1828 Obusier Montagne 12cm Mle 1828 Maquette Paris
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-Diverses idées ont été émises au sujet de l'artillerie de montagne et du service qu'elle est capable de rendre à une armée.
Certains ont considéré que les canons plus légers habituellement employés, et surtout ceux portés sur des mulets, étaient absolument sans valeur ; par d’autres, leur valeur a été surestimée.
On ne peut pas supposer un seul instant comparer l’effet du tir des batteries de campagne capables de surmonter certaines difficultés ordinaires du terrain mais dans des zones montagneuses même à proximité immédiate des grandes routes l'artillerie de campagne même la mieux équipée est susceptible d’être paralysée par des obstacles qu'elle ne peut vaincre, et de devenir non seulement inutile, mais encore cause de sérieux embarras.pour les troupes auxquelles elle est rattachée.
Ainsi se pose la question de savoir si, l'artillerie, utilisée dans ces circonstances particulières comme la guerre de montagne ne peut pas employer des canons plus légers, et d'être portés sur des mulets.
La solution à cette question dépend évidemment de la nature du pays et des difficultés qu'il présente, et est donc une question de degré, dont les conditions peuvent être ainsi posées, étant entendu que dans les observations qui suivent,
On ne aborder le sujet du passage des montagnes par l'artillerie lourde ou de campagne, sans faire référence au passage des Alpes par le Grand Saint- Bernard, par Bonaparte en mai 1800.
Chaque fois que les opérations d'une armée doivent être conduites dans un pays montagneux et accidenté qui rend difficile ou impraticable à l'artillerie de campagne ordinaire d'accompagner la marche et de soutenir les mouvements des troupes, il faut recourir à des canons de moindre poids. et à des charges de munitions plus légères que celles habituellement employées ; et il sera peut-être nécessaire que le nombre des canons, proportionnellement aux troupes, soit également réduit.
Dans un premier temps il faut savoir si le pays est encore en mesure de permettre l'usage des voitures à roues par les habitants, car dans ce cas on trouvera des routes d'une certaine sorte ; et dans de telles circonstances, pourvu que ces routes soient suffisamment nombreuses et praticables, les changements d'équipement pourront être limités, premièrement, à l'emploi de munitions n'excédant pas un poids important de 6 quintaux, avec des charges correspondantes de munitions ; et, deuxièmement, à la réduction de la voie des roues à une dimension comprise dans celle du pays, et de leur hauteur à une quantité qui ne dépasse pas matériellement la voie.
Il sera nécessaire également que le tirant d'eau soit disposé de manière à pouvoir être facilement simple ou double, selon les besoins, et que des mulets de trait avec des guides de chevaux soient fournis, si possible.
Dans des circonstances de service dans un pays difficile, mais non entièrement infranchissable à l'artillerie, il peut parfois être commode de transporter les canons uniquement sur roues, et de transporter la totalité des munitions, sauf celles sur le châssis (si le ces derniers ne sont pas non plus supprimés), sur des bâts.
Cela nécessiterait près de deux fois le nombre de bétail nécessaire pour transporter la même quantité en traction, mais l'équipement serait beaucoup plus mobile et capable de surmonter des difficultés bien plus grandes que si les munitions étaient transportées sur roues.
Dans la plupart des pays montagneux d’Europe, le tracé des routes de campagne varie de 3 pieds 6 pouces à 4 pieds 8 pouces. De telles batteries légères sur une voie étroite furent employées par l'artillerie britannique dans les premières campagnes de la péninsule à la frontière du Portugal
L'Espagne possède des batteries de campagne de 4 livres, construites pour les routes étroites de montagne (à carril estrecho), avec des mulets à double tirant d'eau, capables d'un bon service
La France disposait autrefois d'équipements similaires également ; mais depuis le rejet des calibres de 4 et 6 livres de son système, et l'adoption de l'obusier de montagne proprement dit, porté sur des mulets, ils ont été entièrement abandonnés.
Pour un détail des diverses dispositions du service français pour les canons et les affûts sur des voies étroites ou des traîneaux, ou d'autres moyens de transport par hommes ou bétail, qui ont précédé en France le système actuel de l'artillerie de montagne,
L'artillerie à cheval autrichienne transportait autrefois une partie de ses munitions (80 cartouches par canon pour 6 livres) sur des chevaux de bât.
Les caissons d'amortisseurs de l'obusier de campagne de 12 livres pour le service naval sont adaptés pour être transportés sur le bât, lorsque cela est nécessaire. facilement rendus impraticables, et les mouvements d'une armée à laquelle une artillerie, modifiée même comme indiqué ci-dessus, peut être attachée, seront susceptibles d'être continuellement restreints et entravés par l'embarras qu'elle doit nécessairement occasionner.
Dans l'état donc d'un pays réellement montagneux, et lorsqu'il s'agit d'opérations, soit d'attaque, soit de défense, et non seulement de passage, il faut abandonner tout transport sur roues, et le mulet et le bât deviennent les moyens de transport les plus importants.