Canon de 4 mle 1732 Vallière Article tiré du site cité en référence
Ce montage est destiné à présenter un tube de 4 Vallière.
Ce tube a été déposé à l’EAA par le Musée de l’Armée.
Il a subi à la fin du XVIIIè siècle une transformation : son calibre est passé de 4 à 6 et on lui a ajouté une hausse comparable à celle du Gribeauval.
Le canon de 4 est le plus petit calibre du système Vallière qui fût adopté en 1732 et qui comprenait des tubes de 24, 16, 12, 8 et 4.
Ces canons sont œuvres d’art !
De plus leurs proportions ont été si judicieusement déterminées qu’elles resteront pratiquement inchangées et se retrouveront dans les tubes de gros calibres des canons de place et de siège, des systèmes Gribeauval et Valée.
Ce système est caractérisé par sa puissance mais aussi par sa pesanteur ; car il n’est pas fait de distinction entre les pièces de siège, de place et de campagne.
Elles manquent donc de mobilité pour accompagner les troupes sur le terrain et sont en partie à l’origine des "marches" et "contre-marches" des armées du XVII et XVIIIè siècle.
Chaque général ne voulait engager le combat que dans des conditions favorables, c’est-à-dire sur un terrain où l’artillerie n’aurait pas à se déplacer durant toute la bataille.
"Une artillerie engagée est consommée" et il faut une réserve pour pouvoir faire mouvement.
Le canon classique se veut plus puissant et plus précis. Pour ce faire, la reclassification des calibres, permet de mieux adapter la puissance du tir en fonction de la cible choisie.
Un système de visée sommaire est installé sur le canon. Des cales de bois permettent d’incliner plus ou moins le tube. Ces innovations offrent plus de possibilités à l’artilleur, qui peut désormais viser et adapter son angle de tir lors du lancement du boulet.
Malgré ces améliorations, le canon classique français reste confronté à certaines failles. La vitesse de tir des canons de campagne était en moyenne d’un coup toute les dix minutes. Cette lenteur tenait surtout au temps de chargement du canon. La poudre était versée dans la « bouche » du tube par le biais d’une « lanterne ». La bourre, faite de paille et d’étoupe, était ensuite intégrée. Elle permettait de comprimer la poudre, tout en assurant une relative étanchéité, afin de concentrer l’explosion, ce qui offrait une réelle impulsion au boulet lors de sa projection.
De plus, les artilleurs se sont aperçus de façon empirique que le boulet adoptait un parcours sinusoïdale dans le tube, ceci avait pour conséquence une perte de vitesse. Il fallait désormais découvrir et remédier à cette nouvelle difficulté...
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