Bazzano Rocca Bentivoglio

Bazzano Rocca Bentivoglio
English Translation
 

Historique Voir ICI
History Click HERE

Historique
Bazzano, construit sur la frontière entre les Lombards et les Byzantins,  fut dès l'origine fortifié  peut-être depuis le VIIIe siècle, sur sa colline de forme ovoïde qui s'élève en moyenne à quinze mètres au-dessus des terres environnantes.
Bazzano, construit sur la frontière entre les Lombards et les Byzantins, avait des origines fortifiées peut-être depuis le VIIIe siècle, sur la colline de forme ovoïde qui s'élève en moyenne à quinze mètres au-dessus des terres environnantes. Le fort, mentionné en 1019, appartenait initialement à l'église de Modène, qui en 1038 l'attribua à Bonifacio di Canossa, le père de Mathilde. En 1092, elle fut ruinée par l'armée de l'empereur Henri IV qui assiégeait Monteveglio à proximité. Puis elle fut longtemps disputée par Modène et Bologne. Les Bolonais l'ont pris en 1247 et l'ont démantelé en 1250. Une quarantaine d'années plus tard, Azzo VIII d'Este, marquis de Ferrare, Modène et Reggio, la reconquit, mais en 1296, elle fut reprise par les Bolonais qui, après avoir obtenu la reconnaissance définitive de possession en 1299 par Boniface VIII, achevèrent les travaux de reconstruction. déjà entrepris par le seigneur de Modène. Les travaux de reconstruction s'achèvent en 1310 et en 1317 la tour qui flanque la porte nord du périmètre fortifié est élevée. Au cours du XIVe siècle et jusqu'au milieu du XVe siècle, la forteresse a subi les conséquences, avec des changements de mains alternés, des affrontements entre Bolognesi, Visconti de Milan et l'État de l'Église. En 1473, le château passa à Giovanni II Bentivoglio, seigneur de Bologne, qui transforma la forteresse en une résidence noble, cachant les fortifications de la fin du XIIIe siècle. En 1490, les travaux sont achevés. Cependant, expulsés de Bologne en 1506, les Bentivoglio perdirent également Bazzano. Le château en 1508 était utilisé comme siège de l'un des trois quartiers, dits « capitaines de la montagne », qui administraient le territoire bolognais ; celle à laquelle appartenaient les communautés des vallées du Lavino et de la Samoggia. C'était aussi le siège d'un tribunal et d'une prison et de la fin du XVIIIe siècle aux premières années après l'Unification, c'était une résidence municipale.
 

La Rocca se dresse sur lun plateau où se trouvait le noyau médiéval d'origine de la ville, encore partiellement entouré de murs, flanqué de l'ancienne église paroissiale de S. Stefano. La rocca a un plan rectangulaire, avec des côtés plus longs,au  nord et au sud, entrecoupés de tours et couronnés de créneaux en queue d'aronde.
Il faut savoir que les creneaux des batiments etaient un signe donné aux visiteurs sur son appartenance politique En effet la forme des créneaux d’une demeure patricienne permettait de désigner le parti auquel appartenait la famille propriétaire du bâtiment.
Les créneaux rectangulaires et pleins signifiait l’appartenance au parti des guelfes ; en revanche, les créneaux gibelins étaient, quant à eux, taillés en queue d’aronde (en forme de queue d’hirondelle), évidés par le milieu

les Guelfes étaient partisans de la domination de l’Eglise, de la suprématie du Pape sur l’Empereur du Saint-Empire romain germanique et défendaient le pouvoir temporel de l’Église. Ils soutenaient une ligne politique d’autonomie contre tout type d’intervention extérieure et présentaient l’Eglise comme gage d’indépendance face à l’Empire.
Le terme Guelfe dérive de l’une des deux familles rivales pour la succession de l’Empereur Henri V en 1125 : la famille Welf de Saxe (all. : Welfen) qui a donné Guelfe (it. : Guelfo / Guelfi). « Guelfe » est devenu le cri de ralliement de ce parti lors des confrontations entre les deux partis..Les Gibelins sont partisans de la domination du Saint-Empire romain germanique. Ils défendent l’idée que l’Empereur dépend directement de Dieu, non du pape. Ils contestent le pouvoir temporel de l’Église dont ils ne reconnaissent la suprématie que pour les questions spirituelles. L’Empereur est le tuteur de l’Église, non son exécutant.Le terme gibelin dérive de l’une des deux puissantes familles rivales lors de la succession de l’Empereur Henri V en 1125 : la famille Hohenstaufen de Souabe [2], seigneur de Wiblingen, qui a donné gibelin  « Gibelin » est devenu le cri de ralliement de ce parti lors des confrontations entre les deux partis

Lorsqu’un décret des podestats força les habitants à décapiter les hautes tours de leurs demeures et que ces signes distinctifs disparurent peu à peu des bâtiments, les guelfes et les gibelins rivalisèrent d’imagination pour continuer à se distinguer entre eux, par exemple à leur façon de se saluer, de se vêtir
Donc ici nous sommes en présence de créneaux gibelin doit pro empereur et anti eglise
Le bastion qui defend l'entrée date du début du Moyen Âge  dont il conserve une certaine  austérité et puissance, mais les fenêtres ogivales dénotent  un remaniement de la Renaissance.

Par le nord, l'enceinte extérieure du château est accessible par un double système de portes dont la plus intérieure est flanquée d'une tour du XIVe siècle avec une horloge sur la façade.

Ce premier système défensif était en fait un premier château à part entière, relié par des murs au fort principal, essentiellement formé par le bâtiment actuel situé au sud, avec le donjon au centre, c'est-à-dire la tour la plus haute de celle qui surplombe le entrée. Après avoir accésdé au glacis devant le chateau  on passe devant  l'église et, on entre par un portail dominé par les meurtrières Un pont-levis permettant de franchir les douves était présent à l'époque
Dans la cour  ouverte se trouve une double loggia côté ouest, et on peut entrer dans les pièces du rez-de-chaussée, où l'on peut voir sur les murs des blasons peints avec l'emblème du Bentivoglio (la scie à sept dents rouge) et celle du Milanais des Sforza,

En effet  Giovanni II di bentivoglio  avait épousé Ginevra Sforza.

La Sala dei Giganti, la plus grande, présente une partition picturale sur les murs composée de colonnes encadrant des paysages ; au XIXe siècle, il abritait un théâtre et accueille encore aujourd'hui des événements théâtraux.
On peut aussi decouvrir la Sala del Camino, la Sala dei Ghepardi, avec le motif du guépard dans un cadre de grenade, et la Sala delle Ghirlande, toujours avec l'entrelacement des armoiries Bentivoglio et Sforza.
Dans les salles du premier étage se trouve le Musée Archéologique Civique Arsenio Crespellani, qui conserve les découvertes des vallées de Samoggia, Lavino et Reno, dans une période chronologique allant du Mésolithique à la Renaissance.