Édouard, qui n avait pas digéré l affront des juristes ne vient pas assister au sacre de Philippe, quoiqu’il y fût obligé en qualité de pair de France. duc de Guyenne et comte de Ponthieu. Philippe le fit sommer de remplir ce devoir par Pierre Roger, abbé de Fécamp, le futur pape Clément VI.
Devant l 'echec de la délégation le roi fit saisir les revenus du duché de Guyenne et du comté de Ponthieu. Il envoya une nouvelle sommation à Édouard qui enfin se rend à Amiens où il rend hommage le 6/06/1326 au Roi de France en présence des rois de Bohême, de Navarre et de Majorque,sans se mettre à genoux, tête nue, et sans avoir ses mains dans celle du roi, son seigneur Cet hommage imparfait ne fut accepté que par provision,mais les duc de Bourbon, les comtes de Harcourt et de Tancarvill et plusieurs jurisconsultes, furent envoyés en Angleterre pour examiner avec le parlement, qui se tenait à Londres, les actes des hommages précédemment rendus aux rois de France par les rois d’Angleterre
|
Emême temps, le comte d’Alençon sfaisait campagne en Guyenne La ville de Saintes fut attaquée, emportée, et le comte d’Alençon fit raser les murailles de la ville et du château. Aussitot Edouard III signa l’acte de son hommage-lige . Édouard y prend les titres de roi d’Angleterre, seigneur d’Irlande et duc d’Aquitaine ; Edouard, ne se proclama point roi de France,
Mais tout changea avec le retour d'une vieille querelle familliale qui avait pourrie les dernioeres années du regne de Pholipep IV La succession d'Artois
Après la mort de Robert II, un grand procès s’était élevé (1318) pour la possession du comté d’Artois, entre Mathilde, fille de Robert, et Robert III son neveu.malgré la loi salique le duché fut accordé à Mathilde Apres 2 procés et apres avoir largment contribué à faire de Philippe de Valois il decida de refaire un porocés
Il pensait que le roi allait pencher en sa faveur mais les documents produits par Robert d'Artois se sont revélés être faux. Robert III perdit son procès, et en même temps son honneur.
Philippe l’envoya citer devant la cour des pairs.où il fut déclaré par contumace atteint et convaincu, et ses biens furent confisqués.
|
Déguisé en marchand, Robert se sauva en Angleterre, où Édouard l'admit dans son conseil. Philippe de Valois fit renfermer dans le château de Chinon sa propre sœur, femme de Robert, qui intriguait pour son mari ; et les enfants du comte furent conduits au château de Nemours.
Dans le même temps, Philippe se croisa avec les rois de Bohême, de Navarre et d’Aragon pou liberer l 'Esapgne des Mauree; il fit équiper une flotte à Marseille, nomma lieutenant général du royaume Jean, son fils aîné, et le terme du départ général des croisés fut fixé au 1er août 1336.
Mais l’ambition d’Édouard vint refroidir le zèle de Philippe : ce monarque proposa au pape de remettre la croisade à un autre temps, et le pape y consentit. Mais la Gueguerre continue entre les deux souverians
Si le roi d’Angleterre avait accueilli Robert d’Artois, le roi de France avait donné asile à David Bruce, et soutenait le parti de ce dernier en Écosse. et les deux rois refusent tout traité
On va vers un conflit Édouard s’allia secrètement avec l’électeur de Cologne, les ducs de Gueldre et de Brabant, le comte de Hainaut, le marquis de Juliers
Le pape essaya tout pour prévenir une rupture qui de jour en jour paraissait de plusen plus imminente.
Philippe fit publier le 7 mars 1337 un édit déclarant t Robert d’Artois ennemi de l’État, criminel de lèse-majesté ; défendait, sous peine de confiscation, à tous ses vassaux demeurant dans le royaume ou hors du royaume, de lui donner asile, conseil ou secours ; et leur enjoignait de l’arrêter prisonnier et de le mettre à sa disposition. par cet arret il menace ouvertement le roi d’Angleterre de la saisie de la Guyenne et du Ponthieu s’il continuait à protéger Robert d’Artois.
C’est vers ce temps que les Normands offrirent au roi de réunir une armée expéditionnaire et de la conduire à la conquête de l’Angleterre, dont la couronne serait conférée au duc de Normandie, fils de Philippe de Valois. Le roi accepta cette offre ; mais Édouard avait mis les côtes d’Angleterre à l’abri de toute invasion. Enfin la guerre fut déclarée par Édouard, et l’évêque de Lincoln fut chargé d’aller défier le roi de France. La campagne s’ouvrit par le siège de Cambrai, que les alliés furent contraints de lever.
Les deux armées se retirèrent chacune de leur côté mais la guerre avait commençe en Guyenne et elle se deroulait bien pour le roi de france .Plusieurs forteresses furent enlevées aux Anglais et lors de affrontement maritimes l’avantage resta aussi aux Français, Portsmouth fut surpris et pillé, l’île de Guernesey ravagée. Édouard sentit alors la nécessité d’entraîner les Flamands mais les Flamands iées par les traités ne purent rien faire dans un premier temps
Édouard hésita mais sur les conseils de Robert d 'Artois il se proclame roi de France. Les Flamands lui firent hommage, et lui prêtèrent serment comme à leur souverain (1339). Philippe fit d’inutiles efforts pour les regagner, en leur offrant de nouveaux privilèges.
Le pape s’offrit comme médiateur. Les premiers combats ’furent une série de défaites pour les Anglais Les comtes de Salisbury et de Suffolk, qui commandaient l’armée anglaise, furent faits prisonniers par les habitants de Lille.
|
Mais Édouard devant debarquer en Flandre, se dirige sur l’Écluse. Une flotte française composée de 120 gros vaisseaux, portant 40 000 Normands, Picards et Génois, attendit les Anglais vers l’embouchure de l’Escaut. La flotte d’Édouard s’avança en ordre de bataille,mais mieux placés sous le vent vont defaire la la flotte francaise. Édouard avait perdu 4 000 hommes et Philippe 10 000 furent tués,et 10000 prisonnies
Philippe se retira sous Arras avec son armée. Robert d’Artois crut la circonstance favorable ; et voulant profiter pour son propre compte de la guerre qu’il avait allumée, y vint avec Artevelle assiéger Saint-Omer ; mais l’un et l’autre furent battus et repoussés par le duc de Bourgogne.
apres diveres combat dont le siège de Tournai Edouard proposa à philippe VI un tournoi qui decioderait de la suitet.
Mais un treve fut signée le 20 septembre 1340,Les deux rois étaient convenus d’accepter, pour la conclusion de la paix, la médiation du Saint-Siège.Philippe voulait qu’avant toute négociation de la paix, Édouard renonçe au titre et aux armes de France La mort de Jean III, duc de Bretagne (1341), ralluma la guerre. Jean, comte de Montfort, frère du duc, disputa la couronne ducale à Charles de Blois, reconnu par les états, et qui avait épousé Jeanne de Penthièvre. Montfort fut appuyé par Édouard, Charles de Blois par Philippe, et cette guerre dura vingt-deux ans
La fortune parut favoriser Philippe de Valois car deux princes du sang déclarés contre lui, et qui avaient allumé la guerre, le comte de Montfort, était prisonnier dans la tour du Louvre et, Robert d’Artois, mourut à Londres.
Édouard arriva en Bretagne, mais échoua Clément VI négociat une trêve de trois ans.
En la trêve fut ainsi rompu Edouard débarqua à Bayonne,etravagea avec son armée durant un an la Guyenne Le trésor de Philippe était vide. Ce prince créa la gabelle un impôt sur le sel Les francais vont se ressaisir . Effrayé à la nouvelle de ces conquêtes, Édouard débarque à la Hague, en Normandie et il pille la Normandie
|
Les francais se mettent en ordfre de bataille Entretemps Edouard continua sa marche en remontant la Seine. Il brûla les faubourgs de Pont-de-l’Arche, ceux de Vernon et de Meulan ; s’avança jusqu’à Poissy et poussa des détachements qui brûlèrent le château de Saint-Germain en Laye, Nanterre et Rueil. Du haut des tours de Notre-Dame on voyait l’incendie s’étendre jusqu’au pont de Neuilly. Cependant l’armée de Philippe, marchant sur l’autre rive de la Seine, Le roi de Bohême, le duc de Lorraine, le comte de Flandre, rassemblaient une autre armée à Saint-Denis.
Déjà la retraite d’Édouard était devenue difficile. Ne pouvant traverser la Seine à Poissy, dont le pont était rompu, et en présence de l’armée de Philippe, il feignit de vouloir passer au-dessus. Philippe donna dans ce piège, et, tandis qu’il allait camper au pont Antony, Édouard revint sur ses pas : le pont de Poissy fut promptement rétabli et l’armée anglaise se trouva sur l’autre rive .Philippe le poursuivit dans sa retraite. Beauvais, les bords de la Somme.Philippe arrivait à Amiens avec une nombreuse armée ;
Apres diverse manouevres les deux armées se trouvent face à face à Crecy le 26/08/1346 . Ce fut une cuisante défaite pour le Roi de France Resté presque seul sur le champ de bataille, le roi refusait de se retirer, lorsque Jean de Hainaut saisissant la bride de son cheval l’emmena malgré lui.
|
Philippe, se refugia au château de Broie, puis à Amiens.on ne sait combien cette bataille fit de morts entre 20 000 et 30 000. Le roi de Bohême, le comte de Blois, neveu de Philipe, le comte de Flandre, le duc de Lorraine, le duc de Bourbon, Grimaldi et Doria, qui commandaient les Génois, et plus de 1 200 chevaliers, restèrent sur le champ de bataille avec quatre-vingts bannières.
Édouard profiter de sa victoire. se dirige vers Calais qui fut fut investi.
Philippe rassembla une armée de 100 000 hommes, prit l’oriflamme et parut bientôt à la vue de Calais. Mais le camp d’Édouard trop bien fortifié fut jugé inaccessible .
Calais capitule le 3 août 1347, Édouard fit son entrée dans cette place, qu’il peupla d’Anglais et dont il augmenta les fortifications. Elle resta plus de deux cent dix ans sous la domination anglaise et ne fut reprise qu’en 1558 par le duc de Guise
, sous le règne de Henri II
. Après sa conquête, Édouard souscrivit à une trêve qui fut prorogée jusqu’à l’an 1350.
Mais la France n’en fut pas plus heureuse. La famine la désolait, et la peste, qui se répandit dans d’autres parties de l’Europe, fit, surtout à Paris, d’effroyables ravages pendant deux ans.
Pendant la trêve, dont la peste empêcha peut-être la rupture, Philippe de Valois perdit sa femme, Jeanne de Bourgogne. Il ne tarda pas à épouser Blanche, fille de Philippe, roi de Navarre, et mourut bientôt après à Nogent-le-Rotrou, 12 août 1350, dans la 57e année de son âge et la vingt-troisième de son règne.