Loire Atlantique St Nazaire Fort de l'Eve 3/MAA.280 Behnke West
English Translation
Merci à Jean Marie Brams pour les photographies
Historique Voir ICI
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Le fort de L'Ève est situé à l'entrée de l'estuaire de la Loire,sur la commune de St Nazaire
Histoire
Une fortification était prevue en 1859 sous la forme d'une tour La marine a donc acquis le site, le 20 septembre 1859, pour pouvoir y établir une importante batterie d’artillerie côtière. Mais il faut attentre 1891 poiur voir les premiers terrassements qui sont finis en 1895 Les casernements sont réalisés entre 1899 et 1900, un magasin sous
roc voit le jour en 1890, les plates-formes de tir sont construites dans la même période et le poste de télémétrie et de conduite de tir est bâti en arrière de la position entre 1901 et 1902.
Première Guerre mondiale
Durant la 1e GM la Marine Nationale a en charge de protéger l'entrée de l'embouchure du fleuve et les infrastructures du por
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Aussi on y trouve deux batteries totalisant chacune 4 pièces de 240 mm Guerre modèle 1884 tirant à barbette au-dessus du parapet et 4 pièces de 95 mm Lahitolle modèle 1888 sur affûts S.P implantées par binôme au fort de l’Ève et au fort du Pointeau complétées par une batterie de 2 canons de 75 mm Mle 1897 à Ville-Es-Martin. Les pièces de ce calibre constituent le principal armement des batteries aménagées après 1870.
L'entre-deux-guerres
À la fin de la Première Guerre mondiale la batterie de l’Ève ne dispose plus que de trois matériels de 240 mm à chambre agrandie alors que la batterie du Pointeau a perdu ses mêmes pièces parties pour le front de Verdun en 1916.
En 1931 arrive le temps des changements, la batterie de l’Ève est dotée d’un poste de commandement et de télémétrie ultra moderne muni d’observatoires décalés et d’un grand télémètre placé sur l’extrados ainsi que d’un groupe électrogène type « Aster ».
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En 1920 deux matériel de 95 mm Lahitole sont démontés et dès 1932, quatre emplacements bétonnés avec soutes adjacentes pour matériel de 194 mm Mle 1902 sont en cours de construction. Les peices proviennent du Crosieur Cuirassé Edgar Quinet qui s'est échoué au Cap blanc près d 'Alger
Enfin dernier petit aménagement de la batterie en 1940 avec la mise en étanchéité des terrasses des 4 magasins. À la veille de la Seconde Guerre mondiale les quatre pièces de 194 mm Mle 1902 sont en place prêtes à faire feu sur un éventuel assaillant coordonnées par deux télémètres
Apres l armistice de juin 19401 la batterie de l’Ève est prise en charge par la Kriegsmarine en juillet 1940. Celle-ci prend en compte les 3 canons de 240 mm G 1884, encore en place, les deux canons de 95 mm ainsi que les quatre autres canons de 194 mm et le projecteur de 150 cm. Ce matériel a été en partie saboté
Aussi en 1941 les Allemands feraillent ces pièces côtières françaises sabotées devenues obsolèteset mettent en place leur propre matériel d’artillerie côtière de 17 cm.
C'est l'artillerie côtière de marine (MAA), qui s'installe sur l'emplacement de l'ex-batterie française et elle ne la quittera que le 11 mai 1945.
La 3/Marine-Artillerie-Abteilung 280 Behncke est subordonnée au commandant de la défense maritime de la Loire (Seeko Loire) en totalisant un état-major et cinq batteries d'artillerie.
Le premier commandant de la MAA 280, le Kapitänleutnant MA Edo-Friedrich Dieckmann, s'installe alors à la pointe de Chemoulin située sur la rive nord de l'estuaire de la Loire. Il sera remplacé successivement en mars 1943 à ce poste, par le Korvettenkapitän MA Werner Sommerfeld puis par le Korvettenkapitän MA Hans Luther en avril 1943.
Sur place la batterie de l’Ève, rebaptisée par les Allemands «MKB « Bencke », est formée par l’équipage de la 3./MAA 280, placée sous les ordres de l’Oberleutnant MA d.R Heinrich Meyer.
Les Bunkers sont camouflés en habitation
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De loin la plus puissante de toutes les batteries qui faisaient face aux navires britanniques était la Batterie Behncke-ouest (3/MAA 280) , située au sommet de la Pointe de l'Eve sur le site d'un ancien fort français. Composée de quatre canons modernes de 170 mm dispersés dans de solides bunkers en béton - dans le cas du bunker ci-dessus, déguisé en maison privée - ils étaient positionnés de manière à dominer les approches de l'estuaire. À peine visibles depuis le niveau de la mer même en plein jour, ils auraient fait des ravages parmi les colonnes qui approchaient - s'ils avaient été repérés à temps. Cependant, leur orientation limitée vers l'est signifiait qu'ils ne pouvaient pas tirer efficacement en direction du port une fois les navires ennemis passés. Comme démontré ci-dessus, des tentatives futiles ont été faites pour améliorer l'orientation en attaquant le béton avec des marteaux-piqueurs.
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Avec un effectif de 151 marins (1 officier, 29 sous-officiers et 121 marins) servant à la fois les matériels et l’artillerie constitués des quatre pièces de 7,5 cm, des quatre canons de 17 cm SK L/40, d’un canon antichar (Pak) de 5 cm, des trois pièces de 2 cm Flak Oerlikon, de deux projecteurs, puis d’un armement collectif totalisant deux le.MG 34, quatre le.MG polonaises, une le.MG française, deux s.MG françaises et d’un armement individuel regroupant 125 Gewher et 400 munitions en dotation par homme, la batterie codée Nz 305 dans la codification allemande de la forteresse Saint-Nazaire, est réellement très bien défendue et totalement opérationnelle.
Vie opérationelle
C 'est durant l'opération Chariot que la batterie de l’Ève quva jouer un role
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En effet elle intervient en tirant sur les assaillants britanniquess ML, la MGB 314, la MTB 74 et le H.M.S Campbeltown.
La flottille est alors repérée à 1h22 du matin au beau milieu de l'estuaire et à mi-distance entre la pointe de Villes-Martin et le promontoire du Pointeau. À cet instant, les Allemands étaient déjà en alerte générale depuis 23h30 car une vague de bombardiers britanniques composée de 35 Whitleys et 27 Wellingtons, tournoyait au-dessus de Saint-Nazaire. À 1h28, la flottille ne peut plus éviter le combat car les marins allemands, en poste de chaque côté de la rive, ont enfin réalisé le stratagème. Il s'ensuit un tir frénétique et abondant de part et d'autre et notamment des batteries de 17 cm SKL/40 de l’Ève et de 7,5 cm C/97 du Pointeau, qui tireront pas moins de 1500 obus sur la flottille cette nuit là (nombre non confirmé à ce jour). Cette bataille du fleuve aboutit à la destruction de 7 vedettes à l'aller et de 2 vedettes au retour, qui furent prises à partie par les pièces de 7,5 cm du Pointeau et les 17 cm du fort de L’Ève.
À la Libération, seules deux des quatre pièces de 17 cm étaient encore en place sur le site (pièces no 3 et no 4), car les deux autres matériels (Pièces no 1 et no 2) avaient été démontés de leur casemate et envoyés sur le front terrestre près de Lesnais. Durant l’hiver 1945, l’intérieur de ces deux casemates occidentales est muni de faux canons en bois pour donner le change, en remplaçant le matériel prélevé. Enfin, les embrasures des deux casemates orientales sont agrandies au marteau piqueur pour élargir le champ de tir des pièces de 17 cm restantes en vue d’un futur débarquement possible des forces alliées. Pressentant le 8 mai 1945 une reddition imminente, les marins allemands détruisent alors tous les organes de tir et de télémétrie de la batterie.