En 1515, dès son accession au trône, François Ier entreprend le premier chantier de son règne en construisant à Blois un bâtiment qui s'inspire de la Renaissance italienne. Devenu roi de France le 1er janvier 1515, le roi fixe sa principale résidence au château de Blois, comme son beau-père Louis XII Les Pièces ou appartements royaux
La cheminée sous la Renaissance française (de François 1er vers 1515 jusqu’à Henri IV vers 1610)
Durant le XVIème siècle jusqu’au début du XVIIème, suite aux guerres d'Italie la France, inspirée par l'art dit renaissance venu d’Italie, regarde vers l’Antiquité. Culture humaniste, tournée vers les mathématiques et la géométrie, la Renaissance tourne le dos aux époques médiévales. Un répertoire décoratif issu des temples grecs et romains tels que les ordres dorique, ionique et corinthien, se substitue à l’imagerie sacrée médiévale.
L’époque de la renaissance voit consrtuire de belles cheminées dans les intérieurs des châteaux ; leurs pieds-droits et manteaux furent décorés de sculptures et de peintures d’une richesse et d’une élégance rares ; Blois en possèdent divers exemplaires Au XVIe siècle la hotte assez disgracieuse qui surmontait les cheminées du moyen-âge prend moins de place et devient plus décorative ; elle s’aplatit, devient quadrangulaire et se charge de sculptures. Les cheminées de la Renaissance sont souvent d’une merveilleuse décoration : elles affectent volontiers la forme d’un monument à façade architecturale avec colonnes, arcades, fronton, statues, armoiries, devises. La cheminée reste monumentale mais la hauteur sous linteau n’excède pas les 1,80m. Avec ses jambages ornés de colonnes ou de pilastres et sa hotte en forme de coffre qui se place dans l’alignement du linteau, la cheminée n’est pas sans évoquer les portes monumentales. On notera que c’est dans la seconde moitié du 16 ème siècle qu’apparaît la corniche qui vient couronner la hotte. Les cheminées deviennent alors de véritables objets d'ornement qui trônent au centre de la pièce, alliant luxe et confort. La partie supérieure d’une cheminée, appelée le manteau, est un emplacement privilégié pour accueillir un décor peint ou sculpté. C’est pourquoi les cheminées, outre leur caractère fonctionnel, font partie intégrante du programme décoratif des riches demeures, souvent à la gloire de leurs occupants Mais bientôt les dimensions énormes données aux cheminées furent réduites, et déjà, pendant le XVIIe siècle, elles prenaient des proportions moins grandioses. Le marbre remplaça la pierre, qui jusqu’alors avait été employée dans la construction des pieds-droits et manteaux des cheminées, et ces manteaux s’abaissèrent successivement jusqu’à la hauteur d’appui.La grande cheminée d’apparat qui conserve un manteau décoratif prolongé jusqu’au plafond, mais dont la saillie sur le mur diminue peu à peu jusqu’à disparaître, on voit apparaître les petites cheminées à tablettes analogues au type actuel. Mme de Sévigné, dans une de ses lettres datée de 1677, constate la vogue dont jouissaient ces dernières.
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