Rome Rione Ripa Chiesa di Santa Prisca

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Cette église comme d’autres églises de Rome est un lieu de culte très ancien et elle située sur’ Aventin Bien que les premières preuves de l’existence d’un Titulus de Prisca Vergine et de Martirere date du Ve siècle, il est certain que ses origines sont plus anciennes.
Malgré ses origines très anciennes, l' église de S. Prisca a aujourd'hui une apparence baroque. 
Pour rechercher ses origines, il est donc nécessaire et intéressant de visiter  les sous sols , afin d’avoir une idée de l'occuption des lieux.
Dans le cloître Saint-Paul-hors-les-Murs, sont conservés deux inscriptions funéraires portant le nom "ADEODATUS", presbyter tituli Priscae,  et en 499, le Titulus d'Aquila et de Prisca fut enregistré au synode de Rome.
La tradition veut que, cette eglise ait été édifiée sur des domus d’épouses juives qui se sont converties au christianisme Elles avaient pour nom Aquila et Priscille (ou Priscille), et elles ont accueilli Saint Pierre dans les murs de leur maison, qui est devenue ainsi un lieu de rencontre pour les premiers chrétiens. 
Cependant, les fouilles effectuées par les pères augustins n’ont pas conforté cette thèse
Le résultat des fouilles semblent s’orienter vers une domus du Ier siècle, ayant appartenu probablement à Lucius Licinius Sura (conseiller, ami et général de Trajan)
Au IIe siècle, le portique à quatre côtés de cette domus était utilisé pour le culte de Mithra, alors qu'une salle à deux nefs aurait été transformée en un lieu de culte chrétien (titulus ), sur laquelle l'église a ensuite été construite.
En ce qui concerne le saint dont l ‘église porte le nom on est aussi dans le flou le plus complet  
En fait, on se souvient de trois saints portant le nom de Prisca et tous sont liés ç cette église
1e Santa. Prisca Vergine e Martire, première femme d'Occident à avoir subi le martyre sous Claude à l'âge de treize ans elle est donc un proto martyr)
Cette jeune fille ne voulait pas adorer Apollo, . En conséquence elle fut condamnée à être dévorée par les lions. Mais ceux ci l’ont épargné et elle fut donc décapitée
Elle a été enterrée dans les Catacombes de Priscille et ses restes ont ensuite été transférés au IIIe siècle par le pape Eutychian dans cette église Aquila et Priscille étaient peut-être ses parents
2e- Priscilla, l'épouse d'Aquila appelée parfois Prisca, elle aurait hébergée Saint-Paul à Corinthe Elle est devenue sainte après avoir subi le martyr avec son mari leurs corps, inhumés dans les catacombes de Priscille , ont été inhumés au IXe siècle dans l' église des Santi Quattro Coronati al Celio)
3 Santa. Prisca, qui s’identifie à l’impératrice Prisca, épouse de Dioclétien, victime du martyre au IIIe siècle sous Claude II et inhumée dans la Via Ostiense.
Pour ce qui est de cette église nous savons par le Liber Pontificalis que le pape Adrien Ier a effectué des travaux de restauration au VIIIe siècle.
Elle fut ensuite reconstruite entre 1103 et 1105: les deux murs latéraux et les deux colonnades qui divisaient l'église furent érigés à l'aide de structures romaines préexistantes. 
En 1084, Robert le Guiscard la dévasta à la tête des troupes normandes. 
Au XVe siècle, un incendie détruit les trois premières baies de l'église et elle fut restaurée en 1456 par le pape Callixte III: les deux colonnades sont incorporées dans les murs té, mais l'église fut rapetissée
Entre 1599 et 1600, sous le pontificat du pape Clément VIII Aldobrandini, comme les rappele une plaque placée à côté de l'autel principal, le cardinal Benedetto Giustiniani apporta quelques modifications à l'église.
L'architecte Carlo Francesco Lombardi fut chargé de refaire la façade, tandis que la décoration des nefs, du presbytère et de la crypte était confiée à Domenico Crispi dit il Passignano et à Anastasio Fortebuoni. 
En 1798, l'église fut endommagée par les troupes françaises de Napoléon et l'emblème de Clément VIII qui se trouvait sur le tympan de la façade fut détruit. 
Jusqu'au XIe siècle, les moines basiliens de S. Maria in Cosmedin ont officié dans l'église , puis arrivèrent es bénédictins, les franciscains, les dominicains et enfin, au XVIIe siècle, il a été confié aux Augustins, qui le dirigent encore aujourd'hui
Description
La façade baroque de l'église, semble être coincé entre deux bâtiments:Elle est flanquée à gauche par un couvent et à droite par la sacristie.
La façade est en brique, précédée d'une courte rampe d'accès, elle comporte deux paires de pilastres en brique placés sur des socles et des chapiteaux ioniques en travertin. 
La façade se termine, après l’inscription rappelant le cardinal Benedetto Giustiniani avec une date 1600, avec un tympan triangulaire surmonté d’une croix
Le portail est flanqué d'anciennes colonnes en granit gris avec des chapiteaux décorés de festons et de putti. 
Au-dessus du portail, un oculus avec un cadre en marbre.

L' abside semi- circulaire et la dernière travée de la nef centrale ont été décorées de peintures datant de 1600 par Anastasio Fontebuoni.

Le Maitre autel de l'abside possède une paire de colonnes corinthiennes, l'une en marbre rose et l'autre en brèche de corail, qui supporte un fronton triangulaire.  L'autel est flanqué de deux épigraphes: l'un à droite rappelle les restaurations du cardinal Benedetto Giustiniani, l'autre à gauche celles de Calliste III.

Sur l'autel principal se trouve le retable baptême de Sainte Prisca de Domenico Crispi, connu sous le nom de Il Passignano.

La nef centrale est recouverte d'un plafond en bois à caissons, qui a remplacé le plafond en treillis préexistant au XIXe siècle.
 

Nous passons à la Crypte décorée par Carlo Lombardi s'est occupé de la crypte . Celle ci  était la confessio du IX / Xème siècle qui a gardé les reliques de S. Prisca.

De  nos jours, il n’est plus possible d’accéder directerment à la crypte depuis l’église . Elle ne peut être visitée qu’en passant  par le jardin de l’église.
Les murs de la crypte étaient ornés de fresques représentant la vie de saint Pierre et de saint Priscad'Anastasio Fontebuoni, alternant avec les bras du pape Clément VIII Aldobrandini.

Dans le bas-côté droit se trouvent les anciens fonts baptismaux  réutilisant un chapiteau en marbre datant de l’ère des Antonins (IIe siècle après J.-C.),  Ces fonds selon la tradition ont vu Saint-Pierre, lors de son séjour à la  Domus d’Aquila et Priscille, baptiser des chrétiens.

Jusqu'en 1947  on trouvait  en ce lieu un chapiteau faison office de Fonds Baptimaux . Il fut deplacé dans l 'église à cette date  .Sur le bord de ce baptistère, une inscription de 1200 mentionne "BAPTISMIS SANCTI PETRI".   La couverture de bronze surmontée de la représentation du baptême du Christ est d'Antonio Biggi (1948).

Le Mithreum

Le Mithreum est situé à l'est de la crypte, à côté des fondements de l'abside. Il est orienté à l'est, vers le soleil levant où est situé l'autel.
Il mesure 11 mètres de long sur 4,5 m de large. Il est couvert d'une voûte en berceau, autrefois colorée en bleu ciel ; le long des parois se trouvent des podiums, présentant une inclinaison vers l'arrière de 1,35 m de large et 0,75 m de hauteur. Au centre il y a un passage libre, large de 1,60 m. Le podium de droite est long de 7,5 m et celui de gauche de 6 m.
Il possède une statue du dieu Mithra est représenté en train de sacrifier le taureau avec les attributs de ce culte. Le chien, fidèle compagnon de Mithra dans la recherche du taureau. La queue du taureau se termine en forme gros épi de blé, symbole de fertilité, ainsi que des pousses végétales, qui prennent naissance dans le sang versé du taureau abattu.
De tous les Mithreums connus, celui de Sainte Prisca est le plus complet. avec ses fresques pratiquement intactes
Sur le côté gauche de la cellule du temple, il y a trois pièces : la salle des ornements ou Apparatorium, où le responsable du culte et ses assistants revêtaient les vêtements liturgiques et d’où ils partaient en procession pour aller présider aux cérémonies sacrées ;
Ensuite on trouve la chambre de Caelus ou du Baptistère, où l’on trouve une voute avec dans le bas un rehaussement qui semble être un autel avec une niche au pied de laquelle se trouve une sorte de grand bassin qui, certainement devait contenir l’eau pour les initiations 
Et enfin, la chambre des Initiations, où l’initié subissait les diverses épreuves rituelles mithraïques