Historique Voir ICI History Click HERE Régulièrement évoqué en vue du remplacement du Véhicule blindé léger [VBL] dans le cadre du programme SCORPION, le Véhicule blindé d’aide à l’engagement [VBAE] n’est pas cité dans le projet de Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30. Et, interrogé à son sujet lors de la partie à huis clos d’une récente audition à l’Assemblée nationale, le chef d’état-major des armées [CEMA], le général Thierry Burkhard a botté en touche… « Les choix que nous avons essayé de tenir sont ceux qui nous semblaient les meilleurs pour répondre aux défis auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui », a-t-il seulement répondu.
Pourtant, lors de la préparation de la LPM 2019-25, le général Charles Beaudouin, alors chargé des plans et des programmes au sein de son état-major [EMAT], avait laissé entendre qu’un successeur du VBL pourrait être prêt assez rapidement. « Nous n’attendrons pas 2025 pour penser et dérisquer ce véhicule [le blindé d’aide à l’engagement, ndlr] », avait-il dit.
À l’époque, deux blindés auraient pu servir de point de départ pour la mise au point du VBAE : le Hawkei de Thales et le démonstrateur Scarabee, doté d’une motorisation hybride. À noter que le français Soframe a fait part de son intérêt pour ce marché, en dévoilant le concept « Mosaic ».
Finalement, l’idée de développer le VBAE en coopération avec la Belgique – impliquée dans SCORPION via le programme CaMo [pour capacité motorisée] – a été privilégiée par la suite. De même que la mise au point de « briques technologiques » dans le cadre des projets liés aux Futurs systèmes blindés augmentés européens à haute mobilité [FAMOUS 1 et 2], financés par l’Union européenne [UE]. Les français Nexter et Arquus y sont impliqués, ainsi que l’allemand Krauss-Maffei Wegmann, le finlandais Patria et le belge John Cockerill.
Pour autant, s’il ne figure pas explicitement dans le projet de LPM 2024-30, le programme VBAE doit faire l’objet d’un contrat pour une étude de faisabilité, celui devant être notifié par l’Organisation Conjointe de Coopération en matière d’Armement [OCCAr] pour le compte de la France et de la Belgique.
En attendant, la Section technique de l’armée de Terre [STAT] assure une veille sur les « briques technologiques » pouvant être utiles non seulement pour le VBAE mais aussi pour d’autres blindés. Et c’est donc dans le cadre de cette dernière que John Cockerill lui a présenté son « intercepteur terrestre », le Cockerill i-X.
« Dans le cadre de sa veille technologique, la STAT s’est fait présenter les capacités opérationnelles du véhicule Cockerill® i-X, intercepteur terrestre doté d’un système d’arme rétractable développé par la société belge John Cockerill », a-t-elle en effet indiqué via le réseau social Linkedin. « Les briques technologiques de celui-ci pourraient nourrir la réflexion quant aux futurs véhicules de l’armée de Terre », a-t-elle ajouté.
Le Cockerill i-X « a pu démontrer ses capacités en termes de mobilité et d’agression dans le cadre idéal du camp de Suippes », a encore précisé la STAT.
D’une masse d’environ 4 tonnes et offrant une protection de niveau 2 et 3 [c’est à dire contre les menaces balistiques et les mines, ndlr], ce véhicule est doté d’une tourelle rétractable pouvant être armée d’un canon de 25 ou de 30 mm. Il est possible de compléter cet armement avec deux ou quatre missiles antichars et deux mitrailleuses [l’un de 7,62 mm, l’autre de 12,7 mm].
Grâce à sa motorisation [thermique ou hybride] de 750 à 800 chevaux, le Cockerill i-X atteint la vitesse de 160 km/h sur une piste désertique [et de 200 km/h sur route]. Tout-terrain, il est aérotransportable et peut même être parachuté.
« Doté d’un camouflage adaptatif, il intègre une technologie de fusion de données multi-capteurs [casque intelligent, système embarqué de gestion de la sécurité, caméras, capteurs : LWS, détection et localisation acoustique des tirs], précise John Cockerill, qui parle d’un « système de combat révolutionnaire pour l’interception de défense territoriale |
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