Les ouvrages militaires de la Faute et de l'Aiguillon.
A l'Aiguillon, un premier fort voit le jour en 1591, commandité par Louis Fumée qui a acheté à Claude de la Tremoille la Seigneurie de l'Aiguillon en 1590. Il est alors écrit dans l'acte « il n'y a aucun bâtiment ni demeure »A partir de 1620 se met en place un premier siège de la Rochelle avec « l'armée d'Aunis » commandée par le Comte de Soissons. Un fort est mis en place (emplacement en arrière du restaurant actuel de la Pergola).
Coté la Faute, dès l'amorce de la formation de la flèche de sable qui constituera la Pointe d'Arçay, la situation face au Pertuis Breton amènera à la construction d'un fort dès 1621 durant les guerres de religion. (Emplacement probable l'ancienne cabane de la Belle Henriette)
Déjà les navires de guerres Anglais sont dans le Pertuis Breton. Après la fin du siège de la Rochelle en 1628, certaines fortifications vont disparaître à la demande de Richelieu. Mais la surveillance de la côte s'avérera une nécessité et dès 1750, nous vèrons se mettre en place diverses inspections de la côte amenant à construire des « corps de garde, des redoutes, des batteries.... » Un corps de garde se constitue d'un « retranchement pour 50 hommes et un moyen de communication avec une redoute ».
(Il semblerait bien que la population de la Faute soit principalement des militaires pendant toute cette période) Dans un manuscrit de Collinet rédigé au Sables d'Olonne, il est mentionné « 100 hommes du Corps de Garde de la Faute » en octobre 1793.
Qu'en est-il pour le territoire de la Faute ?
1756-1763, Guerre coloniale franco anglaise.
« L’Etat du corps de garde de la Faute est en bon état car toujours habité. »
1756, Le Marquis de Dreux suggère d’établir une batterie sur la pointe de la Roche à la Faute, pour défendre l’embouchure du Lay.
« Occupé par la ferme, en bon état, tout y étant. Il seroit de propos d’établir s’il est possible une batterie sur la pointe de la Roche, qui deffendroit l’embouchure de la rivière du Lay ou de St Benoist, qui croiseroit avec celle de la pointe du coquillon, et du rocher. »Il a donc existé un corps de garde et une Batterie, au niveau de la Pointe du Rocher. C'est l'emplacement qui sera choisi pour construire la maison forestière et c'est aussi l'emplacement du Casino actuel. ( A l'époque, il existe une pointe du Rocher et une pointe de la Faute en extrémité de ce qui deviendra en premier la pointe d'Arcès avant de prendre le nom de Pointe d'Arcay).
Dès la révolution française en 1789, les navires anglais sont de retour. Ils ferment l'entrée du Pertuis Breton. Des convois de ravitaillement circulent pourtant pouvant comporter de « 20 à 100 voiles » escortées par des navires armés, Vaisseaux, Frégates, Lougres, Cotres, Goélettes, Canonnières, Chaloupes....
Cela sera le cas durant toute la guerre de Vendée puis pendant le consulat et ensuite sous l'empire.
La navigation se fait par cabotage. La rade de l' Aiguilon est un bon abri, de même l'embouchure du Lay et cela malgré la présence des battures.Les navires viennent de Rochefort, de Marans, de Moricq, de l'île de Ré... ils vont vers les Sables D'Olonne et la Bretagne.
Une vigie et une cabane de guetteur sont mentionnées sur le cadastre Napoléonien de 1811.Ce territoire appartient au « Domaine Impérial de la Marine » ( Camping de la Siesta actuel )
Sur un plan des dunes daté de 1823, nous voyons mentionnées deux dunes portant le nom de « dunes du corps de garde de la Faute ». Cela se situe dans le fond de l'anse de la Belle Henriette.Nous pouvons alors supposer qu'il y a eu aussi un corps de garde à cet endroit. C'est là qu'apparaitrons par la suite la ferme de la Belle Henriette où Marie Louise selon les époques.
A l'arrivée des allemands en 1940, ceux ci vont s'implanter à l'Hôtel des Mouettes à l'emplacement de la Vigie Napoléonienne.
Et la côte sera à nouveau fortifiée avec les blockhaus et les rangées de « Hérisson Tchèques » sur les plages.
Sa 87 La Faute-sur-Mer Nord – 3 bunkers
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