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En 1702, l´ingénieur Rousselot, qui succède à Ferry à la direction des Fortifications de La Rochelle, propose de construire une redoute en maçonnerie à Chef-de-Baie, afin de protéger les batteries et servir de réduit de défense. Bien qu´il disparaisse un an à peine après sa nomination, la redoute est cependant bâtie en 1708 suivant le dessin qu´il en avait donné : elle se présente sous la forme d´une petite tour de plan carré. Elle possède trois niveaux, celui des caves, le seul à être voûté à l´épreuve, qui réunit les magasins à poudre et aux vivres ainsi que la citerne, le premier étage par lequel on accède à la redoute qui fait office de salle de corps de garde et de cantine avec sa hotte de cheminée, enfin le deuxième étage qui est la plate-forme de feu de l´ouvrage, muni de créneaux de fusillades hauts et d´un système de mâchicoulis sur arc permettant de flanquer le pied de la redoute. Les deux niveaux supérieurs sont simplement planchéiés, la tour est couverte d´une toiture en pavillon. Aux quatre angles de la tour, des sortes d´avant-becs [analogues à ceux utilisés dans la construction des ponts] sont destinés à en augmenter la solidité et à reprendre les arcs formant mâchicoulis. Si l´on en croit Claude Masse, « le dessein original (de la redoute) avoit été fait par Monsieur le Maréchal de Vauban pour garder les chemins et défilés au passage avec les montagnes qui séparent le Roussillon d´avec la Catalogne et le Lanpourda en Espagne ». Le fait est que Rousselot lorsqu´il était directeur des fortifications du Roussillon, construisit plusieurs redoutes de ce type, dont notamment la redoute de Prats-de-Mollot que l´on peut encore admirer aujourd´hui. Cet ouvrage anticipe d´un siècle sur la tour-modèle conçue durant le Premier Empire pour des missions analogues sur le littoral ou dans les défilés. En présentant la redoute de Chef-de-Baie dans son Recueil des Plans de La Rochelle, Masse, regrette qu´elle ne soit « enceinte ni d´un fossé, ni d´un chemin couvert » ; c´est en effet là son point faible. A la fin du règne de Louis XIV, la batterie de Chef-de-Baie n´est plus armée que de six pièces de canon seulement, réunies dans un simple retranchement en très mauvais état. Des travaux d´entretien ou de restauration ont lieu cependant au XVIIIème siècle. Texte extrait de : Desquesnes Rémy, Faille René, Prost Philippe ; Les fortifications du littoral. La Charente-Maritime ; Editions patrimoines & médias ; 1993 ; p. 108. |
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