Les Gaulois ont beaucoup utilisé le bronze (qui, neuf, a la couleur de l’or) pour fabriquer des armes, de la vaisselle, des bijoux, des décors de char et de harnachement.
Au Ier siècle avant notre ère, les bronziers sont installés surtout dans les oppida, ces villes de hauteur fortifiés qui regroupent de nombreux quartiers artisanaux. Dorénavant, des objets de petites dimensions, comme des clous, des rivets, des agrafes de ceinture ou encore des fibules sortent en série de leurs ateliers.
Ce moule, en terre cuite beige claire, épouse la forme de tronc de cône arrondi avec une panse à renflements, chaque renflement correspondant à la place d’une fibule.
Le bronzier qui a utilisé ce moule était un fondeur à la cire perdue. Le modèle en cire, refroidie et démoulée, est enrobé dans un moule. Ce moule en terre réfractaire (qui ne casse pas sous l’effet de la chaleur), percé de petits canaux d’évacuation est chauffé et la cire s’écoule par les canaux. L’évaporation des gaz se réalise à travers la terre poreuse du moule. Ensuite, le métal, chauffé dans des creusets (petits récipients en terre, en pierre ou en métal) et versé dans les mêmes canaux, se répand dans les espaces laissés libres par la cire. Après refroidissement, le moule est cassé pour récupérer les objets finis.
Si les fibules défectueuses, nombreuses, sont mises de côté pour être refondues, les pièces bien sorties sont soumises à un long travail de finition.
Elles sont donc nettoyées, polies, ciselées et décorées. Les outils destinés à la fabrication des décors sont fort peu nombreux : petits poinçons à estamper, ciseaux pour les ciselures et gravures, limes pour les gorges (parties creuses).
C’est alors aussi que l’artisan effectue la mise en place de l’émail (rouge) si besoin est. Il est posé en fusion sur la partie de la pièce incisée à coups de burin et réchauffée auparavant. Après refroidissement, le bronzier use la partie supérieure de la calotte par petits polissages sur de petits morceaux de grès jusqu'à ce qu’apparaissent alternées les lignes de bronze et les lignes d’émail.
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