée d’une calandre légèrement différente. Les éléments de la chaine cinématique, largement plébiscités sur le terrain, resteront inchangés jusqu’en 1980.