Venise 1550 Galeazza Mkt Venise Musée Naval









Venise 1550 Galeazza Mkt Venise Musée Naval
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Les premiers habitants des lagunes vénitiennes, obligés de vivre de et sur la mer, avaient appris des Byzantins les connaissances nautiques avec lesquelles ils ont construit de modestes bateaux à rames et des voiliers ronds . Ces bateaux avaient souvent un fond plat et une coque et les flancs, presque verticaux, avec les rameurs placés sur le ponts en trois ordres
Cependant, un nouvel événement se produisit vers l'an 1000, lorsqu'un nouveau navire de guerre à rames fut lancé à Constantinople, qui dominera la Méditerranée jusqu'à la fin du XVIe siècle pour y demeurer, même s'il est dépassé, jusqu'à tout le XVIIIe siècle. La galère

Le Dromon est le navire Byzantin le plus connu. Cette galère assez rapide était en effet le standard de la flotte de l'empire romain d'orient de 800 à 1300 ap. J.C. Le nom évoquait la vitesse, mais le Dromon était aussi un type général, comprenant d'autres unités. Celui qui est resté sous ce nom était assez grand était nettement plus effilé que les lourdes quinquérèmes Romaines, et bien plus rapide grâce à l'adoption systématique des nages multiples (de 2 à 3 rameurs par aviron). En général, le Dromon, une birème, était propulsé par 80 avirons (pour les plus grands comme celui représenté ci-dessus, de 50 par 7 mètres), et pouvait totaliser 240 rameurs, sans compter les 80 soldats, archers, officiers, hommes d'équipage, et servants de balistes et catapultes. L' arme de choix du Dromon, qui conservait l'éperon, était bien entendu le Siphon, un lance-flamme archaïque, composé d'un tube lançant sous pression sortant d'une gueule de Lion en bronze le fameux feu grégeois, mélange de goudron, de salpêtre, de soufre et de pétrole brut qui brûlait particulièrement bien au contact de toute surface. Les catapultes qui envoyaient des "bombes" incendiaires, les "pots à feu", des outres de terre cuite remplies du même liquide et enflammées, portaient à mille mètres. Le sable et les peaux enduites de vinaigre étaient les seules protections contre ces armes. Par ailleurs, la coque des Dromons était souvent doublée en cuivre, afin notamment d'éviter les conséquences d'un éperonnage.


Elle est née, si parfaite dans sa forme, qu'au cours des six/sept siècles suivants de son utilisation intense, elle est restée identique chez tous les peuples qui l'ont adoptée.
La Galère,  est originaire des Mers du Sud c'est un bateau long, par opposition au bateau rond naviguant en Mer du Nord  Un fin fuseau, long de 35,50 m pour une largeur de 7,50 m, tirant d’eau de 1,25 m, voilure latine de 320 m². Son étrave porte une sorte de rostre jouant le rôle d’éperon ; elle est armée de six canons dont quatre de chasse. 200 hommes à bord, 20 marins, 80 soldats, 100 rameurs, sous la férule du redoutable comite.
Certains d’entre eux ne sont pas des condamnés mais des volontaires appelés  bonnevoglies. La Galère  navigue à la voile lorsque le temps le permet, mais en cas de calme plat ou d’action de guerre, elle marche à la rame, maniée par les galiots de la chiourme. Sur cette Galère vénitienne on ne compte qu’un seul rang de rameurs.
Tout en représentant un navire extrêmement complexe d'un point de vue structurel, la construction d'une galère est devenue, pour les ouvriers de l'Arsenale, un travail pratiquement réalisé de mémoire, réalisé avec l'adoption de procédés aussi simples qu'ingénieux et sans l'étape intermédiaire de le design, en accord avec l'empirisme typique de l'époque médiévale : de l'idée à sa réalisation.
L'expérience et le respect des règles édictées par les ouvriers plus âgés étaient amplement suffisants pour qu'un Proto expérimenté règle correctement sa construction : longueur dans la quille, largeur , disposition de la tige de proue et de poupe,
En pratique, sur le chantier on commençait par poser les éléments de structure qui servaient de support au revêtement extérieur du bordé : la colomba (quille), le mât d'étrave et le mât de poupe, la mezania (c'est-à-dire maîtresse, appelée sesta ou aussi garbo).
Ensuite on pose les Corbes en faisant correr el sesto vers la proue et vers la poupe, c'est-à-dire qu'à partir de la mezania, le mancamento ou rupture a été calculée, en identifiant sur le sesto les points où les corbes devaient prendre place, en réduisant progressivement la longueur.

De cette façon, l'harmonie volumétrique des différentes parties du squelette de la galère était obtenue
Ainsi se termine la première phase, appelée amboscar, précisément à cause de l'enchevêtrement donné par les ramifications du squelette.
Après avoir posé la carlingue paramezzale barrot bagli viroles puntali barre d arcasse dragante, l'ensemble était monté avec sa voilure.
A ce stade on pouvait dire que l’œuvre vive de la galère était terminé, 42 mètres de long et seulement 5 mètres de large (avec 2 mètres de pointe au centre), le rapport longueur/largeur était extraordinairement élevé : 8 pour 1 et parfois même touchant 9 contre 1, donc une coque incroyablement longue, étroite et basse à la surface de l'eau.
Seules les galere grosse , destinées au commerce, avaient des rapports inférieurs : 6 pour 1 et parfois même 5 pour 1.
A ce moment, la galère était parfaitement apte à flotter après l'achèvement des travaux des calfats, est mise à l'eau et remorquée sous l'un des chantiers couverts ou tezoni aquatiques, où la préparation du pont se poursuit rapidement.
Sur la coque, on trouve a la proue un éperon qui mesure entre cinq et six mètres de long, arme d'attaque pour frapper l'ouvrage mort des navires adverses,
La galère avait un pont d'environ 36 mètres de long et 7,50 mètres de large constituée de deux cheminements ou courroirs posés sur des jougs, l'un à l'avant et l'autre à l'arrière, Ces courroirs supportant le poids et l'effort propulsif des avirons
Les jougs reposaient directement sur le pont, tandis que le pont supérieur déborde sur les cotés d’un bon mètre et il est soutenu de chaque côté, par des corbeaux spéciaux appelés cavalets
Dans cet ensemble on y trouvait à partir de la proue, l'espace pour l'artillerie à l avant sur le tambouret les bans de nages les passerelles latérales ou coursoir et une allée surélevée au centre la coursive.
A l'extrême avant derrière l'éperon mais avant le château avant il y avait un pont le tambouret qui servait à l'amarrage et aux fers ou ancres, au nombre de quatre
Comme la bataille se déroulait parfois à l avant, sur le tambouret fut créé un espace, appelé Tambouret de proue, initialement destiné à accueillir les hommes armés, mais qui après l'introduction de l'artillerie devint un emplacement de batteries de canons
Ici se trouvait une grande coulevrine de 50 livres, qui lors de la navigation était placée au centre de l’espace, afin de ne pas trop alourdir la partie avant et quatre autres pièces plus petites, des fauconnets a raison de 2 de chaque coté de la coulevrine
Derrière le tambouret de proue on trouve divisé en deux par l'allée centrale, les bancs de nage pour les rameurs, inclinés de 25° vers la proue pour faciliter le mouvement de la rame. Les bancs étaient, sur les galee sottili , 24 d'un côté et 25 de l'autre, quelques bancs supplémentaires étaient généralement placés dans les galee bastarde et dans les galee generalizie.

La différence dans le nombre de bancs était due au fait qu'un banc de nage sur le côté gauche dans les galères vénitiennes a été supprimé pour permettre l'installation du focone, une sorte de poêle en matériau réfractaire pour cuire les aliments et réchauffer l'équipage quand, pendant les longues escales hivernales, on montait le tiemo, la grande bâche qui recouvrait entièrement la cuisine. Toutes les expéditions, campagnes, blocs, batailles se déroulaient en fait à la bonne saison, par mauvais temps la galère en navigation courait de sérieux risques de naufrage.
Comme la poupe était libre à l'avant, cet espace servait aussi pour les besoins ,naturels de l equipage
On trouve aussi sur les cotés des canots ou felouques pour monter à bord,
A l arrière au centre se trouver dans une position élevée, se trouvait le capomartino, qui dirigeait la chiourme
Au-delà de son poste nous passons à la poupe, l'endroit le plus raffiné du navire avec la présence de bois de qualité sur le sol, sur les côtés les bancs ou buttes pour les officiers et les nobles et au centre le fauteuil réservé au commandant


Nous sommes dans le carrosse qui possède une sorte de pergola tressée formait la face du carrosse sur lequel était étalé le célega, ou lourde tente en tissu l'hiver, plus légère l'été et qui ne s'enlevait qu'au combat.
La poupe était richement décorée sur l arrière et sur les cotés avec des sculptures en bois souvent dorées.


Enfin, on garde le meilleur pour la fin le fanò, ou Fanal qui était différent selon le grade du commandant


Un fanò, pour les Provedadori in Armata, le Capitan de le Galeazze, le Capitan del Golfo, le Gouverneur des condamnés et trois pour le Capitan General en temps de guerre et au Provedador General (en temps de paix).
Sous lele pont,une cale occupait pratiquement tout le navire, avec des pièces basses, étroites et mal ventilées,qui servaient de logement.
Les nobles avaient des pièces plus spacieuse mais ensuite il fallait stocker des les munitions, les serviteurs la nourriture le vin, les cordages


Il y avait aussi le bureau du scribe, la chambre servant d’infirmerie la chambre des ouvriers et enfin, à l'extrême proue, sous le tambouret le casier.
Cet agencement était immuable car on avait atteint la taille maximale disponible avec la technique et les matériaux de l'époque d’une galère
Et de plus le déplacement de la galère était limitée par les limites de l'homme et de sa force musculaire,car dans la galère la force propulsive était représentée par les rameurs
Ce n'est certainement pas un mince effort d'imaginer comment le palamento ou aviron d'une galère pouvait être mu sans trop de problème
Il y avait 144 rames disposés sur 24 bancs. .Chaque rame était manœuvrée par cinq rameurs par banc,

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Un premier système d'aviron, a été utilisé jusqu'au milieu du XVIe siècle et a ensuite été remplacé par le second, coïncidant avec le fait que les navires ne pouvaient plus être équipés de rameurs libres mais de forçats ou condamnés aux galères. La solution d'avoir plus de rameurs par rame sera résolut en implantant deune poignée ce qui permet de conserver un rameur expert qui était placé au milieu des 5 en tant que leader de l'aviron,ce qui fait que les autres moins capables suivent la cadence

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Alors que l'Arsenal commençait la construction de nouveaux type de navires, la galère courant étai une galères avec deux rameurs par banc puis furent lancées, des galères à quatre rames par banc. Les avirons atteignaient la longueur de 11 mètres, avec un poids d'environ quatre-vingts kilogrammes ; le gonflement notable de la poignée agissait comme un contrepoids à la longue lame dépassant de la coque.
La galère ne naviguait pas toujours à la rame, quand le vent était favorable on hissait les énormes voiles latines avec un arbre de mestre ou grand mat aussi long que le navire, ce qui permettait de mieux tendre le vent que les carrées. Jusqu'au milieu du XVIe siècle, les galères vénitiennes n'avaient qu'un seul mât, placé sur un tiers de la longueur de la proue et d'environ 21 mètres de haut, par la suite un autre mât à l’avant Arbre de trinquet a commencé à être installé.
Comme on ne pouvait rentrer les avirons à bord en même temps que l’on manœuvrait les voiles, les avirons étaient encadrés, c'est-à-dire que les cercles étaient liés à des anneaux spéciaux solidement fixés sur le pont, de sorte que les pales restaient soulevé de l'eau.
A partir du XIV diverses version de la galère furent développées sur le module de base constitué par la galère mince, notamment la galère bâtarde, plus longue et large de quelques mètres, qui selon son utilisation devint patronne, capitaine, générale, royale, sultan .

La galère militaire Vénitienne, héritière aussi bien des puissants Dromons Byzantins que des lointaines Trirèmes de Rome, constituait l'un des meilleurs exemples de leur évolution, à une époque où les galions encore naissants ne les avaient pas éclipsées. Comparées aux caraques, qui ont pour elles une puissante artillerie, les galères sont moins armées mais rapides et indépendantes du vent. On recherche toujours l'affrontement par l'abordage, comme par le passé, mais les armes à feu donnent aux troupes embarquées la possibilité d'engager l'adversaire de plus loin. La Galère présentée ici est déjà imposante, se signalant comme une galère de commandement. C'est une "trirème", au sens qu'on lui donne cette époque, car en réalité les trois rangs de rames sont au même niveau. En revanche, ces avirons sont maniés par trois à quatre hommes chacun. C'est la nage "a scaloccio", terme inventé par les Italiens au Moyen-âge mais qui est souvent employé pour décrire les systèmes de nage antique analogues. Celle-ci, avec ses 84 avirons maniés par 336 hommes, comportait à l'avant des pièces installés "en chasse", en général, un dans l'axe de gros calibre (bombarde), et quatre autres de calibres plus modestes, abrités sous une ébauche de gaillard d'avant. Aux balistes ont succédé des pierriers et couleuvrines. Inévitablement, le gréement est latin, et la plupart du temps sur un seul mât.


A la fin du Moyen Âge est également lancée la grande galère, principalement destinée au commerce, de longueur égale mais beaucoup plus large et donc plus lente.
Parmi les modèles mineurs, il y avait: galères, galères, fuste, frégates, brigantins, ganzeruoli, tous les navires utilisés pour les services secondaires.
Cependant, la présence de l'aviron qui constituait le principal obstacle à la mise en place d’un artillerie de sur les flancs.
Aussi à l'Arsenal, ce problème ne fut certainement pas ignoré, et entre 1533 et 1539 fut entreprise la construction d'un navire, en tout cas à rames, mais aussi armé de canons latéraux : la galeazza.
Sur le modèle d’ une grande galère, de 40 mètres de long (classique ) on élargie la coque à 8 de large, on surélève la proue, et on y bâti, une construction arrondie robuste capable d'accueillir en plus du canon de proue huit autres canons pour tirer de coté et de face
Un château similaire est aussi élevé à l'arrière, abritant quelques gros canons et d'autres de plus petit calibre.
Cherchant obstinément à rendre compatibles à la fois la manœuvrabilité et l'indépendance du bateau à rames avec la possibilité d'un armement supérieur offert par le voilier, la galère s'est avérée être un hybride, très lent à la rame tellement qu'il a souvent dû être remorqué, avec un 'gréement à voile posé sur trois mâts mais toujours de coupe triangulaire, donc trop encombrant et peu maniable.
Mauvais voiliers et mauvais bateaux à rames pourtant, ces galères purent toutefois créer la surprise qui coûta aux Turcs la défaite de Lépante.

La "Galeazza Grossa", une grande galère du XVe siècle, est apparue comme une version plus lourde de la Galée. C'était alors un navire de petite taille (15 mètres). Mais rapidement ce nom est donné à un nouveau type de galère méditerranéenne conçue pour emporter de l'artillerie à l'instar du galion. Elle est alors un navire de 50 à 80 mètres de long, avec un pont complet, une vingtaine de bouches à feu, et se caractérise par son puissant gaillard d'arrière, à la place de la tonnelle traditionnelle, ainsi qu'un gaillard d'avant proche de celui d'une caraque. Du fait de leur poids, les Galéasses avaient un fort tirant d'eau et nécessitaient entre 4 et 7 rameurs par aviron, ce qui aboutissait, avec l'équipage, les canonniers et les troupes embarquées, à environ 800 à 1000 hommes à bord. Méditerranéennes avant tout, ces galéasses gréaient trois voiles latines, mais des galéasses furent également construites par les Anglais, les Français et étaient en usage sur les côtes de la Hollande, gréées comme des galions, elles pouvaient se confondre aisément avec ce dernier type de bâtiment.

Venise mit en ligne six grosses galéasses lors de la bataille de Lépante le 7 octobre 1571, qui participèrent largement à la victoire des chrétiens coalisés contre les Turcs. Leur hauteur sur l'eau et leur formidable puissance de feu bien répartie y pourvut largement. Les galéasses disparurent au milieu du XVIIIe siècle, tout comme la galère, notamment du fait de l'incompatibilité de combiner efficacement une forte artillerie et un trop grand nombre de rameurs. De plus, la défaite de l'invincible Armada en 1588 prouva la non-efficience des galéasses (Espagnoles) en dehors de la méditerranée. avec l accord du Web master


Mais le temps des galère va prendre fin car en 1667, le premier navire vénitien, le Giove Fulminante, fut finalement lancé dans l'Arsenal, une classe de navires qui constituait désormais l'épine dorsale de toutes les marines de l'époque ;
Aussi on assite à la fin de la décennie la fin de des Galeazze dont les coque vont pourrir à l'intérieur de l ‘Arsenal
En 1686 on assiste à la tentative de renaissance avec la mise ua moins d’un prototype afin de répondre aux besoins modernes d'une unité de guerre
Stefano Michiel prépare les plans pour la construction d'une galère avec de nouvelles structures au-dessus de la coque, mais qui a continue à conserver les grandes lignes de la galère
Alors que la marine vénitienne continuait donc à persister dans la croyance erronée que la guerre sur mer ne pouvait être menée qu'avec des navires à rames, au nord en Atlantique, où l'utilisation de la rame était souvent impossible en raison de la mer souvent agitée, ce type de navire a évolué vers un navire plus haut et pus puissant
La galère resta cantonnée qu'en Méditerranée mais son usage sera cantonnée au trafic de marchandises
Inexplicablement, la galère à usage militaire s’avère désormais inefficace et extrêmement désuète, surtout après le développement de l'artillerie navale,
Mais la galère a continué à jouir du crédit à Venise jusqu'à la fin de la République car en entrant dans l'Arsenal en 1797, les troupes d'occupation françaises trouvèrent 3 galères en construction et 9 en armement, tandis que 11 autres furent trouvées amarrées dans les possessions d'outre-mer.

 
   


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