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Les premiers habitants des lagunes vénitiennes, obligés de vivre de et sur la mer, avaient appris des Byzantins les connaissances nautiques avec lesquelles ils ont construit de modestes bateaux à rames et des voiliers ronds . Ces bateaux avaient souvent un fond plat et une coque et les flancs, presque verticaux, avec les rameurs placés sur le ponts en trois ordres
Cependant, un nouvel événement se produisit vers l'an 1000, lorsqu'un nouveau navire de guerre à rames fut lancé à Constantinople, qui dominera la Méditerranée jusqu'à la fin du XVIe siècle pour y demeurer, même s'il est dépassé, jusqu'à tout le XVIIIe siècle. La galère
Elle est née, si parfaite dans sa forme, qu'au cours des six/sept siècles suivants de son utilisation intense, elle est restée identique chez tous les peuples qui l'ont adoptée. La Galère, est originaire des Mers du Sud c'est un bateau long, par opposition au bateau rond naviguant en Mer du Nord Un fin fuseau, long de 35,50 m pour une largeur de 7,50 m, tirant d’eau de 1,25 m, voilure latine de 320 m². Son étrave porte une sorte de rostre jouant le rôle d’éperon ; elle est armée de six canons dont quatre de chasse. 200 hommes à bord, 20 marins, 80 soldats, 100 rameurs, sous la férule du redoutable comite. Certains d’entre eux ne sont pas des condamnés mais des volontaires appelés bonnevoglies. La Galère navigue à la voile lorsque le temps le permet, mais en cas de calme plat ou d’action de guerre, elle marche à la rame, maniée par les galiots de la chiourme. Sur cette Galère vénitienne on ne compte qu’un seul rang de rameurs. Tout en représentant un navire extrêmement complexe d'un point de vue structurel, la construction d'une galère est devenue, pour les ouvriers de l'Arsenale, un travail pratiquement réalisé de mémoire, réalisé avec l'adoption de procédés aussi simples qu'ingénieux et sans l'étape intermédiaire de le design, en accord avec l'empirisme typique de l'époque médiévale : de l'idée à sa réalisation. L'expérience et le respect des règles édictées par les ouvriers plus âgés étaient amplement suffisants pour qu'un Proto expérimenté règle correctement sa construction : longueur dans la quille, largeur , disposition de la tige de proue et de poupe, En pratique, sur le chantier on commençait par poser les éléments de structure qui servaient de support au revêtement extérieur du bordé : la colomba (quille), le mât d'étrave et le mât de poupe, la mezania (c'est-à-dire maîtresse, appelée sesta ou aussi garbo). Ensuite on pose les Corbes en faisant correr el sesto vers la proue et vers la poupe, c'est-à-dire qu'à partir de la mezania, le mancamento ou rupture a été calculée, en identifiant sur le sesto les points où les corbes devaient prendre place, en réduisant progressivement la longueur. De cette façon, l'harmonie volumétrique des différentes parties du squelette de la galère était obtenue Ainsi se termine la première phase, appelée amboscar, précisément à cause de l'enchevêtrement donné par les ramifications du squelette. Après avoir posé la carlingue paramezzale barrot bagli viroles puntali barre d arcasse dragante, l'ensemble était monté avec sa voilure. A ce stade on pouvait dire que l’œuvre vive de la galère était terminé, 42 mètres de long et seulement 5 mètres de large (avec 2 mètres de pointe au centre), le rapport longueur/largeur était extraordinairement élevé : 8 pour 1 et parfois même touchant 9 contre 1, donc une coque incroyablement longue, étroite et basse à la surface de l'eau. Seules les galere grosse , destinées au commerce, avaient des rapports inférieurs : 6 pour 1 et parfois même 5 pour 1. A ce moment, la galère était parfaitement apte à flotter après l'achèvement des travaux des calfats, est mise à l'eau et remorquée sous l'un des chantiers couverts ou tezoni aquatiques, où la préparation du pont se poursuit rapidement. Sur la coque, on trouve a la proue un éperon qui mesure entre cinq et six mètres de long, arme d'attaque pour frapper l'ouvrage mort des navires adverses, La galère avait un pont d'environ 36 mètres de long et 7,50 mètres de large constituée de deux cheminements ou courroirs posés sur des jougs, l'un à l'avant et l'autre à l'arrière, Ces courroirs supportant le poids et l'effort propulsif des avirons Les jougs reposaient directement sur le pont, tandis que le pont supérieur déborde sur les cotés d’un bon mètre et il est soutenu de chaque côté, par des corbeaux spéciaux appelés cavalets Dans cet ensemble on y trouvait à partir de la proue, l'espace pour l'artillerie à l avant sur le tambouret les bans de nages les passerelles latérales ou coursoir et une allée surélevée au centre la coursive. A l'extrême avant derrière l'éperon mais avant le château avant il y avait un pont le tambouret qui servait à l'amarrage et aux fers ou ancres, au nombre de quatre Comme la bataille se déroulait parfois à l avant, sur le tambouret fut créé un espace, appelé Tambouret de proue, initialement destiné à accueillir les hommes armés, mais qui après l'introduction de l'artillerie devint un emplacement de batteries de canons Ici se trouvait une grande coulevrine de 50 livres, qui lors de la navigation était placée au centre de l’espace, afin de ne pas trop alourdir la partie avant et quatre autres pièces plus petites, des fauconnets a raison de 2 de chaque coté de la coulevrine Derrière le tambouret de proue on trouve divisé en deux par l'allée centrale, les bancs de nage pour les rameurs, inclinés de 25° vers la proue pour faciliter le mouvement de la rame. Les bancs étaient, sur les galee sottili , 24 d'un côté et 25 de l'autre, quelques bancs supplémentaires étaient généralement placés dans les galee bastarde et dans les galee generalizie. La différence dans le nombre de bancs était due au fait qu'un banc de nage sur le côté gauche dans les galères vénitiennes a été supprimé pour permettre l'installation du focone, une sorte de poêle en matériau réfractaire pour cuire les aliments et réchauffer l'équipage quand, pendant les longues escales hivernales, on montait le tiemo, la grande bâche qui recouvrait entièrement la cuisine. Toutes les expéditions, campagnes, blocs, batailles se déroulaient en fait à la bonne saison, par mauvais temps la galère en navigation courait de sérieux risques de naufrage.
A la fin du Moyen Âge est également lancée la grande galère, principalement destinée au commerce, de longueur égale mais beaucoup plus large et donc plus lente. Parmi les modèles mineurs, il y avait: galères, galères, fuste, frégates, brigantins, ganzeruoli, tous les navires utilisés pour les services secondaires. Cependant, la présence de l'aviron qui constituait le principal obstacle à la mise en place d’un artillerie de sur les flancs. Aussi à l'Arsenal, ce problème ne fut certainement pas ignoré, et entre 1533 et 1539 fut entreprise la construction d'un navire, en tout cas à rames, mais aussi armé de canons latéraux : la galeazza. Sur le modèle d’ une grande galère, de 40 mètres de long (classique ) on élargie la coque à 8 de large, on surélève la proue, et on y bâti, une construction arrondie robuste capable d'accueillir en plus du canon de proue huit autres canons pour tirer de coté et de face Un château similaire est aussi élevé à l'arrière, abritant quelques gros canons et d'autres de plus petit calibre. Cherchant obstinément à rendre compatibles à la fois la manœuvrabilité et l'indépendance du bateau à rames avec la possibilité d'un armement supérieur offert par le voilier, la galère s'est avérée être un hybride, très lent à la rame tellement qu'il a souvent dû être remorqué, avec un 'gréement à voile posé sur trois mâts mais toujours de coupe triangulaire, donc trop encombrant et peu maniable. Mauvais voiliers et mauvais bateaux à rames pourtant, ces galères purent toutefois créer la surprise qui coûta aux Turcs la défaite de Lépante.
Mais le temps des galère va prendre fin car en 1667, le premier navire vénitien, le Giove Fulminante, fut finalement lancé dans l'Arsenal, une classe de navires qui constituait désormais l'épine dorsale de toutes les marines de l'époque ; Aussi on assite à la fin de la décennie la fin de des Galeazze dont les coque vont pourrir à l'intérieur de l ‘Arsenal En 1686 on assiste à la tentative de renaissance avec la mise ua moins d’un prototype afin de répondre aux besoins modernes d'une unité de guerre Stefano Michiel prépare les plans pour la construction d'une galère avec de nouvelles structures au-dessus de la coque, mais qui a continue à conserver les grandes lignes de la galère Alors que la marine vénitienne continuait donc à persister dans la croyance erronée que la guerre sur mer ne pouvait être menée qu'avec des navires à rames, au nord en Atlantique, où l'utilisation de la rame était souvent impossible en raison de la mer souvent agitée, ce type de navire a évolué vers un navire plus haut et pus puissant La galère resta cantonnée qu'en Méditerranée mais son usage sera cantonnée au trafic de marchandises Inexplicablement, la galère à usage militaire s’avère désormais inefficace et extrêmement désuète, surtout après le développement de l'artillerie navale, Mais la galère a continué à jouir du crédit à Venise jusqu'à la fin de la République car en entrant dans l'Arsenal en 1797, les troupes d'occupation françaises trouvèrent 3 galères en construction et 9 en armement, tandis que 11 autres furent trouvées amarrées dans les possessions d'outre-mer. |
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