La 212, châssis 110, est l'une des deux monoplaces Ferrari de 2,5 litres construites en 1950. Elle a couru pour l'Ecurie suisse Espadon.
Prolongeant le plateau des F1 des années 80 et 90, deux monoplaces rouges étaient présentées côte à côte sur un espace qui leur était dédié : une Maserati 6CM de 1936 et une Ferrari 212.
La Ferrari 212, châssis 110, est une monoplace de Formule 2. Voiture d’usine en 1950, elle est ensuite acquise par Rudi Fischer et court dès lors pour l’Ecurie Espadon. Sous son capot, chante un V12 à 60° de 2562 cm3 en alliage léger. Doté d’un arbre à cames en tête par banc de cylindres et gavé par trois carburateurs quadruple corps, il développe 200 ch. La voiture dépasse les 230 km/h.
Deux 212 de 2,5 litres ont été construites, qui anticipent sur le futur règlement de la Formule 1, qui passera à cette cylindrée en 1954 — la formule 1 est alors de 4,5 litres atmosphérique ou 1,5 litre suralimenté. Leur moteur dérive du V12 originel dû au célèbre ingénieur Gioachino Colombo. Il a été développé par Aurelio Lampredi pour passer à 2,5 litres. Les deux 212 différent par leur suspension arrière, la 110 étant doté d’un pont rigide, alors que la seconde reçoit un pont De Dion.
A la fin des années quarante et au début des années cinquante, l’Ecurie Espadon est composée de six pilotes amateurs suisses, dont Rudi Fischer est le leader. Ils courent d’abord sur des Simca Gordini, en 1948, puis sur des machines de marques diverses au cours des deux années suivantes : toujours Simca Gordini, mais aussi Cisitalia D 46, BMW, HWM Alta, Veritas RS et Meteor, Ferrari 166 et OSCA MT4.
C’est en 1951 que l’écurie se dote de deux Ferrari, la 212 châssis 110 et une 125. L’écurie est alors rebaptisée Scuderia Espadon. La 212 courra jusqu’en 1953, année où se termine l’aventure sportive des six pilotes suisses. En 1952, une Ferrari 500, châssis 184, est venue épauler la 212. Rudi Fischer sera le seul pilote privé à inscrire des points en championnat du monde, grâce à deux podiums obtenus en 1952 sur la Ferrari 500 (GP de Suisse et GP d‘Allemagne).
Rudi Fischer pilote la 212 au cours de la saison 1951, prenant part à quinze épreuves, dont plusieurs Grands Prix de Formule 1. Ses meilleurs résultats sont deux victoires au Circuit des Remparts d’Angoulême et au Circuit du Lac-Aix les Bains, auxquelles s’ajoutent cinq podiums : deux deuxièmes places (GP de Bordeaux et le Prix Ostschweiz Erlen) et trois troisièmes places (Avus, GP de Syracuse et GP de San Remo). On ajoutera une remarquable sixième place au GP d’Allemagne (Formule 1).
Rudi Fischer passé sur la Ferrari 500, c’est Peter Hirt qui prend le volant de la 212 en 1952. Il n’obtiendra guère de résultats, la voiture étant dépassée par la concurrence et par sa sœur cadette la 500. A noter que Hans Stuck pilote la 212 lors de trois épreuves au mois de septembre. La saison 1953 sera encore plus décevante.
La 212 châssis 110 sera acquise par les frères Schlumpf. Elle se trouve aujourd’hui à la Cité de l’Automobile de Mulhouse. Quant à la seconde 212, elle appartient à un collectionneur privé, qui la pilote dans des épreuves de VHC. On l’a notamment vue au Goodwood Festival of Speed et au Goodwood Revival.
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