Cadillac el Dorado Convertible 1954 Palavas 2022
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Merci à Lolo pour les photographies
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Série phare de la marque de prestige de la General Motors, l'Eldorado bénéficie en primeur, au cours des années cinquante, des innovations stylistiques les plus audacieuses, avant que celles-ci ne soient généralisées à l'ensemble de la gamme Cadillac. Lignée de grand luxe extrêmement coûteuse, l'Eldorado se distingue du cabriolet " de base " (si l'on ose dire) de la série 62 par une centaine de kilos supplémentaires de chromes et d'équipements sophistiqués. Certaines voitures seront même équipées d'une capote à fermeture automatique munie de capteurs d'humidité… Pour compenser cet excédent de poids, le V8 de l'Eldorado est doté, durant l'âge d'or de la lignée, d'un avantage de 20 à 25 chevaux sur le moteur de la série 62 (grâce à une alimentation plus généreuse).
Née en 1953, l'Eldorado est, à partir de 1956, déclinée comme une mini-gamme à l'intérieur du catalogue Cadillac. Désormais baptisé Biarritz (un nom exotique et qui sonne bien à l'oreille aux " States "), le cabriolet se voit adjoindre un coupé dénommé Séville. L'année suivante, une berline quatre portes sans montants (" hardtop sedan " en anglais d'outre-Atlantique) est lancée. C'est la Brougham, une voiture très exclusive au luxe inégalé. Cet âge d'or de l'Eldorado se prolongera jusqu'au début des années soixante, Brougham et Séville étant retirées en 1961.Nous assistons durant cette décennie prodigieuse à deux phénomènes parallèles, dont l'association s'avère hautement symbolique : la montée en puissance du moteur et l'ascension des ailerons. Cette dernière, très païenne quête du ciel, se manifeste pour la première fois en 1955, quand le dessin des ailes arrière de l'Eldorado, ornées de deux fusées portant les feux, préfigure en plus sage le motif du millésime 1959. La tendance est confirmée en 1956, tandis que la Brougham et ses ailerons ultra fins, qui feront école, apparaît comme " show car " dans l'un des Motoramas chers à Harley Earl. Le contour des ailerons du millésime 1957 apparaît fort différent. Ce sont de fines lames acérées et rapportées sur l'arrondi des ailes, comme un rasoir planté dans une pomme : le contraste est saisissant et l'effet esthétique discutable… Repris en 1958, ce dessin est l'apanage des Eldorado.C'est en 1957, soit deux ans après leur première apparition sur l'Eldorado, que les grands ailerons pointus remplacent sur l'ensemble de la gamme Cadillac les discrets appendices aéronautiques nés en 1948. Mais de 1955 à 1958, les Biarritz et Séville bénéficient d'ailerons spécifiques, une manière ostentatoire et très américaine de distinguer l'élite du vulgum pecus...
Lancée dès 1953, la course à la puissance verra chaque millésime apporter son supplément de chevaux. Le V8 de 331 c.i. (5,4 litres), qui date de 1949, développe 210 ch sur la première Eldorado. La puissance passe à 230 ch l'année suivante, puis à 270 ch en 1955. Réalésé à 365 c.i. (6 litres) en 1956, le moteur délivre alors 305 ch. Grâce à deux carburateurs quadruple corps, vingt chevaux sont encore gagnés en 1957, alors que le nouveau châssis en X, qui équipe désormais tous les modèles, permet, sans perdre en rigidité, de surbaisser les carrosseries - une préoccupation constante de Harley Earl.