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la côte de Froideterre fait parti du camp retranché de Verdun, et elle verrouille le nord de la place, au contact entre la vallée de la Meuse et les hauteurs de sa rive droite. Elle est le témoin des combats de l'été 1916.
L'ouvrage a été déclassé par les militaires après 1945 et laissé à l'abandon, rapidement envahi par la végétation. La mise en valeur touristique date des années 1970, par l'Office national des forêts. Les visiteurs peuvent désormais accéder librement aux dessus de l'ouvrage, les abords étant en partie déboisés et un accès routier aménagé avec un petit parking dans la cour. Le fossé a été bouleversé par les bombardements, le terrain gazonné est parsemé de trous d'obus, la grille et le réseau de barbelés totalement explosés. Les tourelles sont encore en place, celle d'artillerie avec ses tubes, la peinture cachant un peu la rouille. Les marques de nombreux impacts de projectiles sont visibles sur les cuirassements.Les intérieurs sont en mauvais état, non sécurisés et interdits d'accès. Des chauves-souris se sont installées pour hiberner dans les galeries souterraines (elles ont été bétonnées en 1931-1933 pour éviter leur effondrement)2, d'où la protection du réseau de galeries comme « milieu cavernicole artificiel » par le Conservatoire des espaces naturels lorrains
Tiré de ce site L’ouvrage intermédiaire de Froideterre est l’élément clé du camp retranché de Verdun. En effet, placé sur la côte de Froideterre, à 345 m d’altitude, il verrouille la partie Nord du champ de bataille entre la vallée de la Meuse et les hauteurs de Douaumont. Sa construction s’est déroulée de 1887 à 1888 puis s’est complétée de 1902 à 1905.
Particulièrement bien doté en pièces d’artillerie, il pouvait flanquer les ouvrages voisins de Thiaumont et Charny et assurer sa défense rapprochée tout en soutenant des unités de combat.
Comme tous les locaux étaient à l'épreuve des obus, ces abris et dépôts transformés pendant la bataille en postes de commandement ou de secours seront les refuges précaires des unités engagées pour la défense de la crête. L'abri-caverne des Quatre Cheminées, prévu pour loger des troupes et des matériels de réserve, plonge encore aujourd'hui sous huit mètres de roc et pointe ses cheminées de ventilation.
Il disposait notamment :
l’ouvrage était entouré d’un fossé, d’un mur de contrescarpe de 3 m de haut et d’un réseau de fil de fer de 20 m de large et disposait d’une caserne en béton armé sur maçonnerie de 60 m sur 16 m pour 142 hommes couchés et 200 hommes assis.
Son action était complétée par des troupes d’infanterie de position chargées de défendre les intervalles. Des parapets bétonnés et abris de combat avec des voûtes de béton armé protégeaient efficacement les Poilus des feux d’artillerie. Leur rôle s’est avéré déterminant au cours du combat acharné de juin 1916. Tout comme tous les locaux logistiques protégés et disposés non loin de l’ouvrage.
Ceux-ci servaient de refuges pour les unités chargées de défendre la crête. L’abri-caverne des quatre cheminées, placé sous 8 m de marne et de roc et qui faillit tomber aux mains de l’ennemi le 23 juin 1916, en est le plus célèbre, tout comme le ravin des Vignes, face à lui, qui était sillonné de multiples boyaux de communication battus par les feux de l’artillerie ennemie.
La résistance française sur Froideterre au cours de l’été 1916 a marqué un tournant dans le cours de la bataille de Verdun, car elle a permis de donner un coup d’arrêt à l’avance ennemie sur les hauteurs de la rive droite de la Meuse en direction de Verdun. Les bombardements allemands qui accompagnent les offensives devant Verdun bouleverse non seulement les superstructures des ouvrages et leurs accès, mais aussi mettent à mal les communications arrières.
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