Aude Narbonne Collégiale Saint-Paul-Serge Crypte Paleochrétienne
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La basilique Saint-Paul-Serge se trouve sur la rive droite du canal de la Robine. Proche de la voie domitienne, elle fût bâtie sur une ancienne nécropole du 5e siècle autour du tombeau du premier évêque de Narbonne, Paul, qui vécut au 3e siècle. La crypte de la basilique contient d'ailleurs six sarcophages d'origine probablement païenne remployés par des chrétiens. Plusieurs sanctuaires se sont succédés à cet endroit avant la construction d'une église importante au 12e siècle
St Paul est un cChrétien romain, premier évêque de Narbonne au IIIe siècle qui fut envoyé vers 200 Ap JC par l'Eglise romaine en même temps que saint Trophine en Arles, saint Aphrodise à Béziers et saint Saturni à Toulouse afin d'y organiser l'Église locale afin de gerer la communauté des chrétiens dans la région.
Il mourut en l’an 240.après avoir consacré le 1er évêque de Béziers, saint Aphrodise.
Pendant longtemps, Narbonne fut le siège d’un grand archevêché: qui s’étendait du Rhône jusqu’à Tarragone, en Espagne. Mais, Tarragone voulut obtenir son indépendance vis-à-vis de l’archevêque de Narbonne. Aussi les narbonnais ripostèrent en affirmant que 'Saint Paul de Narbonne' n’était autre que le proconsul romain de Chypre qui invita les Apôtres Paul et Barnabé chez lui et se convertit à la foi chrétienne, Or, ce proconsul s’appelait 'Sergius Paulus (Serge Paul)'. C’est lui, dirent les Narbonnais, qui vint ensuite évangéliser Narbonne et fut son 1er évêque. Ainsi, 'Paul' de Narbonne devint 'Paul Serge'.d'après St Grégoire de Tours. la notice de S. Denis de Paris.
Mais finalement Tarragone arracha son indépendance et se sépara de l’autorité de l’archevêché narbonnais,
La crypte de la basilique contient six sarcophages d'origine probablement païenne remployés par des chrétiens. Plusieurs sanctuaires se sont succédés à cet endroit avant la construction d'une église importante au 12e siècle .Après un incendie de la couverture de la nef survenu en 1368, les voûtes et le clocher porche sont refaits. Les deux travées occidentales sont reconstruites de 1432 à 1458. Au XVIe siècle, six piles de la nef sont renforcées par de puissants massifs circulaires et elle recevra plus tard d'un clocher. A l''intérieur, c'est sous une belle élévation gothique qu'est exposée une "Crucifixion" du peintre classique Nicolas Tournier. Mais le plus étonnant trouve au fond du bénitier situé à l'entrée : une charmante petite grenouille insouciante qui nageant là fut "pétrifiée" pour l'éternité..Cette eglise fut ensuite inclise dans les remparts d'ou des ouertures murées.
Alors que le christinanisme devient la religion officielle de l’empire romain, les premiers bâtiments cultuels sont construits. L’ancien cimetière paléochrétien (IIIème-IVème siècles) est appelé communément la "crypte" par les Narbonnais.
Aménagée autour de colonnes romaines en réemploi, cette "cella memoriae" remise à jour en 1946, se divise en salle de sarcophages et salle de banquets funéraires.
Le sol, décoré de mosaïques des IIème et IIIème siècles fut cassé pour y descendre six sarcophages (cinq en marbre, un en pierre) du IIIème et Vème siècles, illustrant différents courants artistiques de l’art funéraire.
Le plus célèbre, dit de l’école d’Arles, retaillé dans un marbre antique, est le mausolée d’une riche famille romaine, dont les défunts sont représentés sur le couvercle de part et d’autre d’un cartouche et encadrés par la Lune (Isis-Séléné) et le Soleil (Sérapis-Hélios).
Une des faces de la cuve porte des strigiles caractéristiques. Ces cannelures en forme de S cernent une Victoire gravant sur un bouclier une inscription énigmatique : Lege Feliciter, lis heureusement. C'est à dire, comme au Puy, "regarde bien..."C’est probablement l'un des plus anciens témoins de la Gaule chrétienne.
La crypte abrite également des amphores contenant des ossements d’enfants, une pratique très courante dans l’Antiquité tardive pour les plus jeunes d’entre eux (jusqu’à 4-5 ans
).