Historique Voir ICI History Click HERE Genèse
Dans le cadre de l'effort de modernisation de l'artillerie après 1870, le Lt-Col Henry PERIER de LAHITOLLE développe une pièce de 95 mm en 1875 qui connait un succès certain du fait de ses innovations (culasse à vis en particulier), mais est rapidement supplantée par le 90mm de Bange, plus léger et maniable.
Le 95 de campagne monté sur un affut rigide nécessite par ailleurs un repointage à chaque coup du fait du déplacement de recul. Les munitions du 95 mm étant malgré tout plus efficaces, ce type d'armement fut commandé comme artillerie de réserve pour les corps d'armée. Il existait en deux versions, la pièce de campagne sur affut rigide et la pièce de siège sur affut "SP" (siège et place) rehaussé.
Une version marginalement améliorée du canon de campagne est développée en 1888. Cette version est reprise et encore améliorée 1 par le col DEPORT pour en faire à partir de 1893 une pièce de défense de côte (batteries de semonce ou annexes de réglage du tir des batteries lourdes) sur affut spécial "G" de côte à embase/châssis circulaire. Cet affut à la particularité d'intégrer un frein de recul qui n'existe pas sur les pièces de campagne ou de siège.
Ce concept est mis en œuvre pour le tir tendu à courte portée sur des navires légers dans de nombreuses batteries de côte.
Utilisation dans le cadre de la ligne Maginot
Le 95 mm sur affut de côte G Mle 1904 a fait l'objet d'une utilisation dans la ligne Maginot. Cette utilisation doit cependant être vue comme "opportuniste" puisque cela s'est fait par l'intégration ou la réactivation d'installations sous casemates de l'époque Séré de Rivières.On peut recenser ainsi 12 pièces sur affut de côte en place dans les années 30, chiffre ramené à 8 avant 1940, ainsi que 14 pièces sur affut de campagne. Toutes ces pièces étaient en dotation dans le Sud-Est et réparties comme suit:
Caractéristiques de la pièce et de l'affut
Pièce sur affut de forteresse
Calibre : 95 mm Longueur du tube : 2500 mm Poids : 2886 kg. (pièce : 808 kg, affut : 723 kg, bouclier : 390 kg (version moulée), sellette et roulement : 965 kg) Inclinaison du châssis : 12° Champ de tir vertical : - 10° à + 32° Champ de tir horizontal : variable selon la casemate, mais typiquement 45° Recul maximum : 190 mm Portée : 8200 m (maximum), 3000 m (portée pratique en tir tendu à obus explosif) Cadence de tir : de 5 à 6 cps/mn La sellette est ancrée dans le sol par le biais de 16 tirants boulonnés scellés dans le béton. Les pièces de forteresse, en tout cas au JANUS, étaient équipées d'un bouclier spécial plan en tôle laminée plus léger que le bouclier de pièce de côté, moulé, plus large, plus épais et moins utile en termes de protection pour un usage en casemate.
Pièce sur affut de campagne
Le transport est assuré par une voiture tractée par 6 chevaux, le temps pour la mise en batterie est de 6 heures minimum Munitions employées
Le 95 mm Mle 1888 utilisait les munitions suivantes en fortification :
La charge propulsive étant constituée d‘une gargousse de poudre BC ou BSP, la mise à feu est réalisée par une étoupille. L’étoupille est initialement du type à friction. Cependant avec l’adoption de la culasse Saint-Chamond Mle 1913, la mise à feu est réalisée par l’étoupille obturatrice Mle 1906 (percussion). La question reste ouverte de savoir si les pièces de forteresse avaient reçu cette amélioration.
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