1eGM 1915 Fanion 101e Batterie de tranchée 25e Régiment Artillerie de Campagne Reims
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cette batterie était équipée de Mortier de 58 MM
La guerre de stabilisation s'étant généralisée dès la fin de 1914, il apparut très rapidement nécessaire de créer des matériels nouveaux mieux adaptés aux tirs de destruction des abris contre lesquels le canon de 75 à trajectoire trop tendue était inadapté.
Les Allemands possédaient déjà des sortes de lance-bombes, les "minenwerfers" qui provoquaient de lourdes pertes dans nos tranchées. Aussi pour s'y opposer, on utilise tout ce que l'on pouvait, et en particulier, on récupéra dans les arsenaux des mortiers anciens de divers calibres dont le 150 qui datait du règne de Louis-Philippe. On improvisa beaucoup et finalement dès 1915, des matériels mieux étudiés commencent à sortir des usines, ce furent les divers types de 58, plus tard, en 1916, le 150 et enfin, le 240.
L'Artillerie de Tranchée naquit donc presque spontanément et prit une importance toujours croissante, très appréciée des fantassins, car les artilleurs étaient parmi eux et partageaient leurs risques et leurs souffrances; elle supplée souvent l'artillerie lourde encore insuffisante, d'ailleurs son appellation officielle était: Artillerie légère puissante. Mais tout le monde appelait du même nom l'arme et son servant, le "crapouillot". Ce nom avait été donné, en premier lieu, au vieux mortier Louis-Philippard en raison de sa ressemlance avec un crapaud.
Les premières batteries de tranchée furent formées dans les dépôts d'artllerie de campagne, ou sur place, au front même, avec des volontaires venant des régiments d'artillerie, mais souvent aussi des autres Armes, de la Cavalerie en particulier. Ces batteries portaient le n° 101 et suivants pous le calibre 58, 121 et suivants pour le 150 modèle 1916 et 151 et suivants pour le 240.
Chaque batterie comprenait 12 mortiers (sauf pour le 150 et le 240 où il n'y en avait que 6). En 1917, au momment où l'artillerie de tranchée atteint son apogée (3000 mortiers, 300 batteries, 50000 canonniers) elle est réorganisée en groupes spécialisés toujours rattachés à des RA puis, en mars 1918, c'est la création des régiments: 175, 176, 177, 178èmes Régiments d'Artillerie de Tranchée. Chaque régiment est à 10 Groupes de 4 Batteries: 1 ou 2 de 58, 2 ou 1 de 150, 1 de 240. En outre un 179ème RAT regroupait les batteries de tranchée de l'Armée d'Orient."
"L'attribut distinctif des crapouillots fut créé en 1915, c'était réglementairement un attribut de spécialité, donc défini par le bulletin officiel. Il se portait sur la manche gauche de la vareuse et représentait une bombe à ailettes découpée en drap bleu foncé.
C'est au 176ème RAT que furent rattachées les premières batteries anti-chars (à l'époque on disait anti-tanks).
En 1919, tous ces régiments sont dissous et absorbés par les nouveaux Régiments d'Artillerie à Pied (RAP) qui en 1923 prendront l'appellation de Régiments d'Artillerie de Position. Un groupe de chacun de ces régiments est armé de mortiers de 150 ou de 240 (les seuls conservés), maintient les traditions et arbore les fourragères gagnées par les batteries de tranchée. Cinq batteries ont reçu cette distinction, fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre 1914-1918.
Ces batteries sont:
- 175ème RAT: 10ème Batterie ex-101/12ème RAC, ex-129/59ème RAC;
25ème Batterie ex-130/26ème RAC, ex-104/46ème RAC.
- 176ème RAT: 11ème Batterie ex-103/9ème RAC, ex-174/7ème RAC;
37ème Batterie ex-102/238ème RAC, ex-102/13ème RAC.
- 177ème RAT: 2ème Batterie ex-104/253ème RAC