Voir Aussi See Also Toute personne intéressée par les questions navales russes sait que le sujet de l’avenir de la flotte hauturière a fait couler beaucoup d’encre ; entre les navires vieillissants, les programmes de modernisation retardés et/ou beaucoup plus longs que prévu, les difficultés industrielles et techniques, sans même aborder les questions budgétaires, autant dire que les interrogations sont nombreuses, et l’état de cette flotte s’en ressent très nettement.
Pourtant, les décideurs de la jeune marine russe ne sont pas restés les bras croisés même durant la décennie 1990-2000, puisque le besoin de renouveler la flotte de surface a été clairement identifié à l’époque : il découlait notamment de l’arrivée des cellules de lancement verticales 3S14 UKSK qui, grâce à leur compacité, permirent de revoir les fondements de l’architecture navale russe en créant un nouveau design de frégates polyvalentes puissamment armées sans pour autant présenter un déplacement aussi important que leurs prédécesseurs. Vu la situation financière plus que complexe de la Russie durant la décennie 1990, les mises sur cale au cours de cette période se réduisirent comme peau de chagrin, ce qui, couplé à la disparition de la chaîne logistique navale soviétique, entraîna un vieillissement accéléré de la flotte russe en raison du manque de programmes de modernisation et de maintien en condition ainsi qu’une absence complète de programmes de renouvellement de celle-ci.
La genèse
Avec le retour des budgets alloués aux questions militaires à l’aube des années 2000, les militaires russes ont progressivement relancé les commandes en mettant d’abord les bureaux d’études au travail pour leur proposer de nouveaux designs de navires. C’est en juin 2003 que le commandement de la marine russe (VMF) a approuvé le design conceptuel d’une nouvelle classe de frégates dessinée par le bureau d’études Severnoye PDB (1) (ex-Severnoye PKB) sous l’égide de l’ingénieur en chef Dmitri Silantiev. L’appel d’offres pour la construction des nouvelles frégates fut lancé le 28 février 2005, auquel répondirent les chantiers navals Yantar, Severnaya Verf et SevMash. C’est finalement le chantier naval Severnaya Verf qui sortit gagnant en obtenant le contrat de construction de la première frégate le 21 octobre 2005.
C’est lors de la mise sur cale de la tête de série, le 1er février 2006, au sein du chantier naval Severnaya Verf que fut dévoilé le nom de la nouvelle frégate : Admiral (2) de la Flotte d’Union soviétique Gorshkov (3). Elle porte le numéro de série 921 et est classée sous le code projet Izd.22350 (classe Gorshkov). La mise en service au sein des VMF était prévue au début de 2010 et les plans étaient pour le moins ambitieux puisqu’ils tablaient sur l’acquisition dans le cadre du GPV (programme d’armement d’État) 2011-2020 d’une dizaine de bâtiments, avec comme objectif l’admission au service de vingt unités sur une période de quinze à vingt ans. Les retards dans la construction allaient rapidement apparaître et le lancement de la première unité n’eut lieu que le 29 octobre 2010 avec l’intention de livrer le bâtiment à la marine russe en 2011… ce plan étant amendé en 2011 avec une livraison repoussée à novembre 2012, un délai manifestement impossible à tenir vu l’état d’avancement des travaux au début de 2012.
De retards en contretemps, les essais constructeur (étape préliminaire avant les essais d’homologation étatiques) n’ont débuté que le 18 novembre 2014. Il fallut pourtant attendre encore pas moins de quatre ans pour assister à la remise de la frégate au client ! En effet, à cause de diverses difficultés techniques sur lesquelles nous allons revenir, les essais du bâtiment ont duré beaucoup plus longtemps que prévu et ce n’est qu’en mars 2017 que la frégate est entrée dans la dernière phase des essais d’homologation. Enfin, c’est le 26 juillet 2018 que fut signé le certificat d’acceptation du navire permettant de l’admettre au service deux jours plus tard avec la cérémonie de lever du drapeau de la marine russe. Il rejoignit alors la Flotte du Nord (unité 43 DRK) et sa base de Severomorsk.
Bien que cette classe de frégates ait été fortement retardée, à l’instar de tous les navires mis sur cale après 1991 en Russie, les militaires ne sont pas restés inactifs puisqu’une commande (4) portant sur trois frégates supplémentaires fut signée le 25 mars 2010 entre UAC Russia et le ministère de la Défense. Cependant, le chantier naval avait déjà anticipé cette commande (qui était en discussion depuis plusieurs mois) et une deuxième frégate (en réalité, la première frégate de série), baptisée Admiral de la Flotte Kasatonov (5) (numéro de série 922) fut mise sur cale le 26 novembre 2009 (soit avant la signature du contrat d’acquisition) et lancée le 12 décembre 2014. Ses premiers essais ont eu lieu en mer Baltique fin décembre 2018 et son admission au service est attendue pour la fin de l’année 2019, une fois les tests d’homologation achevés. Le début de la production des frégates suivantes vont se succéder : l’Admiral Golovko (6) (numéro de série 923) est mise sur cale le 1er février 2012, suivie de l’Admiral de la Flotte d’Union soviétique Isakov (7) (numéro de série 924) le 14 novembre 2013. Selon les dernières prévisions, ces deux frégates devraient rejoindre les rangs de la marine russe en 2021 et 2022 respectivement.
Principaux aspects techniques
Frégates polyvalentes pouvant être employées dans les zones côtières ainsi que dans les zones éloignées, les frégates de la classe Gorshkov ont été conçues autour des cellules à lancement vertical 3S14 UKSK permettant de mettre en œuvre les missiles Oniks, Kalibr et, à terme, Tsirkon. En outre, elles ont été conçues et pensées en vue de réduire leur détectabilité avec la mise en œuvre dans l’architecture générale du bâtiment de principes de réduction de la SER (Surface Équivalente Radar). Même si l’application de ces principes n’a pas été aussi poussée que sur les destroyers Zumwalt de l’US Navy, les frégates Gorshkov bénéficient d’un traitement qui est radicalement à l’opposé des designs soviétiques antérieurs. Avec une silhouette basse, un mât radar intégré, des lignes très épurées ainsi que la mise en œuvre de matériaux composites dans la structure, on est loin de la silhouette des navires soviétiques avec leur forêt d’antennes et de radars implantés parfois de manière anarchique.
Du point de vue des dimensions principales, les frégates Gorshkov ont une longueur de 136 m, une largeur maximale de 16,4 m, un tirant d’eau de 4,5 m, un déplacement de 4 500 t et l’équipage moyen est de 185 personnes (possibilité de monter jusqu’à 210 selon les besoins). La coque est en acier avec emploi de matériaux composites, notamment du PVC et de la fibre de carbone, pour certaines parties des superstructures. La passerelle est située au milieu du bâtiment et est surmontée d’une mâture unique qui concentre la quasi-intégralité des radars et capteurs employés par le navire. La chaîne cinématique est du type CODAG (Combined Diesel And Gas) avec deux unités M55R et est basée, comme son nom l’indique, sur un mix de moteurs Diesel 10D49 (8) couplés à des turbines à gaz UGT?15000+ (9) qui actionnent, via deux réducteurs R055, les deux hélices à cinq pales. L’ensemble développe 54 400 ch et permet au navire d’atteindre la vitesse maximale de 29 nœuds ou d’adopter une marche économique de 14 nœuds (10) ; de plus, quatre génératrices Diesel de type ADH?1000NK assurent l’alimentation électrique de la frégate. C’est le constructeur ukrainien Zorya-Mashproekt qui a créé et produit la chaîne cinématique, cette dernière étant un mélange de produits russes (diesel 10D49 de chez Kolomna) et de turbines à gaz et de réducteurs d’origine ukrainienne, ce qui ne sera pas sans poser de problèmes par la suite. Les navires disposent d’une endurance de 30 jours avec une autonomie de 4 500 milles marins (11) en marche économique.
C’est au niveau de l’armement embarqué que les frégates Gorshkov se révèlent caractéristiques de la construction navale russe contemporaine avec la mise en œuvre d’une batterie de nouveaux armements qui ont significativement complexifié la mise au point du navire. Les armements embarqués peuvent se répartir en deux catégories : les armements offensifs et les armements défensifs. Première catégorie abordée, les armements offensifs. Les navires sont construits autour de seize cellules UKSK installées sur la plage avant et pouvant mettre en œuvre les missiles P?800 Oniks (SS?N?26), 3M14/3M54/91RT2 Kalibr (SS?N?27) (12) et, à terme, 3M22 Tsirkon. Le guidage des missiles embarqués dans les cellules verticales est assuré par un radar 34K1 Monolit installé dans un dôme massif monté au-dessus de la passerelle de navigation. Il semble que ce radar puisse également servir de back-up pour le contrôle de l’artillerie en cas de défaillance du radar prévu pour cela. Installé sur la plage avant du navire se trouve un nouveau canon A?192M de 130 mm aux formes étudiées pour diminuer l’écho radar et capable d’atteindre des cibles terrestres et navales jusqu’à une distance de 23 km (18 km pour les cibles aériennes). L’ensemble est couplé au radar de tir 5P?10 Puma. Installé latéralement dans la coque, le système Paket?NK, qui comprend deux lanceurs quadruples SM?588 pour torpilles de 324 mm, est un système hybride à la fois offensif et défensif employé pour attaquer les cibles sous-marines jusqu’à une distance de 10 km ainsi que pour intercepter les torpilles lancées contre le navire.
Deuxième catégorie abordée, les armements défensifs. Répondant au nom de 9K96 Poliment-Redut, le système de défense antiaérienne embarqué est une variante adaptée pour l’emploi en milieu naval du S?350 Vityaz, ce dernier faisant usage de missiles développés pour le système S?400.
Composé de 32 cellules (4 × 8) de lancement verticales 3S97 installées en plage avant entre les cellules UKSK et le canon A?192M, le système Poliment-Redut peut mettre en œuvre les missiles 9M96E et 9M96E2 d’une portée maximale de 120 km ainsi que le missile 9M100 d’une portée maximale de 15 km ; le système peut emporter un seul missile 9M96E/E2 ou quatre missiles 9M100 par cellule, conférant au système une capacité maximale théorique de 32 missiles à longue portée ou de 128 missiles à courte portée. Le système de lanceurs et de missiles porte le nom de Redut tandis que le radar associé, le 5P?20K, constitué de quatre antennes AESA, fonctionnant en bande S, installées sur la mâture principale et couvrant une surface de 360°, porte le nom de Poliment ; d’où, par association, le nom du système.
La défense rapprochée des frégates Gorshkov est assurée par deux modules 3M89 Palash installés à l’arrière du navire et équipés chacun de deux canons à tir rapide de 30 mm. En outre, deux mitrailleuses sur pieds MTPU de 14,5 mm sont également implantées à hauteur de la passerelle et sont chargées d’assurer la protection contre les embarcations légères à courte distance. Et enfin, un hangar pouvant recevoir un hélicoptère Ka?27 est installé vers la poupe.
Outre les radars utilisés par les armements, les frégates Gorshkov disposent d’un radar principal tridimensionnel 5P?27 Furke?4 d’une portée maximale de 130 km, installé au sommet de la mâture (pour ne pas entrer en conflit avec les autres) et employé pour la recherche et la détection à distance des cibles en surface et dans les airs avant que les autres radars ne prennent le relais pour leur acquisition. Pour la navigation, trois radars Pal-N sont employés, ces derniers étant implantés en haut de la mâture de part et d’autre du Furke?4.
La détection des cibles sous-marines est assurée par un sonar Zarya?M positionné dans le bulbe d’étrave et couplé à un sonar traîné Vinyetka?EM implanté à l’arrière du bâtiment. Enfin, les frégates disposent d’un système de guerre électronique 5P?28 Prosvet?M qui est composé de contre-mesures antimissiles KT?308?5 et KT?216, du système de brouillage KT?28 ainsi que du système de brouillage optique 5P?42 Filin.
Une mise au point délicate
La mise au point des frégates Gorshkov s’est révélée beaucoup plus complexe que ne l’avaient envisagé les ingénieurs russes. En effet, les nouveaux armements (et les radars associés) ainsi que les problèmes de motorisation ont fortement retardé la construction ainsi que l’homologation des navires. Si certains problèmes rencontrés proviennent notamment du déploiement de solutions techniques non éprouvées, d’autres ont pour origine des questions politiques indépendantes de la volonté des techniciens russes. Le premier problème rencontré concerne le système de défense antiaérienne Poliment-Redut. En effet, le développement de ce nouveau système, dont les composants n’étaient pas encore tous testés, a pris beaucoup plus de temps que prévu, à tel point que les premières corvettes 20380 qui devaient en disposer n’ont pas pu être équipées. Il en fut de même avec les frégates Gorshkov, les problèmes rencontrés concernant les missiles emportés ainsi que les radars mis en œuvre pour les guider. Les tests du système se sont finalement achevés à la fin de 2018 pour une mise en service effective durant le premier semestre 2019 (13).
Le deuxième problème rencontré et non des moindres concerne la chaîne cinématique : comme indiqué auparavant, les frégates Gorshkov disposent d’une propulsion combinant moteurs Diesel produits en Russie et turbines à gaz produites en Ukraine. À la suite de la crise ukrainienne et de l’annexion de la Crimée en 2014, Kiev a décrété un embargo sur les exportations de matériels militaires vers la Russie. Ce faisant, la Russie se retrouvait dans une position délicate puisque son industrie n’avait jamais été en mesure de produire des turbines à gaz navales de fortes puissances. Par conséquent, un onéreux programme de substitution fut lancé, permettant au pays d’acquérir les capacités de production de certains matériels clés dont elle n’avait pas la maîtrise ; les turbines à gaz navales en faisaient partie. Le pays fut d’ailleurs contraint et forcé d’investir dans ce secteur, sinon il ne lui restait que la possibilité de la propulsion nucléaire (dont il maîtrise toute la chaîne) pour équiper ses bâtiments. La chaîne cinématique des frégates Gorshkov en subit directement les conséquences puisqu’il fallut attendre la mise au point de la variante « russifiée » avant de pouvoir poursuivre la construction des troisième et quatrième unités. La nouvelle chaîne cinématique, qui équipera tous les bâtiments à partir de l’Admiral Golovko, est toujours reprise sous le nom de M55R, mais les turbines à gaz UGT?15000+ de Zorya-Mashproekt sont remplacées par une nouvelle turbine à gaz développée par Saturn, la M90FR dont la première unité a été livrée en février 2019 (14). Elle développe une puissance équivalente à la version ukrainienne tout en étant légèrement plus économe en consommation et bénéficie d’une durée de vie allongée. Les réducteurs employés sont les nouveaux R055R, étroitement dérivés du modèle originel, mais produits en Russie.
Quel avenir ?
Dire que le développement des frégates Izd.22350 ne fut pas de tout repos serait un doux euphémisme : il n’aura pas fallu moins de douze ans à la Russie pour mettre en service une frégate d’un déplacement de 4 500 t, ce qui constitue très certainement d’un record en la matière. Certes, la construction navale russe a été fortement affectée par la disparition de l’URSS et l’éclatement du secteur entre plusieurs pays pas (ou plus) nécessairement prêts à collaborer entre eux, mais elle a également souffert de l’indécision chronique de ses dirigeants, de calendriers préétablis totalement irréalistes, d’un financement parfois très erratique ainsi que d’une concurrence entre grands chantiers navals pour le moins délétère. Les frégates Gorshkov sont le produit de cette époque : l’introduction simultanée de plusieurs nouveaux systèmes d’armements sur un nouveau design de navires de grande taille a fait que la construction navale russe a buté sur tous les écueils possibles. Entre son « réapprentissage » de la construction de navires de fort déplacement et le besoin de déverminer les nouveaux systèmes mis en œuvre, il était inscrit dans les astres que la tâche allait s’avérer dantesque – ce qui fut effectivement le cas –, surtout pour un secteur qui est notoirement inefficace en ce qui concerne les délais de production en comparaison avec ceux d’autres pays.
Néanmoins, il semble que les Russes ont fait preuve d’un peu de réalisme dans ce projet. Voyant que le retard s’accroissait de manière quasi exponentielle, la décision fut prise de mettre rapidement sur cale une série de six frégates « moins modernes », mais basées sur un design éprouvé exporté en Inde (les Izd.11356 Talwar) et adapté aux besoins russes : les frégates Admiral Grigorovich (Izd.11356M), le but étant de disposer d’une « sortie de secours » en cas d’échec de la mise au point des frégates Admiral Gorshkov. Ironie du sort, la production des frégates Admiral Grigorovich a été limitée à trois unités en raison de l’impossibilité pour la Russie d’acquérir les turbines à gaz ukrainiennes prévues pour équiper les trois unités produites, mais non achevées. Bien que le projet ait eu une genèse pour le moins troublée, il semble que la marine russe ait enfin ( !) défini ses besoins et établi un plan relativement clair et crédible en matière de construction navale :
• passage des frégates Gorshkov à 24 lanceurs UKSK ; • lancement des frégates agrandies Izd.22350M Super-Gorshkov. La première étape de ce plan s’est concrétisée le 23 avril 2019 (15) avec la mise sur cale de deux frégates Gorshkov supplémentaires au sein du chantier naval Severnaya Verf, en présence du président russe. Ces deux frégates, qui répondent aux noms d’Admiral Amelko (16) (numéro de série 925) et Admiral Chichagov (17) (numéro de série 926) différeront de leurs prédécesseurs par l’emport de 24 cellules UKSK en lieu et place des 16 UKSK des quatre premières unités produites. Cet accroissement de l’emport devrait déboucher en théorie sur une légère augmentation de la taille du bâtiment bien que ceci ne soit pas encore confirmé. Ces deux navires devraient (conditionnel de rigueur) rejoindre la marine russe à l’horizon 2025.
La deuxième étape table sur une version retravaillée et significativement agrandie de la frégate Gorshkov : la « Super-Gorshkov » (Izd.22350M). Cette nouvelle version, dont le design devrait être achevé d’ici à la fin de l’année, aurait un déplacement augmenté à 7 000 t (on passerait donc de la catégorie frégate à la catégorie destroyer) et son nombre d’UKSK passerait à 48 unités (18). La marine russe envisagerait l’acquisition de pas moins de douze unités de ce type, ce qui lui permettrait de renouveler sa flotte hauturière héritée de l’URSS. En outre, la construction de tels bâtiments pourrait ne plus être l’apanage de Severnaya Verf, mais être répartie entre plusieurs chantiers navals. Une unité tête de série devrait être mise sur cale après la fin de la mise au point du design définitif, pour une mise en service à l’horizon 2027. Information intéressante au sujet de cette nouvelle classe de navires, elle devrait se caractériser par l’installation d’un système de tir unique à tous les systèmes embarqués (offensifs et défensifs) ; ce qui, finalement, ne serait que la transposition par la Russie du système Aegis américain.
Il reste maintenant à voir ce qu’il en sera concrètement : la Russie n’a jamais été avare en déclarations dithyrambiques à propos de sa flotte, celles-ci n’étant pas nécessairement suivies d’effets concrets. Malgré tout, disposant de briques technologiques rodées, de la capacité de produire des turbines à gaz de construction nationale, ayant modernisé ses principaux chantiers navals, la Russie a toutes les cartes en main pour construire dans de bonnes conditions de nouveaux navires hauturiers aptes à assurer le remplacement de sa flotte historique héritée de l’URSS et, qui sait, passer ensuite à l’étape supérieure avec un nouveau croiseur tel que le Lider (Izd.23560), sur lequel la Marine et la presse locale reviennent à rythme régulier. Tout dépendra des moyens qui seront alloués pour y arriver, mais il est clair que cette étape n’aurait pas été possible sans la frégate Admiral Gorshkov. |
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