En 1966, Roger Becker devient assembleur sur la ligne de production de l’Elan, dans l’usine Lotus alors située à Cheshunt. Durant 43 ans et 7 mois, il évoluera dans la compagnie et travaillera au développement de nombreux modèles. Il terminera sa carrière au poste de Directeur de l’Ingénierie. En janvier 2010, il prit sa retraite et pour le remercier de son importante contribution à l’histoire de la marque, Lotus annoncera par communiqué de presse le 17 juin de la même année l’arrivée d’une série limitée baptisée RGB. Deux modèles de la gamme était concernés : l’Elise SC et l’Exige S. La première a déjà été abordée dans cet article et je vais me consacrer ici à vous présenter la seconde.
— Particularités —
La norme Euro5 qui entrait en vigueur au 1er janvier 2011 rendait caduque l’utilisation en Europe du moteur Toyota 2ZZ-GE monté sur les Elise et Exige. L’occasion de booster un peu les ventes entre septembre et décembre 2010, avant l’arrivée du bloc 2ZR-GE, ne pouvait pas se refuser et c’est pourquoi Lotus décidera de proposer une série suréquipée à un tarif intéressant : 41.950£ TTC en Grande-Bretagne, 50.042€ TTC en Europe.
Le cocktail était le suivant : une base d’Exige S 220, des jantes forgées et un calculateur permettant de tirer 260 chevaux du moteur Toyota (le A en 7ème caractère du VIN traduit bien une motorisation 260 chevaux et non une modification faite en usine à posteriori, comme ce fût le cas sur certaines Cup 240 ou 255). Apparue sur la Cup 260 MY 2010, Lotus équipait également la RGB d’une plaque reliant l’arrière du châssis à l’arrière du faux-châssis, dans le sens de la longueur. La rigidité latérale du faux-châssis était alors accrue de 30% au niveau des points d’attache inférieurs des amortisseurs. Enfin, l’équipement de série était généreux avec la climatisation, les Touring Pack, Sport Pack et Performance Pack :
Seules deux options étaient proposées : le différentiel à glissement limité et les amortisseurs réglables Öhlins 2 voies (bien que la brochure d’époque indiquait qu’il s’agissait de Bilstein 1 voie réglables en hauteur avec ressorts Eibach).
Quatre couleurs étaient disponibles : Aspen White, Carbon Grey, Starlight Black (code B93) et Solar Yellow. Toutes recevaient un badge noir sur le masque avant et la signature de Roger Becker sur le côté de l’auto.
— Production et statistiques —
Toutes les autos étaient théoriquement équipées d’une plaque numérotée. Je dis théoriquement car certaines semblent ne pas en avoir, il est possible qu’elles aient été livrées mais pas collées sur le châssis. Ces plaques étaient apposées indépendamment sur les Elise et les Exige et surtout sans ordre précis. Il était possible pour l’acheteur d’une RGB de demander à avoir un numéro spécifique si celui-ci n’avait pas déjà été attribué.
210 exemplaires de RGB seront produits dont 69 Elise et 141 Exige. Parmi ces 141 Exige, 55 RHD seront vendues sur le marché britannique. C’est le Aspen White qui rencontrera le plus grand succès avec 21 exemplaires, suivis par 15 Starlight Black, 10 Solar Yellow et 9 Carbon Grey. Le marché français recevra 5 exemplaires et le marché italien 12, tous Aspen White.
12 LHD partiront aux États-Unis mais 4 d’entre elles finiront sur le marché chinois. Il y a donc 8 Exige RGB aux USA dont 4 Aspen White, 4 Solar Yellow, 3 Carbon Grey et 1 Starlight Black.
Au total dans le monde, 59 Exige RGB sont en Aspen White et 30 en Starlight Black. Je n’ai pas encore le détail pour les autres teintes mais si un propriétaire souhaite partager les chiffres qui figurent sur son Certificate of Provenance ou la lettre l’accompagnant, le contact est facile !
L’information des 210 exemplaires provient directement de chez Lotus et est à priori juste sauf que, comme souvent en travaillant sur le recensement des autos, un grain de sable vient semer le doute : la seule Exige RGB Starlight Black aux USA porte le numéro… #211. Les autres RGB américaines dont j’ai retrouvé la trace portent les numéros #027 (celle qui était exposée au Los Angeles Auto Show qui se tenait du 19 au 28 novembre 2010) et #203. Elles ne semblent donc pas avoir de numérotation spécifique, en dehors de celle officielle des RGB. Les plaques sont d’ailleurs rigoureusement identiques avec la signature de Roger Becker et le texte « Roger Becker Special Edition ». Est-ce qu’un numéro de la série n’a pas été attribué ? Est-ce qu’une auto supplémentaire a été produite ? Le mystère reste entier.
la série n’a pas été attribué ? Est-ce qu’une auto supplémentaire a été produite ? Le mystère reste entier. |
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