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Un diptyque consulaire (du grec diptychos, double) est, dans l'Antiquité tardive, un type particulier de diptyque, C 'est une paire de panneaux reliés, généralement en ivoire, en bois ou en métal,reliées par des charnières ornés d'un riche décor sculpté, qui pouvaient faire office de tablette à écrire Ce sont des objets commémoratifs typiques de la tradition romaine et byzantine dont l'usage est attesté pour une période allant de 406 à 540 .C 'etait à l’origine un support tout simple pour les tablettes de cire mais rapidement durant le bas empire c'est devenu un objet commémoratif de luxe, une artefact commandé par le consul ordinaire et distribué pour marquer son entrée en charge et récompenser les notables qui avaient soutenu sa candidature . Les motifssculptés dans de l’ivoire glorifient le consul. mais cette iconographie reste variée. Ils sont habituellement distribués au moment de l'entrée en charge du dignitaire. La chronologie de ces diptyques est nettement définie, d'une part, du fait de la décision de Théodose Ier, en 384, de réserver aux seuls consuls, sauf dérogation impériale extraordinaire, l'usage de ces diptyques (code de Théodose, 15, 9, 11, publié en 438), et, d'autre part, en raison de la disparition du consulat sous le règne de Justinien, en 541. Cette suppression se conjugue avec la raréfaction de l'ivoire, pour entraîner la disparition des diptyques consulaires2. Les grands aristocrates et fonctionnaires de l'Empire passent toutefois outre cette interdiction de Théodose et font réaliser des diptyques pour célébrer des charges moins importantes : Symmaque en distribue ainsi pour commémorer les jeux questoriens, puis prétoriens de son fils, respectivement en 393 et en 401. Les ateliers responsables de cette production se trouvaient dans les deux capitales de l'Empire, Rome et Constantinople, ainsi qu'à Milan2. Mais la chute de l'Empire d'Occident, en 476, est probablement responsable de la disparition de la production occidentale, à la fin du Ve siècle : tous les diptyques consulaires conservés du VIe siècle sont originaires de Constantinople.
L'apparition des diptyques consulaires, au IVe siècle, entraîne le développement de la sculpture sur ivoire2. Les diptyques sont sculptés, en bas-relief, sur une seule face de chaque panneau, dans un style archaïsant inspiré de la Rome antique3.L’ivoire est une matière coûteuse, rare, et qui a servi aux arts de luxe depuis une haute antiquité car elle se laisse tailler très finement . Les plaques d'ivoire ont une épaisseur comprise entre 8 mm et 10 mm4. À partir du VIe siècle, les arrière-plans sont influencés par les cultures grecque et orientale5. Des médaillons présentent des scènes de cirque, de théâtre ou d'hippodrome, avec des courses ou des combats de bêtes sauvages6. Certains diptyques étaient peints, d'autres incrustés de pierres précieuses.Les principaux centres de productions sont Rome, Constantinople et Milan Les diptyques consulaires se composent systématiquement de deux feuillets est semblables, la tabula ansata est gravée d'une inscription en capitales, sur deux lignes et le consul est représenté en dessous soit par une inscription,soit pour les plus richement décorés d'entre eux, par un portrait plus ou moins élaboré du consul, Mais pour les les diptyques les plus simples, on ne trouve une inscription de dédicace dans un décor géométrique et végétal. C'est ce type qui fut le plus produit en séries plus importantes, à partir de modèles faits en série et reservès à des personnages de rang inférieur alors que les diptyques les plus sophistiqués,, étaient réservés au premier cercle de l'aristocratie romaine. Le motif le plus courant des diptyques constantinopolitains du VIe siècle représente le consul, en pied, présidant les jeux consulaires qui marquaient son entrée en fonction. Certains diptyques ne présentent que le buste du consul, placé dans un motif en couronne.Par contre on ignore quel genre de texte était retenu pour les diptyques de l’empereur Les diptyques consulaires sont, par leur nature même, un instrument précieux pour la prosopographie de l'Empire romain tardif, ainsi que pour l'étude de l'art de cette période. Ils doivent d'avoir survécu, en nombre important, jusqu'à l'époque contemporaine, à leur réutilisation, dans bien des cas, comme reliures de manuscrits ecclésiastiques, à l'époque médiévale7. Certains sont même utilisés, dans les églises, comme reliures pour des listes d'évêques ou des archives similaires . Comme. La liste ne cessait de s'allonger, des feuilles de parchemin étaient insérées entre les tablettes, et le dyptique fut aussi appelé « livre d'ivoire Ce diptyque dont nous n avons qu'un élément est dit "Feuillet de diptyque consulaire de Justinianus" Il fut créé au VIe siècle
Il est ivoire d'éléphant et il mesure 38.7 cm de haut pour . 13.8 cm de large
Description :
Feuillet du diptyque de Flavius Petrus Sabbatius Justinianus, consul en 521. En haut sur un cartouche, une inscription. Au centre, un cadre rond formé de palmettes en relief renferme cinq lignes d’inscription. Aux quatre angles sont sculptées des têtes de lion couronnées de rosaces de feuilles.
Il fut acquis en 1805 Il faisait partie du trésor de la cathédrale d'Autun
Marques et inscriptions :
en haut
inscription latin Reproduction : + FL.PETR.SABBAT.IVSTINIAN.VL. au centre
inscription latin Reproduction : + MVNERA PARVA QVIDEM PRETIO SED HONORIB.ALMA.+ |
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