Il est attribué au graveur lPyrgotélès et date du 4e quart 3e siècle av JC
C e camée est une calcédoine à trois couches, taille en camée, camée monté sur monture en or
Il mesure 3,2 cm, l. 3 cm sans monture etH. 4,7 cm, l. 4,5 cm (avec monture)
Description :
Portait d'Alexandre le Grand, aux traits caractéristiques: la chevelure aux boucles abondantes relevées en vague sur le front (l'anastolé), ceinte du diadème noué sur la nuque. L'imposante corne de bélier de Zeus-Ammon suit le contour de l'oreille, rappel de sa nature divine, annoncée lors de sa visite au sanctuaire du dieu à Siwa en 332 av. J.-C., par l’oracle qui le déclara fils de Zeus et d’Ammon.
Cette iconographie se retrouve sur une intaille de tourmaline de l'Ashmolean Museum d'Oxford et surtout sur des monnaies de Lysimaque de Thrace frappées à partir de 297 (des tétradrachmes quasiment de mêmes dimensions que le camée), où le visage, très proche, exprime la même énergie . Si l’attribution à Pyrgoteles, graveur officiel d’Alexandre, ne peut être confirmée, une date de peu postérieure à la mort du souverain est probable.
Le camée a fait partie des collections du peintre Rubens ; il est cité dans la liste des moulages envoyés par Rubens à Peiresc en mai 1628 : n°3 "Alexander cum cornu Hammonio", décrit par Peiresc (NAF 1209) et dessiné par Rubens (Winterthur, cf. Van der Meulen, 1994 n°169b). En 1626, le peintre consent à se séparer d’une partie de sa collection, réclamée par le duc de Buckingham, favori du roi Jacques II d’Angleterre, dont il vient de faire deux portraits. Le camée figure dans l'inventaire de ses biens, établi en 1635, 9e boîte, « a great aggat cutt with an Alexander head ». Il est acquis par Gaston d'Orléans vers 1651 à Paris, avec un ensemble de gemmes des collections Rubens-Buckingham.