Une Aigle* bien connu des Légionnaires, c'est celle qui est remise chaque année à la garde d'un Régiment pour un an à l'occasion de la réunion des Chef de Corps.
C’était l’ancienne Aigle en bronze doré, modèle 1852, du Drapeau de l’ancien 2e Régiment de la Légion Etrangère, devenu, en 1855, 2e Régiment de la 1ère Légion Etrangère. La face du caisson portait le numéro du régiment « 2ème », et le revers la désignation « Régiment Etranger » sur deux lignes. Cette Aigle avait pris part à la Campagne de Crimée, 1854-55, et à la Campagne d’Italie, 1859.
(Le caisson renferme une motte de terre prise dans l'hacienda de Camerone).
* Il n'y à pas de faute, si l'aigle est bien un nom masculin, en héraldique, il passe au féminin et prend une majuscule et l'on dit: une Aigle.
Le Drapeau reçoit une nouvelle Aigle.
En mars 1861, le Ministre de la Guerre avait, décidé le remplacement des nouvelles Aigles (en bronze, modèle 1852, ou en galvanoplastie modèle 1854) par des Aigles en aluminium, modèle adopté par l’Empereur l’année précédente. Avant que les nouvelles Aigles destinées aux deux régiments étrangers ne leur fussent livrées, ceux-ci étaient supprimés. Par suite, l’Aigle qui se trouvait prête à être expédiée au 1er Etranger fut ainsi modifiée : le revers du caisson, qui portait la désignation du corps, devint la nouvelle face ; l’ancienne, dont le numéro du régiment fut enlevé, devint le nouveau revers sans inscription.
Tel se présente le Drapeau du Régiment Etranger au moment du départ pour le Mexique, au commencement de l’année 1863. L’Aigle seule porte la désignation réelle du corps l’étoffe, la cravate et la hampe sont celles de l’ancien 2e Régiment Etranger, telles qu’elles étaient arborées de 1857 à 1862. A l’exception de l’inscription de « Camerone », l’emblème ne reçut aucune modification jusqu’à son versement à la Direction d’Artillerie d’Oran, en octobre 1870, où il fut détruit quelques mois plus tard.
Le 28 mars 1863 débarquait au Mexique le Colonel Jeanningros, commandant le Régiment Etranger, avec deux bataillons. Le Drapeau était présent. Un mois après, le régiment devait se distinguer par un fait d’armes des plus glorieux qui valut à son Drapeau la faveur inaccoutumée d’inscrire sur place le nom de cette action d’éclat : le combat de Camerone, le 30 avril 1863.
C'était la seule Aigle qui existait encore à la Légion. Devenue une icône, elle trouva sa place naturellement dans la salle d'honneur du régiment, avant d'être déplacée ensuite dans la Voute de Gloire à Aubagne.
Que signifient ces gestes rituels honorant tout un régiment ?
Tous les régiments ne font qu’un : la même filiation, la même mission, les mêmes hommes, la même histoire, la même communauté de destin, issue de Camerone inscrite sur les plis du drapeau, baptisée au feu du combat de Camerone. |
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