Le Phönix (Phönix Flugzeug-Werke AG) D.I était fondamentalement un développement du Hansa-Brandenburg D.I, équipé d'un moteur plus puissant. Diverses machines expérimentales furent présentées à la moitié de l'année 1917, mais aucune n'apportait une amélioration significative par rapport au chasseur d'origine, cependant finalement, le modèle 20.16, doté d'un moteur Austro-Daimler de 200 ch devint dans sa forme finale, un efficace prototype du chasseur biplan monoplace Phönix D.I.
A l'automne 1917, trois ordres d'achat de cinquante D.I, séries 128, 228 et 328, furent passés chez Phönix, la compagnie fabriquant plus tard, quarante biplans de la série 128 pour le compte de la marine austro-hongroise. Les biplans de l'armée furent mis en service actif en février/mars 1918, initialement pour des missions d'escorte et de reconnaissance. Mais avant la mise en service dans les Jagdkompagnien en mai, il fut nécessaire de renforcer les ailes des D.I, celles-ci étant sujettes à faiblesse lorsqu'elles étaient sous contrainte. Les machines destinées à la marine furent mises en service opérationnel en juin, et ces chasseurs restèrent une sérieuse menace, jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale, pour les avions italiens dans l'Adriatique. Bien que moins manoeuvrant par rapport aux chasseurs alliés, le Phönix était un machine rapide avec une bonne capacité à monter. Un inconvénient sérieux était l'impossibilité pour le pilote, d'accéder aux deux mitrailleuses synchronisées Schwarzlose de calibre 8 mm qui l'équipait. Ces armes étaient complètement couvertes par les panneaux de capot du moteur et tiraient par des ouvertures pratiquées dans la partie frontale, une grande finesse aérodynamique, mais des mitrailleuses impossibles à atteindre dans le cas d'enrayage, ce qui se passait assez souvent. Ce défaut persista sur les versions D.II et D.IIa. Le D.II était équipé du même propulseur que le modèle précédent, mais ses ailes étaient d'une envergure augmentée, et des modifications mineures avaient été apportées. Trois lots, séries 122, 222 et 322, furent commandés, ainsi qu'un groupe de D.IIa (série 422) équipés de moteurs Hiero (Hieronymus) de 230 ch et dotés d'ailerons sur les deux ailes. Seulement un petit peu plus de la moitié des D.II/D.IIa commandés furent finalement construits, leur mise en service étant effectuée à partir de mai 1918. Avant la fin de la guerre, fut mis en production le Phönix D.III, un modèle D.IIa amélioré, avec des ailes montées sans dièdre, des ailerons pleins et des mitrailleuses au final, positionnées plus en arrière afin d'être accessible par le pilote. En 1919, après évaluation du prototype du D.III (J41), l'aviation royale suédoise acheta environ vingt D.III chez Phönix. Ces biplans furent connus en Suède, comme Phönix 122, ce qui suggère que ces machines étaient des plutôt des D.II, finalement construits comme des D.III. Ultérieurement, un lot d'environ dix biplans de même type fut construit dans les ateliers de l'armée suédoise à Malmö, en 1924, ces avions recevant un moteur BMW IIIa de 185 ch, les moteurs autrichiens n'étant plus disponibles. Ces chasseurs suédois pouvaient être dotés de skis en remplacement du train d'atterrissage à roues en période hivernale. Avec la formation de la Svenska Flygvapnet en juillet 1926, environ dix Phönix 122 (maintenant désignés J.I) étaient en service dans le Wing F 3. Ils restèrent, également dans le plus récent Wing F 5, jusqu'en 1930, afin d'accomplir des missions de communication et d'entraînement, et un exemplaire resta en service jusqu'à la fin de l'année 1936, afin de mener des missions de reconnaissance météorologique. Pendant leur service dans les forces suédoises, quelques D.III furent dotés d'une dérive plus grande et équipés d'un grand réservoir de carburant profilé et monté au centre, sur le dessus du plan supérieur.
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