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SF Dauphiné SS Hte Durance Cerveyrette Fort du Janus Montgenèvre Hte Alpes
SF Dauphiné SS Hte Durance Cerveyrette Fort du Janus Montgenèvre Hte Alpes
Je remercie Jean Marie Brams Christian Adam Wikimaginot Wikipedia Maginot Moselle pour leur aide
Secteur Fortifié du Dauphiné SFD
Le Secteur Fortifié du Dauphiné fait partie de la ligne dite Maginot qui fut ainsi appelé en hommage à André Maginot Ministre de la Guerre (et ancien combattant ) entre le 3/11/1929 et le 17/02/1930
Le Vote de la loi permettant le financement des régions fortifiées eut lieu en décembre 1929
Pour l’Armée française la désignation officielle est la « fortification permanente » ou les « régions fortifiées ». Le terme de « ligne Maginot » provient de la presse, où il commence à être employé à partir de 1935, repris par le ministre de la Guerre Jean Fabry en août 1935 lors de l'inauguration du monument Maginot près de Verdun.
La ligne Maginot se présente donc après de nombreuses études s’échelonnant sur presque 10 ans comme un dispositif complexe s'échelonnant en profondeur sur différents niveaux depuis la frontière.
Dans l’absolu car la ligne n'a pas été conçue de manière homogène, et sa réalisation n'a en général pas été conforme aux projets d'origine pour des raisons essentiellement budgétaires on distingue quatre parties distinctes.
1 la ligne des avant-postes, destinée avant tout à détecter une attaque brusquée et à la retarder un temps grâce à des dispositifs prévus (routes minées, barrières, etc.) pour laisser le temps à la « ligne principale de résistance » de se mettre en état d'alerte On trouve des Petites casemates et des Maisons Fortes
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Petit Ouvrage
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Maison Fortifiée ( MF)
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2 la « ligne principale de résistance » est à environ deux kilomètres derrière les avant-postes. Elle était matérialisée par un double réseau de rails antichars et barbelés
le réseau de Barbelés est large de 12,5 mètres, soit six rangs de piquets en forme de queues de cochon d'un mètre de haut qui soutiennent les fils en formant des vagues, avec des ardillons plantés dans le sol et dépassant de 20 cm. Son rôle : freiner l'infanterie assaillante pour que les mitrailleuses puissent la faucher.
Le réseau de rail est composé de sections de rails de trois mètres enterrées à la verticale sur six rangs de profondeur, dépassant de 60 cm à 1,3 m au-dessus du sol.
Son rôle :'arrêter les véhicules assaillants afin qu’il soient détruits ensuite par les canons anti char
elle est couverte par les tirs d'artillerie des Gros Ouvrage. .
3 Les abris d'intervalles destinés à assurer la protection d'une partie des troupes combattantes à l'air libre. les casemates d'intervalle avaient pour but d'assurer la continuité de feux de la Ligne Principale de Résistance entre deux ouvrages. Il existe deux types de casemates, les casemates dites en couple (chaque casemate flanque son propre côté) et les casemates double (elles sont munies de deux chambres de tir pour flanquer des deux côtés à la fois).
Contrairement aux ouvrages, les casemates ne sont pas reliées entre elles par galerie, et ne sont armées d'aucune tourelle. Leur équipement, bien que restreint, est à peu près le même que les ouvrages (petite usine, petite salle des filtres, etc.).Il s'agit en fait de casernes souterraines équipées uniquement pour le combat rapproché.
4 L'arrière du front comporte tous les équipements de soutien logistique : réseau de téléphone et d’électricité, routes et voies ferrées militaires de 0,60 m dérivées du système Pechot, dépôts de munitions, casernes de temps de paix, postes de commandement, etc.
Au total, la ligne Maginot a coûté plus de cinq milliards de francs de 1930 à 1936 soit 1.6 % du Budget de l’Etat
Historique Voir ICI
History Click HERE
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Vert Le Chaberton Rouge Infernet Bleu Le Janus
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ARMEMENT, Observation
L'ouvrage Maginot a été construit sur le site du fort du Janus. Il en conservera le bloc 8 réalisé en 1906 lors de la modernisation de l'ouvrage Séré de Rivière
L'ouvrage du Janus est un ouvrage d'artillerie CORF comportant sept blocs et une entrée. Deux blocs cheminée permettent l'évacuation des gaz de l'usine et de l'air vicié.
Une tour de guet est édifiée sur le Mont Janus dès la fin du 18ème
En 1883 on y installe une batterie Séré de Rivière à ciel ouvert, après construction d'une route à canons depuis la crête du Gondran. Entre 1886 et 1889 sera construit sur la crête un blockhaus de plan carré. En 1891-1892, on rehausse le blockhaus de deux niveaux, créant ainsi une caserne de paix sur trois niveaux.
De 1898 à 1906, une caserne de guerre souterraine est réalisée ainsi qu'une batterie sous roc face au plateau des Gondrans, armée de 4 pièces de côte de 95 mm.
L'avant projet de construction de l'ouvrage est établi dés 1929. Cela sera suivi par un projet du 9 Novembre 1929 (Lt-Col LORIFERNE) avec :
- 2 entrées dont la principale se situe à l'endroit de l'entrée basse de la partie Séré de Rivières souterraine,
- 6 blocs (quatre vers le Sud-est : un bloc pour mortiers de 81mm, un bloc mitrailleuses, un bloc FM de flanquement du versant, et l'ancienne casemate pour 95mm améliorée, deux vers le nord-ouest : un massif bloc d'artillerie avec huit pièces - 2 mortiers de 75mm, 2 canons-obusiers de 75mm, 4 mortiers de 81mm et un bloc pour mitrailleuses)
- et 3 observatoires.
En Mai 1930, l'ITTF demande de façon générale à ce que les casemates principales monoblocs d'artillerie - fréquentes dans les projets des Alpes - soient simplifiées et séparées. Le gros bloc Nord-Est est ainsi séparé en deux blocs plus réduits. Par DM n°1762 2/4-S du 21 Juillet 1930, la construction de la partie Sud-Est de l'ouvrage est décidée en 1ère urgence.
En Novembre 1930 cette décision est révisée du fait du report en 2e cycle de l'ouvrage des ALBERTS, rendant prioritaire la défense des approches Nord-Est de Briançon. Au lieu de démarrer le chantier par les blocs Sud-Est, c'est la partie Nord-Ouest de l'ouvrage qui devient prioritaire. La CORF officialise les choses lors de sa réunion du 23 Janvier 1931 : les blocs d'artillerie vers le Sud-Est et l'entrée de secours sont ajournés, et seule l'entrée, les communications, la casemate Nord-Ouest pour jumelages et mortiers de 81mm, ainsi que la casemate pour mortiers de 75mm et les observatoires sont conservés en 1er cycle (la casemate pour canons-obusiers de 75mm avait déjà été reportée).
Ceci se traduit par un nouvel avant-projet d'implantation de l'ouvrage (189/S) du 3 Mars 1931, qui à peine diffusé à l'ITTF suscite de la part du Gal BIRCHLER une note remettant en cause l'orientation et la facilité d'accès à l'entrée de l'ouvrage. L'endroit choisi pour l'entrée est très pentu et ne permet qu'une place de manœuvre restreinte : il suggère de pivoter l'entrée vers la droite pour la mettre davantage dans l'axe de la route et de la protéger des directions dangereuses du col de Gimont par un fort orillon. C'est ce principe qui sera appliqué dans le correctif immédiatement produit au projet 189/S, avec des nuances qui seront introduites lors de la conception de détail de l'entrée.
La construction de l'ouvrage CORF débute le 20 Juin 1931 par l'entreprise Chesnel d'Antibes, qui a remporté le marché en Aout 1930. Les travaux auraient du démarrer en septembre de cette même année, mais sont reportés en Juin suivant pour cause de neige. Ces travaux, qui s'étaleront jusqu'en 1939, commencent par la rectification de la route d'accès au sommet de manière à être compatible avec les charges lourdes.
Le premier bloc dont le dossier technique est produit est le bloc b (futur bloc 2, casemate mortiers de 81mm et jumelages). Le dossier 105/S du 2 Février 1932 est commenté par ITTF et CORF de la façon suivante :
- le poste optique est à séparer du poste d'observation (simple créneau FM) et à placer préférentiellement dans l'orillon au dessus de l'IS.
- une goulotte à grenades est à ajouter,
- le profil, l'étanchéité, la liaison avec le massif de béton cyclopéen de la dalle supérieure sont à affiner pour limiter les infiltrations. Une margelle bétonnée est à rajouter en bordure de visière pour limiter la chute de gravats des dessus, ainsi qu'un ressaut en bas de bloc pour empêcher l'accumulation des gravats en pied de bloc.
- la ventilation est à rendre indépendante entre les deux chambres de tir.
Moyennant ces commentaires, le projet est approuvé le 21 Avril 1932 (DM 1613 2/4-S).
Le bloc c (futur bloc 3 - casemate mortiers de 75mm) est traité immédiatement ensuite. Son dossier technique est émis le 29 Janvier 1932 (93/S) et soulève un débat entre CORF et ITTF. Cette dernière verrait bien ce bloc pivoté d'une vingtaine de degrés à droite pour couvrir le barrage et le col de Montgenèvre, alors que la première s'oppose à cette idée au motif que cela rendrait le bloc difficile à défiler du Chaberton. Par ailleurs, la vallée de la Clarée et le futur ouvrage des ALBERTS seraient moins bien couverts.
Le bloc proprement dit est une application quasi-littérale de la notice du 31 Aout 1931 sur les casemates de 75mm en pays de montagne, et donc ne soulève que des points de détail dont certains sont communs avec le bloc b (drainage des dessus...). La partie la plus détaillée porte sur le design du système de récupération et de manutention des douilles, qui fait l'objet d'une étude spécifique du SMF. L'approbation finale de ce dossier technique intervient le 30 Avril 1932 (DM 1801 2/4-S).
Le projet technique du bloc observatoire d (futur bloc 4-5-6) est diffusé pour approbation le 30 Mars 1932 par la DTF de Briançon (dossier 279/S). Le bloc d est formé d'un bloc sommital avec une cloche GFM et une cloche VDP auquel s'ajoute deux observatoires latéraux sous roc - les futurs blocs 5 et 6. Les demandes des organisme centraux portent sur :
- l'équipement de la cloche GFM d'un créneau spécial décalé permettant le tir dans la pente sud-est du Janus.
- la descente des fondations du bloc sommital jusqu'au point où il y a au moins 6 mètres de roc entre la surface et la fondation.
- l'installation de latrines conventionnelles dans le bloc sommital, avec chute au niveau bas, compte tenu de son éloignement des communications (puits de 14 mètres) et du nombre d'hommes y opérant.
- l'augmentation de la taille du local des observateurs au niveau "communication", ainsi que son volume de ventilation.
Les projets techniques détaillés des deux observatoires latéraux sont encore à finaliser, ce qui sera fait près d'un an plus tard. Les blocs observatoires sont approuvés sous ces réserves le 18 Mai 1932 (DM 2011 2/4-S).
La conception de détail de l'ouvrage continue par la réalisation du dossier technique des locaux souterrains. Celui-ci est diffusé le 1er Octobre 1932 (dossier 998/S) pour approbation. L'isolement de l'ouvrage incite l'ITTF et la CORF à demander un surdimensionnement de certains locaux de stockage (vivres, …). La CORF regrette par ailleurs que ls citernes d'eau aient été prévues trop éloignées de l'entrée et des locaux d'utilisation, mais ceci est finalement admis compte tenu de la réutilisation d'une citerne existante et de l'exiguïté de l'arête interdisant de rajouter d'autres locaux. D'autres modifications de détail sont requises sur les circuits d'eau et d'égout. Cette partie concernant les locaux est approuvée le 7 Novembre 1932 (DM 4822 2/4-S), alors que les travaux souterrains sont déjà avancés…
Les travaux de 1932 n'ont pas tout à fait avancé à la hauteur des plans. En avril 1932, ils sont estimés réalisés à 25% (travaux de 1931). Lors de l'arrêt hivernal fin 1932, les terrassements à ciel ouvert sont réalisés à hauteur de 2320 m3 sur 4200 prévus. 625 mètres de la galerie et de l'égout sont percés sur les 700 m prévus et les puits de blocs sont réalisés. La coulée de ceux-ci a juste débuté.
Les observatoire latéraux, laissés de côté lors de l'approbation du dossier technique du bloc 4 (bloc d) un an plus tôt, sont traités à partir d'avril 1933 (dossier 467/S). A cette occasion la décision est prise de rajouter un créneau pour jumelage de mitrailleuses dans l'observatoire Sud-Est pour renforcer les feux vers le plateau des Gondrans en substitution des blocs ajournés et en parallèle du projet de l'entrée. Ce projet des observatoires annexes est approuvé en l'état le 16 Mai 1933 par DM 2298 2/4-S.
Le plan d'implantation du bloc d'entrée (bloc a, futur bloc 1) est le dernier à être émis, le 29 Avril 1933, pour approbation par la DTF de Briançon (dossier 566/S). La CORF et l'ITTF proposent de revoir ce nouveau projet de l'entrée en suggérant de changer légèrement - et à nouveau ! - l'orientation du bloc pour mieux le défiler de directions dangereuses, mais surtout pour l'équiper d'un créneau additionnel dans l'encoignure de la face d'entrée et de l'orillon, initialement à équiper d'une arme mixte, et destiné à battre la plateforme de retournement de l'entrée. La CORF y voit aussi un avantage supplémentaire dans le fait que ce créneau peut largement battre le plateau des Gondrans. Cela complète le feu du bloc 7 juste approuvé et se substitue au bloc d'infanterie Sud-Est reporté en 2e cycle. La DTF reprend donc son projet sur cette nouvelle base et émet un dossier modifié en conséquence le 9 Juin 1933 (781/S). La STG, qui avait déjà donné son avis sur l'implantation du local TSF et de l'antenne, doit elle aussi revoir sa copie. Le dossier technique de l'entrée de l'ouvrage est finalement approuvé par DM 4303 2/4-S le 17 Juillet 1933, ce qui met un terme à la conception de ce qui faisait partie du 1er cycle.
Les choses n'en restent cependant pas là. Au printemps 1934 la question de la protection du clos Enjaime et du barrage de route de MONTGENEVRE se pose à nouveau suite au report sine-die de l'avant-poste prévu au CLOS ENJAIME. Ceci entraine dés Mars 1934 la décision d'étudier un bloc supplémentaire pour un jumelage de mitrailleuses (futur bloc 7) non prévu initialement pour couvrir cette zone. Le projet proposé est approuvé par DM 3412 2/4-S du 25 Mai 1934 sans que la question de son financement (72.000 F de l'époque) ne soit tranchée. Ces moyens seront trouvés finalement par économies sur les travaux de réseaux prévus en Maurienne.
Cette même année, on remblaie les galeries de la caserne de guerre inutilisée et trop proche du casernement Maginot. Seule est conservée la batterie sous casemate de 4 pièces surannées de 95 mm, qui est remaniée, ainsi que ses soutes à munitions. Une galerie est creusée pour relier l’ouvrage Maginot à la partie Séré de Rivières. Fin septembre 1934, l'ouvrage est considéré achevé à 80% et les blocs b, c et d sont "occupables", tout comme les communications intérieures et le casernement. En cours de route l'entreprise Chesnel a jeté l'éponge, peu préparée à un tel chantier d'altitude, et c'est l'entreprise Debernardy, déjà très impliquée sur les chantiers de Haute-Ubaye-Restefond, qui prend la suite du bétonnage et des maçonneries.
En Juin 1935, dans le cadre plus général de la question de l'équipement des ouvrages des Alpes en armes mixtes, la décision d'équiper en 1e urgence l'ouvrage d'une arme mixte sous créneau dans l'entrée est prise (Note 35/ORF de la CORF). Le défaut de livraison de ces armes dans les Alpes fera que cette arme ne sera pas installée bien que les travaux aient été entamés.
Les travaux sont arrêtés en juillet 1935, gros oeuvre et équipement quasiment achevés, en raison d’un rapprochement sans lendemain entre la France et l’Italie (accords de Stresa), pour reprendre précipitamment en 1938. Ainsi en 1936 les budgets étant limités qu'à la simple "conservation des travaux" effectués, se contentera t'on de faires quelques travaux d'habitabilité et d'adduction d'eau provisoire à partir du plateau des Gondrans, le renforcement prévu de la casemate de 95mm étant reporté sine-die.
1937 est à peine moins chiche. On aura les moyens d'installer quelques portes blindées ou étanches manquantes, de construire un PC mortiers au bloc 2, d'améliorer le réseau téléphonique intérieur et d'écrêter le terrain devant et autour du bloc 5, le tout pour un total de 255.000 F. La construction prévue d'un local pour gazés en arrière de l'entrée, l'équipement de l'infirmerie et de la cuisine, ainsi que les travaux d'adduction d'eau définitifs sont ajournés à nouveau. Les chantiers d'altitude sont d'ailleurs arrêtés prématurément cette année là du fait de fortes chutes de neige dés courant septembre, expliquant des retards et des reports supplémentaires. En décembre 1937, il est considéré le remplacement des créneaux d'observation et optiques du bloc 2 par un poste pour lunette d'observation du champ de tir de casemate (créneau de la chambre de tir) et par une sortie d'antennes OTCF (créneau de l'orillon). Aucune de ces modifications ne seront faites.
Fin 1937, un rapport alarmant de la direction du contrôle de l'armée sur l'état d'avancement et d'impréparation des fortifications des Alpes entraine une vive réaction de l'EMA et un déblocage de crédits additionnels d'urgence pour accélérer les travaux dés 1938. Le JANUS n'est pas considéré prioritaire car ces moyens vont être principalement mis en 14° Région Militaire sur l'avancement des travaux de Haute-Ubaye, de PAS du ROC, BUFFERE et GRANON ainsi que le lancement des constructions en Tarentaise.
Les munitions seront par ailleurs seulement livrées en 1938. Cette même année voit la finalisation du PC du bloc 2 et l'extension du stockage munitions pour les grenades. Pas plus le local des gazés que le local mortuaire prévus à l'entrée, ni la réalisation des pentes de raccordement en béton cyclopéenne au-dessus des blocs ne voient le jour, bien que prévus au budget de 355.000 F. L'adduction d'eau permanente disparait elle aussi des cartons.
Suite à une inspection menée en Septembre 1938, le général GRIVEAUD (Inspecteur Général du Génie et des Fortifications) revient sur le cas du bloc pour canons de 95mm, pour regretter son non renforcement et la fragilité qu'il confère à l'ouvrage. Dans ses recommandations de travaux il propose de le remplacer par un bloc avec un seul canon de 75mm, d'efficacité équivalente selon lui. Cela ne sera pas suivi des faits. Fin 1938, la chefferie de Briançon évalue l'avancement de l'ouvrage à 99%. Seuls l'arme mixte du B1 reste à installer et la visière du B7 à couler, ce qui ne sera finalement jamais fait. Par contre, l'occupation de l'ouvrage à partir de 1939 permet la coulée des massifs cyclopéens permettant le raccordement entre le terrain et les dalles supérieures des blocs 2 et 3
.Fin 1938, les dépenses totales du Génie local sont évaluées à 10.760.000 F, et le reste à dépenser se monte à 35.000 F. Ces chiffres ne comprennent pas armement et munitions.
L'ouvrage dispose de 3 observatoires à l'avant de l'ouvrage :
- le bloc 4 sommital, avec une cloche VDP et une cloche GFM conjuguée
- les blocs 5 et 6 situés en dessous du bloc 4 dans la falaise de part et d'autre de l'arête. Ces blocs sont équipés d'un créneau FM modifié pour l'observation et étaient initialement considérés dans les projets comme des annexes tactiques du bloc 4.
- un créneau d'observation du même type dans le bloc 2. Ce créneau aurait dû disparaitre au profit d'une lunette d'observation du champ de tir de casemate, finalement non installée car ce développement ne débouchera pas.
En complément, le bloc 2 comporte initialement un créneau de communication optique dans l'orillon, constitué aussi d'un créneau FM modifié.
Description
Voir Article sur Les unites d'artillerie de la Ligne Maginot
Bloc 1, entrée mixte :
Extérieur :
- 1 créneau pour jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31. Une arme mixte (JM/AC25) était prévue mais n'a pas été installée. Les réservations pour l'installation du bi-rail dans la maçonnerie sont réalisées.
- 1 cloche GFM type A (Fusil mitrailleur et mortier de 50)
- 1 créneau FM 24-29
- 1 goulotte lance-grenade
- 1 canon de 75 (tube de rechange des mortiers du bloc 3) arrimé sur chariot Décauville. Embrasure pratiquée dans le tablier du pont-levis
Intérieur :
- 3 créneaux FM 24-29 de défense intérieure
- 3 créneaux de porte blindée avec support FM
- 1 goulotte lance-grenades
Le bloc 2 : Flanquement de la route de Montgenévre (Nord)
- 2 créneaux de mortiers de 81 mm
- 2 créneaux pour jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31
- 2 créneaux pour fusil mitrailleur 24-29
- Une sortie de secours
Le bloc 3 : casemate d'artillerie Flanquant vers la vallée de la Clarée (Nord)
- 2 mortiers de 75 mle 31
- 1 goulotte lance-grenades
- 1 sortie de secours
Le bloc 4 : Observatoire
- 1 cloche GFM type A (Fusil mitrailleur et mortier de 50)
- 1 cloche observatoire VDP
Bloc 5 : Observatoire vers le nord
- Créneau observatoire
Bloc 6 : Casemate d'infanterie et observatoire vers le sud
- 1 créneau pour jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31
- 1 créneau d'observation vers le Sud-Est
- 2 goulottes lance-grenades
Bloc 7 : Flanquement de la route de Montgenévre
- 1 créneau pour jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31
Bloc 8 : casemate de l'ancien fort flanquant vers le Gondran (Sud)
- 4 canons de 95 de marine
- 1 créneau observatoire
Bloc 9 et 10 : Cheminées de ventilation
En juin 1940 en peine bataille, il sera procédé à l'agrandissement des embrasures de 75mm qui seront rognées du coté haut de maniére à augmenter l'angle de tir pour soutenir la défense du nord du Col de Montgenèvre.
DENOMINATION, Dénomination officielle
EQUIPEMENT, Transmissions
Le central principal de l'ouvrage était un standard pour 64 abonnés constitué de deux panneaux muraux pour 32 lignes et d'une table d'opérateur à 14 circuits.
Le central d'artillerie de l'ouvrage était un standard constitué d'un panneaux mural pour 32 lignes et d'une table d'opérateur à 14 circuits.
Le bloc observatoire 5 était équipé de téléphones muraux étanches. Cette disposition particuliére s'explique par le fait que cet observatoire était intégré dans le réseau d'alerte du secteur fortifié et doit pouvoir être activé à tout moment sans nécessiter la mise en place de matériels téléphoniques.
Le bloc 1 (local TSF) était équipé d'une radio de 50 watts dont le cable-antenne en cuivre court le long de la façade
Les numéros d'abonné de l'ouvrage du Janus au réseau téléphonique de la fortification Maginot étaient :
- Central principal de l'ouvrage : O 354
- Observatoire : Ob 360
DENOMINATION, Indicatifs et n° d'abonné
Les observatoires de l'ouvrage du Janus portent les indicatifs suivants pour l'artillerie :
- Bloc 4 : O1, rattaché au Janus
- Bloc 5 : O5, rattaché au Janus
La production d'électricité de l'ouvrage est assuré par une centrale dotée de trois groupes électrogènes à moteur CLM Mle 308 de 75 CV et d'un groupe auxiliaire à moteur CLM 1 PJ 65 destiné à assurer la production d'air comprimé pour le démarrage des groupes et l'éclairage de l'usine.
L'ouvrage est raccordé au réseau électrique par une ligne qui part de l'usine Baldy (ouvrage militaro-civil dont le tracé remonte la vallée de la Cerveyrette, passe sous l'église St Michel de Cervières, suit le petit torrent (chalets de l'Alp) passe près du Gondran D et rejoint le Janus en suivant le chemin du vaguemestre.
3 hommes du 4° Génie ont risqué leur vie à plusieurs reprises afin de rétablir le courant du Janus et du Gondran E (coupé par les bombardements italiens) : Marcel MARTIN; Rémi Delfour; Gaston Richard.
L'ouvrage était alimenté en eau depuis le poste des Gondrans situé en contrebas au travers d'une conduite de 1 800 mètres de longueur.
Le puisage était assuré par une pompe spéciale
EFFECTIF, Commandement et/ou unité
L'équipage de l'ouvrage du Janus était principalement issu des 72° BAF pour l'infanterie, de la 11° Bie du 154° RAP pour l'artillerie et du 216° Bon du Génie (Cies 216-81 et 216-82 pour les transmissions).
Il fait partie du SDF Dauphiné
Il se composait théoriquement de 12 officiers et 218 hommes
Cdt d'ouvrage : CE Lefaure, puis Cne Mandrillon
Major d'ouvrage : ?
Infirmerie : Lieutenant-Médecin Blein
Cdt l'infanterie : Lt Patissier
Cdt l'artillerie : Cne Weiss
Cdt le SRA : Lt Bayle
Cdt le PC Tir : Lt de Larminat puis Lt Bax en juin 40
Cdt le Bloc 1 : Lt Lagier
Cdt le bloc 2 : Lt Bax puis AC Hilaire en juin 40
Cdt le bloc 3 : SLt Thiriez
Cdt le bloc 4 : ?
Cdt le bloc 5 : ?
Cdt le bloc 6 : ?
Cdt le bloc 7 : ?
Cdt le bloc 8 : Lt Quétin puis Weinstein en juin 40
ETAT ACTUEL , Etat - utilisation actuelle
2007 - L'ouvrage du Janus est aujourd'hui propriété de la commune de Montgenèvre qui projète de l'ouvrir au public.
Le Janus est l'un des rares ouvrages du secteur à connaître l'épreuve du feu en juin 1940 en étant pris pour cible par les 149 mm du fort italien du Chaberton qui le domine de près de 600 m. Une cloche GFM porte encore la marque du ricochet d'un obus italien.
Ce ne fut que partie remise, l'observatoire de l'ouvrage participa directement aux observations d'artillerie et au réglage du tir des mortiers de 280 de la 6ème Batterie du 154°RAP du Lieutenant Miguet qui réduisit le Chaberton au silence.
Combats de Juin 1940
- 10 juin 1940 à 20h, l'ouvrage - en permanence à l'écoute avec son poste radio 50 watt - confirme la nouvelle qu'il vient d'entendre à la BBC: l'entrée en guerre de l'Italie.
- 14 juin, le capitaine Mandrillon, du Janus, signale des coups de feu venant de Serres-Blanc.
- 17 juin 1940, le fort du Chaberton tire pour la première fois; les observateur du Janus entendent nettement le tir par salves.
18 juin 1940 dans la matinée, l'artillerie italienne vise le Janus et le Chenaillet
L'ouvrage est partiellement remis en état dans les années 1955-58. Les installations téléphoniques de l'ouvrage seront modernisées en 1965-1966 et l'ouvrage a été entretenu par le Génie jusqu'en 1970, puis gardienné et maintenu jusqu'en 1986.
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